• Robert Vaughn : le sénateur du cinéma


    L’acteur américain Robert Vaughn, dernier survivant des sept mercenaires, connu pour sa carrière à la télévision plutôt que dans des productions hollywoodiennes, est mort vendredi 11 novembre 2016 d’une leucémie aiguë à l’âge de 83 ans.

    Né le 22 novembre 1932 à New York, Robert Vaughn grandit dans une famille de comédiens. Son père est une voix pour la radio et sa mère monte sur les planches. Après des études, notamment en sciences politiques, il bifurque vers le cinéma. Après avoir tenu un rôle dans Les dix commandements de Cecil DeMille (1957), il concourt pour les Oscars du meilleur second rôle masculin après sa prestation dans Ce monde à part de Vincent Sherman, en 1959.

    Le mercenaire élégant et nerveux

    Robert Vaughn alias Lee dans Les 7 mercenaires - 1960

    Robert Vaughn alias Lee dans Les 7 mercenaires – 1960

    Un an plus tard, il joue dans le film culte Les Sept mercenaires de John Sturges, donnant la réplique à des monuments tels que Steve McQueen, Charles Bronson,  James Coburn ou Yul Brynner. Son rôle lui permet d’acquérir une stature nationale et internationale. Il y incarne Lee, le plus élégant et le plus nerveux des défenseurs du village mexicain, dans cette version américaine des Sept Samouraïs d’Akira Kurosawa.

    Un acteur de série culte

    Robert-Vaughn, Stefanie Powers et David-McCallum dans la série U.N.C.L.E.

    Robert-Vaughn, Stefanie Powers et David-McCallum dans la série U.N.C.L.E.

    A la télévision, il acquiert sa célébrité grâce à son rôle de Napoleon Solo dans Des agents très spéciaux (The man from U.N.C.L.E.) , réponse du petit écran à James Bond.  Série télévisée américaine totalisant 105 épisodes de 49 minutes chacun, dont 29 en noir et blanc, elle est  diffusée entre le 22 septembre 1964 et le 15 janvier 1968 sur le réseau NBC. En France, la série a été diffusée à partir du 14 janvier 1967 sur la deuxième chaîne de l’ORTF. Cette série met en scène les aventures de deux espions, l’Américain Napoleon Solo, joué par Robert Vaughn et le Géorgien (URSS) Illya Kuryakin, joué par David McCallum. Associés au service du « Commandement uni du réseau pour la loi et son application » (United Network Command for Law and Enforcement, UNCLE) de New York, ils luttent contre une organisation criminelle internationale baptisée THRUSH.

    Robert Vaughn avec Steve Mc Queen dans Bullitt

    Robert Vaughn avec Steve Mc Queen dans Bullitt

    Un second rôle dans Bullitt

    En 1968, abonné au second rôle de premier plan, Robert Vaughn joue le rôle du sénateur  ambitieux,  Walter Chalmers, dans le film Bullitt au côté de Steve McQueen. Son look “propre sur lui” de politicien lui fait endosser à de maintes reprises des rôles d’homme politique, ou de gradé :  Le pont de Remagen (1969), La tour infernale (1974), Virus (1980)…

    Le Pont de Remagen - 1969

    Le Pont de Remagen – 1969

    Un acteur engagé pour  les libertés

    Politiquement, l’acteur est engagé. Membre du parti démocrate, il est sollicité pour se présenter contre Ronald Reagan, candidat républicain au poste de gouverneur de Californie en 1966. Robert Vaughn refuse et apporte son soutien à Edmund Brown qui est largement battu par Reagan. Opposé à la guerre du Viêt Nam et ami proche de Robert Kennedy, il soutient sa candidature en 1968 quand celui-ci recherche l’investiture du parti démocrate.

    Television Programme: The Man from U.N.C.L.E. with Robert VaughnRobert Vaughn a également écrit une thèse devenue un livre, en 1972, intitulé “Only victims”, consacré aux purges et aux listes noires hollywoodiennes entre 1938 et 1958 par le Comité de la Chambre sur les activités anti-américaines.

    Un acteur engagé et élégant pour qui l’on vote sans concession.

    Robert Vaughn dans la série US U.N.C.L.E.

    Robert Vaughn dans la série US U.N.C.L.E.

  • Gene Tierney : douce ou vénéneuse ?


    Gene Tierney est la vedette du cinéma américain des années 40 au même titre que Lauren Bacall ou Janet Leigh. Née à Brooklyn le 19 novembre 1920, elle est la fille d’un courtier en assurance et d’une mère professeur de gymnastique.

    Gene Tierney la femme idéale des 40's

    Gene Tierney la femme idéale des 40’s

    Elle commence à étudier à la St. Margaret School de Waterbury puis à la Unquowa School dans le Connecticut. Elle a un goût prononcé pour la poésie. Elle passe ensuite deux ans en Europe en Suisse où elle apprend à parler couramment le français (Cocorico). En 1938, elle retourne aux Etats-Unis et s’inscrit à l’école de Miss Porter, école, avant-gardiste pour l’époque, qui a pour vocation d’ “éduquer” les jeunes femmes en leur proposant d’étudier de nombreuses matières littéraires et scientifiques.

    Les studios de la Warner comme déclic

    En voyage sur la côte ouest, elle visite les studios de la Warner où elle rencontre le réalisateur Anatole Litvak qui lui conseille de devenir actrice. Son physique très fin et ses  pommettes saillantes ne passent pas inaperçus. La Warner veut lui faire signer un contrat mais ses parents la découragent en pointant le bas salaire. Gene Tierney n’abdique pas. A 17 ans, elle auditionne pour l’American Academy of Dramatic Arts de New York fréquenté notamment par Katherine Hepburn ou Grace Kelly.

    Pour son premier rôle à Broadway  en 1938, elle porte un seau d’eau sur la scène de What a Life!. La même année, elle est ovationnée pour The Primrose Path. L’année suivante, elle joue le rôle de Molly O’Day dans la production Mrs O’Brien Entertains , ce qui lui vaut ce commentaire élogieux de Brooks Atkinson dans le New York Times « Miss Tierney est rafraîchissante et d’une spontanéité désarmante ».

    gt3Le père de Gene Tierney monte alors la société Belle-Tier afin de promouvoir la carrière d’actrice de sa fille (ce dernier finira par lui voler tout son argent). Columbia la signe pour six mois en 1939. Elle rencontre alors le producteur Howard Hugues qui devient un ami proche. La Columbia Pictures ne lui trouvant aucun rôle, elle repart pour Broadway et incarne Patricia Stanley dans la pièce au succès critique et commercial The Male Animal en 1940. Elle fait la sensation de Broadway avant son vingtième anniversaire. Elle est également mannequin entre deux pièces pour LIFE et Vogue.

    La star de la Fox

    Gene Tierney dans Shangaï Gesture en 1941

    Gene Tierney dans Shangaï Gesture en 1941

    Engagée par la Century FoxGene Tierney devient une des principales stars de la firme. Elle fait ses débuts avec Fritz Lang dans un western avec Henry Fonda  puis travaille avec John Ford et Henry Hathaway. Elle trouve son premier rôle important dans Shangai Gesture en 1941. Cette même année, elle se marie avec le styliste Oleg Cassini. Alors qu’elle contracte la rubéole, Gene accouche prématurément de son premier enfant. La petite Antoinette née aveugle et handicapée mentale. Cet épisode douloureux de sa vie a partiellement inspiré la romancière Agatha Christie pour son roman Le Miroir se brisa. Suite à cette épreuve elle se sépare de Cassini. Elle rencontre alors Tyrone Power avec lequel elle partage l’affiche du film Le Fil du rasoir.

    En 1946, pendant le tournage du Château du Dragon, elle rencontre le jeune JFK en visite sur le plateau. Leur idylle se termine l’année suivante, ce dernier absorbé par ses ambitions politiques ne se caractérise pas par sa présence. A noter que pas rancunière pour un sous (ou amoureuse…), Gene Tierney enverra, en 1960, à Kennedy un message de félicitations pour son élection bien qu’elle ait admis avoir voté pour Nixon.

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    L’affiche de “Péché mortel”

    En 1943, elle impose sa beauté juvénile sur la comédie fantastique Le Ciel peut attendre. Elle incarne, comme Grace Kelly, un modèle américain idéal.

    leave7heavenEn 1944, c’est Otto Preminger qui lui procure son rôle le plus mythique avec Laura. L’histoire ? Laura qui travaille dans la publicité, est découverte abattue d’une décharge de chevrotine en plein visage dans le hall de son appartement. Le lieutenant McPherson enquête auprès de ses proches. Au fil de ses recherches, des témoignages, de la lecture de ses lettres et de son journal intime, l’inspecteur tombe sous le charme de la défunte Laura...

     

    Gene Tierney dans Péché Mortel en 1945

    Gene Tierney dans Péché Mortel en 1945

    Nominée aux Oscars en 1945

    Enfin, sa composition de femme possessive et meurtrière dans Péché Mortel en 1945  lui vaut une nomination aux Oscars. Elle joue ensuite dans Le château du Dragon et L’Aventure de Madame Muir en 1947.
    Après 1950, sa carrière marque un peu le pas. D’autres actrices arrivent, Marilyn Monroe, Audrey Hepburn, Ava Gardner, Kim Novak… Elle continue à travailler avec des partenaires “bankable” comme Clark Gable ou Humphrey Bogart mais ses plus beaux rôles sont derrière elle.

    genetierneyEn 1953, elle a une liaison malheureuse avec le fils de l’Aga Khan. Leur idylle, sérieuse, prend fin sur ordre du père de celui-ci. Déjà divorcé de Rita Hayworth, Ali Khan ne peut épouser une autre star hollywoodienne, l’autorité morale et religieuse n’acceptant pas cette union. Elle est alors en plein tournage de The Egyptian où elle pose sans crainte avec son léopard. La suite n’est pas glorieuse, l’actrice entame une longue période de dépression, abandonne un rôle dans Mogambo au profit de Grace Kelly et multiplie les séjours en maison de santé.

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    En 1958, elle rencontre le baron du pétrole texan W. Howard Lee. Ils se marient en 1960 et s’établissent à Houston au Texas. Elle fait un dernier gros film en 1962, grâce à Otto Preminger, dans Tempête à Washnington.
    Gene Tierney incarne à jamais l’actrice glamour des 40’s. Sa beauté naturelle lui a permis de varier les rôles : tantôt douce, tantôt vénéneuse. A la Gazette on vous laisse choisir.

  • Dorothy Dandrige : première actrice noire nominée pour l’ Oscar de la meilleure actrice


    Les actrices et chanteuses noires américaines comme Halley Berry ou Beyoncé ont une idole commune : Dorothy Dandrige. Première actrice noire à être nominée pour l’ Oscar de la meilleure actrice en 1954 .

    dorothy-dandridgeDorothy Dandridge est née le 9 novembre 1922 à Cleveland dans l’Ohio.  Fille d’un pasteur et d’une, elle apprend à chanter et à danser avec cette dernière. Très vite avec sa sœur Vivian elle forme un groupe les « Wonder kids » et se produisent dans des spectacles religieux au sein des églises. En 1932, elles sont repérés par la Metro Goldwyn Mayer et s’installent à Hollywood, elles n’ont alors que 10 ans.

    Un girl group à Broadway

    Les Dandridge sisters en 1939

    Les Dandridge sisters en 1939

    En 1934, les sœurs Dandridge sont rejointes par la jeune chanteuse Etta Jones. Le groupe se fait désormais appeler les Dandridge Sisters. En 1937, elles apparaissent dans It Can’t Last Forever aux côtés de Ralph Bellamy, célèbre acteur américain. La même année, Dorothy se fait engager au célèbre Cotton Club de New York. Le trio se reforme en 1939 pour présenter, au Center Theater de Broadway, la comédie musicale Swingin’ the Dream.

    La fille du péché

    “La fille du péché” en 1941

    Dans les années 1940, Dorothy Dandridge prête sa voix à plusieurs courts métrages d’animation. Elle obtient des petits rôles et notamment aux côtés de John Wayne dans La Fille du Péché (1941). Parallèlement, elle continue à chanter sur les scènes de Broadway.

    Dorothy Dandridge et son mari Nicholas

    Dorothy Dandridge et son mari Harold Nicholas

    Le 6 septembre 1942, Dorothy épouse Harold Nicholas, l’un des frères Nicholas, fameux danseurs de claquettes (Gregory Hines interprète son rôle dans le film Cotton Club de Francis Ford Coppola). En septembre 1943, naît leur fille, Harolyn, qui est autiste.

    Un premier rôle principal en 1953
    En 1950, Dorothy Dandridge revient au cinéma dans Tarzan en péril aux côtés de Lex Barker. Trois ans plus tard, elle joue pour la première fois le rôle principal d’un film dans Bright Road où elle donne la réplique à Harry Belafonte, qui restera un ami fidèle.

    Première actrice noire nominée aux Oscars en 1954

    Dorothy Dandridge et Harry Belafonte en 1954 dans Carmen Jones

    Dorothy Dandridge et Harry Belafonte en 1954 dans Carmen Jones

    En 1954, elle décroche le rôle titre de Carmen Jones, dirigé par Otto Preminger. Le film est un succès, et son extraordinaire prestation lui vaut une nomination aux Oscars. Elle devient la première femme noire à devenir une star du cinéma américain. Plusieurs autres films suivront comme « Une île au soleil » (1957) ou « Tamango » (1958) et dans Porgy and Bess (1959) avec Sidney Poitier, devenu entre-temps son amant.

    1958

     

    Dans les années 1960, Dorothy tourne avec James Coburn dans The Murder Men (1961), œuvre qui sera ensuite considérée comme un épisode de la série télévisée “Les Barons de la pègre”.

    En 1962, Christian-Jaque l’engage avec Alain Delon pour tourner un Marco Polo qui reste inachevé. Sa carrière déclinant, elle décide de reprendre sa carrière de chanteuse mais le 8 septembre 1965, quelques jours avant son retour sur scène au Basin Street East de New York, Dorothy Dandridge meurt d’un accident vasculaire cérébral à la suite d’un abus de médicaments.

     

    Dorothy Dandridge dans le magazine LIFE

    Dorothy Dandridge dans le magazine LIFE

    Dorothy Dandridge restera celle qui aura ouvert la reconnaissance des acteurs noirs à Hollywood. Il faudra tout de même attendre 1963 pour que Sydney Poitier soit le premier acteur noir à recevoir un Oscar, celui du meilleur acteur pour son rôle dans Le lys des champs.

  • Betty Brosmer : la taille de guêpe impossible


    La Gazette d’Hector s’égare délibérément cet été, hors des plateaux de cinéma pour cet article, pour vous parler non pas d’une actrice mais de la Pin up la mieux rémunérée de son époque : Betty Brosmer.

    betty-brosmerLauréate de plus de 50 concours de beauté, dont Miss Télévision,  avant l’âge de 20 ans, modèle pour 300 couvertures de magazines tels que LIFE, Time, Fortune, Look, Saturday Evening Post, elle avait la particularité d’afficher  la taille de guêpe la plus remarquable de tous les temps. Cela lui valut le surnom  de la jeune fille à la taille impossible (je vous laisse libre d’essayer mesdames…). Portrait.

    Betty Brosmer est née le 2 août 1935 à Pasadena en Californie. Betty passe sa petite enfance à Carmel  puis à Los Angeles. Son père, fan  de sport, l’initie à l’athlétisme. Garçon manqué, elle excelle naturellement dans tous les sports et façonne peu à peu son corps.

    Modèle pin up d’Alberto Vargas et Earl Moran

    A 13 ans, sa beauté naturelle lui ouvre déjà les portes.  Alors qu’elle visite New York City avec sa tante on lui propose de poser  pour des photos. L’une de ces photos est vendue à Emerson Televisions pour une publicité largement exploitée.Modern man

    Betty retourne à Los Angeles. On lui demande rapidement de poser pour deux des plus célèbres artistes de pin up de l’époque : Alberto Vargas et Earl Moran. En 1950, sa tante s’installe avec elle à New York où elle réalise son Book. Agé seulement de 15 ans, elle travaille pendant quatre ans comme modèle. Elle pose pour plusieurs « gazettes » à l’eau de rose ou policières : « A 15 ans, j’en faisais 25 » explique Betty «  ce qui me permettait de travailler facilement ». Les couvertures s’enchaînent : Picture Show en décembre 1950, Personnes d’aujourd’hui en juillet 1954, Photo en janvier  1955 et Modern Man en Février 1955 et mai 1955. En 1954, elle est utilisée comme modèle de mode pour Christian Dior.

    betty-brosmerPin up la mieux rémunérée des 50’s

    A 18 ans, elle retourne en Californie, ses mensurations parfaites – 96-45-91 cm –  lui donne toujours autant de travail. Néanmoins, elle continue ses études, avec une spécialisation en psychologie à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA). Le photographe Glamour Keith Bernard  travaille régulièrement avec elle. Il a également comme clientes Marilyn Monroe et Jayne Mansfield mais c’est Betty Brosmer qui représente son modèle le plus vendu.

    Betty BrosmerBetty Brosmer est le premier mannequin à bénéficier des cachets de redevance chaque fois que sa photo est publiée et elle détient les droits de publication de la plupart de ses négatifs et photos.  Elle est la Pin up la mieux rémunérée des 50’s.

    En 1959, Playboy l’engage mais Betty Brosmer ne veut pas poser nue (et s’y tiendra toute sa carrière) : ” je ne voulais pas causer des problèmes aux autres … Je pensais que ce serait embarrassant pour mon futur mari et ma famille “ explique t-elle. Le célèbre magazine tente de lui faire un procès pour violation de contrat, sans suite. Les photos prises sont finalement vendues au magazine « Escapade » et publiées dans son numéro d’anthologie Choicest n ° 3 (1959).

    Reine de la remise en forme

    Joe Weider

    Joe Weider

    Le futur mari se révèle être un champion de bodybuilding (à l’instar du mari de Jayne Mansfield) et éditeur de magazines. Son nom : Joe Weider . Leur rencontre a lieu en 1956 lors de shoot photos pour un magazine de Weider sur la remise en forme.

    Weider sollicite ensuite régulièrement Betty  et c’est en 1959 que leur relation s’officialise. Ils se marient le 24 avril 1961. Ils resteront ensemble jusqu’à la mort de Joe en 2013.

    Betty BrosmerCes deux passionnés de sport entament alors une collaboration éditoriale riche. Betty pose de nombreuses fois sur les magazines de son mari, est rédactrice en chef de Body by Betty, Santé Betty et rédige deux guides du Fitness.

    Betty Brosmer vit toujours et est une figure reconnue du Fitness aux Etats-Unis. Elle est en tout cas à tout jamais « le grand 8 » des 50’s.

     

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  • Raquel Welch : la brune au pays des blondes


    Raquel-Welch_2166050bRaquel Welch restera dans l’histoire du cinéma mondial comme la femme ayant “porté le premier bikini de l’histoire de l’Humanité” eu égard à son rôle « so kitch » dans Un million d’années avant J.C. tourné en 1966. Un hommage alors que l’on fête cette année les  70 ans du bikini ! Nous sommes alors en pleine période des héroïnes sexy incarnées notamment par Ursula Andress dans James Bond contre Dr No quatre ans plus tôt.1mavantJC

    Raquel Welsh,  Jo Raquel Tejada, de son vrai nom  est  née le 5 septembre 1940 à Chicago. Née d’un père bolivien, ingénieur en aéronautique et d’une mère américaine, Sarah Joséphine Hall, elle suit très vite des cours de danse et de comédie en poursuivant ses études en Californie jusqu’en 1957.

    raquel_welchLa  dernière année, elle gagne le concours Miss Fairest of the Fair, Miss Photogenic, Miss Contour et Miss Maid of California. En 1959, elle décide de prendre le nom de son premier mari, James Welch. Elle commence dans la vie active comme serveuse dans des soirées cocktails huppées puis devient mannequin et se  fait remarquer grâce à sa plastique irréprochable.

    Une apparition avec Elvis Presley

    Raquel Welch en robe bleur dans Roustabout avec Elvis en 1964

    Raquel Welch en robe bleue dans Roustabout avec Elvis en 1964

    En 1964, après avoir été remarquée par le producteur Patrick Curtis qui deviendra par la suite son deuxième mari, elle donne la réplique à Elvis Presley dans L’homme à tout faire (Rustabout). Après quelques apparitions télévisées notamment dans Ma sorcière bien aimée, elle participe au film à sketchs Les Ogresses de l’italien Mauro Bolognini, extrait dans lequel elle rivalise avec Monica Vitti et Claudia Cardinale.

    Un rôle principal dans « Le voyage fantastique »

    Le voyage fantastiqueSon premier rôle principal sera celui de Cora dans le film de science-fiction Le voyage fantastique en 1966. L’histoire ? Pendant la guerre froide, les Etats-Unis et l’Union soviétique s’affrontent sur le plan scientifique. Le chercheur Jan Benes découvre une méthode permettant de miniaturiser les objets pour un temps indéfini mais ce dernier est victime d’un attentat en voulant passer à l’ouest du rideau de fer. Afin de le sauver du coma dans lequel il est plongé, un groupe de scientifiques américains miniaturise un sous-marin et pénètre dans le corps de Benes pour le soigner de l’intérieur. Raquel Welsh joue le rôle de Cora Peterson l’assistante du Dr Peter Duval chargé de piloté le sous-marin.

    En 1967, sa popularité l’envoie au Vietnam où elle participe au spectacle annuel de Noël de Bob Hope, humoriste d’origine britannique.

    La réplique à  Dean Martin et Franck Sinatra

    En 1968, elle donne la réplique aux plus grandes stars du cinéma, notamment Marcello Mastroianni dans Shoot loud louder…i don’t understand de Eduardo Filippo (film fantastique-comique).

    Bandolero avec Dean martin

    Bandolero avec Dean martin en 1968

    Elle passe ensuite au western où elle retrouve Dean Martin dans Bandolero. Elle joue une femme otage qui tombe amoureuse de son geôlier (Dean martin). Toujours en 1968, elle enchaîne avec La femme de ciment, deuxième aventure du détective Tony Rome, où elle partage l’affiche avec Franck Sinatra.

    La peau de bête la plus célèbre du cinéma

    Raquel Welch, 1960sEn 1977, elle décide d’arrêter sa carrière au cinéma après avoir donné la réplique à Jean-Paul Belmondo dans L’animal de Claude Zidi. Raquel Welsh fut considérée comme un des sex symbol de toute une génération en apparaissant habillée d’une peau de bête dans le film préhistorique Un million d’années avant J.C en 1966 (photo en tête de page).

    Sa beauté latine la rendait unique par rapport à toutes les actrices blondes qui tournaient  à cette époque pour les studios. Pour autant, son parcours ressemble à s’y méprendre à celui d’une célèbre blonde, Ursula Andress, autre célèbre bikini, qui tourna  également avec Elvis, Dean Martin et Franck Sinatra.

    La bande à César - 1968

    La bande à César – 1968

  • Anne Francis : sur « La planète interdite »


    Une fois n’est pas coutume, c’est une actrice presque méconnue qui a les phares de La Gazette. Anne Lloyd Francis reste dans les annales du cinéma pour être l’héroïne du premier film de science-fiction tourné en couleurs et en cinémascope. Il  bénéficie alors du plus gros budget consacré à ce genre  avec un coût de production de 1,9 million de dollars. Tourné en  1955, le film sort le 15 mars 1956.800px-Forbiddenplanetposter

    Une actrice formée à Broadway

    anne-francisAnne Lloyd Francis, est née à Ossining dans l’État de New York le 16 septembre 1930. Elle décède d’un cancer à  Santa Barbara (Californie) le 2 janvier 2011. Enfant unique, c’est à l’âge de cinq ans, qu’elle débute en devenant modèle durant la Grande Dépression afin d’aider financièrement sa famille, et débute à Broadway à l’âge de onze ans.

    Mariée en  1952 puis divorcée,  elle épouse en 1960, en secondes noces,  le docteur Robert Abeloff dont elle divorce 4 ans plus tard. Elle a une fille unique avec lui, Jane Elizabeth Abeloff, en 1962 à Los Angeles. En 1970, elle adopte une fille, Margaret West et c’est l’une des premières adoptions autorisée à une personne célibataire dans l’État de Californie.

    Le ticket charme du film de science-fiction

    110103-anne-francis-hmed-8a.grid-4x2C’est donc en 1956, qu’Anne Francis décroche le rôle d’ Altaira Morbius dans La Planète interdite après avoir joué dans le film de science-fiction Rocket Man en 1954. Comme souvent, sa présence constitue le ticket « charme » du film. Ce qui devait être une série B de science-fiction devient  plusieurs années avant 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick – le plus gros budget du cinéma fantastique hollywoodien. Fidèle à sa tradition, la MGM va tout mettre en œuvre pour produire Planète Interdite et en faire un film de référence du cinéma fantastique des années 50. Le scénario s’inspire de La Tempête, la dernière tragédie de William Shakespeare, dont il constitue une transposition dans le genre du « Space opera ».

    La part d’ombre que l’on porte en soi

    Anne FrancisL’histoire ? Un croiseur fédéré entre dans le système d’Altaïr avec pour mission de récupérer l’équipage du Bellerophon, vaisseau dont on n’a plus de nouvelles. Ils ne trouveront qu’un unique survivant, le Dr Morbius, qui réside seul avec sa fille sur une planète mystérieuse sur laquelle rôde une force inquiétante. Le problème est qu’il refuse de repartir sur Terre, tout en priant ses «sauveteurs» de repartir avant qu’il n’arrive malheur. Mais le Commander Adams, séduit par la jeune Altaïra, n’aura de cesse de découvrir ce qui se cache en ce monde inconnu… Ouaou ! La question du double maléfique que l’on porte en soi est clairement évoquée avec le fameux Dr Morbius. Cette part d’ombre est incarnée par le monstre invisible issu des pulsions destructrices de l’inconscient du professeur Morbius, monstre éthéré, invisible, qui ne manifeste seulement durant le sommeil.

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    Planète interdite a fortement influencé la série télévisée Perdus dans l’espace. Les personnages sont différents car la série présente famille naufragée sur une planète. Mais le véritable vecteur de la série est le robot, une copie quasi conforme de celui du film. Cette  série a elle-même engendré, en 1998, le film Perdus dans l’espace.

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    A noter également, la musique du film, composée par les époux Louis et Bebe Barron, est la première bande originale de film entièrement électronique. Ils sont aujourd’hui considérés comme les précurseurs de la musique électronique sur bande magnétique.

     

    En 2013, le film est sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain pour y être conservé, comme étant «culturellement, historiquement ou esthétiquement important».

    Anne Francis continue alors sa carrière principalement à la télévision. Connue pour son rôle de Détective Honey West, elle décroche  en 1966 le Golden Globe de la meilleure actrice dans une série télévisée.

     

  • Ursula Andress : légendaire bikini à tout jamais


    Ursula Andress est associée à jamais à Dr No, premier volet de la saga des James Bond, sorti en 1962. Actrice helvético-américaine, née le 19 mars 1936 à Ostermundigen, dans le canton de Berne, Ursula Andress débute pourtant au cinéma en Italie.
    Portrait of Ursula Andress, 1960’sUrsula Andress passe une grande partie de son enfance à voyager auprès de son père diplomate. Passionnée de sciences naturelles, elle croise à seize ans le chemin de Daniel Gélin, alors sur le tournage romain de L’affaire Maurizius de Julien Duvivier. Sous le charme de l’acteur, elle l’accompagne à Paris où elle suit des cours de comédie tout en fréquentant les artistes de Saint-Germain-des-Près. Très proche de Brigitte Bardot, avec qui elle travailla un temps aux studios de Cinecitta en Italie, elle lui confiera des anecdotes concernant sa liaison avec Daniel Gélin pour lequel elle fit une fugue.

    Une idylle avec James Dean

    Ursula Andress à 19 ans avec James Dean

    Ursula Andress à 19 ans avec James Dean

    De la France, Ursula Andress part pour les Etats-Unis où le producteur Charles K. Feldman veut la faire percer. A cette époque, elle rencontre James Dean : “J’avais 19 ans, lui 24. Son agent Dick Clayton m’a appelée pour me dire que Jimmy voulait absolument me rencontrer. Je connaissais son nom, mais je n’avais vu aucun de ses films. Quelques jours plus tard, il est venu me voir, chez moi, à Hollywood, et on ne s’est plus quittés. James Dean était quelqu’un qui souffrait. Il m’a toujours fait penser à Marilyn Monroe. Pour lui, je représentais la force. J’étais surtout, me disait-il, très différente de toutes les femmes qu’il côtoyait. Il ne supportait plus Hollywood et voulait quitter l’Amérique. Très vite, il m’a demandé de l’épouser. Il voulait qu’on aille s’installer en Europe. J’étais moins amoureuse de Jimmy qu’il ne l’était de moi. Peu de temps avant, j’avais rencontré John Derek pour qui j’avais eu un vrai coup de cœur. Quand la Paramount a appris ma relation avec John, ça a été un énorme scandale. On m’a interdit de le revoir car non seulement il était marié, mais en plus j’étais mineure !”. Playmate principale du Playboy de juin 1955, Ursula Andress ne retient cependant pas l’attention d’Hollywood.

    Un golden Globe pour Dr No

    Ursula Andress dans "James Bond contre Dr No"

    Ursula Andress dans “James Bond contre Dr No”

    En 1961, le producteur Albert Broccoli la remarque sur une photo et lui propose d’incarner Honey Rider dans James Bond contre Dr. No. A 26 ans, elle devient vite  l’un des principaux sex-symbols des années 1960 grâce à l’une des scènes les plus célèbres du cinéma occidental : sa sortie de l’eau en bikini blanc. Un bikini confectionné à la hâte comme nous l’apprend l’exposition James Bond « 50 ans de style » actuellement à Paris. Son fameux bikini a été vendu 41 250 £ s aux enchères chez Christie’s en 2001.

    Sean Connery et Ursula Andress dans "James Bond contre Dr No"

    Sean Connery et Ursula Andress dans “James Bond contre Dr No”

    James Bond 007 contre Dr No lui apporte un Golden Globe et une notoriété mondiale. Elle raconte en 2015 à Paris Match cet épisode de sa vie : «Sean Connery restera pour moi le seul et unique James Bond. Si j’avais pu imaginer qu’on en parlerait encore cinquante ans plus tard ! Je ne voulais pas faire ce film. Kirk Douglas m’a convaincue d’accepter. Tout le monde, à l’époque, voulait que je fasse du cinéma, sauf moi. J’avais peur du succès et du prix à payer. Je n’ai jamais été une actrice ambitieuse. Mes amours sont toujours passées avant mon travail. Je choisissais des films faciles où je ne donnais rien de mon âme. J’adorais le star-système, les limousines et les palaces. Ces années à Hollywood ont été extraordinaires ». 

    Des Tournages avec Elvis, Dean Martin et Franck Sinatra

    "Les Quatre du Texas" avec Ursula Andress, dean Martin, Franck Sinatra et Anita Ekberg

    “Les Quatre du Texas” avec Ursula Andress, dean Martin, Franck Sinatra et Anita Ekberg

    Divorcée de John Derek en 1962, la jeune comédienne entame alors une carrière internationale. Elle tourne en 1963 aux Etats-Unis le western « Quatre du Texas », auprès de Dean Martin et Frank Sinatra.  Dans ce western, Jack Thomas (Franck Sinatra) et Joe Jarrett, (Dean Martin) deux passagers voyageant en diligence, parviennent à repousser le gang de voleurs du bandit Matson (Charles Branson), puis se disputent les 100 000 $ contenus dans les coffres du véhicule. Jack et joe seront tour à tour amis et ennemis accompagnés de deux superbes femmes Elya (Anita Ekberg) et Maxine (Ursula).

    Elvis Presley et Ursula Andress dans "L'idole d'Acapulco"

    Elvis Presley et Ursula Andress dans “L’idole d’Acapulco”

    Elle tombe ensuite dans les bras d’Elvis Presley avec L’Idole d’Acapulco en 1963.  Elle raconte : « Après “Dr. No”, on m’a proposé de faire un film avec Elvis, qui était la star du moment. J’ai d’abord refusé, car je le trouvais très ordinaire. On m’a organisé un rendez-vous avec lui et, à ma grande surprise, je suis tombée sous le charme. Il était très bien élevé, tout le contraire de ce que j’imaginais. Je lui ai dit que je détestais le rock et que je n’aimais que le gospel ! Du coup, il m’a fait cadeau d’une vingtaine de chansons inédites que le colonel Parker refusait de laisser sortir. On est devenus amis très vite. Il adorait me faire la cuisine dans sa petite maison. Il était adorable, très exclusif, et nous sommes restés amis jusqu’à sa mort. Lui aussi, comme Jimmy, voulait s’installer en Europe. Il me disait qu’il avait l’impression de vivre dans une prison. J’ai vu de près le succès et les désastres qu’il causait ».

    Enfin, en Grande-Bretagne, elle donne la réplique à Peter O’Toole et Woody Allen dans la comédie « Quoi de Neuf, Pussycat ? » en 1965.

    Une passion nommée Belmondo

    Ursula Andress et Jean-Paul Belmondo dans "Les tribulations d'un Chinois en Chine"

    Ursula Andress et Jean-Paul Belmondo dans “Les tribulations d’un Chinois en Chine”

    Son premier film français elle le doit à Philippe De Brocca dans « Les Tribulations d’un Chinois en Chine » où elle rencontre Jean-Paul Belmondo qui reste son compagnon pendant huit ans  « Une grande passion qui a duré huit ans. On s’est aimés et bagarrés comme des fous, mais on a aussi beaucoup ri. Il grimpait le long des gouttières pour me rejoindre, arrivait à un rendez-vous debout sur le toit d’une Rolls. Un jour, il a même provoqué une inondation dans un hôtel pour que les pompiers défoncent la porte de ma chambre que, ce soir-là, je refusais d’ouvrir ! Il n’y a plus d’hommes comme lui. Les vrais hommes, c’est comme les éléphants ou les tigres : une espèce en voie de disparition. Il faut les protéger ! Quand je vois les jeunes d’aujourd’hui, le nez collé sur leur Smartphone, je suis effondrée ». Belmondo qu’elle attire sur le tournage de Casino Royale de Peter Sellers, film-parodie de James Bond  au bénéfice d’une apparition marquante d’un légionnaire bagarreur.

    Ursula Andress dans Casino Royal de Peter Sellers en 1967

    Ursula Andress dans Casino Royal de Peter Sellers en 1967

    Ursula Andress dans Casino Royale en 1967

    Au sommet de sa gloire au début des années 70, elle partage l’affiche, pour son dernier gros succès,  avec Alain Delon et de Charles Bronson pour « Soleil Rouge » western réalisé par Terence Young. Du soleil de l’Ile du Dr No à Soleil Rouge la carrière d’Ursula Andress aura été rayonnante.

    Alain Delon et Ursula Andress dans "Soleil Rouge"

    Alain Delon et Ursula Andress dans “Soleil Rouge”

     

     

     

     

     

     

     

  • Cary Grant : Mr Screwball comedy


    Archibald Alexander Leach tel est le vrai nom de Cary Grant, célèbre acteur hollywoodien. Né le 18 janvier 1904 à Bristol en Angleterre et mort le 29 novembre 1986 à Davenport (Iowa), il est naturalisé citoyen des États-Unis le 26 juin 1942.
    CaryArchibald est enfant unique. Il vit une enfance malheureuse et agitée avec une mère Elsie, fragile suite au décès d’un précédent enfant, et qui est placée par son père dans un hôpital psychiatrique lorsqu’ il avait dix ans.

    Son père a ensuite un fils d’une autre femme et lui raconte que sa mère est partie pour de longues vacances. C’est à  seulement à 30 ans qu’il découvre la supercherie.

    Le départ pour les Etats-Unis à l’adolescence

    A 14 ans, il est renvoyé de la Fairfield Grammar School de Bristol. Il rejoint alors la  Bob Pender stage troupe et voyage avec le groupe aux États-Unis lors d’une tournée de deux ans. À la fin de la tournée, il reste sur place pour poursuivre sa carrière scénique.

    Jeune homme, il devient  chanteur dans les comédies musicales de Broadway à New York. On l’associe vite au genre “loufoque”. Grand (1m87),  menton dit en fesses d’ange, son accent britannique mi-aristocratique mi-ouvrier de représentant de commerce fait de lui un spécialiste du genre dit screwball comedy.

    la mort aux troussesAu début des années 30, il enchaîne les spectacles et part pour Hollywood en 1931, où il prend le nom de Cary Lockwood. Il signe avec Paramount Pictures qui lui fait opter pour un nouveau nom : Cary Grant. Les initiales C et G ont déjà porté chance à Clark Gable et Gary Cooper, deux des plus grandes stars de l’époque.

    La consécration en 1933

    Après des participations et un premier rôle face à Marlène Dietrich dans Blonde Venus, sa célébrité vient en 1933 grâce deux films à grand succès Lady Lou et Je ne suis pas un ange. Le premier est nommé pour l’Oscar du meilleur film, ce qui sauve la Paramount de la faillite.

    Arsenic_et_Vieilles_DentellesEn 1936, l’acteur ne supporte plus que la Paramount ne voie en lui qu’un sosie de Gary Cooper. Il devient donc indépendant et pilote seul sa carrière. Il obtient également la nationalité américaine en 1942.

    L’As de la Screwball comedy

    Cary Grant joue alors  dans les plus célèbres screwball comedies, dont L’impossible monsieur Bébé (1938) avec Katharine Hepburn, La dame du vendredi (1945)  et surtout Arsenic  et vieilles dentelles (1944). Ginger Rogers et Marilyn Monroe lui donnent également  la réplique dans  Chérie, je me sens rajeunir (1952).

    Marilyn Monroe avec Cary Grant dans "Chérie je me sens rajeunir" - 1952

    Marilyn Monroe avec Cary Grant dans “Chérie je me sens rajeunir” – 1952

    Cary Grant joue souvent des personnages charmeurs mais troubles. Humour, drame et séduction rythment ses comédies.

    Au milieu des années 1950, Grant crée sa propre maison de production, Grantley Productions, et produit plusieurs films distribués par Universal, tels Opération jupons, Indiscret, Un soupçon de vison.

    Electron libre dans le milieu du cinéma, Cary Grant contrôle chaque aspect de sa carrière. Il décide quels films tourner et s’implique dans le choix du réalisateur et de ses partenaires. Il négocie même parfois un pourcentage sur les bénéfices, un privilège rare à l’époque.

    L’acteur fétiche d’Hitchcock

    La mort aux trousses d'Hitchcock - 1959

    La mort aux trousses d’Hitchcock – 1959

    Charmant mais peu stable, il s’est marié cinq fois. Cary Grant est surtout connu pour avoir été l’acteur fétiche d’Hitchcock pourtant bien connu pour ne pas aimer les acteurs ( à contrario des actrices). Grant apparaît ainsi dans de grands classiques du maître du suspense : Soupçons (1941), Les Enchaînés (1946), La Main au collet (1955)  avec Grace Kelly et La Mort aux trousses (1959). Grâce à Hitchcock Cary Grant sort de la comédie pour des rôles plus dramatiques.

    Cary Grant et Audrey Hepburn dans Charade - 1963

    Cary Grant et Audrey Hepburn dans Charade

    En 1963, il joue aux côtés d’Audrey Hepburn dans «  Charade ». Trois ans plus tard, Cary Grant décide de se retirer après son dernier film « Rien  ne sert de courir ». Hitchcock tentera en vain de le débaucher pour son film « Le rideau déchiré ». In fine c’est Paul Newman qui héritera du rôle.

     

    Le rôle de James Bond dans les cartons

    Anecdote et non des moindres, Ian Fleming s’est inspiré de sa séduction et de son apparence soignée pour créer le personnage de James Bond. En 1961, il est le premier acteur à avoir été approché par Ian Fleming pour le rôle, qu’il refusa parce qu’à 58 ans, il se sentait trop vieux pour incarner le célèbre agent secret.

    Cary Grant 900x600Éloigné des écrans, l’acteur reste néanmoins actif. À la fin des années 1960, il accepte un poste au comité de direction de Fabergé. Une fonction qu’il assume pleinement en assistant aux assemblées.

    À la fin de sa vie, il fait des tournées aux États-Unis appelées A Conversation with Cary Grant au cours desquelles sont projetés des extraits de ses films suivis de débats.

    Le 29 novembre 1986 alors qu’il  se prépare pour une représentation à l’Adler Theater à Davenport dans l’Iowa il est victime d’un accident vasculaire cérébral. Il meurt dans la nuit au St. Luke’s Hospital à l’âge de 82 ans.

    DVD PlayerScreenSnaps_02_smOn se consolera avec l’American Film Institute qui le classera  deuxième acteur de légende du cinéma américain juste derrière Humphrey Bogart et devant James Stewart. Si l’on devait comparer Cary Grant à un acteur contemporain, Georges Clooney en serait le digne héritier.

  • Ali MacGraw : une affaire de style


    Ali MacGraw a marqué le cinéma américain des années 70 au travers de deux films incontournables au succès avéré : Love Story et Guet Apens.

    ali-macgraw3Née en 1939 dans l’État de New York, d’un père Américain d’origine écossaise (à la main un peu lourde) et d’une  mère juive d’origine hongroise, Elisabeth Alice MacGraw, alias Ali, commence sa carrière en 1960 comme assistante-photographe pour des magazines féminins comme Harper’s Bazaar puis Vogue.

    Ali MacGraw for Avril Rayon

    Ali MacGraw for Avril Rayon

    Elle devient  top-model et styliste photographique avant de se marier avec Robin Martin Hoen, un banquier, en 1961 dont elle divorcera en 1962.

    En 1969, elle joue dans Goodbye Columbus, de Larry Peerce. Mais c’est son rôle dans Love Story, de Arthur Hiller, en 1970, qui la consacre à tout jamais. Le film raconte l’histoire d’un étudiant en droit, issu d’une famille aisée, qui rencontre à la bibliothèque une jeune fille venant d’un milieu beaucoup plus modeste que lui. C’est un énorme succès dans le monde entier. Le couple qu’elle forme avec Ryan O’Neal devient mythique. En 1971, elle est nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice et pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique.

    Ali MacGraw dans Love story

    Ali MacGraw dans Love story

    Le 24 octobre 1969, elle épouse le producteur Robert Evans ; leur fils, Josh Evans, est acteur. Ils divorcent en 1972, après qu’Ali MacGraw eut une aventure avec Steve McQueen sur le tournage de Guet-Apens (The Getaway) de Sam Peckinpah, autre gros succès. Ali MacGraw et Steve McQueen se marient le 31 août 1973. Leur mariage durera cinq ans.

    Get Apens - 1972

    Guet-Apens avec Steve Mac Queen – 1972

    Ali MacGraw a incarné le look “All-American”. De son style inspiré la Nouvelle-Angleterre à son style bohème des années 70,  Ali MacGraw aura traversé les salles de cinéma avec un style bien à elle qui restera.

     

    Ali MacGraw - 1971

    Ali MacGraw – 1971

    Ali MacGraw

    Ali MacGraw – 1970

    Ali MacGraw - 1969

    Ali MacGraw – 1969

  • Brigitte Bardot : et la France fit rêver le monde


    Mai 1949. Une jeune fille de bonne famille pose pour la magazine ELLE. Elle a 15 ans et ne sait pas encore qu’elle deviendra le sex symbole français des vingt prochaines années.Brigitte Bardot

    Brigitte Bardot est née le 28 septembre 1934 à Paris. Issue d’une famille bourgeoise, elle est la fille d’un industriel et d’une mère au foyer. Brigitte a une sœur cadette, Marie-Jeanne, née 3 ans et demi plus tard. Les deux jeunes filles reçoivent une éducation rigoureuse.

    Les arts font partis du quotidien. Louis Bardot, le père, est passionné de vidéo, activité très élitiste pour l’époque  qui  fait l’admiration du tout Paris. Brigitte s’adonne à la danse classique qu’elle pratique assidûment. Elle obtiendra plusieurs premiers prix. Anecdote et non des moindres, dans la classe de danse de Brigitte se trouve également Leslie Caron, qui deviendra célèbre aux Etats Unis, comme partenaire du chorégraphe et acteur américain, Gene Kelly. Elle la reverra au festival de Cannes.

    Marie-Jeanne, brillante élève, est souvent préférée par ses parents à Brigitte, au tempérament plus libre. Est-ce la raison pour laquelle elle n’aura de cesse de vouloir être aimée et se faire remarquer ? Une liberté qui accompagnera Brigitte tout au long de sa carrière.

    1949, première  couverture pour Elle magazine

    Brigitte Bardot couverture de Elle Magazine Mai 1949

    Brigitte Bardot couverture de Elle Magazine – Mai 1949

    En 1948, en dépit de son amblyopie (elle ne voit que d’un œil), elle est reçue au concours d’entrée du Conservatoire de danse de Paris. Brigitte devient vite une ravissante jeune femme. Le Tout Paris défile à la maison, c’est alors qu’une amie de  sa mère  lui propose de la présenter à Hélène Lazareff, directrice du magazine Elle.

    Elle Magazine 1951 - Brigitte BardotA 15 ans, le 2 mai 1949 Brigitte Bardot pose pour sa première couverture. Le réalisateur, Marc Allégret, la remarque et l’auditionne pour Les lauriers sont coupés.  Elle fait alors la connaissance de l’assistant de Marc Allégret, le jeune Roger Vadim de 6 ans son aîné. Ils se revoient longtemps, longuement puis deviennent amants en dépit de l’opposition des parents de Brigitte.  Ils attendent ses  18 ans pour se marier le 19 décembre 1952.

    Elle continue ensuite les photos de mode pour le magazine ELLE et intègre peu à peu le monde du cinéma.

    Elle décroche son premier rôle en 1952 dans le film de Jean Boyer Le trou normand , aux côtés de Bourvil. Expérience pas des plus agréables tant le rythme de film et les humeurs de l’équipe sont aux antipodes du caractère candide et enjoué de Brigitte.

    Et Vadim créa Bardot

    En 1956, après plusieurs autres films , elle décide pour le Festival de Cannes d’éclaircir sa chevelure en  blond doré. Le coup est gagnant ! Le film de Roger Vadim qui peinait à trouver un financement, devient, au travers de Brigitte Bardot, plus vendeur. Et dieu créa la femme sort quelques mois plus tard.brigitte-bardot-hair

    Le film raconte l’histoire de Juliette, jeune femme ingénue totalement insouciante, au sommet de sa beauté. Elle fait exploser les cœurs et les mœurs de tous les hommes du village de pêcheurs de Saint-Tropez où elle vit. Elle ne pense qu’à s’amuser et aux plaisirs de la vie dans une communauté traditionnellement attachée aux bonnes mœurs et au travail.

    Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant dans "Et Dieu créa la femme"

    Brigitte Bardot et Jean-Louis Trintignant dans “Et Dieu créa la femme”

    Grâce à ce film Brigitte Bardot devient une star internationale. Naturelle, sensuelle, provocatrice et impudique sont les adjectifs qui reviennent en boucle.  C’est  le  premier film français à se classer au box office américain en dépit de son modeste succès en France. Sa beauté, sa nudité font d’elle le sex symbole des français. Le mythe B.B. est né.

    Dans ce film, Brigitte Bardot donne la réplique à Jean-Louis Trintigant.  Ce dernier interprète Michel, un jeune homme tourmenté par son amour inconditionnel pour Juliette. Vadim leur demande de jouer une passion brûlante. C’est ainsi que les deux comédiens vont très vite se rapprocher. Brigitte, qui a l’habitude de jouer naturellement chacun de ses rôles, finit par tomber amoureuse de son partenaire.

    Brigitte Bardot 1956

    Brigitte Bardot – 1956

    Elle divorce de Roger Vadim en 1957 mais restera proche de lui. Jean-Louis Trintignant sera l’un des grands amours de sa vie jusqu’en 1958.  Elle dira de lui “J’ai aimé Jean Lou à la folie, je l’aimais comme je n’ai peut-être plus jamais aimé, mais je ne le savais pas, j’étais trop jeune”.

    Cette chose qui se promène toute nue

    En 1958, Brigitte achète sa propriété La Madrague à Saint-Tropez. Elle enchaîne les tournages et notamment celui d’ «  En cas de malheur » où elle donne la réplique à Jean Gabin. Gabin qui, dans un premier temps ne veut pas jouer “avec cette chose qui se promène toute nue” ,  finit par accepter.

    En 1959, Brigitte Bardot se pose avec Jacques Charrier, jeune comédien qu’elle rencontre sur « Babette s’en va en guerre ».

    Brigitte Bardot et Jacques Charrier

    Jacques Charrier et Brigitte Bardot

    Il deviendra son deuxième mari  avec lequel elle aura son unique enfant, Nicolas, né le 11 janvier 1960. “J’ai eu un fils qui n’a pas provoqué en moi un développement terrible de la fibre maternelle » admettra –telle plus tard.

    Trop occupée par sa carrière, elle tombe  amoureuse de Sami Frey. Leur histoire démarre  sur le plateau de La vérité d’Henri-Georges Clouzot  en 1960. Jacques Charrier apprend la liaison de sa femme avec ce dernier. Déprimée, harcelée par les paparazzi, sensible aux critiques qui s’abattent sur elle, Brigitte tente de se suicider le 28 septembre 1960, le jour de son anniversaire. Elle divorce de Jacques Charrier en 1962 qui obtient la garde du « petit Nicolas».

    Brigitte Bardot -1962

    Brigitte Bardot -1962

    1962 c’est aussi l’année de la médiatisation de ses combats légendaires dans l’émission de télévision 5 colonnes à la une’, Brigitte dénonce les conditions d’abattages des animaux de boucherie en France, sujet encore d’actualité…

    S’ensuivent les tournages de La Vérité de Raoul Lévy en 1960, Le Mépris de Jean-Luc Godard. En 1963, elle accepte un tournage à Londres aux côtés d’Anthony Perkins, « Une ravissante idiote », d’Edouard Molinaro. Le duo qu’elle forme avec Jeanne Moreau dans Viva Maria ! en 1966 est un nouveau succès mondial.

    En 1967, Brigitte épouse à Las Vegas  le play-boy allemand et milliardaire, Gunter Sachs. Il emploie les grands moyens à la hauteur de son compte en banque. Mais bien vite Brigitte s’ennuie. Gunter Sachs passe la majeure partie de son temps à l’étranger ou avec ses amis. Ce dernier avait fait le pari entre copains qu’il épouserait Brigitte Bardot. Elle s’apercevra que bien trop tard de la supercherie. Ils divorceront en 1969.BB-sttrop

    Comic strip musical

    Parallèlement, elle devient la muse de Serge Gains­bourg qui lui compose plusieurs célèbres titres : Harley David­son, Bonnie & Clyde, Je t’aime moi non plus, Comic Strip. La relation avec Serge Gainsbourg sera courte mais intense : “Il voulait me rencontrer et me faire entendre quelques chansons qu’il avait composées… On s’est retrouvés très intimidés. Quasiment sans voix.  Il m’a demandé si j’avais du champagne. Nous en avons bu, un peu, beaucoup et j’ai alors pu attaquer sa chanson avec insolence et avec sensualité. Ce n’est que, des jours plus tard, après avoir enregistré Harley Davidson, que nos doigts se sont croisés et que plus rien d’autre, plus personne d’autre, n’a existé pour moi.” Et d’ajouter : “J’étais mariée à Gunter Sachs, mari fantôme, alors que j’avais besoin d’appartenir corps et âme à un homme qui soit présent et que j’admire. Serge était là et je l’admirais jusqu’au vertige.”
    Brigitte BardotLe troisième grand amour de  sa vie en somme. « L’amour tient une place prépondérante dans ma vie. L’amour est la base de ma vie, mon oxygène, ma survie ».  Mais les tournages reprennent et tout se casse.

    Brigitte devient Marianne

    En 1968, elle accepte de prêter ses traits à Marianne et son buste, sculpté par Aslan, vient orner toutes les mairies de France. En 1970, l’actrice retrouve les plateaux de cinéma et rejoint le casting du film de Michel Melville, L’Ours et la poupée, avec Jean-Pierre Cassel. La même année, sur le tournage des Novices elle rencontre Annie Girardot qui devient une amie fidèle. Brigitte Bardot à Saint TropezElle enchaîne avec Les Pétroleuses (1971) aux côtés de Claudia Cardinale, et Boulevard du rhum avec Lino Ventura.

    Après une apparition dans L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse chemise de Nina Companeez (1973), Brigitte Bardot annonce qu’elle met un terme à sa carrière cinématographique à l’âge de 38 ans «j’en ai assez de cette vie superficielle, creuse, l’amour pour les animaux me pousse à leur dédier ma vie ».

    Décision qui enrichira le mythe à tout jamais.

    Ci-dessous : Brigitte Bardot à Cannes en 1967


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