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Jackie : quand la french touch prend rendez-vous avec l’histoire

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  • Jackie : quand la french touch prend rendez-vous avec l’histoire


    Jacqueline Bouvier naît le 28 juillet 1929 à Southampton, Long Island, dans l’Etat de New York. Fille d’un richissime agent de change de Wall Street, ses parents pâtiront de la crise de 29 sans pour autant finir sur « la paille ».

    Un lointain ancêtre français

    Jacqueline Bouvier et son père à un concours hippique.

    Jacqueline est d’origine irlandaise et anglaise avec de lointaines origines françaises paternelles remontant à Napoléon 1er.

    Un ancêtre ébéniste venu s’installer à Philadelphie en 1815 après avoir servi dans l’armée de l’Empereur. Il participera à la rénovation de la Maison Blanche suite à l’incendie de Washington. Il deviendra millionnaire grâce à la spéculation immobilière.

    La jeune Jacqueline n’est pas dans le besoin. Cavalière émérite, elle est une élève studieuse passionnée par la littérature et la poésie.

    En 1940, ses parents divorcent, John Bouvier ayant des attaches avec les bouteilles… et les femmes. Sa mère se remarie en 1942 avec le riche Avocat Hugh Auchincloss.

    Des études en France à Grenoble et Paris

    Jackie Bouvier en août 1951

    En 1949, à 20 ans Jacqueline poursuit ses études au Vassar College qui lui offre l’opportunité d’étudier en France.

    « J’avais découvert une passion pour l’Europe dont je doute qu’elle me quitte jamais »

    Après des cours intensifs de Français à l’Université de Grenoble, elle rejoint Paris et la Sorbonne. Elle y approfondit la littérature française : « J’ai aimé cette année là plus que n’importe laquelle de ma vie. J’avais découvert une passion pour l’Europe dont je doute qu’elle me quitte jamais ».

    A son retour de France en 1950, Jacqueline Bouvier poursuit ses études à l’Université George Washington et obtient un an plus tard un diplôme de littérature française. Elle parle également couramment l’espagnol et l’italien… ce qui s’avérera utile bien plus tard…

    1er prix du concours littéraire de Vogue

    A la fin de ses études, elle s’inscrit à un concours littéraire organisé par le magazine Vogue. Le thème proposé est « Les gens que j’aurais voulu connaître ». Elle choisit l’écrivain Oscar Wilde, le poète français Charles Baudelaire et l’impresario Serge de Diaghilev, fondateur des ballets russes. Elle gagne le concours face à 1300 concurrents.

    En mai 1952, son beau-père Hugh Auchincloss fait jouer ses relations pour faire embaucher au Washington Times-Herald. Elle est chargée de questionner les personnalités de Washington sur des sujets polémiques comme l’Union sovétique, la guerre de Corée… A cette occasion, elle rencontre le vice-président  Nixon. A cette époque, ce travail lui rapporte 42,50€/semaine.

    1952 rencontre avec JFK

    En mai 1952, elle rencontre John Fitzgerald Kennedy, étoile montante du Parti démocrate au cours d’un dîner chez le journaliste Charles Bartlett (Prix Pulitzer 1956 pour ses révélations qui ont conduit à la démission de Harold E. Talbott comme secrétaire de la Force aérienne ). Elle a alors 23 ans, il en a 35.

    Elu Sénateur en novembre, JFK se fiance le 25 juin 1953 avec Jacqeline Bouvier. Le mariage a lieu le 12 septembre 1953 devant 1000 invités. Hugh Auchincloss, son beau-père l’accompagne, lors du mariage dans son immense domaine de Hammersmith Farm, à Newport.

    Après le voyage de noce à Acapulco, le couple s’installe à Georgetown, quartier cossu de Washington. Jacqueline suit alors des cours d’histoire américaine et de Science Po à l’Université. Ses relations avec sa belle famille ne sont pas toujours au beau fixe. Le clan Kennedy, très compétiteur, s’accommode mal au caractère plus doux de Jacqueline.

    En 1955, Jacqueline fait une fausse couche… et le 27 novembre 1957 naît Caroline, 1er enfant du couple.

    En jancier 1960, JFK annonce sa candidature à la Présidence des Etats-Unis. Jacqueline tombe enceinte. Kennedy gagne l’élection contre Nixon le 8 novembre 1960. Le petit John naît quant à lui le 25 novembre 1960.

    First lady en janvier 1961

    Le 20 janvier 1961, JFK prête serment. Le gala est organisé par Franck Sinatra himself et Peter Lawford (producteur et beau frère de Kennedy).C’est alors que débute la légende « Jackie ». Agée de 31 ans c’est l’une des trois plus jeunes first lady de l’histoire des Etats-Unis.

    La maison blanche laissée par le couple Eisenhower ne fait pas preuve de modernité. Jackie va prendre les choses en mains et va introduire la culture.

    La restauration de la Maison Blanche devient donc son premier grand projet. A l’aide d’une décoratrice, elle fait ajouter une cuisine et des chambres d’enfants. Elle organise des visites pour financer les travaux et publier un guide. Les jardins ne sont pas oubliés et notamment la Roseraie.

    La culture française au cœur de la Maison Blanche

    Influencé par ses origines et ses voyages en France, elle choisit des menus issus de la cuisine française et emploie des décorateurs et des cuisiniers d’origine tricolore.

    Apothéose le 14 février 1962, au cours d’une émission su CBS, elle fait visiter virtuellement les appartements rénovés. L’émission bat des records d’audience.

    L’incarnation mondiale de l’élégance

    Jackie Kennedy en visite officielle en Inde en mars 1962

    Véritable incarnation de la mode, Jackie fait honneur aux couturiers français tels que Chanel, Givenchy ou Christian Dior.

    Elle excelle dans l’accessoirisation de ses tenues : lunettes over size, foulards Hermès noué sur la tête, collier de perles et sac Gucci en évidence. La griffe italienne lui dédiera d’ailleurs un de ses sacs le Jackie ! Son élégance fait fureur à l’international.

    Visite d’Etat en France en 1961

    Lors de sa visite à Paris, le 31 mai 1961, JFK n’est pas dupe de l’aura de son épouse.  Lors de ce voyage de 3 jours, l’excellente maîtrise du français fait l’admiration de tous et éclipse presque son mari.

    « Je suis l’homme qui a accompagné Jackie Kennedy »

    JFK a une phrase célèbre qui résume parfaitement la situation. Il déclare « Je suis l’homme qui a accompagné Jackie Kennedy. Et j’ai adoré ! ».  Le journaliste de Time magazine écrit « Il y avait également son compagnon qui venait avec elle ». Jacqueline démontre son intelligence, sa finesse et son goût pour les relations publiques.

    Voyage officiel en France

    Clint Hill, son garde du corps, racontera plus tard ce déplacement : “Son voyage officiel en France fut très réussi. La foule parisienne l’acclamait et je n’oublierai jamais les regards fascinés que lui ­lançait Charles de Gaulle lors du dîner d’Etat dans la galerie des Glaces à Versailles. Il était assis entre elle et le président ­Kennedy mais n’avait d’yeux que pour elle. Mrs. Kennedy parlait couramment le français. Le Général a succombé à son charme – comme d’autres chefs d’Etat plus tard”.

    Pourtant, Jacqueline ne garde pas un souvenir impérissable du chef d’Etat français : « De Gaulle était mon héros quand j’ai épousé John mais il m’a vraiment déçue. Il était rancunier ». se confiera t-elle plus tard à l’historien Arthur Sclesinger en 1964. Lors de cette visite, le ministre de la Culture André Malraux s’engage à prêter la Joconde pour une exposition en janvier 1963.

    Marilyn, le sexe chantant

    Le 19 mai 1962, Marilyn Monroe est invitée pour chanter devant le Président à l’occasion de son 45ème anniversaire. Jackie décide de ne pas y assister connaissant pertinemment la relation qu’entretient son mari avec Marilyn.

    C’est Rose Fitzgerald, sa belle-Mère qui la remplace pour la cérémonie. Ce soir du 19 mai 1962 personne ne peut rester insensible devant cette robe haute couture portée comme jamais. Marilyn se présente à la soirée avec une fourrure d’hermine blanche qu’elle a empruntée au département costumes de la Fox et de sa robe aux 2500 cristaux confectionnée par le couturier français Jean-Louis Berthault.

    Après avoir abusé du Dom Pérignon dans sa loge, pétrifiée par le trac, Marilyn arrive avec 40 minutes de retard. Après plusieurs annonces infructueuses pendant lesquelles les roulements de tambours et les projecteurs éclairent une scène vide, Peter Lawford, le beau frère de JFK, présente enfin Marilyn : “Mr. President, the Late Marilyn Monroe !”.

    Marilyn chante alors le mémorable Happy Birthday et Thank you for the memory. JFK lui exprime sa reconnaissance en déclarant: “Maintenant que j’ai entendu un « Happy Birthday » chanté d’une façon aussi douce et agréable, je peux me retirer de la politique” .

    Dans la deuxième saison de la série TV US Mad Men, on voit des publicitaires demander à des femmes si elles se sentent plutôt Jackie ou Marilyn, signe qu’à l’époque l’élégance et le sexy partageaient les femmes américaines.

     

    L’assassinat de JFK

    Jackie Kennedy et son mari à leur arrivée à Dallas

    En août 1963, après la naissance puis la mort de son deuxième fils Patrick, Jacqueline qui vit sa vie accepte de rejoindre sa sœur Lee sur le Yacht de l’armateur grec Aristote Onassis. Elle ne réapparait en public que le 21 novembre quand elle accompagne JFK en campagne au Texas.

    Le 22 novembre 1963, à bord de la Lincoln Continental découvrable, John et Jackie Kennedy roule sur la Dealey Plaza. Trois coups de feu éclatent. Le deuxième, fatal, atteint la tête de John Kennedy. Jackie tente par tous les moyens de s’échapper de la voiture et se rue saur la partie arrière de la Lincoln. L’agent Clinton J. Hill lui porte secours et la protège à l’arrière de la limousine qui part en trombe. Le Parkland Memorial Hospital déclare le décès de John Fitzgerald Kennedy.

    Quelques heures plus tard, à bord de Air Force One,  Lyndon B. Johnson prête serment comme 36è Président des Etats-Unis dans l’avion au côté de Jackie dont le tailleur rose est encore maculé de sang.

    Le 25 novembre 1963, lors de la Cérémonie, Jacqueline Kennedy se montre digne et toujours impeccable. John Junior, alors âgé de 3 ans, fait le salut militaire, cliché qui restera célèbre.

    Le film “Jackie” retrace actuellement les instants vécus par Jackie après le décès de son époux. Ce Biopic est formidablement joué par l’actrice  Nathalie Portman qui reprend à merveille le phrasé si particulier de la première dame ( à voir en VO donc, extrait en bas de page).

    Elle se retire alors avec ses enfants à New York dans un bel appartement de la Vè avenue. Le 20 octobre 1968, elle se marie avec Aristote Onassis qui entretenait une liaison avec Maria Callas et quitte les Etats-Unis pour la Grèce et la France.

    En 1975 Aristote décède et  repart vivre à New York. Elle décèdera en 1994. Le mythe Jackie prend fin. Référence de la mode encore aujourd’hui, Mélania Trump s’est inspirée de la robe bleue de Jackie pour la cérémonie d’intronisation de son mari Donald à la tête des Etats-Unis.

    Sa culture, son style irréprochable et son sourire resplendissant font d’elle encore aujourd’hui la référence des first lady. Et vous, êtes-vous plutôt Marilyn ou plutôt Jackie ?

     

  • Platine Hôtel : in bed with Marilyn


    Dans le cadre de sa venue à Rétromobile Paris, la rédaction de la Gazette d’Hector a séjourné au Platine Hôtel.

    Photo ©JimmyDelpire

    A l’initiative de cet hôtel, la Compagnie Hôtelière de Bagatelle qui souhaitait rendre hommage au cinéma et à Marilyn Monroe : Blonde platine incontournable du cinéma des 50’s.

    Ainsi, le Platine Hôtel est né il y a 5 ans. Il est le premier projet des 6 Boutiques Hôtels que composent ce groupement.

    Marilyn maîtresse des lieux

    Honesty bar ©JimmyDelpire

    Dédié à Marilyn, l’hôtel de 46 chambres propose une atmosphère, qui, ici, a fait son petit effet. Nous tenons à préciser à nos sympathiques lecteurs que la Gazette d’Hector n’a bénéficié d’aucun avantage particulier ce qui nous permet aujourd’hui de faire preuve d’une totale liberté d’appréciation.

    Entrée Platine Hôtel – Photo ©JimmyDelpire

    Niché non loin de la station de  Métro « Saint Charles », le Platine Hôtel se trouve au cœur du quartier du  Centre Beaugrenelle, haut-lieu du shopping dans le 15ème arrondissement.  Il vous reçoit dans une atmosphère délicieusement vintage. Dès l’entrée, Marilyn Monroe vous accueille d’un magnifique sourire qui ne peut que laisser augurer un bon séjour.

    Inspiré par la plus glamour des actrices hollywoodiennes, l’hôtel marie à merveille un décor au mobilier Néo Retro et les photos de Marilyn prises par André De Dienes et Georges Barris.  Le voyage imaginé par l’architecte Vincent Bastie est permanent.

    Ascenseur Platine Hôtel

    Les univers se succèdent et  vous invitent au gré des pièces et des étages à revivre l’icône glamour du cinéma. L’ascenseur vous propose même « Certains l’aime chaud » que l’on redécouvre avec joie. Seul souci, l’ascenseur monte trop vite…

    Une ambiance à la Mad Men

    L’ambiance particulière des lieux se poursuit dans les chambres  feutrées et notamment les Deluxe (nos préférées) qui nous transportent dans la série Mad Men. Trois ambiances sont déclinées suivant les chambres : Or, Hollywood et Rose.

    Chambre Deluxe

    La salle de bain fait son petit effet avec son éclairage à leds dans les joints de la faïence. Pour les plus exigeants la baignoire balnéo proposée n’est pas de trop après une journée de marche.

    La salle de Bain

    Seul regret que le téléphone « très chaîne d’hôtels» n’ait pas un style plus rétro pour aller jusqu’au bout du concept. Spéciale dédicace : en voici un beau présenté dernièrement sur La Gazette d’Hector : Le Néo Retro d’Orange.

    Un spa en accès libre et des offres Glamour

    Spa du Platine Hôtel

    Offre appréciable, l’hôtel propose un SPA en sous-sol , accessible tous les jours de la semaine de 9h00 à 22h00, avec Hammam, sauna, espace fitness  et éventuellement des soins et massages prodigués par l’institut Relax Massage.

    A noter que l’hôtel, très « business clientèle », est très calme et bien isolé des bruits de la circulation extérieure. Le Petit déjeuner, au décor faisant référence aux fameux « Diner » US, est dans les standards mais nous ne demandions pas, comme Marilyn, du Champagne dès le matin.

    Le personnel est très accueillant et prévenant tout comme le Directeur de l’Hôtel pour qui nous avons testé, sans le savoir, un nouveau service de tarif promotionnel des chambres par SMS.

    Platine Hôtel : in bed with Marilyn

    Suite Platine Hôtel

    Côté tarif, il y a des offres promotionnelles régulières. Affichée à 132€ pour la chambre Deluxe lors de notre passage, ce prix se révèle très raisonnable pour Paris.

    A noter pour les amoureux la possibilité de réserver un  Chambre « Péché Mignon » à partir de 314€  sur la base d’une chambre Deluxe comprenant :

    • Un coffret coquin “Your Lovebox
    • Les petits-déjeuners
    • L’Accès au spa
    • Le Wifi

    ou pour le même prix une offre « Poupoupidou » avec  Pétales de Rose et bouteille de Champagne.

    Enfin, anecdote, le lieu semble inspirer les photographes puisqu’un shooting photo avait lieu lors de notre arrivée. Marilyn veille et ne doit guère s’ennuyer. Moteur !

    PLATINE HOTEL PARIS

    20 Rue Ingénieur Robert Keller – 75015 Paris

    Tél. : 01 45 71 15 15

    info@platinehotel.fr

    www.platinehotel.fr

     

     

  • Quand Hector rencontre Valentin : la sélection 2017


    La Gazette d’Hector vous propose une sélection d’articles pour la Saint Valentin des idées de Madame pour Monsieur ou de Monsieur pour Madame.

    Blancrème : épicerie fine cosmétique

    Pour la Saint Valentin, la Gazette d’Hector vous propose une sélection de gourmandises. Après plus de 10 années passées à développer des soins cosmétiques pour les instituts et spas, la boutique en ligne propose des produits aux particuliers réalisés par des experts cosmétologues et maîtres savonniers .

    La société Blancrème se définie comme une épicerie fine cosmétique gourmande et poétique, avec des produits Made in France. Ses packagings authentiques, un rien retro, sont du plus bel effet. Pots de confiture, bouteilles à limonade servent de récipients aux crèmes de gommage, mousse de bain, crème de soin.

    Pour la Saint Valentin Blancrème propose des coffrets de massage à la fraise au chocolat ou encore à la Mangue  et au Mojito. Ils sont accompagnés d’un kit jeu composé d’un dé, d’un ruban et d’un plateau de jeu et de deux pions.

    La boutique en ligne : http://boutique.blancreme.com

     

    Dupont avec un thé : le chocolat a du coeur

    A l’occasion de la Saint Valentin, l’artisan pâtissier Jean-Pierre Etienvre Meilleur Ouvrier de France, propose de douces créations chocolatées dans ses boutiques de Dives, Cabourg, Deauville et Trouville en Normandie.

    Le flacon Cœur Amour est une invitation à l’ « épanouissement des sens » au travers des délicates saveurs de chocolat praliné. 14,90€ pièce. Retrouvez également le coffret cœur et le Duo Toi  Moi.

    Adresses des boutiques

    Los Angeles. Portrait d’une ville Editions Taschen 49,99€

    Côté Livres voici une sélection des éditions Taschen qui méritent le détour.

    Los Angeles, Portrait d’une ville propose, de la première photo connue prise à Los Angeles jusqu’aux plus récents panoramas tentaculaires, un hommage photo à la Cité des Anges.

    Cette première enquête approfondie regroupe tous les témoignages photographiques existants sur l’histoire de la ville. Explorant l’histoire culturelle, politique, industrielle et sociologique de LA grâce aux contributions d’une myriade de photographes. L’ouvrage examine les grandes étapes de l’histoire de la ville depuis le boom immobilier des années 1880 jusqu’à l’extension incontrôlée de la ville dans la seconde moitié du XXe siècle.

    Avec plus de 500 images, LA est montrée émergeant d’un no man’s land désertique pour devenir un paradis horticole grâce à d’énormes travaux d’irrigation. Stupéfiant.

    Aller sur le site Taschen

    Allposters.fr : une touche vintage pour des espaces contemporains

    Allposters met en vente des reproductions des affiches des 24h du Mans ou du Grand Prix de Monaco. Sondez monsieur pour connaître sa préférence. Une belle affiche aux belles couleurs pour embellir une entrée sombre que vous avez la possibilité de faire encadrer.

    Monaco, 1937 – à partir de 17,99 € suivant le format

    Le Mans 20 et 21 Juin 1959 – 28,99 €

    Voir la boutique

    www.lesvieilleschoses.com : la brocante communautaire en ligne

    Si vous êtes férus de déco ou de vieux objets voici un site qui devrait vous permettre de chiner en 2.0.

    Le site lesvieilleschoses.com rassemble en effet tous les objets et tous les services en lien avec le vintage. Brocante en ligne, agenda, blog. C’est le rendez-vous des passionnés qui réunit les particuliers, les collectionneurs, les néophytes et les professionnels du vintage.

    Vous pouvez trouver tous les objets vintage à vendre par époque  ou neo retro : déco, image/son, meubles. Voici une sélection mais le mieux est d’aller faire un tour !

    Miroir Ovale en rotin vintage – 60€ – Boutique 1 rue vintage sur www.lesvieilleschoses.com

    Découvrir l’objet sur www.lesvieilleschoses.com

    Lampe SNCF Cheminot Vintage – 100 € – Boutique Toute une histoire by N&A sur www.lesvieilleschoses.com

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    Briquet Maruman vintage – 1970 – 35€ – Boutique Photmeca sur www.lesvieilleschoses.com

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    Bonne Saint Valentin à toutes et à tous !

  • Mike Connors : acteur bankable de série US


    Mike Connors, l’interprète mythique de la série «Mannix» des années 60, est décédé le 26 janvier 2017 à l’âge de 91 ans.

    C’est en 1969 que  la série est introduite sur les ondes françaises sur l’ORTF avec son célèbre générique en « split screen » sur une musique de Lalo Schifrin.

    Mike Connors, de son vrai nom Krekor Ohanian, est né en Californie en 1925. D’origine arménienne il est le cousin du chanteur Charles Aznavour, il sert dans l’US Air Force durant la Seconde guerre mondiale avant de s’inscrire à l’université de Californie de Los Angeles.  Il obtient une bourse d’étude grâce à ses talents de basketteur. Surnommé «Touch» par ses co-équipiers, il débute sa carrière d’acteur au début des années 50.

    L’un des acteurs télé les mieux payés des  70’s

    Au cinéma, il apparaît dans «Les Dix Commandements» en 1956, mais c’est surtout grâce à la télévision que Mike Connors se fait connaître. Entre 1967 et 1975, il est le héros de «Mannix». Cette série met en scène les investigations d’un enquêteur, tout d’abord pour la société de sécurité et de renseignements Intertect, puis à son compte, comme détective privé, à Los Angeles. Dans la peau de Mannix, Mike Connors s’est fait tirer dessus dix-sept fois et assommer cinquante-cinq fois.

    Mannix : Ecran splitté, générique mythique, Golden Globe  et actrice Afro

    Mike Connors et Gail Fisher

    La série policière renouvèle le genre et se montre novatrice avec son générique à écran splitté (plusieurs incursions d’écrans) mais aussi par la présence de Gail Fisher, une des premières actrices afro-américaines à avoir un rôle régulier dans une série télé. Elle reçoit d’ailleurs un Emmy award de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation de Peggy Fair, la secrétaire de Joe Mannix.

    Mike Connors quant à lui remporte un Golden Globe en 1969 qui fait de lui l’un des acteurs de télévision les mieux payés recevant 40 000 dollars par épisode mais ne reçut aucune royalty de la part de CBS… Au total, la série sera nominée quatre fois aux Emmy Awards et six aux Golden Globes.

    Mike Connors s’était illustré dans trois autres séries : Tightrope (1959-1960), Today’s FBI (1981-1982) et la docu-fiction Crimes of the Century (1989). Il est aussi apparu plus tard dans des épisodes d’«Arabesque», « Les Incorruptibles », « L’homme qui tombe à pic », « La Croisière s’amuse », «Walker, Texas Ranger» ou encore «Mon oncle Charlie».

    « Touch » a donc rangé la Dodge Dart de 1968 au garage, autre second rôle de la série, et laisse dans les archives le souvenir d’un acteur élégant et sportif. Le Robert Vaughn de la télé.

    Mannix et sa Dodge Dart convertible de 1968

     

     

     

     

     

  • OLDSMOBILE F-88 ROADSTER 1954 : Corvette avait une sœur jumelle


    Pour le Motorama de 1954, General Motors propose un petit concept car doré, empruntant le châssis de la toute première Chevrolet Corvette. Sa première exposition publique a lieu le 21 janvier 1954 à l’Hôtel Waldorf-Astoria à New York. Elle poursuit sa route sur les cinq autres Motorama à Miami, Los Angeles, San Francisco et Chicago. Près de 2 millions de personnes, passionnées d’automobiles, se déplacent sur ces expositions cette année-là .

    L’Oldsmobile F-88 est l’un des véhicules historiquement les plus importants de son époque et considéré par de nombreux historiens de l’automobile comme une grande expression du design automobile de l’âge d’or des années 1950.

    Sur une base de Corvette

    Cette F-88, au design signé Art Ross, n’est produite qu’à quatre exemplaires. GM ne poursuit pas son développement pour éviter une concurrence avec la star de General Motors : la Corvette, en dépit de ses ventes décevantes.

    L’Oldsmobile F88 Concept 1954 est propulsée par un moteur V8 Rocket délivrant une puissance de 250 chevaux. L’intérieur de l’Oldsmobile est conçu par Jack Humbert qui plus tard devient  designer en chef de Pontiac. Le tableau de bord du F-88 a ensuite été utilisé sur une Oldsmobile Cutlass.

    Oldsmobile F88 II

    Une seconde version, l’Oldsmobile F-88 II, est créée en 1957. En l’absence de Motorama (ils ont eu lieu de 1949 à 1956, en 1959 et en 1961), le modèle passe quelque peu inaperçu. Reprenant à nouveau la base de la Corvette, la F88 Mark II adopte aussi une carrosserie en fibre de verre.

    Le cadeaux de départ à la retraite que tout le monde envie 

    Lors de son départ en retraite en 1958, Harley Earl se voit remettre comme cadeau une Oldsmobile F88 Mark III ; un modèle unique, toujours réalisé sur la base très flexible de la Corvette, mais avec une carrosserie réalisée en partie en acier et en fibre de verre. Très longue et très basse, elle reçoit un toit rétractable pivotant en aluminium.

    Oldsmobile F88 III

    Cette configuration se retrouve également sur le concept car Cadillac Cyclone, dévoilée au Motorama de 1959, l’une des dernières réalisations de Harley Earl, tout comme le principe de l’échappement disposé juste en avant des roues avant, repris de la même Cyclone.

    La mécanique se caractérise par sa boîte Hydramatic expérimentale, disposée à l’arrière, améliorant ainsi l’équilibre des masses du véhicule.

    Cadillac Cyclone

    Une seule survivante adjugée à 3 millions $

    Le seul survivant des 4 exemplaires est vendu en 1955 à E.L. Cord, le propriétaire légendaire des marques Cord, Auburn et Duesenberg d’avant-guerre.

    L’Oldsmobile F-88 réapparait en 2005 aux enchères de Barrett-Jackson où elle trouve preneur pour la coquette somme de 3.240.000 dollars. Son propriétaire, John S. Hendricks, est le fondateur de Discovery Channel.

  • Buick Roadmaster 1957 : la beauté gâchée


    S’il y a bien un signe distinctif des Buick des années 50 ce sont les prises d’air sur les flancs avant. Destinées à ventiler ses gros moteurs, elles sont devenues un style à part entière chez Buick tout comme la calandre en cascade.

    Le modèle Luxe de Buick

    Elvis Presley avec sa Cadillac 56

    La Roadmaster 7ème génération n’échappe pas à la règle. Modèle produit depuis 1936, cette magnifique voiture longue de 5.46 m en impose. La Roadmaster est vendue 161 $ de moins que la Cadillac Série 60 (d’Elvis)et compte à l’époque pour 26,8 % des ventes au sein de General Motors.

    Mais les années 57 et 58 vont avoir raison de la production en particulier à cause d’une transmission Dynaflow déficiente. La suspension n’est pas exempte de tout reproche non plus par sa mollesse. Le magazine Motor Trend avait comparé la sensation de cette dernière à des « guimauves ». Le confort est certes au rendez-vous mais la tenue de route laissait à désirer.

    Le modèle redessiné  de 1957, pourtant spectaculaire, n’apporte pas le succès escompté. Pourtant le pare-brise panoramique associé à une ligne de caisse très élégante lui offre un style « premium » à l’époque.
    Ses pare-chocs chromés à l’avant de type « Dagmar » en imposent. Les modèles à quatre portes ont un emblème Roadmaster niché dans le «  Sweepspear ».

    A l’ intérieur,  le tableau de bord rembourré est en toile dans la 4 portes, en nylon dans la 2 portes et en cuir dans la convertible. Le moteur développe 300 chevaux. Un nouveau système de suspension à rotule est censé améliorer la maniabilité… Le modèle 75 offre des sièges et des fenêtres électriques.

    Une victime collatérale de la crise

    Malheureusement, les ventes totales de la  Roadmaster plongent à 33.000 unités. Cette «chute des ventes» n’est pas un phénomène isolé chez General Motors mais est partagée par tous les constructeurs en raison d’une récession du marché des capitaux qui a affecté l’ensemble de l’économie de fin 1956 à 1958.

    Pour 1958, GM propose des modèles « 50è anniversaire »pour fêter  les 50 ans de production sur l’ensemble de ses marques : Cadillac Eldorado de Séville, Buick Roadmaster Riviera, Oldsmobile Holiday 88, Pontiac Bonneville Catalina et le tout Chevrolet Bel Air Impala. La Roadmaster ne peut être commandée qu’en modèle Roadmaster 75 très bien équipé. Les nouveaux freins, avec des doublures en fonte, se  révèlent être les meilleurs de l’industrie.

    Malheureusement  les ventes chutes inexorablement pour atteindre 14.000 unités. Buick donne alors le clap de fin. Les plus grands modèles Buick sont alors rebaptisés Electra.

  • Marilyn Monroe – Chapitre 1 (1926 – 1945) : l’enfance douloureuse de Norma Jeane


    C’est le 1er juin 1926 que naît à l’hôpital général de Los Angeles en Californie  le mythe du cinéma mondial : Marilyn Monroe.

    Norma et sa mère Gladys en 1928

    Elle est inscrite sous le nom de Norma Jeane Mortenson. Son prénom est choisi par sa mère, Gladys Pearl Baker, en référence à l’actrice Norma Talmadge. Le nom évoque le mari de Gladys à l’époque, le norvégien Martin Edward Mortenson, séparés au moment de sa naissance.

    Pour autant, Marilyn est baptisée sous le nom de Norma Jeane Baker. Sa mère, Gladys Monroe, est  née le 24 mai 1900 au Mexique de parents américains et travaille comme monteuse dans l’industrie cinématographique. Elle a déjà deux enfants, un garçon et une fille d’un premier mariage avec Jack Baker, dont Marilyn adopte le patronyme en 1938.

    D’orphelinat en familles d’accueil

    Norma Jeane en 1933 à l’âge de 7 ans

    En 1927 à l’âge de 1 an sa mère, souffrant de pathologies psychiatriques variées, tente de l’étouffer sous un coussin. Elle se souviendra inconsciemment de cette tentative de meurtre. A l’instar de Betty Page, la vie de la petite Norman Jeanne est tumultueuse. Les hommes passent à la maison puis s’en vont. Les problèmes psychologiques et de santé de Gladys la ballotent d’orphelinat en familles d’accueil. Norman Jeane préfère prétendre que sa mère est morte, plutôt que d’avouer qu’elle vit dans un institut spécialisé.

     Les sept premières années de sa vie, Norma Jeane vit souvent chez Albert et Ida Bolender à Hawthorne (Californie), ses parents adoptifs. Comme beaucoup de familles à l’époque, les Bolender arrondissent leurs revenus en prenant en charge un enfant. Pour endosser cette responsabilité, ils sont payés 25$ par mois, soit par les parents naturels, soit par l’Etat de Californie.

    Norma Jeane et sa copine Holly, vers 1936

    Sa mère lui rend visite de temps en temps.  Mais Marilyn mentionne ne sait pas qui est « cette dame rousse » qui lui rendait visite de temps en temps pendant cette période.

    En 1933, elle peut vivre quelque temps avec elle à Hollywood mais en 1934, Gladys endure une nouvelle dépression et Norma Jean est placée successivement dans des foyers puis dans un orphelinat.

    Le sordide ne faiblit pas. En 1935, Marilyn se fait violer à l’âge de 9 ans par le locataire de sa mère. Une blessure qu’elle gardera toute sa vie.

    Norma Jeane à l’âge de 12 ans

    Grace McKee, la meilleure amie de Gladys, demande en 1936 à devenir la tutrice de Marilyn, ce qui est officialisé en 1937. Norma Jeane va vivre les années suivantes avec Grace et son mari, Ervin Goddard, à Van Nuys en Californie.

    Un mariage à 16 ans avec un voisin

    En 1941, elle fréquente James « Jim » Dougherty, un voisin de cinq ans son aîné, ouvrier dans la première usine de drones radio-commandés, la Radioplane Company.

    Norma Jeane et son mari, Jim Dougherty

    Grace, qui arrange le mariage, organise les noces qui ont lieu le 19 juin 1942, soit quelques jours après son seizième anniversaire. Un an plus tard, Jim rejoint la marine marchande puis en 1944 l’équipage du B-17 au-dessus de l’Allemagne, avant son retour à la vie civile. Norma Jeane travaille à l’ignifugation des ailes d’avions et à l’inspection des parachutes dans la même usine que son mari. Mais elle considère  Jim plutôt comme un grand frère.

    Les premières photos en 1944

    Norma Jeane en 1943 à Catalina Island

    L’été 1943, James Dougherty s’engage dans la marine marchande et militaire: pour sa première affectation, il est envoyé sur l’île de Santa Catalina sur les côtes de la Californie, à Avalon, la grande ville de l’île. Sa femme Norma Jeane le rejoint à  l’automne et le couple va y rester près d’une année. La vie y est plutôt agréable et paisible.

    Norma Jeane Dougherty lors de sa première séance photo en 1944

    La première photo quasi professionnelle de Norma Jeane est prise à l’automne 1944 par le photographe David Conover dans le cadre d’une campagne de l’armée américaine pour illustrer l’implication des femmes dans l’effort de guerre.

    Elle se prend au jeu et poursuit dans cette voie. Le 2 août 1945, Norma Jeane, âgée de 19 ans, signe un contrat à la Blue Book Modeling Agency.

    La Blue Book est une agence de mannequin, dirigée par Emmeline Snively, à Los Angeles. Seule une vingtaine de mannequins est inscrite à l’agence. Le mannequinat n’était alors pas très prisé par les jeunes filles. Bon nombre d’entre elles rêvent plutôt de cinéma.

    Norma Jeane paie 25$ pour avoir sa photo dans le catalogue de l’agence. Dans les semaines suivantes, elle suit assidûment des cours de maquillage et de soins de beauté.  Elle éclaircit la couleur de sa chevelure et abandonne son travail pour se consacrer à sa carrière de modèle.

    Norma Jeane sur une photo de l’agence Blue Book

    Dans le dossier de Norma Jeane, on y trouve les informations suivantes :

    • taille : 1m65
    • poids : 53kg
    • mensurations : 91-60-86
    • taille de vêtements : 40
    • couleur des cheveux : blond moyen (« trop bouclés et indisciplinés, décoloration et permanente conseillées »)
    • couleur des yeux : bleu
    • dents parfaites
    • sait un peu danser et chanter

     La crème des photographes charmée par son naturel

    Le photographe André De Dienes

    Fin 1945, elle rencontre André De Dienes, jeune photographe New Yorkais, immigré hongrois, alors plutôt spécialisé dans les reportages ethniques sur les tribus indiennes ou les communautés  noires de Harlem pour les magazines Vogue ou Harper’s Bazaar. Tombé sous le charme des états de l’Ouest il souhaite se réorienter sur les photos de mannequins en décor naturel.

    Ainsi, il s’installe en 1945 à l’Hôtel  Garden of Allah Hôtel de Los Angeles où séjournent de nombreuses popularités. Le jour de son arrivée, il téléphone à Emmeline Snively, la directrice de l’agence Blue Book. Il souhaite avoir des modèles pour des nus artistiques. C’est alors que Norma Jeane se trouve à cet instant dans les bureaux de Blue Book. Elle est envoyée sur le champ au Garden of Allah : « Elle était différente des autres. Elle réagissait à tout ce que je lui disais, posait des questions ? Je sentais tout de suite qu’elle était spéciale, différente de la plupart des autres modèles que j’avais recrutés jusque-là » note André De Dienes « notamment parce qu’elle s’intéressait aussi bien à moi qu’aux images que j’avais accrochées. Elle voulait tout savoir » évoque t-il dans ses mémoires (Taschen). 

    Norma Jeane , son pull rose et son ruban dans les cheveux

    Norma Jeane porte un pull rose pâle moulant et a noué un ruban de la même couleur dans ses boucles.

    André De Dienes propose un voyage photos de 15 jours payé 100$ la semaine plus les frais. Au cours de ce périple, la série de photos met en scène Norma Jeane (Martine !) à la plage, dans le désert, à la montagne, à la campagne. André De Dienes tombe littéralement sous le charme… mais ne fera pas  de nu artistique avec elle.

    Elle rendait déjà les hommes dingues ! (André De Dienes)

    La Buick Roadmaster du photographe est aménagé en voiture couchette pour ce long périple. Tout au long du voyage les hommes font des avances à Norma Jeane : du pompiste au motard de la police, le patron d’une boutique de jeans, un fermier, un mineur… « elle rendait déjà  les hommes dingues ! » notera André De Dienes.

    Norma Jeane est « très ponctuelle le matin et pas capricieuse »  précise André De Dienes admiratif. Le périple qui les emmène de Death Valley au parc national Cathedral Gorge jusqu’à Portland dans l’Oregon pour aller voir la mère de Norma resserre les liens des deux protagonistes. Ils auront une liaison « elle était gaie, exubérante, impatiente, je voulais l’épouser » se confiera De Dienes .

    Fin du chapitre.

    A suivre : Chapitre 2 (1946 -1952) : l’ascension vers le cinéma

  • Solex : l’exception française qui ne veut pas mourir


    C’est reparti ! Le Solex renaît de ses cendres mais devient high tech. A assistance électrique et fabriqué en Normandie à Saint Lô dans la Manche, le Solex est disponible à un tarif de 1.800 à 3.000 euros selon le niveau d’équipement et la batterie.

    Un vélo à assistance électrique

    Solex Sport Dirt – Bosch Performance CX l batterie 400Wh

    Les premiers vélos à assistance électriques (VAE) Solex “Made in France” doivent être mis en vente “fin janvier début février”, a précisé lors d’une conférence de presse sur le site de production Grégory Trébaol, directeur général d’Easybike, la PME à l’origine de cette relance.

    “Solex fait partie du patrimoine français. C’est ce qui va nous permettre d’apporter quelque chose de différenciant par rapport à un simple vélo électrique”, a ajouté le fondateur d’Easybike qui a produit 15.000 vélo à assistance électrique en 2016 de marque Easybike et Matra.

    Pour le démarrage de la production, une quinzaine de salariés, habillés pour l’occasion de pulls marins estampillés Solex, travaillaient à l’assemblage des premiers Solex dans l’usine de 4.000 m2. Il y a trois modèles : Solew Sport Dirt, le plus viril, Solex sport Trekking le VTC et Solexity Infinity le plus urbain (en haut de page).

    Vers une cinquantaine de points de vente

    L’objectif de production est de 3 500 Solex à l’année. Easybike a pour objectif de vendre les Solex dans 50 à 60 points de vente d’ici à fin juin en France. C’est la troisième fois depuis 1995 qu’une société tente de relancer la légendaire marque Solex. La précédente tentative date de 2009 et la production était en Chine.

    Solex Sport Trekking – Bosch Performance CX l batterie 400Wh

    Les Solex version Easybike seront vendus entre 1 800 et 3 000 euros selon la gamme.

    Depuis 1946, 7 à 8 millions de Solex avaient été vendus jusqu’à l’arrêt de la production par Motobécane en 1988. Le vélo fonctionnait alors avec un mélange d’huile et d’essence.

    Une exception française

    L’histoire du Solex est à l’initiative de deux copains. Tout commence au début du siècle quand Maurice Goudard et Marcel Mennesson créent leur entreprise de fabrique de carburateurs pour l’automobile : Solex. Un nom court, de 5 lettres et 2 syllabes, euphonique, sans aucune signification et pouvant se prononcer dans toutes les langues…

    Les deux compères remportent en 1906 l’appel d’offres de la Compagnie générale des omnibus, ce qui représente quatre cents autobus à équiper de carburateurs centrifuges.

    Un brevet pour un vélo avant-gardiste

    Mobilisés sous les drapeaux, la société perdure néanmoins. En 1916, Marcel Mennesson fait une demande de brevet pour une bicyclette peu gourmande en énergie avec un moteur auxiliaire à explosion à loger au centre de la roue arrière.

    Le premier prototype est produit en décembre 1940. Les inventeurs annoncent une vitesse de 35km/h. Les caractéristiques sont celles du futur Solex : cylindrée de 38 cm , une transmission par galet, cylindre décalé par rapport à l’axe de la roue et le carburateur à niveau constant alimenté par une pompe à membrane avec retour du surplus de carburant vers le réservoir. Ce moteur est installé sur un vélo d’homme Alcyon à grandes roues de 700, couleur noir à filets blanc et rouge, c’est le premier modèle de VéloSoleX. Il sera produit en pré-séries en 1942.

    Un succès fulgurant

    La production et la mise en vente seront effectives au mois d’avril 1946. Le prix de vente, inferieur à un mois de salaire minimum, est de 13 600 Francs. Et bien entendu grâce à sa faible consommation : « il ne coûte qu’un sou au kilomètre ! », argument décisif pour le public. Il est fabriqué dans une usine à Courbevoie à raison de 15 machines par jour.

    Solex : l’exception française qui ne veut pas mourir

    Publicité d’octobre 1962

    Le service après-vente est exemplaire. Un réseau de stations-service Vélosolex maille le territoire français. Dans ces stations, on se ravitaille en Solexine, le carburant mis au point avec BP en 1947. Un mélange prédosé d’huile et d’essence vendu en bidon de 2L, idéal pour la longévité́ et la performance du moteur.

    En 1948, l’usine produit 25000 exemplaires et 36 000 en 1949 ! 100 solex vendus par jour ! A partir de 1951, les modèles se perfectionnent et la production passe à 100 000 unités en 1953… Les premiers numéros de série apparaissent : 330, 660, 1010 ou encore 1400.

    Les stars du cinéma l’adoptent

    Brigitte Bardot en Solex en 1971

    Pratique pour se faufiler, économe dans sa consommation, le Vélosolex séduit les jeunes, les travailleurs mais aussi les plus grandes stars de l’époque. Brigitte Bardot lui apportera aussi sa notoriété.

    En 1974, Renault puis Motobécane reprennent la marque Solex. En 1983, Motobécane est racheté par Yamaha, et devient MBK. En 1988, la production de Solex en France, à Saint-Quentin, s’arrête définitivement puis reprendre  de façon éphémère en 1995 dans une version chinoise.

    On connaît l’histoire aujourd’hui, le Solex continue de vivre avec son temps et sa philosophie. Etre économe et utiliser une énergie peu coûteuse. Souhaitons-lui de faire des étincelles.

    Site du Solex

  • François Allain : Portrait en 10 questions vintage


    La Gazette d’Hector inaugure un nouveau rendez-vous : « Portrait en 10 questions vintage ».

    Nous avons demandé à François Allain, encyclopédie automobile vivante du PAF et présentateur vedette de Vintage Garage sur RMC découverte, d’inaugurer l’exercice.

    Il aura bien tenté de négocier pour nous parler des françaises, des italiennes ou des anglaises… mais nous sommes restés inflexibles ! Et bien nous en a pris, car de l’amoureux des Peugeot nous avons découvert un vrai fan des sixties ! Alors partons à la découverte du Portrait du mois en 10 questions vintage. Un grand merci à lui.

    1- La Gazette : Quelle est votre voiture américaine des 50’s ou 60’s préférée ?

    François Allain : Pour moi c’est la  Chevrolet Corvette de 1ère génération

    Rappel : La Chevrolet Corvette est une famille d’automobiles sportives, lancée le 30 juin 1953 à Flint, dans le Michigan, par la marque américaine Chevrolet. Un prototype aux lignes strictement identiques avait été présenté au début de l’année 1953 au Motorama de General Motors, dans l’hôtel Waldorf-Astoria de New York.

    La première Corvette comportait déjà de nombreuses innovations : c’était la première voiture de série dont les lignes étaient directement issues d’un concept car, et surtout, c’était la première voiture de série à posséder une carrosserie en fibre de verre.

    2- La Gazette : Quel(le) est votre acteur ou actrice américain(e) des 50’s ou 60’s préférée ?

    François Allain : Sans discuter Cyd Charisse !

    Rappel : Tula Ellice Finklea dite Cyd Charisse est une actrice et danseuse américaine née le 8 mars 19221 à Amarillo, au Texas et décédée  le 17 juin 20082 à Los Angeles. Son nom est associée aux grandes heures de la comédie musicale avec Fred Astaire et Gene Kelly.

    A noter qu’elle aura jouer dans quelques films comme Something’s Got to Give, film inachevé de George Cukor de 1962 dans lequel Marilyn Monroe a joué quelques scènes avant de mourir.

    3- La Gazette : Quel(le) est votre chanteur/chanteuse américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    François Allain : Les Beach Boys, forcément avec un génie tel que Brian Wilson c’est incontournable !

    Rappel : The Beach Boys est un groupe de pop américain formé en 1961 à Hawthorne en Californie et ayant connu une très grande popularité dans les années 1960 et 1970. Il s’agit de l’un des rares groupes américains à avoir pu rivaliser musicalement avec les groupes britanniques de la même époque, tels que The Beatles, The Rolling Stones ou Pink Floyd. Affilié à l’origine à la surf music, le groupe s’est surtout distingué par ses chansons aux harmonies mélodiques.

    4- La Gazette : Quel est l’’événement historique américain des 50’s ou 60’s qui vous a le plus marqué ?

    François Allain : La conquête spatiale est clairement l’événement technologique des sixties avec l’aboutissement suprême avec Apollo XI en juillet 1969…

    N. Armstrong, M. Collins et E. Aldrin de la Mission Apollo XI

    Rappel : Apollo 11 est une mission du programme spatial américain Apollo au cours de laquelle, pour la première fois, des hommes se sont posés sur la Lune, le 20 juillet 1969. Apollo 11 est la troisième mission habitée à s’approcher de la Lune, après Apollo 8 et Apollo 10, et la cinquième mission habitée du programme Apollo.

    Par cet exploit, l’agence spatiale américaine, la NASA, remplit l’objectif fixé par le président John F. Kennedy en 1961 de poser un équipage sain et sauf sur la Lune avant la fin des années 1960 et démontre sans contestation possible la supériorité des États-Unis sur l’Union soviétique dans le domaine des vols spatiaux habités.

    5- La Gazette : Quel est votre endroit fétiche aux Etats-Unis ?

    François Allain : New York est une ville totalement atypique et c’est cela qui lui donne son côté fétiche.

    Times Square, NYC, 1960

    Rappel : New York, officiellement nommée City of New York, connue également sous les noms et abréviations de New York City ou NYC, est la plus grande ville des États-Unis en termes d’habitants  (8 550 000) et l’une des plus importantes du continent américain. Elle se situe dans le Nord-Est des États-Unis, sur la côte atlantique, à l’extrémité sud-est de l’État de New York.

    Times Square, 1967

    La ville de New York se compose de cinq arrondissements appelés boroughs : Manhattan, Brooklyn, Queens, le Bronx et Staten Island. Regroupant l’ensemble des caractéristiques d’une ville mondiale, elle est parfois considérée comme « la capitale du monde ». Elle est aussi la troisième plus grande ville du continent américain derrière Mexico et São Paulo. New York accueille quelque 50 millions de visiteurs annuels.

    6- La Gazette : Un objet mythique pour vous ?

    François Allain : La Harley-Davidson ou sa rivale l’Indian !

     

    Rappel : Harley-Davidson est un fabricant de moto basé à Milwaukee aux États-Unis. L’entreprise a été fondée en 1903. Harley-Davidson est le premier constructeur au monde de grosses cylindrées. C’est une marque mythique caractérisée par le bruit inimitable de ses moteurs. C’est la moto des Hell’s angels par excellence.

    Indian Sport Scout 750 de 1934 de Steve Mac Queen

    L’Indian est une marque américaine de motos fabriquées de 1901 à 1953 à Springfield dans le Massachusetts. C’était la marque concurrente d’Harley Davidson. La firme est d’abord connue sous le nom d’Hendee Manufacturing Company, puis est rebaptisée Indian Motorcycle Manufacturing Company en 19011. Elle disparait en 1953, mais la production est relancée en 2004. Dernièrement, l’ Indian Sport Scout 750 de 1934 de Steve Mac Queen (ci-dessous) a été vendue aux enchères 143,750 $.

    7- La Gazette : Un vêtement ou accessoire dont vous ne vous lassez pas ?

    François Allain : Le Teddy est un symbole américain des Sixties que j’aime, j’en ai plusieurs !

    Rappel : Aux États-Unis, le teddy, aussi appelé “letterman” ou “varsity jacket”. Il a longtemps été l’anti-perfecto. C’était le blouson des lycéens respectables. En récompense de l’obtention de leurs examens ou de victoires sportives, le proviseur leur offrait un teddy. La lettre, patchée sur la poitrine, indiquait leur spécialité et le nombre de bandes sur le bras correspondait au nombre de leurs distinctions.

    8- La Gazette : Vous repartez dans les 50’s ou 60’s, quel métier exercez-vous ?

    François Allain : Pilote automobile !

    François Allain ici avec Paul Belmondo lors de la saison 1 de Vintage Garage sur RMC découverte. Photo Toma de Saulieu.

    9- La Gazette : Votre passion/collection inavouable  (tant pis il faut se lancer) ?

    François Allain : Les néons de bar !

     

    10- La Gazette : Votre plus beau souvenir des 50’s ou 60’s

    François Allain : Le Rock n’roll, bien sur…

    Un grand merci à François pour sa disponibilité et sa bienveillance ! Vive Peugeot… version américaine !

    Bill Hayley and the Comets – Rock Around the Clock

  • RETROMOBILE 2017 : Chausson CHS pour 4 pieds seulement


    Si le nom de Chausson reste associé aux célèbres autocars, la société assura pendant 90 ans bien d’autres productions majeures : autocars, camionnettes, radiateurs, réfrigérateurs… et même train et avion ! La découverte fortuite en 2012 d’un prototype de microcar, lors d’une vente aux enchères à Silverstone, permet de retracer l’histoire passionnante de cette grande entreprise industrielle française.

    CHAUSSON fleuron de l’industrie française

    Partis de rien, les frères Chausson ont bâti au siècle dernier un groupe leader dans de multiples secteurs. En 1917, dix ans après sa création, Chausson est déjà le plus important fabricant mondial de radiateurs d’avions. L’ entreprise de chaudronnerie se spécialise ensuite dans les radiateurs pour l’industrie naissante de l’automobile. Année après année, grâce à Corre, Panhard, Berliet, Mors, Clément… le chiffre d’affaires explose. Avant la seconde guerre mondiale, la société devient un véritable groupe qui pèse le tiers du chiffre d’affaires de Peugeot.

    En 1950, il est le premier constructeur français de cars. Chausson devient le premier fabricant de radiateurs au niveau mondial en 1973 et le premier constructeur européen de véhicules utilitaires légers au début des années 1980.

    Un prototype clandestin

    Mais revenons à un épisode méconnu de cette entreprise. En 1942, au sein des Usines Chausson réquisitionnées les allemands, un bureau d’études clandestin développe dans le plus grand secret un prototype de microcar. Un seul prototype roulant est fabriqué, le N° 0001. Il sera présenté  en exclusivité au salon Rétromobile 2017 après 70 ans d’oubli.

    Remarquée par son design précurseur et ses nombreuses innovations technologiques, cette « Smart vintage » est le témoin d’une véritable épopée industrielle, celle de la Société des Usines Chausson.

    Conçu pour une production industrielle de grande série, la fabrication du cabriolet s’avérera impossible en France compte tenu des restrictions d’acier en vigueur à l’époque.

    Tom Delaney en Angleterre avec la CHS en 1948

    Importé au Royaume Uni par un passionné d’automobiles convaincu de son potentiel, Tom Delaney, les mêmes raisons produisirent les mêmes effets et la mise en production échoua.

    Après de multiples tentatives de fabrication, la CHS finira par être oubliée dans un garage britannique pendant près de 70 ans… jusqu’à ce jour de 2012 où Christophe Chausson, petit-fils de l’un des deux fondateurs, acquiert le prototype lors d’une vente aux enchères. Patiemment restauré par une équipe de spécialistes, le prototype sera exposé pour la première fois à Rétromobile.

    Prototype Chausson avant sa restauration en 2012

    Un ouvrage inédit retraçant l’histoire des Usines Chausson et du prototype CHS sera disponible à l’occasion du salon Rétromobile 2017. Abondamment illustré, ce livre de 176 pages écrit par Christophe Chausson permet de découvrir une entreprise méconnue qui fut l’un des fleurons de la construction automobile en France.


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