Chevrolet Turbo Titan III : Mad max turbine


Harley J. Earl devant les concept cars Firebird I-II-III en 1958

Une fois n’est pas coutume, la Gazette se lance dans le camion  mais pas n’importe lequel. Un camion à Turbine développé par Chevrolet. Nous sommes en 1966, l’innovation automobile bat son plein, General Motors et son patron du design Harley J. Earl a proposé toute une série de concept à turbine à gaz avec les Firebird en 1953, 1956 et 1956, Chrysler a emboîte le pas avec sa Typhoon en 1963 et c’est au tour Chevrolet cette fois-ci de prendre tout le monde à contre-pied avec un truck spectaculaire : le Titan.

Un poste de conduite révolutionnaire

La forme futuriste de l’engin en acier et fibre de verre est très aérodynamique. Son poste de conduite, avec des « sièges astronauts » avec appui-tête et suspension, est révolutionnaire non pas doté d’un volant mais d’une console dial steering system composée d’une platine à deux roues commandant la direction assistée qui s’inspire du système de Ford montée en 1965 sur la Mercury Wrist-Twist Steering. L’ensemble pouvait être ajusté, d’avant en arrière, pour obtenir la meilleure position de conduite. Pour la première fois semble-t-il cet habitacle bénéficiait aussi d’une radio stéréo FM à quatre haut-parleurs et d’un téléphone.

Des phares et clignotants rétractables

Les phares carrés rétractables sont montés dans les prises d’air fonctionnelles avec deux rangées de trois lampes chacune. Les clignotants avant étaient rétractables, les deux tronçons fonctionnant en séquence, clignotant vers l’intérieur. Ici point de diesel mais un moteur à turbine à gaz légère peu encombrante à la puissance élevée. La base roulante du Turbo Titan III était en revanche classique, empruntée à un modèle existant. En revanche sa cabine, basculable électriquement, le vaste pare-brise et ses carénages de châssis étaient tout à fait nouveaux.

Animé par une turbine

La turbine GT-309 qui entraînait le tout tournait à 35 000 tr/mn.  Un régime colossal qui était mécaniquement ramené à 4 000 tr/mn pour passer la transmission automatique à 6 rapports. Ainsi, plus le climat était froid, plus la puissance instantanée était disponible. A ce régime, on obtenait 280 ch.

A noter un volume sonore certain dans l’habitacle qui ne permettra pas de supplanter un diesel peu coûteux et de moins en moins bruyant. Le Titan ne donnera pas suite à une série, trop gourmand en énergie à l’instar de la Chrysler Typhoon,  la hausse des prix du pétrole, obligeant GM à supprimer complètement l’idée.

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