• Le Tone : portrait en 10 questions vintage


    C’est au tour du Tone (non ce n’est pas un insecte),  pseudonyme de Yann Larret,  artiste de musique électronique, journaliste, illustrateur et co-animateur de l’émission Top Gear France sur RMC découverte, de se plier à l’exercice des 10 questions vintage de la Gazette. Et pourquoi lui ? On adore ses noeux pap’ et ses chaussures en or comme Auric Goldfinger. Pilote de la Caterham Academy on s’est dit, ici, qu’avec son âme d’artiste on devrait avoir des choses intéressantes à retranscrire. On ne s’est pas trompé. Le Tone est sur sa planète.

    • Quelle est ta voiture américaine des 50’s ou 60’s préférée ? 

    Le Buick Century Cruiser de 1969

    Le Tone : Je n’ai pas forcément une passion sans bornes pour les véhicules américains (là il partait en vrille… on l’a recadré), sauf les concepts car futuristes des années 50 : Chrysler Typhoon, Cadillac XP74 Cyclone, ou encore Le Buick Century Cruiser.

    J’aime beaucoup cette période des années 60, complètement folle, même d’ailleurs en Europe et dans tous les domaines créatifs. Mais si je devais en garder 2, je dirais Chevrolet Camaro 1 ou Corvette C3 CAb qui me plaisent beaucoup.

    En savoir + : Le Buick Century Cruiser était un concept car créé par Buick en 1969. Il a été conçue comme conçue pour les autoroutes automatisées. Le véhicule proposait des sièges pivotants, un réfrigérateur et un téléviseur . Cette voiture informatisée était prévue pour être programmée pour  des itinéraires prédéterminés et adaptés à cette technologie. Le toit dit canopée proposait ouverte une ouverture papillon pour un accès facile au poste de pilotage.

    • Quel(le) est ton acteur/actrice américain(e) des 50’s ou 60’s préférée ?

    Le Tone : Plus que les acteurs (ahhhh Audrey Hepburn) je dirais plutôt Frank Capra. Pour moi, It’s a wonderful life, est un mythe et absolument parfait humainement.

    En savoir + : Frank Capra, est un réalisateur, scénariste et producteur américain d’origine italienne, né le 18 mai 1897 à Bisacquino (Sicile) et mort le 3 septembre 1991 à La Quinta (Californie). Frank Capra débute dans le cinéma par hasard, et apprend son métier auprès de Mack Sennett comme scénariste et gagman, avant d’entamer une carrière de réalisateur. Il participe, grâce à son association avec le producteur Harry Cohn, à l’essor de la Columbia et devient l’un des metteurs en scènes les plus importants du cinéma américain des années 30. Il signe plusieurs grands succès, aujourd’hui des classiques : New York-Miami, L’Extravagant Mr. Deeds, Horizons perdus, Vous ne l’emporterez pas avec vous, Monsieur Smith au Sénat, L’Homme de la rue ou encore Arsenic et vieilles dentelles avec Cary Grant.

    Nommé au “service du moral”, Frank Capra fut chargé pendant la Seconde Guerre mondiale de réaliser une série de films de propagande à destination des jeunes engagés, Pourquoi nous combattons. Pour son action, il reçut des décorations prestigieuses du Général Marshall et de Churchill. Il reçu 3 Oscars au cours de sa carrière : Oscar du meilleur réalisateur pour La Grande Dame d’un jour (1934), Oscar du meilleur réalisateur pour Monsieur Smith au Sénat (1940), Oscar du meilleur réalisateur pour La vie est belle (1947).

    • Quel(le) est ton chanteur/chanteuse américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    Le Tone : Même si j’aime surtout le Rocksteady jamaïcain, pour moi la Motown, liée à l’industrie automobile, a révolutionné la musique et la direction artistique.

    The Supremes avec Diana Ross, Reines de la Motown

    En savoir+ : Motown Records, est une compagnie de disques américaine qui fait partie de Universal Music Group. La Motown a été créée le 12 janvier 1959 par Berry Gordy à Détroit dans le Michigan. Le nom Motown est la contraction de Motor Town,  la ville du moteur, le surnom de Détroit qui était alors la capitale de la production automobile.

    Marvin Gaye, sapé comme un Prince

    Elle a pour objectif de séduire à la fois le public noir et le grand public blanc avec des chansons de soul et de rhythm and blues (ou R’n’B) plus accessibles que la production de labels concurrents tel que Stax. Berry Gordy organise sa société en une véritable « usine à tubes » dans laquelle rien n’est laissé au hasard : il s’entoure des meilleurs compositeurs, des interprètes les plus prometteurs et apporte un soin particulier à la production. Détroit est d’ailleurs surnommé Hitsville U.S.A. (« la ville à succès des États Unis. ») en référence au succès de Motown.

    • Quel est l’’événement historique américain des 50’s ou 60’s qui t’a le plus marqué ?

    Le Tone : L’assassinat de Martin Luther King. De voir que finalement les choses ont évolué mais qu’il y a encore beaucoup de boulot et qu’on a même tendance à régresser.

    Martin Luther King lors de son discours célèbre du 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington

    En savoir + : Martin Luther King Jr., né à Atlanta (Géorgie) le 15 janvier 1929 et mort assassiné le 4 avril 1968 à Memphis (Tennessee), est un pasteur baptiste afro-américain, militant non-violent pour les droits civiques des Noirs aux États-Unis, pour la paix et contre la pauvreté.Il organise et dirige des actions telles que le boycott des bus de Montgomery pour défendre le droit de vote, la déségrégation et l’emploi des minorités ethniques. Il prononce un discours célèbre le 28 août 1963 devant le Lincoln Memorial à Washington durant la marche pour l’emploi et la liberté : « I have a dream ». Il est soutenu par John F. Kennedy dans la lutte contre la ségrégation raciale aux États-Unis ; la plupart de ces droits seront promus par le « Civil Rights Act » et le « Voting Rights Act » sous la présidence de Lyndon B. Johnson.Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du prix Nobel de la paix en 1964 pour sa lutte non-violente contre la ségrégation raciale et pour la paix. Il commence alors une campagne contre la guerre du Viêt Nam et la pauvreté, qui prend fin en 1968 avec son assassinat officiellement attribué à James Earl Ray, dont la culpabilité et la participation à un complot sont toujours débattues.

     Il se voit décerner à titre posthume la médaille présidentielle de la Liberté par Jimmy Carter en 1977, le prix des droits de l’homme des Nations unies en 1978, la médaille d’or du Congrès en 2004, et est considéré comme l’un des plus grands orateurs américains. Depuis 1986, le Martin Luther King Day est jour férié aux États-Unis.

    • Quel est ton endroit fétiche aux Etats-Unis ?

    Le Tone : San Francisco. Mélange absolu de culture qui abouti au principal : on y mange super bien 😉

    En savoir+ : San Francisco (en anglais [sæn frənˈsɪskoʊ]), officiellement City and County of San Francisco, est une ville des États-Unis située dans l’État de Californie.

    Son nom est couramment abrégé en SF et la ville est surnommée The City by the Bay. La ville est située à l’extrémité nord de la péninsule de San Francisco, entre l’océan Pacifique à l’ouest et la baie de San Francisco à l’est.

    Troisième destination touristique des États-Unis, la ville est célèbre pour le pont du Golden Gate, l’île et ancienne prison d’Alcatraz, Fisherman’s Wharf, la Transamerica Pyramid, la Coit Tower, ses maisons victoriennes, ses cable cars et ses nombreuses collines découpées de rues en pente. Haut lieu de la contre-culture, ville de tolérance et d’émancipation des minorités, San Francisco est également connue pour son Chinatown, ses quartiers homosexuels et hippie.

    • Un objet mythique pour toi ?

    Le Tone : Un volant rond en bois.

    En savoir+ : Ca tombe bien, ici, on en connaît un beau ! Il s’appelle Vroom Vroom

     

     

    • Un vêtement ou accessoire dont tu ne te lasse pas ?

    Le Tone : Mettre ma combinaison, mon casque et mes gants pour conduire ma Caterham sur les circuits du championnat de France !

    En savoir + : Le Tone est embarqué dans la Caterham Academy, un championnat en six manches qui se déroule entre mars et octobre. Une compétition spécialement pensée pour les coureurs qui se lancent dans la course automobile.
    Il concoure dans une Caterham Super Seven 275, équipée d’un moteur Ford 4 cylindres 1,6 l de 135 ch. Le bolide peut afficher une pointe de vitesse à 200 km/h au ras du sol. Pas des plus simples pour un  grand gaillard de 1,87 m.

    • Tu repars dans les 50’s ou 60’s, quel métier exerces-tu ?

    Le Tone : Astronaute !!!

    Exemple : Ici  l’astronaute Buzz Aldrin lors de l’expédition Apollo XI qui descend les marches de l’échelle du module lunaire et devient le 2eme homme à marcher sur la lune. Nous sommes le 20  juillet 1969.

    • Ta/collection inavouable  (tant pis il faut se lancer) ?

    Le Tone : Je collectionne les magnets des pays ou villes que j’ai visité. Mais je suis assez difficile, il faut que ce soit une photo du lieu avec une typo pas trop moche.

    • Ton plus beau souvenir des 50’s ou 60’s (ou pour les plus jeunes : ce que vous emmèneriez des 50’s ou 60’s dans les années 2000) ?

    Le Tone : La créativité débridée de cette époque. Le cote neofutur !

     

     

    Un grand merci à l’artiste pour sa gentillesse. Vous pourrez retrouver votre héro pour la saison 4 de Top Gear sur RMC découverte.

  • Cadillac El Camino : plein phares sur le style


    Le concept de Cadillac El Camino – autoroute en espagnol – de 1954 était coupé deux places, présentée pour la première fois au GM Motorama de 1954.

    Très élégant,  ce concept propose une carrosserie en fibre de verre.  Près de quarante voitures conceptuelles en fibre de verre ont été fabriquées à Detroit de 1953 à 1956. Un  acier inoxydable brossé argent perle est également monté au niveau du toit et d’une partie des ailes. Le pare-brise utilise un verre incurvé très aérodynamique.

    Propulsé par un moteur V8 de 230 chevaux, le El Camino mesure un peu plus de 5 mètres. L’intérieur est recouvert de cuir gris et la colonne de direction, le bouton et l’anneau sont chromés. Plusieurs repères de style, tels que la forme des ailerons arrières, le toit en inox, les panneaux latéraux cannelés, le pare-chocs avant de type Dagmar et les phares apparaîtront sur les futurs modèles Cadillac et notamment l’Eldorado à partir de 1955.

    Toit inox et ailerons repris sur la Brougham

    Les ailerons de queue seront repris sur la Cadillac Brougham à partir de 1957, modèle ultra luxe de la marque.
    Un autre concept très proche du Camino, appelé Espada, est en fait la version décapotable. Anecdote, les clés ressemblent à un étui à couteaux de poche.

    A noter que les concepts El Camino et La Espada sont  les premières Cadillac sur lesquelles les double  phares sont apparus. Ils sont devenus une norme de l’industrie en 1958.

    Cadillac convertible Espada

  • Mercury Wrist-Twist Steering : le virage au poignet de Ford


    Le virage au poignet est l’avenir! Telle était la promesse de Ford en 1965. Derrière les murs de la piste d’essai de Ford à Deaborn dans le Michigan se cache un certain nombre  de secrets les plus étroitement gardés de l’industrie automobile.

    Des « bracelets » métalliques pour tourner

    En 1965, une Mercury Park Lane Convertible roule lentement avec à son bord l’ingénieur  Bob Rumpf.  Robert J. Rumpf est un ancien ingénieur aérospatial qui a travaillé sur des missiles. Ford l’a recruté pour travailler sur des concepts expérimentaux. Il aura au cours de ca carrière dans l’industrie automobile 12 brevets à son actif. On lui doit notamment l’enrouleur de ceinture de sécurité.  Son fait d’armes reste le Wrist-Twist Steering. La voiture ne dispose pas de volant mais d’une paire de petits cadrans, comme des bracelets métalliques, que l’on tourne pour virer à gauche ou à droite.

    Ford pense aux femmes…

    Ford est enthousiaste et fait le buzz…dans la presse écrite. Plus petit qu’un volant (qui avait l’habitude à l’époque d’être king size), cette innovation rend le siège du conducteur un peu plus spacieux et offre une visibilité accrue. Le volant est réglable en hauteur ce qui permet de dégager de l’espace pour entrer ou sortir du véhicule.  Il laisse aussi le conducteur reposer ses bras sur les accoudoirs fixés au siège. Selon Ford, ce dispositif est simple et permet même aux femmes de l’utiliser…  D’où la vidéo de promotion, avec au volant de la Mercury, une représentante du beau sexe qui ne s’en laisse pas compter ! Le narrateur vend un système  «aussi peu technique que possible» et qui facilite la manœuvre la plus compliquée pour une femme : «le stationnement». Le Wrist-Twist promet ainsi d’atténuer ce stress. Trop sympa Ford.

    « Je m’imaginais comme le premier astronaute.  J’ai allumé le moteur…  j’étais comme un nudiste dans un champ de cactus… »

    A l’époque Alex Markovich, de Popular Mechanics, a le privilège de tester le système. Voici ce qu’il en disait à l’époque :

    « Avec les anneaux de direction bas sur mes genoux et mes coudes reposant sur les accoudoirs intégré du siège, je me sentais à l’aise, mais étrange. La visibilité était splendide, mais le support du volant me manquait. Je m’imaginais comme le premier astronaute.  J’ai allumé le moteur…  j’étais comme un nudiste dans un champ de cactus… Chaque contraction du poignet entraînait une émotion. La voiture ressemblait à un kangourou avec un hoquet à chaque virage. Je poussais vers le bas les anneaux pour tourner. La voiture tremblait de façon embarrassante… Au fur et à mesure que nous nous approchions d’un virage, je me concentrais et me disais “Il suffit de tordre les petits anneaux ».

    En dépit de son étrangeté, Markovich finit par s’approprier le Wrist-Twist Steering et s’identifie finalement comme un “fan du virage au poignet”. Le plus difficile étant de négocier les créneaux…

    Le système “Wrist-Twist” de Ford a été conçu pour améliorer la visibilité et faciliter le confort : tourner tout en gardant les bras sur les accoudoirs. Le bon vieux volant perdura néanmoins sans doute moins déroutant et plus facile à utiliser que le système dit du « virage au poignet. Le Wrist-Twist Steering apporta néanmoins une image novatrice à Ford dont le système fut repris en 1966 par Chevrolet  sur son camion expérimental Titan III.

     

  • Chevrolet Turbo Titan III : Mad max turbine


    Harley J. Earl devant les concept cars Firebird I-II-III en 1958

    Une fois n’est pas coutume, la Gazette se lance dans le camion  mais pas n’importe lequel. Un camion à Turbine développé par Chevrolet. Nous sommes en 1966, l’innovation automobile bat son plein, General Motors et son patron du design Harley J. Earl a proposé toute une série de concept à turbine à gaz avec les Firebird en 1953, 1956 et 1956, Chrysler a emboîte le pas avec sa Typhoon en 1963 et c’est au tour Chevrolet cette fois-ci de prendre tout le monde à contre-pied avec un truck spectaculaire : le Titan.

    Un poste de conduite révolutionnaire

    La forme futuriste de l’engin en acier et fibre de verre est très aérodynamique. Son poste de conduite, avec des « sièges astronauts » avec appui-tête et suspension, est révolutionnaire non pas doté d’un volant mais d’une console dial steering system composée d’une platine à deux roues commandant la direction assistée qui s’inspire du système de Ford montée en 1965 sur la Mercury Wrist-Twist Steering. L’ensemble pouvait être ajusté, d’avant en arrière, pour obtenir la meilleure position de conduite. Pour la première fois semble-t-il cet habitacle bénéficiait aussi d’une radio stéréo FM à quatre haut-parleurs et d’un téléphone.

    Des phares et clignotants rétractables

    Les phares carrés rétractables sont montés dans les prises d’air fonctionnelles avec deux rangées de trois lampes chacune. Les clignotants avant étaient rétractables, les deux tronçons fonctionnant en séquence, clignotant vers l’intérieur. Ici point de diesel mais un moteur à turbine à gaz légère peu encombrante à la puissance élevée. La base roulante du Turbo Titan III était en revanche classique, empruntée à un modèle existant. En revanche sa cabine, basculable électriquement, le vaste pare-brise et ses carénages de châssis étaient tout à fait nouveaux.

    Animé par une turbine

    La turbine GT-309 qui entraînait le tout tournait à 35 000 tr/mn.  Un régime colossal qui était mécaniquement ramené à 4 000 tr/mn pour passer la transmission automatique à 6 rapports. Ainsi, plus le climat était froid, plus la puissance instantanée était disponible. A ce régime, on obtenait 280 ch.

    A noter un volume sonore certain dans l’habitacle qui ne permettra pas de supplanter un diesel peu coûteux et de moins en moins bruyant. Le Titan ne donnera pas suite à une série, trop gourmand en énergie à l’instar de la Chrysler Typhoon,  la hausse des prix du pétrole, obligeant GM à supprimer complètement l’idée.

  • Pontiac Banshee by DeLorean : retour vers le passé


    On connaît le designer DeLorean pour sa fameuse voiture grise du film Retour vers le futur. Ce que l’on sait moins c’est que ce dernier fut directeur général de Pontiac en 1965, puis de Chevrolet en 1969 et enfin vice-président de General Motors en 1972.

    Il crée la DeLorean Motor Company (DMC), en 1975. La fabrication de son modèle mythique DMC-12 se fait en Irlande du Nord (GBR) entre 1981 et 1983.

    Pour la petite histoire, en octobre 1982, il est arrêté pour trafic de stupéfiants, trafic qui devait pallier les difficultés financières de l’entreprise. Il fut libéré à la suite d’un non-lieu, car il s’agissait d’un piège que lui avait tendu le FBI. Un vrai blog Buster à l’américaine.

    Une créature roulante mythologique !

    Mais revenons à nos chevaux et en particulier ceux concernant Pontiac en 1964 avec le concept car Banshee. Une banshee est une créature féminine surnaturelle de la mythologie celtique irlandaise, considérée comme une messagère de mort, une créature surnaturelle féminine qui commence à gémir ou crier quand quelqu’un est sur le point de mourir. Ambiance !

    Au début des années 60, Pontiac est à la poursuite de Buick et Oldsmobile. La direction de Pontiac demande le développement d’une voiture sportive pour asseoir son image. Le concept Banshee, désigné Projet GM XP-833, est conçu alors  par John DeLorean.

    Un coupé au profil bouteille de Coke

    Chevrolet Corvair Monza GT

    Positionné comme un modèle intermédiaire entre la Chevrolet Corvette et la Camaro, l’auto en fibre de verre à 2 sièges est propulsé par un six cylindres. Le style de la voiture est efficace avec son long capot et pont arrière court un peu à l’instar d’une Corvair Monza GT de 1963 ou d’une Opel GT de 1968. La peinture grise s’harmonise bien avec l’intérieur rouge comme le propose aujourd’hui Mercedes sur ses coupés.

    Le project XP-833 est un aperçu des futurs design GM. Son long nez, le profil de “bouteille de coke », le pare-chocs de chrome, le toit fastback, les ailes bombées et les feux arrière à triple lamelles affichent les prémices des lignes de la Corvette de 1968 ou le nez chromé de la Pontiac Firebird de 1967. La ligne reste très pure avec ses phares cachés sous son nez.

    Sièges fixes et pédalier mobile

    Sous le capot du coupé, le bloc Chevrolet re-travaillé propose 155cv et une boîte manuelle 4 pour 999 kg. Le Banshee propose des prises d’air de refroidissement sous le nez long et des sièges fixes avec des pédales mobiles. Seuls deux prototypes complets et roulants (ce qui n’était pas toujours le cas pour les concept cars US) ont été conçus : un coupé gris et un cabriolet fini en blanc. L’influence de la voiture sur les futurs produits GM a duré des décennies, avec quelques-unes des lignes de style vu sur des véhicules 

    Malheureusement, les patrons chez GM pensaient que le modèle était trop semblable à la Corvette et ont annulé les plans de production. La créature mythologique Banshee a gémi et a eu raison de cette belle création ! Les deux modèles ont été cachés par les employés de Pontiac qui ont ensuite acheté les voitures en 1973. La dernière vente aux enchères de 2015 a vu partir la Banshee à $ 600 000. Le prix de l’exclusivité.

  • Gerry Blyenberg : portrait en 10 questions vintage


    C’est au tour de Gerry Blyemberg de se plier à l’exercice des 10 questions vintage de la Gazette. Présentateur de Wheeler Dealers France, idôle des restaurateurs auto de France… et de Belgique, Gerry est aussi le grand patron de Prorider originals qui offre l’opportunité de faire un road trip sur la côte ouest des Etats-Unis à bord des superbes GT de l’Oncle Sam.

    Notre divin chauve est un vrai passionné de muscle cars mais aussi de Rock n’roll, un mec abordable, accueillant et plein d’humour. On prend tout, même son bouc légendaire et ses Vans !

    • Quelle est ta voiture américaine des 50’s ou 60’s préférée ?

    Gerry : Il y en a tellement…  quand on aime les classic cars il est impossible de n’en choisir qu’une seule …mais voici 3 de mes favorites :  Dodge Coronet 500 1965 , pick-up Chevy Cameo 1955, Ford Fairlaine Thunderbolt 1964 .

    En savoir+ : Le Ford Fairlane Thunderbolt est une série limitée, la seule voiture de course construite par Ford en 1964. 100 unités ont été produites. Assez pour assurer le titre 1964 NHRA Super Stock pour Ford.

     

    En savoir + : La Dodge Coronet est une grosse berline américaine fabriquée dans les années 1950 à 1970, partageant la même plate-forme que les Dodge Royal et Dodge Custom Royal, mais elle est moins cossue que ces dernières. En 1965, la Coronet passe elle aussi dans la gamme intermédiaire.

    En savoir + : Doté d’un moteur V-8, d’une transmission automatique, d’une peinture bicolore et d’un intérieur luxe, le Chevrolet Cameo 1955 est la proposition de Chevrolet pour la catégorie des pick up.

     

    • Quel(le) est ton acteur/actrice américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    Gerry : Audrey Hepburn …. Saviez-vous qu’elle vu le jour à Ixelles en Belgique …a peine à quelques km d’où je suis né 😉 !

    • Quel(le) est ton chanteur/chanteuse américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    Gerry : Même début de réponse que la question 1 :  mais au-delà du talent de chanteur, le grain de folie et surtout le niveau de qualité du musicien importe pour moi  : Chuck Berry , Little Richard, Jerry Lee Lewis, ou encore Johnny Cash …ces mecs étaient déjà des Punks !!!

    En savoir + : Charles Edward Anderson Berry est décédé le 18 mars dernier, à l’âge de 90 ans. Né à Saint-Louis dans le Missouri  le 18 octobre 1926, Chuck Berry est l’un des pionniers du rock‘n’roll, rendu célèbre par sa duckwalck.

     

    En savoir + : At Folsom Prison est un album live de Johnny Cash enregistré le 13 janvier 1968 au sein de la Prison d’État de Folsom, face aux prisonniers.

     

     

     

     

     

    • Quel est l’’événement historique américain des 50’s ou 60’s qui t’a le plus marqué ?

    Gerry : Comme tout l’monde le premier pas sur la lune ou l’assassinat de JFK  ….. mais surtout l’enterrement en 1957 d’une Plymouth Belvedere flambant neuve à Tulsa-Oklahoma en tant que « time capsule » …elle en prendra pour 50 ans la pauvre !!!!

    En savoir + : Le 15 juin 1957, l’état d’Oklahoma fête ses 50 ans. La ville de Tulsa a alors l’idée d’enterrer pendant 50 ans la voiture Américaine la plus moderne de l’époque : une Plymouth Belvedère V8 Coupé Sport blanche et dorée flambante neuve. Cette Plymouth est le symbole de l’ingéniosité industrielle de cette région. Elle sera déterrée en juin 2007 !

    • Quel est ton endroit fétiche aux Etats-Unis ?

    Gerry : Dogtown a Venice Beach .

     

     

     

     

    En savoir + : Depuis le début des 70’s, le skate est une tradition dans les rues du quartier de Dogtown, à Los Angeles, entre Venice Beach et le Santa Monica Pier. Le Venice Beach Skatepark est l’un des spots les plus mythiques du monde.

    • Un objet mythique pour toi ?

    Gerry : Quoi de plus mythique qu’un bon vieux vinyle !!!

    En savoir+ : L’ancêtre du disque vinyle est le 78 tours. Celui-ci apparaît au début du 20e siècle. Il s’agit d’un disque mono sillon de 25 ou 30 cm de diamètre, avec en général un morceau par face. Le 78 tours commence à disparaître avec l’apparition du microsillon dans les années 50. L’arrivée des premières platines « modernes » coïncide avec l’invention du microsillon aux États-Unis, en 1946, par la firme Columbia. Les premiers disques microsillons sont commercialisés en 1948.

    • Un vêtement ou accessoire dont tu ne te lasses pas ?

    Gerry : On m’enterrera avec mes Vans !!!

    En savoir + : Vans est une marque californienne de chaussures de sport, notamment de skateboard, BMX et snowboard. Créée en 1966 par Paul Van Doren, James Van Doren et trois autres partenaires, tous passionnés de sports de glisse. Le premier modèle authentique de Vans, dit « Vans # 44 » apparaît en 1966 dans une boutique californienne.

     

     

    • Tu repars dans les 50’s ou 60’s, quel métier exerces-tu ?

    Gerry : Proprio du « Arnold’s Diner » dans la série  Happy days … je pourrais faire passer tous les potins de l’époque dans la Gazette d’Hector 😉

     

    • Ta passion/collection inavouable  (tant pis il faut se lancer) ?

    Gerry : Rien d’inavouable …. La zic,  Les objets « collectible », le design mid-century , et faire la bouffe .

     

     

     

    • Ton plus beau souvenir des 50’s ou 60’s (ou pour les plus jeunes : ce que tu emmènerais des 50’s ou 60’s dans les années 2000) ?

    Gerry : Tous ce qui avait 2 ou 4 roues  … et quelques légendes du rock !!!

    Merci à Gerry pour sa disponibilité et sa rock n’ roll attitude ! Vous pourrez le retrouvez en octobre 2017 pour une prochaine saison de Wheeler Dealers France. Pour les passionnés d’Amérique et de GT le prochain Prorider GT cruising aura lieu du 9 au 19  octobre 2017. Renseignements : www.prorider-gt-cruising.com

     

     

     

     

     

     

  • Harley Earl et les drôles de dames


    Il est peu de dire que l’industrie automobile des années 50  n’accordait que très peu d’intérêt aux femmes. Sauf un. Harvey J. Hearl le big Boss du design de General Motors.

    Avant gardiste; il est aussi au niveau des moeurs. C’est l’un des premiers à embaucher une femme designer, Helene Rother en 1943. Après la seconde guerre mondiale, les villes américaines se développent et avec elles les banlieues résidentielles (Brie Van de Camp n’est pas très loin). Il est donc nécessaire d’avoir deux voitures, une pour le travail de monsieur et une autre pour madame… qui reste à la maison mais qui a besoin de faire des navettes.  Leur avis en matière automobile commence donc à compter.

    Des designeuses pour General Motors

    Pour vendre des voitures aux femmes, Harvey Earl à l’idée marketing de les associer au processus de conception. En 1955, il se rend à l’Institut Pratt de Booklyn à New York, principale école d’art des Etats-Unis,  pour trouver des candidates. Il trouve son bonheur auprès de 7 candidates que GM baptisera vite« Damsels of design » (les demoiselles du design). Elles viennent coompléter les équipes déjà en place.

    Elles se rendent à Detroit. Six travaillent dans les studios des marques GM : deux à Chevrolet, une chez Buick, Cadillac, Oldsmobile et Pontiac. Trois autres travaillent pour Frigidiare, filiale électro-ménager de GM et doivent réfléchir à la cuisine de demain.

    Festival de la mode féminine automobile

    Les « Damsels of design » ont un studio dans lequel elles testent, les couleurs, les garnitures ainsi que les détails de finition sous la houlette du « Patron » Harley J. Earl. Conscientes d’être de vraies pionnières en la matière, la consécration vient au printemps 1958. GM organise le Festival du printemps de la mode des designeuses automobiles soit en anglais  « the Spring Fashion Festival of Women Designed Cars ».

    L’événement est organisé sous le nouveau General Motors Styling Dome. aux toiles de soie rouge. 10 voitures sont présentées avec leurs innovations en matière de design et de « voiture à vivre ». Le dôme est drapé de tissu rouge tel un chapiteau sous la houlette de Gere Kavanaugh, styliste reconnue. Les cinq  plateformes sont décorées de jacinthes en pot. Trois gigantesques cages descendent du dôme et abritent une centaine de canaries. La touche féminine est bien là. A l’origine, chaque studio a été missionné pour présenter deux voitures. D’abord destinées à être dévoilées en interne, elles rejoignent vite la salle d’exposition du siège principal de General Motors à Detroit pour être exposées au public.

    Des voitures à vivre : Tissu, rangements, sécurité

    Jeannette Linder et son Impala Martinique, cabriolet jaune nacré et blanc, garni avec un tissu d’ameublement

    Il faut dire que le résultat n’a rien à envier aux productions actuelles. En témoigne la proposition de Jeannette Linder et son Impala Martinique, cabriolet jaune nacré et blanc, garni avec un tissu d’ameublement très chic de quatre couleurs. Un ensemble de bagages assortis complète la panoplie. Enfin, miroirs de maquillage et vanity incorporé dans la boîte à gants ajoute la touche féminine… côté passager.

      

    Ruth Glennie a proposé sa vision de la Chevrolet Corvette avec  housse de siège interchangeable suivant les saisons, jaune pour l’été, noire pour l’hiver. La couleur de caisse Olive métallisée lui sied à merveille. La Fancy Free Corvette proposait également une console de rangement pour jumelles et caméra et des ceintures de sécurité rétractables.

    Marjorie Ford Polman propose un dictaphone dans la boîte à gants

    Pour Buick, Marjorie Ford Pohlman et sa Shalimar, un haut de gamme violet et noir avait un dictaphone dans la boîte à gants pour ne rien oublier des rendez-vous de la journée !

    Peggy Sauer s’est attaquée, quant à elle,  à la familiale Oldsmobile Fiesta Carousel dans un bleu métallique. C’est la voiture à vivre, conçu pour le « bien voyager » des enfants.

    Peggy Sauer s’est attaquée la voiture à vivre, pour les enfants

    Au dos de la banquette avant, une plaque magnétique avec un système  d’élastiques, permet de fixer les jouets. Les portes avant comportent des porte-parapluie et un ingénieux système électrique permet déjà de condamner les portes et fenêtres arrières. On a rien inventé.

    Des fortunes diverses pour les designeuses

    Sur les 10  voitures c’est l’Impala Martinique qui gagna les honneurs du vote du public. La corvette fini troisième c’est d’ailleurs la seule encore visible aujourd’hui. A noter que Sue Vanderbilt est devenue directrice adjointe du studio Cadillac.

    De cette expérience  elle retiendra ceci : « nous avons prouvé aux hommes que nous ne sommes pas dans l’entreprise uniquement pour ajouter de la dentelle ou des strass au tapis mais bien pour rendre les voitures attrayantes et utiles aussi bien pour les hommes que pour les femmes ».  Malheureusement, ses collègues ont eu du mal à survivre au départ de Harley J. Earl, le visionnaire.

  • Oldsmobile Toronado : l’at-traction de l’année 66


    Oldsmobile passe toujours pour la marque innovante de General Motors. Et c’est peu de dire qu’en 1965, elle ne fait pas offense à sa réputation en proposant, avec la Toronado,  la première traction de série produite par GM. Un cas à part au pays de la propulsion produite, la première année, à 40 000 exemplaires.

    Une traction au pays de la propulsion

    La marque travaille sur ce projet depuis 1959. La voiture collectionne les superlatifs. Elle fait 5,36m   de long, 2m de large, pèse 2 tonnes et propose aisément 5 places. On sent déjà ici qu’il va y avoir un malaise vagal à la pompe Texaco.

    Animée par un V8 425 ci de 385 ch, elle est la traction  de série la plus puissante du monde. Anecdote, une chaîne en sortie du moteur V8 entraîne la boîte automatique. Oldsmobile veut surfer sur l’engouement des personnel cars de luxe que sont les Ford Thunderbirds, Buick Riviera ou pour les plus riches la Cadillac Eldorado. Le prix s’en ressent culminant à 4 812$.

    La Toronado est une vraie GT Rien d’étonnant son géniteur n’est autre que le génial Bill Mitchell auteur de la Corvette Salit Window de 1963. Sa courbe « fastback » et sa poupe fuyante renforce son côté sportif. Elle est déjà au coeur du design des 70’S avec ses phares escamotables à l’avant. Curiosités, son tableau de bord et en particulier son compteur de vitesse qui n’est pas un cadran mais un barillet comme sur Citroën GS. On est loin de la Ford Mustang ! Et pour couronner le tout la pédale d’accélération est en forme de trapèze.

    Un confort de fonctionnement

    On ne peut pas louer en revanche sa transmission automatique 3 vitesses Hydra-Matic ou ses freins tambours. En revanche, de l’avis des essayeurs de l’époque, son confort est royal en dépit de son poids élevé, accentué par un silence de fonctionnement apprécié hors phase d’accélération.

    Le magazine Motor Trend lui décerne d’ailleurs le prix de voiture de l’année 1966. Présentée à Paris en 1965, ses ventes resteront confidentielles dans l’hexagone souffrant d’une consommation exorbitante, le double d’une Ford Mustang ou trois DS tout autant que son prix le double d’une Ford Mustang 4,7. Elle faisait aussi 40 ch fiscaux. Une paille.

    Aujourd’hui, il est possible d’acquérir un modèle en bon état pour 20 000 €. Sachez que  comme le proclamait la publicité « Le seul point commun que la Toronado partage avec toute autre voiture, c’est la route ! ». Alors si un modèle atypique vous titille, optez pour la voiture de Star Trek !

  • Concept Impala 1956 : quand Chevrolet invente la corvette familiale


    Modèle méconnu, le Concept Chevrolet Impala de 1956 constitue pourtant un modèle à part. C’est le dernier concept car dévoilé par Chevrolet lors d’un Motorama. Il est dévoilé au Waldorf Astoria de New York, pendant neuf jours puis au Chicago Auto Show de 1957.

    La voiture de sport 5 places

    Le nom Impala vient de l’antilope africaine du même nom. Le modèle, très élégant, avait pour but de proposer une Corvette familiale. Ce que la Panamera est à Porsche aujourd’hui.

    En pleine vague de la « Personal car », berline au look sportif pour les classes aisées, à l’image de la Thunderbird de Ford ou plus tard la Studebaker Avanti, cette berline sport à toit rigide  propose cinq places. Chevrolet teste ainsi l’idée d’une voiture de sport à deux rangées de sièges.

    Ce concept car en fibre de verre reprend en effet l’avant de la Corvette ainsi que le dessin des ailes arrières. La voiture est animée d’un V8 de 205 cv. Ses roues à rayon arborent fièrement des pneus à flanc blanc.

    Des éléments de style pour la Chevrolet 58

    Si l’ensemble est très réussi, Chevrolet ne poursuivra pas dans cette voix.

    Des éléments seront repris sur des modèles futurs comme le pilier en C à inclinaison inversée sur l’Impala Bel Air 1958.

    1958 Chevrolet Bel Air Impala Sport Coupe

    L’Impala est  introduite en 1958 comme une option sportive et plus richement construite des Bel Air coupés et décapotables. Modèle radicalement opposé au concept présenté en 1956, le modèle de série est  reconnaissable entre tous avec ses ailerons arrières aux yeux de chats.

    Le modèle était unique du fait de ses six lumières arrière. L’Impala est devenue un véritable modèle en 1959 en versions deux et quatre portes.

    Enfin, en 1960, l’Impala est devenue le véhicule le plus vendu dans tous les États-Unis et l’est demeuré pendant toute la décennie.

  • Pierre Fillon : Portrait en 10 questions vintage


    La Gazette d’Hector a demandé à Pierre Fillon, président depuis 2012 de l’Automobile Club de l’Ouest qui a en charge de l’organisation des 24 Heures du Mans, de se prêter  à l’interview des 10 questions Vintage.

    Voiture, cinéma, musique, histoire, collection cachée… pas de langue de bois, partez à la découverte des goûts américains de Pierre Fillon. Un grand merci à lui d’avoir pris le temps de jouer le jeu.

    • Quelle est votre voiture américaine des 50’s ou 60’s préférée ?

    Mon modèle préféré est la Ford Mustang.

    En savoir+ : La Ford Mustang est  construite par Ford depuis 1964. Fait unique pour la marque Ford, les Mustang arborent leur propre logotype sur la calandre : un mustang au galop. La Ford Mustang commence sa carrière le 17 avril 1964 et fait une entrée fracassante avec  22 000 exemplaires écoulées le premier jour de sa sortie.

    • Quel(le) est votre acteur/actrice américain(e) des 50’s ou 60’s préférée ?

    Mon acteur préféré est Paul Newman.

    Paul Newman, 1963

    Paul Newman est  né le 26 janvier 1925 à Shaker Heights dans l’Ohio.   Acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain, il débute sa carrière en 1961 avec « L’Arnaqueur ». D’autres rôles importants émaillent sa carrière :  Luke la main froide (1967), Butch Cassidy et le Kid (1969), L’Arnaque (1973), La Tour infernale (1974), Le Policeman (1981) et Le Verdict (1982). Au cours de sa carrière il obtient 39 nominations cinématographiques dont  un Golden Globe Award pour «Rachel» en 1969 et l’Oscar du meilleur acteur en 1986 pour son rôle dans «La Couleur de l’argent» de Martin Scorsese.

    En 1958, Paul Newman épouse au El Rancho Vegas l’actrice Joanne Woodward, qu’il a connue pendant le tournage du film « Les Feux de l’été ». À eux deux, ils battent un record de longévité ; c’est le couple marié à Las Vegas qui a la plus longue durée de vie commune.

    En 1968, il découvre la compétition automobile, à l’occasion du tournage du film « Virages » dans lequel il joue le rôle principal, celui d’un pilote des 500 miles d’Indianapolis tentant de concilier sa carrière et sa vie sentimentale. Tombé amoureux de ce sport, il met alors à profit ses fonds propres pour entamer parallèlement une carrière de pilote de course. Il parvient à décrocher la deuxième place des 24 heures du Mans 1979 en équipage avec Rolf Stommelen et Dick Barbour sur une Porsche 935.

    En 1995, Paul Newman remporte aussi une victoire de catégorie à l’occasion des 24 heures de Daytona (3e au classement général sur Ford Mustang  après une 5e place en 1977 sur Ferrari 365 GTB).

    Quel(le) est votre chanteur/chanteuse américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    Bob Dylan !

    En savoir+ : Bob Dylan, est né le 24 mai 1941 à Duluth dans le Minnesota. Auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre, poète américain, il est une des figures majeures de la musique populaire.

    Ses œuvres les plus célèbres datent majoritairement des années 1960. Ses chansons font écho aux troubles américains du moment comme Like a Rolling Stone, Ballad of a Thin Man, All Along the Watchtower, Masters of War ou encore Gates of Eden. Certaines de ses chansons comme Blowin’ in the Wind et The Times They Are a-Changin’ sont devenues des hymnes anti-guerre, en particulier contre la guerre du Vietnam, et des mouvements civils de l’époque.

    L’un de ses albums studio, Modern Times, publié en 2006, est entré directement à la première place dans le classement Billboard 2008 et a été nommé Album de l’année par le magazine Rolling Stone.

    Le prix Nobel de littérature 2016 lui est décerné à 75 ans « pour avoir créé dans le cadre de la grande tradition de la musique américaine de nouveaux modes d’expression poétique ». Bob Dylan est le  premier musicien à être récompensé par l’académie depuis la création du prix en 1901.

    • Quel est l’’événement historique américain des 50’s ou 60’s qui vous a le plus marqué ?

    L’assassinat de JFK en 1963 à Dallas reste gravé dans ma mémoire.


    En savoir + :
    L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des États-Unis, a lieu le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas au Texas à 18 h 30 heure française. Après la traversée du cortège présidentiel à vitesse réduite dans le centre de la ville le convoi passe sur Dealey Plaza, JFK est mortellement blessé par des tirs d’arme à feu.

    Quelques heures après la fusillade, un homme, Lee Harvey Oswald, estt arrêté dans un cinéma pour avoir tué un policier. Identifié comme un des employés du dépôt de livres, lieu dont des témoins ont perçu des tirs sur le cortège, et où l’on a retrouvé, au cinquième étage du bâtiment, un fusil à lunette lui appartenant, il est considéré par la police de Dallas comme le suspect de l’assassinat du président. Deux jours après, lors de son transfert à la prison de Dallas, il est à son tour assassiné par Jack Ruby, un propriétaire de boîte de nuit.

    Afin de dissiper les doutes et interrogations concernant un complot d’assassinat, Lyndon Johnson nomme une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les faits. Les conclusions de la Commission Warren, établissant la seule culpabilité d’Oswald dans l’assassinat, n’empêchent pas les contestataires et critiques. Ceux-ci se focalisant sur la non prise en compte de témoignages et de pièces du dossier, ainsi que sur la théorie de la balle unique, selon laquelle une seule balle avait causé trois blessures en traversant les corps de Kennedy et du gouverneur Connally. Les conclusions officielles sont aussi remises en cause lors de l’enquête du procureur Jim Garrison, aboutissant à un procès retentissant mettant en accusation l’homme d’affaire Clay Shaw pour conspiration d’assassinat.

    En 1976, une seconde commission d’enquête, le House Select Committee on Assassinations, est chargée de réexaminer les pièces et éléments sur l’assassinat de Kennedy. Tout en confirmant l’essentiel des conclusions du rapport Warren, elle conclut cependant à la présence d’un second tireur, et par conséquent à la possibilité d’un complot.

    • Quel est votre endroit fétiche aux Etats-Unis ?

    J’aime beaucoup Carmel en Californie.

    En savoir + : Carmel ou plus exactement Carmel-by-the-Sea est une municipalité américaine de Californie, située à environ 150 km au sud de San Francisco. Elle compte plus 4 000 personnes hors saison touristique.

    Le Forest Theater de Carmel

    Carmel est fondée en 1902 par des artistes qui apprécient la beauté du lieu. La localité accueille de nombreux écrivains mais également des photographes. Elle est connue pour son Forest Theater. Très touristique, elle a eu pour maires plusieurs poètes ou acteurs et un certains Clint Eastwood de 1986 à 1988.

    Clint Eastwood, ancien maire de Carmel, en méditation devant sa Jaguar XK120

    Carmel compte beaucoup de galeries d’art. De la plage de Carmel, on peut voir le célèbre golf de Pebble Beach.

     

     

     

     

     

    • Un objet mythique pour vous ?

    Mon objet mythique est le téléphone à cadran.

    En savoir + : Le téléphone automatique  a été inventé par Almon Strowger, aux États-Unis vers 1891. Celui-ci, entrepreneur de pompes funèbres, soupçonnant les opératrices de privilégier son concurrent, veut éliminer les opérations manuelles lors de l’établissement d’une communication.

    L’intérêt du téléphone automatique est d’appeler directement un correspondant sans passer par une opératrice. L’usager décroche le combiné de son téléphone puis transmet à une machine, à l’aide d’un cadran mobile, la série de chiffres identifiant son correspondant (son numéro de téléphone). Le commutateur automatique est  testé en France dès 1912 à Nice.

    • Un vêtement ou accessoire dont vous ne vous lassez pas ?

    Le scooter !

    En savoir+ : Le premier véhicule s’apparentant à un scooter est fabriqué en 1902 par la marque française Auto-Fauteuil.

    En 1922, l’actrice Gaby Morlay est photographiée sur un petit engin baptisé « scooter », cette photographie est publiée dans l’Histoire de l’automobile et du cycle éditée par le magazine L’Illustration.

    Gaby Morlay sur son “scooter”

    La légende de cette photo était la suivante : « En 1922, parmi les automobiles à deux roues, on vit apparaître la plus petite de toutes, le scooter. C’est là un terme anglo-saxon, qui appartient à l’argot américain. Il signifie à peu près : qui court, qui file, et s’appliquait à un instrument amusant, en vérité un grand jouet. C’était la pédalette dont se servaient les enfants, à laquelle on avait appliqué un petit moteur à explosion. C’était une motocyclette pour rire, ou pour sourire. Mais elle n’a pas vécu ».

    La première vague de scooters, des années 1950 au milieu des années 1970, constitue un véritable phénomène de société ; chaque pays voit naître des dizaines de constructeurs locaux.

     

     

    • Vous repartez dans les 50’s ou 60’s, quel métier exercez-vous ?

    Je repars dans les années 50, je deviens pilote de course.

     

     




     

     

     

    • Votre passion/collection inavouable  (tant pis il faut se lancer) ?

    J’avoue : les trains !

     

     

     

     

     

    • Votre plus beau souvenir des 50’s ou 60’s ?

    Mon plus beau souvenir reste le 1er homme sur la lune en 1969 : Neil Armstrong.

    Neil Armstrong

    En savoir + : Après avoir obtenu son diplôme de Purdue, Armstrong décide de devenir pilote d’essai. Il postule auprès de la NACA, organisme de recherche aéronautique ancêtre de la NASA. Sa candidature est retenue et il y entre en mars 1955.

    Armstrong réalise son premier vol dans un avion fusée, le 15 août 1957, avec le Bell X-1B, à une altitude de 18,3 km.

    En mai 1958, il est sélectionné pour faire partie du programme « Man In Space Soonest » de l’Armée de l’Air américaine. Au cours des mois qui suivent l’annonce du recrutement du Groupe d’astronautes  par la NASA, il est de plus en plus enthousiasmé par le programme Apollo et par la perspective de découvrir un nouvel environnement aéronautique. Mais la candidature d’Armstrong arrive environ une semaine après la date limite fixée au 1er juin 1962. Dick Day avec qui Armstrong avait collaboré étroitement à la base d’Edwards et qui travaille à ce moment-là au Manned Spacecraft Center, glisse le dossier dans la pile des candidatures à étudier.

    Le 13 septembre 1962 Deke Slayton appelle Armstrong et lui demande s’il veut faire partie du Groupe d’astronautes  baptisé par la presse américaine « The New Nine » (les neuf nouveaux). Armstrong accepte sans hésitation. En 1966, Armstrong effectue son premier vol spatial à bord de Gemini  et réalise le premier amarrage de deux engins spatiaux. Il est sélectionné comme commandant d’Apollo 11, la première mission à se poser sur la Lune.

    Le 20 juillet 1969, il pilote le module lunaire Apollo qui alunit. Avec son copilote Buzz Aldrin, Armstrong réalise une sortie extravéhiculaire d’une durée de deux heures vingt qui constitue les premiers pas de l’homme sur un autre corps que la Terre.

     

    Merci à Pierre Fillon, et vivement les 24h du Mans, à qui le tour ?

    L’actu des 24h du Mans pour rappel :

    24h du Mans 2017 : du 17 au 18 juin 2017

    Le Mans Classic 2018 : du 6 au 8 juillet 2018

    Billeterie ici

     

     

     

     

     

     

     


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