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Pontiac Club de Mer 1956 : Alu-cinant

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  • Pontiac Club de Mer 1956 : Alu-cinant


    1. Le Pontiac Club De Mer de 1956 était un concept car GM présenté au Motorama de 1956 destiné à annoncer le futur automobile. La carrosserie était en aluminium brossé anodisé. Très bas (moins d’un mètre), le Pontiac Club de Mer mesurait 4,57m de long. Le compartiment moteur contenait un moteur V8 Stato-Streak de 300 chevaux doté de deux carburateurs à 4 pistons et d’une suspension arrière indépendante DiDion. La nacelle avant pouvait pivoter à 180 degrés.
    Idée originale de Harley Earl, ingénieur concepteur de GM , le “de Mer” était un roadster sport à deux portes intégrant un style novateur. Muni d’une grande nageoire dorsale en guise d’aileron comme sur les avions de chasse, le roadster possédait également des phares et des feux de stationnement placés l’un sur l’autre qui, lorsqu’ils n’étaient pas utilisés, tournaient et disparaissaient dans la carrosserie, laissant une surface avant complètement lisse. Le concept devait avoir l’allure d’un chasseur supersonique américain avec une monocoque en acier inoxydable similaires à celui du Lincoln Futura de 1955. 

    Le style intérieur du “de Mer” au cuir rouge vif restait néanmoins sobre avec des instruments discrets montés derrière un volant à trois branches de style GT et le compteur de vitesse était placé sur le dessus. A noter que la conception du pare-vent aérodynamique a été reconduite sur les voitures de course Corvette de 1955 et 1956.

    Il y avait en fait deux modèles Club de Mer. Un grandeur nature et un deuxième modèle 1/4 qui lui fut présenté à Miami, en Floride. Ce modèle réduit permettait à General Motors de le faire voyager plus facilement dans les autres autoshow du pays. Alors que le concept car a été détruit en 1958 (une manie chez General Motors), le modèle réduit a été confié au petit fils d’ Harley Earl, comme voiture à pédales… Par la suite, la voiture eut plusieurs mains et fut achetée et restaurée par Bortz Auto Collection puis vendue aux enchères pour 75 000$. Un chéquier lui aussi “brossé” dans le sens du poil.

  • Marilyn Monroe chapitre 3 (1952-1959) : la consécration


    Début 1952, Marilyn Monroe enchaine les films avec en premier lieu Troublez-moi ce soir, son premier grand rôle, puis de Chérie, je me sens rajeunir où elle sera pour la première fois en blonde platine, sa nouvelle image et marque de fabrique. C’est à cette époque qu’elle rencontre son futur mari Joe DiMaggio, légende vivante du baseball, qui vient de prendre sa retraite.

    DiMaggio son mari et fidèle compagnon

    Ils se rencontrent pour la première fois lors d’un dîner organisé par un ami en commun au Villa Nova Restaurant, à New York. Le courant passe tout de suiteIls se marièrent deux ans plus tard le 14 janvier 1954 à San Fransisco. La jalousie de Joe aura raison du couple, et se sépareront officiellement le 1er novembre 1955. Néanmoins, ils resteront toujours en contact et Joe sera présent dans la vie de Marilyn, notamment dans les moments les plus durs. Le 7 avril 1952, Marilyn fait sa première couverture pour le magazine LIFE.

    Couverture du magazine LIFE pour Marilyn le 7 avril 1952.

    1952 le début des films mythique

    Son salaire au cinéma est augmenté mais n’atteint toujours pas le niveau des stars de la Fox. La presse révèle que sa mère a été patiente dans un hôpital psychiatrique alors que Marilyn avait raconté être orpheline. Pour Le démon s’éveille la nuit qui sort cette année, son nom est pour la première fois au-dessus du titre du film. Mais le meilleur reste à venir : Niagara, une histoire sur fond d’adultère est l’un des rares films où Marilyn joue un rôle de « méchante » puis Les hommes préfèrent les blondes pour lequel elle est payée environ 15 000 dollars alors que Jane Russell reçoit dix fois plus. Cette comédie musicale se situe dans le milieu des danseuses de revues. Le scénario joue sur l’opposition totale entre les caractères des deux danseuses vedettes : d’une part, Lorelei Lee et d’autre part, Dorothy Shaw. La première, blonde naïve, n’est intéressée que par les hommes riches et le mot « diamant ». La deuxième, brune à la répartie bien aiguisée, tombe toujours amoureuse d’hommes honnêtes mais peu fortunés, et ce au grand désespoir de son amie. Russell étant plus grande que Marilyn Monroe, les talons des chaussures de Jane furent réduits, alors que ceux de Marilyn furent agrandis au maximum pour le film. Après ce film, les deux actrices sont appelées à marquer de leurs mains et chaussures le trottoir en face du Grauman’s Chinese Theater, près du célèbre Walk of Fame sur Hollywood Boulevard.

    Barbituriques et belles dentelles

    Premières pilules pour maintenir sa ligne… pour le tournage de Comment épouser un millionnaire début 1953. Elle touche maintenant 1 500 dollars par semaine encore en deçà des seconds rôles qui touchent déjà 5 000, voire 10 000$. Elle refuse de tourner dans un film auquel la Fox l’a attachée, Pink Tights, car elle doit y (re)jouer une bête et sexy blonde.

    Marilyn Monroe en Corée avec les soldats américains.

    En février 1953, elle part pour la Corée divertir les Yankees. C’est l’époque aussi des premiers somnifères.

    Elle travaille avec Ben Hecht sur son autobiographie dont elle recevra le premier jet en avril mais le livre ne paraîtra qu’en 1974. Entre deux films, elle enregistre des chansons pour la RCA. 1954 marquera la rencontre avec la famille Strasberg : Lee, le professeur de La Méthode, Paula, sa femme qui deviendra aussi son coach, et Susan qui joue avec elle dans le film Sept ans de réflexion en août 1954, devenu mythique grâce à la scène de la bouche de Métro où Marilyn voit sa jupe se soulever sous un conduit d’aération d’une bouche de métro. Cette scène trouve son origine dans un cliché pris par un ami intime de Marilyn , le photographe Sam Shaw. Ce dernier avait photographié en 1941 un groupe de filles dont la jupe de l’une d’elles se soulevait par un coup de vent pour la couverture du magazine Friday. Le photographe suggéra alors de reproduire cette scène dans le film.

    La scène de la bouche de métro dans Sept ans de réflexion, devenue depuis l’une des plus célèbres de l’histoire du cinéma, a nécessité le blocage de Lexington Avenue à Manhattan. De nombreux badauds s’étaient réunis autour du tournage de la scène, qu’il a fallu reprendre de nombreuses fois.

    En janvier 1955, la société Marilyn Monroe Productions est fondée avec Milton Greene, un photographe avec qui elle travaille. C’est l’année où elle entre aux cours de l’Actors’ Studio de Lee Strasberg. Elle rencontre Arthur Miller, le célèbre écrivain new yorkais. Le 31 décembre, elle signe un nouveau contrat avec la Fox qui lui donne enfin plus de pouvoir: 100 000 dollars par film ainsi que 500 dollars par semaine pour frais divers, regard sur le scénario, le metteur en scène et le chef de la photographie; elle peut jouer dans un nombre égal de films auprès de la concurrence qu’avec la Fox.

    Changement de nom en 1956

    En mars 1956, elle change officiellement son nom de Norma Jeane Mortenson en Marilyn Monroe et enchaine avec Arrêt d’autobus. Elle se marie en juin avec Arthur Miller qui a divorcé de sa femme Mary quelques mois auparavant. Elle tourne Le Prince et la danseuse (août 1956), pendant lequel on lui annonce qu’elle est enceinte, elle fera une fausse couche.

    Marilyn et Jack Lemmon dans “Certains l’aiment chaud” en 1959

    Le Dieu somnifère

    En 1957, Elle commence à voir presque tous les jours un psychiatre. Sa santé se détériore. Elle prend du poids, boit, devient irascible. Elle refuse plusieurs films mais accepte Certains l’aiment chaud en 1958. L’hôtel utilisé comme décor pour évoquer la Floride est le Del Coronado Hotel, à San Diego en Californie. Exaspéré par les retards incessants de Marilyn Monroe, ainsi que son manque de professionnalisme, Tony Curtis aurait commenté qu’ “embrasser Marilyn Monroe, c’était comme embrasser Hitler”. A l’issue du tournage une surdose de somnifères l’amène à l’hôpital en septembre. Marilyn tombe de nouveau enceinte, ce qui se solde par une nouvelle fausse couche.

    Marilyn et Arthur Miller

    Elle tourne Le Milliardaire en 1959 avec Yves Montand qui ne restera pas insensible à son charme. Elle rencontre John F. Kennedy et tourne Les Désaxés,  film écrit pour elle par Arthur Miller. Après un nouveau séjour à l’hôpital, Miller la quitte et divorce. Elle se fait interner dans un hôpital mais passe par erreur quelques jours dans la section psychiatrique, où DiMaggio doit venir la délivrer. Elle et DiMaggio continuent à passer beaucoup de temps ensemble.

    Gene Kelly, Marilyn et Yves Montand sur le tournage du Milliardaire

     

    Elle fait la connaissance de Robert Kennedy. Elle subit par ailleurs sa sixième opération gynécologique due à des complications diverses. Marilyn rencontre sa demi-soeur, voit beaucoup Frank Sinatra, a ses premières discussions pour son prochain film, et passe le nouvel an avec DiMaggio qui reste malgré tout son refuge.

    Marilyn Monroe photographiée par Harold-Lloyd en 1953

  • Franck Sinatra : le gangster d’Hoboken


    Le 12 décembre 1915 c’est un beau bébé de 5,7 kg qui voit le jour à Hoboken, non loin de New York dans le New Jersey. Issu de parents originaires de Gênes au Nord-Ouest de l’Italie et de Catane en Sicile, le petit Franck Sinatra ouvre les yeux dans cette ville où irlandais, juifs, italiens se côtoient non sans mal. Très vite le petit Franck subit les quolibets racistes. A cette époque les italiens étaient considérés soit comme des gangsters soit comme des joueurs d’orgue de barbarie.

    Une jeunesse dans les bidonvilles

    A 8 ans, son père illettré ouvre un bar à qui il donne un nom irlandais le « Marty O’Brien’s Bar » et ce afin d’éviter d’être mal considéré. Franck commence à chanter au piano bar et reçoit ses premières pièces ! Au moment de la grande dépression, pour joindre les deux bouts son père escorte les convois de contrebande. Nous sommes en pleine période de la prohibition. La vie est très dure et Franck côtoie de près la misère et les bidonvilles qui se multiplient dans la ville. C’est en écoutant Bing Crosby qu’il se jure de devenir le plus grand artiste pour sortir de la misère.

    Les parents de Franck se démènent pour sortir la tête de l’eau. Sa mère devient sage-femme, interprète auprès des autorités pour les immigrés italiens et leurs différents dialectes et se mêle de politique locale, devenant déléguée démocrate dans l’équipe du maire de Jersey. Ils sont récompensés et Anthony Sinatra, son père, se voit offrir un poste de pompier.

    Les premiers groupes à 16 ans

    Mariage de Franck et Nancy Sinatra

    Franck Sinatra quitte l’école à seize ans au grand dam de son père qui rêvait d’aller à l’école.  Pour 60 $ il achète son premier micro et court les radio-crochets. C’est à cette époque qu’il rencontre sa future femme Nancy, cousine des mafieux John Barbato et Willie Moretti… En septembre 1935, il passe une audition à la radio. On lui propose d’intégrer le groupe des Hoboken Four. Ils partent en tournée pour 75$ la semaine. Mais Sinatra veut faire une carrière solo et quitte le groupe. Chassé par son père, il part pour New York, capitale de la musique. Il est alors embauché comme chanteur dans un Big Band, il se produit au Rustic Cabin, restaurant d’Englewood, dans le New Jersey d’août 1937 à juin 1939, année de son mariage avec Nancy. Alors qu’il prend des cours de chant trois fois par semaine, il fait la connaissance du fameux trompettiste Harry James avec lequel il se produit à Baltimore et enregistre une dizaine de titres. Sa carrière musicale décolle en 1940 lorsqu’il débute dans l’orchestre de Tommy Dorsey, tromboniste, avec lequel il reste plus de deux ans et enregistre une centaine de titres. Il fait deux apparitions filmées aux côtés de Tommy Dorsey et son Orchestre dans les films Las Vegas Nights (1941) et Ship Ahoy (1942). Le Sinatra aux yeux bleus et son inséparable Borsalino, connu également sous le nom de « Fedora », chapeau des gangsters italo-américains, devient l’idole des adolescentes avec ses chansons d’amour. Une bruelmania avant l’heure. Populaire, il ne tarde pas à quitter le groupe.

    Le Paramount Theater en guise de tremplin

    Le Paramount Theater lui propose alors de chanter au 1er de l’an avec Beny Goodman. Des scènes d’hystérie s’en suivent… Il est embauché pour 15 jours, on le surnomme déjà The Voice. Chaque foyer américain possède une radio. C’est le début du Hit Parade où Sinatra figure en bonne place. Il est engagé par les disques Columbia avec lesquels il réalisera près de 300 enregistrements entre 1943 et 1952.

    Franck Sinatra et Gene Kelly dans ‘Escale’ (Anchors Aweigh – 1945)

    Réformé par l’armée en 1943 pour Tympan perforé (de naissance), c’est à cette époque qu’il a un 2ème enfant : Franck Jr. Il appelle à voter Roosevelt avec Orson Welles auprès des jeunes et des italiens et se fait accuser de communisme aggravé. La RKO lui propose de tourner son 1er film : Amour & Swing. Il achète sa première villa en Californie. Repéré par la MGM, il tourne Escale à Hollywood en 1945 avec la star des claquettes Gene Kelly. La scène où les deux marins américains dansent sur des lits restera une scène d’anthologie. Un succès. Il se prend d’affection pour Sammy Davis Jr, danseur émérite de claquettes, qu’il prend sous son aile en lui trouvant des salles.

    Un Oscar en 1946

    Les invités de Franck Sinatra profite de sa piscine en forme de piano à queue.

    En 1945, il joue le personnage principal d’un court métrage de 10 minutes contre l’antisémitisme et sur la tolérance religieuse ; ce film The House I Live In, lui permet d’obtenir un Oscar d’honneur en 1946. En 1947, Sinatra  se fait construire une maison moderniste à Palm Springs. Conçu par E. Stewart Williams, la Sinatra House est un exemple spectaculaire d’architecture du milieu du siècle au cœur de Palm Springs. Ce domaine revendique le luxe de style du milieu du siècle avec une piscine en forme de piano. Elle fut le témoin de fêtes les plus prestigieuses de la vallée, avec les stars les plus brillantes d’Hollywood. Les Twin palms situés au bord de la piscine font la signature de cette villa. Frank Sinatra a souvent hissé son drapeau emblématique Jack Daniels sur un mât entre les palmiers jumeaux, ce qui indiquait … que le bar était ouvert aux copains. La maison a également été témoin de certains des combats les plus mémorables de Sinatra. L’un des plus scandaleux a été lorsque Frank a jeté les affaires de sa femme Ava Gardner dans l’allée après qu’elle ait tenté de le surprendre avec Lana Turner. La résidence a été entièrement restaurée.  Elle comprend le système audio et d’enregistrement d’origine installé par Valentino Electronics à Hollywood qui permettait d’envoyer directement à Capitol records les morceaux.

    Paradoxalement, c’est à cette période que la descente aux enfers débute. En 6 ans, Franck Sinatra a gagné la modique somme de 11 millions $, claquée en rien de temps. Ses frasques extra conjugales, ses bagarres avec les journalistes et sa propension à l’alcool ternissent sa réputation. La MGM le vire et ne veut plus en entendre parler.

    Ava Gardner son palier ego féminin

    Février 1952 : Frank Sinatra et Ava Gardner lors d’une soirée à Hollywood.

    En 1951, il rencontre Ava Gardner, son alter ego féminin, une femme de caractère avec qui il se marie. En 1951, il enregistre I’m a Fool to Want You, une chanson qui lui est dédiée. Entre passion et disputes, le couple fait l’actualité des manchettes de presse. Pour couronner le tout, sa voix casse en plein concert en 1952. Criblé de dettes, Sinatra passe deux ans à chanter dans des petites salles trois fois par jour pour rembourser ses créditeurs et chantent des duo mièvres avec la sculpturale Dagmar, présentatrice de télévision, qui a donné par la même occasion son nom aux fameux pare chocs américains en forme …. d’ogive. Au fond du trou, il doit son salut à Ava Gardner et vraisemblablement à la mafia sicilienne avec qui il entretient des rapports plus que douteux. Son rôle dans Tant qu’il y aura des hommes, payé 8 000 $ (le salaire d’un technicien !) aurait été obtenu grâce à une pression de la mafia sur le patron de la Columbia Pictures, Harry Cohn. Il est vraisemblable que l’intervention d’Ava Gardner fut aussi déterminante. Il obtient l’Oscar du meilleur second rôle en 1953 pour ce rôle.

    La Blonde ou la rousse en1957 avec Rita Hayworth et Kim Novak

    A partir de ce moment, tout redémarre. En pleine période maccarthiste anti-rouge Sinatra continue de s’impliquer contre le racisme des artistes afro-américains en jouant avec des orchestres noirs. Sinatra signe chez Capitol records et enchaine les tubes : I’ve Got You Under My Skin en 56, The lady is a tramp , tiré du film La blonde ou la rousse avec Kim Novak et Rita Hayworth en 57, année de son divorce avec Ava Gardner.

     

     

    Les virées à Las Vegas avec le Rat Pack

    Frank Sinatra and Elvis Presley en duo après le retour d’Elvis de son service militaire, 1960

    Très copain avec Bogart, alors décédé, Sinatra demande Lauren Bacall en mariage, la presse l’ébruite… Sinatra annule tout. En décembre 1958, il tourne Some Came Running de Vincente Minnelli, avec Dean Martin et Shirley MacLaine. En mai 1959 sort A Hole in the Head de Frank Capra. La même année, Sinatra tourne, en juillet, Never So, avec Gina Lollobrigida et Steve McQueen, puis, en août Can-Can avec Shirley MacLaine et Maurice Chevalier. En mars 1960, Sinatra, qui avait horreur du Rock n’roll, accueille Elvis Presley, à son retour du service militaire, lors du Timex show TV où ils chantent ensemble… contraint de surfer sur l’engouement pour le jeune artiste.

    Le Rat Pack au Sands de Las Vegas

    En juillet de la même année, il s’investit dans la campagne électorale de John Kennedy et organise le gala d’inauguration de la présidence. Grâce à son statut de leader du fameux Rat Pack, Sinatra a noué de nombreuses relations avec de puissantes personnalités américaines de son temps, des familles Kennedy ou Grimaldi (ami proche de Grace Kelly, il était le parrain de Stéphanie de Monaco), jusqu’aux boss de la mafia tels Willie Moretti, Lucky Luciano ou Sam Giancana, dont il fut un ami proche. Le terme Rat Pack fut d’abord utilisé pour nommer un groupe d’amis à Hollywood, organisé de façon assez informelle autour d’Humphrey Bogart, dont faisait partie le jeune Frank Sinatra. La légende dit que c’est Den mother (la mère) Lauren Bacall qui a donné ce nom au groupe en les voyant revenir d’une soirée à Las Vegas. Elle était la plus jeune du groupe et les trouvait fatigués, épuisés, hagards à tel point qu’elle aurait dit « You look like a goddamn rat pack » (Vous avez l’air d’un sacré tas de rats ). En 1960, le groupe comprenait Frank Sinatra, Dean Martin, Sammy Davis Jr., Joey Bishop, Peter Lawford (beau frère de John F. Kennedy). Les relations étroites de Peter Lawford avec John F. Kennedy, celles de Frank Sinatra avec la Mafia, et le rôle qu’a joué le groupe lors de la campagne de John F. Kennedy pour les présidentielles, donnait au groupe une dimension politique. Les relations de Sinatra avec les financeurs et lobbyistes de la mafia, très présents dans les différents syndicats,  étaient précieux. Frank Sinatra s’attendait à entrer dans le cercle des Kennedy après l’élection. Il en fut pourtant exclu avec la nomination du frère du Président, Bobby Kennedy, comme Ministre de la Justice, un anti mafia notoire. Ce qui conduisit à l’exclusion du Rat Pack de Peter Lawford en 1962. Avec les Rat Pack Sinatra a fait Las Vegas.  Il fera admettre les musiciens noirs jusqu’alors exclus et hébergés à la sortie de la ville… Fats Domino, Quincy Jones, Nat King Cole intègrent peu à peu la programmation les grandes salles des casinos de Las Vegas comme le Sands.

    Dean Martin, Franck Sinatra, Peter Lawford, Sammy Davis Jr du Rat Pack

    Un fils enlevé en 1963

    Franck Sinatra lors d’une séance d’enregistrement

    En avril 1961, il enregistre le premier d’une longue série de disques pour son propre label, Reprise. Il fait une tournée mondiale en 1962 pour les bonnes œuvres, chante à la prison  de Laurel Hill, qui accueille exclusivement des prisonniers noirs et rencontre Martin Luther King lors d’un concert au Carnegie Hall de New York. Le 8 décembre 1963 le fils de Sinatra, âgé de 19 ans,  est enlevé par trois bras cassés au Harrah Club Lodge sur les bords du lac Tahoe, en Californie. Une rançon de 240 000$ est déposée sur un parking le long de Mullholland Drive à Los Angeles. Un des trois ravisseurs, Johnny Irwin, panique et décide de libérer la victime 2 jours plus tard. Le jeune Frank Sinatra Jr marche alors quelques kilomètres avant de tomber sur un agent de sécurité qui lance l’alerte. Le FBI se charge de récupérer le jeune garçon et le ramène dans un coffre de voiture chez ses parents pour éviter la cohue de la presse.

    Franck Sinatra et Mia Farrow

    Le 11 avril 1966, il grave Strangers In The Night, qui obtient plusieurs Grammy Awards. Il rencontre la jeune actrice Mia Farrow qui tourne alors une série. Elle a 21 ans et lui 50. Ils se marient en juillet 1966. En 1968, Frank Sinatra lui demande d’abandonner le plateau de Rosemary’s Baby tourné par Roman Polanski au profit de son film Le Détective ; il se heurte à un refus. Il lui présente alors les papiers du divorce sur le plateau de tournage de Rosemary’s baby. Le divorce est prononcé.

    Il enregistre le 30 décembre 1968 à Los Angeles, quelques heures avant d’aller fêter la Saint Sylvestre 1969, au Casino The Sands  de Las Vegas, My Way — chanson française s’intitulant Comme d’habitude coécrite par Claude François, Gilles Thibaut et Jacques Revaux en 1967 — et qui deviendra, par cette adaptation, un succès planétaire.

    Le gangster d’Hoboken n’a plus la côte

    Son album Watertown sorti en mars 1970 se vend à 30 000 exemplaires. Sinatra n’a plus la côte. Il fait ses adieux, le 13 juin 1971, lors de deux concerts donnés à Los Angeles en interprétant les 11 chansons de sa vie. Il décède le 14 mai 1998 à Los Angeles. Le « gangster d’ Hoboken », son autre surnom, aura bien vécu. Entre vie de famille (il aura eu 3 enfants), luxe, alcool, stars de cinéma, politique et mafia, Franck Sinatra aura été un condensé de l’Amérique. Personnage trouble il aura alterné ses passions troubles avec la mafia, sa relation plus qu’ambiguë avec Marilyn Monroe qu’il n’aura pas ménagé, avec un réel engagement pour la cause des noirs et des minorités.

    Franck Sinatra devant sa Ford Thunderbird

  • Ford Gyron 1961: l’auto gyroscope


    Le salon automobile de Detroit de 1961 a été l’occasion pour Ford de montrer son avant-gardisme avec le concept car Gyron.

    Gyrocar futuriste à deux roues conçu par Syd Mead, l’ « engin « avait une roue à l’avant et l’autre à l’arrière comme une moto et était stabilisé par des gyroscopes. Ce système gyroscopique devait empêcher de verser et de tomber, lorsque la vitesse était trop basse.

    Alex Tremulis était le concepteur des systèmes gyroscopiques. On lui doit également la fameuse Tucker et le concept Ford de 1958 X2000. Il a débuté sa carrière dans l’US Air Force et a travaillé en 1948 sur la base aérienne Wright-Patterson sur le concept de soucoupes volantes militaires. Il estimait que sa conception d’une voiture à l’équilibre gyroscopique à deux roues représenterait le summum de l’aérodynamique automobile.

    Alex Tremulis

    Pressé par General Motors et son fameux  concept car Firebird III de 1959, salué par la presse spécialisée comme la voiture la plus avancée et la plus exotique du monde, Tremulis pensait pouvoir faire mieux et se mit au travail.  Parce qu’un système gyroscopique de taille suffisante pour maintenir le Gyron en position stable était trop cher pour la voiture d’exposition, une paire de roues sur des stabilisateurs a été ajoutée. Ainsi, à l’arrêt,  le véhicule en fibre de verre est soutenu par deux petites pates sur les côtés.

    Créé à des fins de recherche et de marketing la Ford gyroscopique ne sera jamais produite. Elle s’avéra in fine trop instable sur les routes avec les autres véhicules, les piétons et les intempéries.

    La Ford Gyron… en format jouet.

    Le véhicule eut une fin tragique, le 9 novembre 1962, puisqu’il disparut dans l’incendie tragique du Ford Rotunda , hall d’exposition mythique de Ford où étaient exposés les véhicules et concept car de la marque. Il ne reste que le modèle de studio aujourd’hui,  vendu aux enchères en décembre 2012 pour 40 000 dollars.

    Le Ford Rotunda en 1955

     

  • Ford Rotunda : showroom tout feu tout flamme


    La Ford Rotunda a été construite à l’origine pour abriter l’exposition de l’exposition universelle de 1933 à Chicago, connue sous le nom d’Exposition Century of Progress. Après la fermeture du salon, la Rotunda a été démontée et déplacée à Dearborn, dans le Michigan, où il a fallu 18 mois pour la reconstruire sur un site situé juste en face de l’immeuble de la Ford Motor Company, siège mondial de Ford à l’époque.

    Un lieu de visite plébiscité

    La Rotonde a été ouverte au public à Dearborn le 14 mai 1936 et est immédiatement devenue une attraction populaire. Il s’agit de la première application réelle du dôme géodésique léger de l’inventeur R. Buckminster Fuller. À l’intérieur, les murs sont recouverts de peintures murales montrant la chaîne de montage de la rivière Rouge. Sur les diférents espaces de la Rotonde se trouvent 19 reproductions de ce que Ford appelait les Routes du monde: la Voie Appian, la Route du Grand Tronc, l’Oregon Trail et l’avenue Woodward de Détroit. Après la seconde guerre mondiale, quelques travaux de modernisation sont entrepris et la Rotonde ouvre au public le 16 juin 1953 dans le cadre des célébrations du 50e anniversaire de Ford.

    Ford Rotunda – 50ème Anniversaire de Ford à Détroit

    Parmi les points forts de cette célébration figuraient 50 énormes bougies d’anniversaire montées et allumées le long du bord de la rotonde. La rotonde ultramoderne constituait une attraction majeure, devenant la cinquième destination touristique la plus populaire des États-Unis dans les années 1950 devant la Statue de la Liberté. Seules les chutes Niagara, le parc national des Great Smoky Mountains, la Smithsonian Institution et le Lincoln Memorial  la devançaient.

    Un rendez-vous populaire de Noël

    La “fantasy” de Noël proposée par Ford

    La célébration annuelle de Noël explique en partie la popularité de la Rotonde: près d’un demi-million de personnes s’y sont rendues en 1953, sa toute première année. Chaque année Ford proposait un arbre de 18 mètres de haut, un atelier du père Noël et une crèche grandeur nature. Une année un cirque miniature de 15 000 pièces avec 800 animaux, 30 tentes et 435 figurines fut même installé. Au total, près de 6 millions de personnes ont visité la Fantaisie de Noël pendant les neuf années d’existence de la Rotonde.

     

     

     

    Un showroom pour classiccars

    Edsel eut les honneurs de la Rotunda

    Ford a toujours utilisé la popularité de la Rotonde pour attirer l’attention sur les lancements de nouveaux modèles et constituer un lieu privilégié pour photographier ses automobiles et organiser des événements spéciaux. Elle fut le théâtre du lancement en grande pompe de la Lincoln Continental, de la Ford Thunderbird et de la nouvelle marque de Ford : Edsel. Cela ne porta pas chance à cette dernière,  la marque fit très vite faillite en raison de gros soucis de fiabilité et un design controversé.

    Un destin tragique

    Le vendredi 9 novembre 1962 part en fumée.

    A l’automne 1962, les travaux vont bon train pour préparer la Fantaisie de Noël de 1962. Peu après 13 heures, le vendredi 9 novembre 1962, un employé de la Rotonde remarque de la fumée et des flammes près du toit. Des travaux d’étanchéité sont alors en cours. Un appareil de chauffage au propane en est à l’origine. Toute la structure du toit prend feu. Les matériaux composites en plastique et en fibre de verre brulent rapidement. L’alarme retentit, mais il est trop tard,  la rotonde est évacué. Le toit de l’immeuble s’effondre avant l’arrivée des pompiers emportant tous les véhicules exposés dont le concept car Ford Gyron. Des flammes de 50 mètres de hauteur s’échappent du brasier, une épaisse fumée est visible à des kilomètres. La scène de la Nativité devait être la plus grande exposition de ce genre aux États-Unis. En vain.

    L’estimation de la reconstruction de la Rotunda s’élève à  15 millions de dollars. Ford choisi de ne pas le faire. Un mythe s’effondre.

     

    Ford Rounda en 1953 pour le 50ème anniversaire de Ford

  • Jane Fonda : actrice activiste


    Née à New York, Jane Fonda est née à New York le est la fille de l’acteur Henry Fonda et de sa seconde épouse d’origine canadienne Frances Ford Seymour. Cette dernière se suicide à l’âge de 42 ans en 1950 alors que Jayne n’a que 12 ans. Violentée dans son enfance, la mère de Jayne séjourna de nombreuses fois pour bipolarité dans des institutions psychiatriques.

    Jane Fonda, 1959

    Jane étudie à la Emma Willard School, une école élitiste réservée aux filles.Elle prend des cours de théâtre puis en 1956  part à Paris étudier l’art pendant deux ans. À son retour aux États-Unis en 1958, elle rencontre Lee Strasberg, qui la prend sous sa coupe à l’Actor’s studio de New York.

    Elle commence alors sa carrière cinématographique en 1960 avec la comédie La Tête à l’envers de Joshua Logan, dans lequel elle reprend le rôle qu’elle avait incarné au théâtre, celui d’une pom-pom girl poursuivant une star du basket incarnée par Anthony Perkins. Grâce à ce rôle elle obtient le Golden Globe de la révélation féminine de l’année.

    Jane Fonda – Café de Flore Paris, 1961 by Willy Rizzo

    Elle enchaîne avec La Rue chaude, drame adapté du roman de Nelson Algren se déroulant durant la Grande Dépression, où elle montre l’étendue de sa gamme de jeu, en incarnant une prostituée de la Nouvelle-Orléans. Le film est connu pour être le premier film hollywoodien à parler du lesbianisme. Fonda tient ensuite le rôle principal féminin de la comédie dramatique L’École des jeunes mariés, adapté d’une pièce de Tennessee Williams, incarnant une jeune femme qui se précipite dans un mariage incertain avec un vétéran de la guerre de Corée. Sa prestation lui vaut une nomination au Golden Globe de la meilleure actrice dans un film musical ou une comédie et le long-métrage remporte un succès commercial.

    Une femme française

    Auberge de la Colombe d’Or in Saint-Paul-de-Vence, photo by Francois Pages, Sept. 1963

    En 1963, elle vient en France pour tourner le thriller Les Félins de René Clément, le réalisateur de « Jeux interdits » (1952), avec Alain Delon. L’histoire ? En Amérique, Marc a séduit la femme d’un gangster. De retour en France, il est traqué, sur la Côte d’Azur, par des tueurs chargés de le supprimer pour venger l’honneur de leur patron. Pour leur échapper, il se fait engager comme chauffeur par deux riches américaines. On lui prête avec son partenaire Alain Delon une idylle avec Alain Delon qu’elle ne dément pas et qui profitera au lancement du film. Sa carrière fait une percée avec la parodie de western Cat Ballou, dans laquelle elle incarne une institutrice devenant hors-la-loi. Le film obtient cinq nominations aux Oscars et fait partie des dix plus grands succès au box-office de l’année 1965. Jane Fonda devient une actrice qui rapporte.

    Jane Fonda dans La ronde dirigé par Roger Vadim, 1964

    À cette époque, elle rencontre Roger Vadim, qui deviendra son premier mari en 1965  : “Un homme extraordinaire, totalement charmant, sexy, érotique, moitié russe, moitié français, complexe”, se souvient-elle quarante ans plus tard. Il la dirige dans La Ronde, remake d’une comédie de mœurs ayant autrefois réuni Danielle Darrieux et Simone Signoret, que Vadim fait basculer dans un registre plus torride et qui fera scandale aux Etats-Unis. Elle dira “La France m’a appris l’érotisme“.

    Jane Fonda dans Barbarella

    En 1967,  elle jette au fond du panier l’offre du producteur italien Dino De Laurentiis : l’adaptation d’une bande dessinée aussi futuriste que délurée, Barbarella, de Jean-Claude Forest. Sophia Loren et Brigitte Bardot ont elles aussi balayé d’un revers de main la proposition. Mais c’était sans compter la vista et l’opportunisme de Vadim, qui rattrape le projet au vol et convainc Jane de d’accepter le rôle principal, tout en récupérant au passage le siège de réalisateur.

    Jane Fonda et Roger Vadim avec la petite Vanessa.

    Il fait d’elle un sex-symbol et mais également une mère avec la venue de la petite Vanessa en 1968. Le couple restera huit ans ensemble mais l’infidélité de Vadim aura raison du couple : “Il représentait tout pour moi. J’étais très naïve, très américaine, et totalement captivée par cet homme étrange. (…) Je pensais qu’avec lui je donnerais le meilleur de moi-même comme actrice, mais que je pourrais aussi me réaliser pleinement en tant que femme.”

    Robert Redford, et Jane Fonda, dans ‘Barefoot in the Park’, 1967

    Elle enchaîne avec une comédie Barefoot in the Park tournée avec Robert Redford. Le synopsis : Deux jeunes mariés, Corie et Paul Bratter, sont follement épris l’un de l’autre. Ils ont oublié le reste du monde. Hélas, la lune de miel terminée, les nouveaux époux ont des problèmes d’appartement sur lesquels ils ne sont pas tout à fait d’accord. Elle pense un peu trop à sa toilette pour être belle et plaire à son mari, lui, un peu trop à ses affaires pour gagner de l’argent et plaire à sa femme. Corie voudrait que son mari devienne moins guindé et soit capable de marcher « pieds nus dans le parc ». Commence alors une comédie délirante. Le film est adapté de la pièce de théâtre à succès de Neil Simon. A noter qu’en 1981, Thierry Lhermitte membre du Splendide jouera dans une adaptation de la pièce. Les deux monstres sacrés du cinéma américains sont aujourd’hui encore très liés.

    Jane Fonda en novembre 1967

    L’année suivante, l’adaptation du roman d’Horace McCoy par Sydney Pollack : On achève bien les chevaux fait d’elle une star internationale incontestée. En novembre 1970, Klute de Alan J. Pakula elle joue le rôle d’une prostituée traquée par un psychopathe. Elle sera oscarisée pour ce rôle.

    Une femme engagée

    Parallèlement, elle lance une campagne de soutien pour le Black Panthers Party et son leader récemment libéré de prison : Huey Newton. Ce dernier devient une célébrité. De gros dons de la part de l’establishment de New York et d’Hollywood affluent : Leonard Bernstein, Marlon Brando, Jane Fonda, Donald Sutherland, Harry Belafonte, Angie Dickinson et Jane Fonda. En 1970, elle décrit le Black Panther Party comme « notre avant-garde révolutionnaire ; nous devons les soutenir avec de l’amour, de l’argent, de la propagande et du risque ». Elle alerte également l’opinion publique sur la situation désastreuse des Amérindiens aux États-Unis. Elle devient l’égérie de la nouvelle gauche américaine. Elle se rend à Hanoï en juillet 1971. Durant cette visite, elle fait la tournée des écoles et des hôpitaux, on la verra casquée et juchée sur un canon antiaérien vietcong, pointé vers les avions américains.

    Jane Fonda sur une base anti aérienne dans le Nord du Vietnam en Juillet 1972

    En 1972, à Hanoï, elle est photographiée assise sur le siège d’un canon anti-aérien nord-vietnamien, coiffée d’un casque militaire. L’action de Jane Fonda au Vietnam fut violemment dénoncée par la classe politique américaine qui voyait en elle le symbole de l’antipatriotisme. Vingt ans après, Jane exprime ses regrets quant à sa pose sur la photo, avant de se raviser : « notre gouvernement nous mentait et des hommes mouraient à cause de cela, et je sentais que je devais faire tout ce que je pouvais pour dénoncer les mensonges et aider à mettre fin à la guerre ».

    En 1972, elle tourne avec Yves Montand sous la direction de Jean-Luc Godard et de Jean-Pierre Gorin dans Tout va bien. Plus tard, les deux réalisateurs, en hommage à l’actrice, réaliseront un autre film : Letter to Jane, où ils commentent une heure durant la photographie de Jane prise lors de son voyage au Vietnam en pleine guerre, faisant à ce moment-là les gros titres de l’actualité.

    En 1973, elle épouse le sénateur démocrate Tom Hayden, dont elle partage les engagements politiques. Ils ont un fils aujourd’hui acteur : Troy Garity

    Après avoir obtenu un second Oscar pour Le retour en 1978 où elle joue l’épouse d’un vétéran du Vietnam, la vie de Jane Fonda ressemble a une success story à l’américaine, reine du Fitness, elle fait fortune avec des clubs et des cours de remise en forme et se marie en 1991 avec Ted Turner , magnat de la presse. Aujourd’hui, à plus de 80 ans, elle est à l’affiche de la série Netflix, Grace et Frankie. Une autre époque…

  • Ford X-2000 : le rêve inachevé


    La Ford X2000 est un drôle d’oiseau. Sortie uniquement en modèle réduit en 1958 elle n’a ainsi jamais roulé. Sortie de l’imagination fertile des designers de Dearborn parmi lesquels Alex Tremulis avec l’aide de Bill Balla , le créateur de la fameuse Tucker, elle devait être la vision de la voiture du siècle à venir.

    Le concept car Ford X-1000 présenté par le vice president and general manager of styling de Ford George Walker

    C’est une vraie voiture de science-fiction. Comme le X-1000 de Tremulis en 1955 qui a précédé le X-2000, peu de choses sur la voiture étaient censées prédire les formes ou les caractéristiques des Ford du futur immédiat mais plutôt être des concepts avancés du futur automobile des années 2000.

    Ford X2000 1958

    Edsel, 1957

    L’un des traits les plus distinctifs est le nez qui ressemble à celui de la Ford Edsel de 1957, le flop de Ford . Un nez ovale vertical appelé à l’époque de diverses manières comme “citron à sucer” ou “collier de cheval”, on vous passe d’autres noms plus anatomiques …

    The Jetsons

    La cabine passagers est très inspirée de la série télévisée d’animation américaine “Jetsons” diffusée entre le 23 septembre 1962 et le 17 mars 1963 sur le réseau ABC.

    Ce projet, arrêté au stade de la maquette, a inspiré le maître du custom anglais Andy Saunders. Le Ford X2000 de 1958 sur les photos est une récréation construite par Andy Saunders qui a utilisé pour la reconstruction une base de Mercury Monterey de 1962.

    Mercury Monterey 4-Door Sedan, 1962


    Construit à la main en acier, 3 500 heures de fabrication, de modification et de construction ont été nécessaires de 1994 à 1996. pour reproduire la voiture  revêtue d’une peinture nacrée or sablée avec des roues Ford de 1957.

  • Mercury Montclair 1955 : Miss Plexi


    S’il est un des concept car proche du chef d’oeuvre, il s’agit bien du Mercury XM-800 au drôle de destin. La Ford Motor Company en a tiré en 1955 un modèle de série qui en reprend l’esprit et notamment les phares avant avec des casquettes à visière : la Mercury Montclair. Elle se situe entre les populaires Ford et les exclusives Lincoln. Elle constitue le haut de gamme de la marque en complément des Custom et Monterey.

    Concept Car XM-800 de 1954

    La Montclair est proposée en berline 4 portes, en coupé hardtop 2 portes 6 places. Le nom du véhicule provient sans doute de la ville chic de Montclair, dans le New Jersey. Car côté luxe elle en a revendre pour l’époque : garniture chromée, combinaisons de peinture bicolore, climatisation, volant à “gorge profonde” de série pour protéger le conducteur de la colonne de direction, serrures aux portes de sécurité, rétroviseur extérieur détachable et ceintures de sécurité. C’est le seul modèle décapotable de Mercury qui a conduit à une hausse des ventes de la marque de +27%.

    Un toit en plexiglas

    La gamme Montclair comprenait également la Sun Valley, qui proposait une «bulle» en plexiglas au- dessus de la moitié avant du toit. Alors que les voitures futuristes étaient souvent caractérisées par des toits en verre dans les années 50 comme le concept Lincoln Futura, les clients ont rejeté le toit Sun Valley. Seulement, 1 787 ont été produits en 1955 en raison de la chaleur accumulée à l’intérieur des véhicules. Cette version sera définitivement abandonnée en 1957.

    Le fameux toit en plexiglas Sun Valley en guise de rotisserie

    Un V8 à soupapes en tête et carburateur quadruple corps de 198 cv équipait la Montclair.avec la transmission automatique Merc-O-Matic. Le 0 à 100 km / h était abattu en  12,8 secondes. Pas mal pour une voiture de 5,24 mètres de long.

    La Mercury Montclair de 1955 a été la première Mercury à proposer l’air conditionné monté en série sur une voiture de la marque. Des options étaient disponibles comme les lève-vitres électriques et les sièges électrique. Le prix dépassait les 2700$.

    De façon anecdotique, elle a fait aussi sa crâneuse au cinéma dans l’énigmatique “Frankeinstein’s daughter” en 1958. Un monstre de beauté en quelque sorte.

     

     

     

  • Retro tour Normandie : Cider tour side by side


    En voilà un qui a tout plaqué pour vivre le vintage plein vent ! Thomas Bisognani est un fan de motos, aidé en cela par un père féru de mécanique qui lui a refilé le virus.

    Ingénieur en aérospatiale, Thomas a tout plaqué pour intégrer la fine équipe de gangsters des Retro Tour Paris, présentée il y a quelques tours de roue. Le concept ? Des side cars Ural retro mais dernière génération venus du grand froid sibérique qui vous emmènent en balade découvrir les trésors de la Côte fleurie de Deauville à Trouville en passant par Honfleur.


    L’équipe normande Retro tour est composée de deux pilotes, Thomas et Brieuc affublés comme l’inspecteur Valentin des Brigades du Tigre : gilet et gants de conduite compris. Mais aussi de 3 side cars : Gaston, Raoul et Paulette. Tout est dit.

    Les side peuvent embarquer deux personnes, l’une dans le panier (les enfants adorent), l’autre derrière le pilote. Plusieurs circuits sont proposés autour de Deauville.  Le premier « Retro classic Tour » de 40 mn à 89€ vous fait découvrir Deauville. « Le Great escape », clin d’œil à la Grande évasion, film culte avec Steve Mc Queen, vous emmène durant 1h30 entre Deauville et Honfleur  en passant par Trouville (159€) ou plus encore vous pouvez opter pour une promenade « Retro by night » avec arrêt au Champagne s’il vous plaît (189€).

    Mais bon, nos deux gentleman siders n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin. Car comme on disait dans le temps : « Vous reprendrez bien un petit coup de cidre ! ».  En effet, pour goûter au charme de la région nous vous conseillons  « The Cider road », notre route 66 à nous en quelque sorte pour une virée vers Beuvron-en-Auge, Cambremer , Saint-Ouen-le-Pin, Bonnebosq avec visite d’un domaine cidricole.

    Mais bon sachez que nos sympathiques pilotes sont à l’écoute de vos souhaits les plus fous, en moto s’entend. Il vous est ainsi possible de déterminer votre propre parcours sur les chemins de vos souvenirs ou de vos désirs. Alors prêts pour la Grande vadrouille !

    Retro tour Normandie


  • Douglas DC3 : l’avion couteau suisse


    Une fois n’est pas coutume, La gazette d’Hector s’attaque cette fois-ci à une carlingue. Un avion mythique qui a révolutionné l’aviation mondiale. Un avion aux 5 vies. Le Douglas DC3.

    Tout commence en 1936 à l’usine de Santa Monica en Californie. Sous l’impulsion de la compagnie American airlines, la compagnie américaine Douglas Aircraft met au point un avion bi-moteur de 21 à 32 places.  Sa vitesse (370 km/h) et son rayon d’action (3 420 km) vont révolutionner le transport aérien. L’idée est de proposer un avion avec des couchettes. L’aéronef sera le plus construit au monde : 16 000 exemplaires en 10 ans. Il met définitivement le chemin de fer hors course.

    New York-Los Angeles en 15h

    Le JU 52 allemand

    Son concurrent est allemand : le JU 52 en tôle ondulée mais ne peut transporter que 15 passagers. Il ne fait pas le poids. American airlines, à l’initiative de ce projet, baptise chaque avion du nom d’une ville ou d’un Etat américain et propose des vols New York-Los Angeles en 15h. L’atterrissage se fait près de Beverly Hills. Hollywood est sous le charme, la Jet set adopte cet appareil qui la met à portée des grandes villes d’Amérique. La traversée coûte 2 mois de salaire moyen.

    C’est aussi l’arrivée des hôtesses de l’air qui font le charme des compagnies de l’époque. Swiss air est la première compagnie aérienne européenne à passer commande pour ses vols vers Londres, Paris et Berlin.

    Un des héros du débarquement en Normandie

    Mais la seconde guerre mondiale vient bouleverser le destin de cet avion. De civil il devient militaire. En mars 1944, la 101è division aéroportée s’entraîne en Angleterre pour le largage de milliers de parachutistes. Les fameux Band of brothers.

    Il devient  l’un des héros du débarquement su 6 juin 1944 en Normandie. Le DC3 est rebaptisé dans sa version militaire : C47. Il avait également pour mission de tirer des planeurs chargés de matériel qui devaient atterrir derrière les lignes ennemis.

    La star de Berlin ouest

    Marilyn Monroe vante les avions Douglas en 1946

    Après la guerre, en 1946, une certaine Norma Jean Baker, alias Marilyn Monroe pose pour vanter les mérites l’excellence de la maison Douglas.

    Mais la politique reprend ses droits. Les désaccords commencent entre les Russes et les alliés américains, anglais et français qui bloquent le ravitaillement de Berlin Ouest.

    Les DC3 lors du pont aérien de Berlin

    Ces derniers mettent en place un pont aérien… à l’aide de DC3/C47. Des vivres et du charbon  sont déchargés en 30 mn chrono. Surnommé Rosinen Bomber (Bombardier de raisins) par la population, ils font la joie des enfants qui viennent chercher des bonbons.

    Le vietnam en guise d’au revoir

    Bien vite l’avion à réaction supplante le DC3 à hélices. Les Boeing 707 (long-courrier), 727 (moyen-courrier) et 737 (vols intérieurs) révolutionnent à leur tour l’aviation. Mais le phénix renaît de ses cendres. La guerre du Vietnam le rappelle en 1964. Avion de combat avec mitrailleuse embarquée, il est affublé d’un triste surnom : le canonnier volant (voir BD Angel Wings).

    Au service de la planète

    On le croyant fini mais voilà que l’état de la planète le rappelle aux ordres. Dans les années 90, on lui greffe un moteur moderne et on modernise sa cabine de pilotage pour l’envoyer au Pôle Nord et au Pôle sud pour mesurer l’épaisseur de la glace. Le DC3 peut voler lentement (100 km/h) et à basse altitude, ses capacités, sa robustesse et sa fiabilité font merveille. Il peut également atterrir sur la glace, la neige et le gravier. Un couteau suisse on vous dit !

     

     


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