RETROMOBILE 2017 : Chausson CHS pour 4 pieds seulement


Si le nom de Chausson reste associé aux célèbres autocars, la société assura pendant 90 ans bien d’autres productions majeures : autocars, camionnettes, radiateurs, réfrigérateurs… et même train et avion ! La découverte fortuite en 2012 d’un prototype de microcar, lors d’une vente aux enchères à Silverstone, permet de retracer l’histoire passionnante de cette grande entreprise industrielle française.

CHAUSSON fleuron de l’industrie française

Partis de rien, les frères Chausson ont bâti au siècle dernier un groupe leader dans de multiples secteurs. En 1917, dix ans après sa création, Chausson est déjà le plus important fabricant mondial de radiateurs d’avions. L’ entreprise de chaudronnerie se spécialise ensuite dans les radiateurs pour l’industrie naissante de l’automobile. Année après année, grâce à Corre, Panhard, Berliet, Mors, Clément… le chiffre d’affaires explose. Avant la seconde guerre mondiale, la société devient un véritable groupe qui pèse le tiers du chiffre d’affaires de Peugeot.

En 1950, il est le premier constructeur français de cars. Chausson devient le premier fabricant de radiateurs au niveau mondial en 1973 et le premier constructeur européen de véhicules utilitaires légers au début des années 1980.

Un prototype clandestin

Mais revenons à un épisode méconnu de cette entreprise. En 1942, au sein des Usines Chausson réquisitionnées les allemands, un bureau d’études clandestin développe dans le plus grand secret un prototype de microcar. Un seul prototype roulant est fabriqué, le N° 0001. Il sera présenté  en exclusivité au salon Rétromobile 2017 après 70 ans d’oubli.

Remarquée par son design précurseur et ses nombreuses innovations technologiques, cette « Smart vintage » est le témoin d’une véritable épopée industrielle, celle de la Société des Usines Chausson.

Conçu pour une production industrielle de grande série, la fabrication du cabriolet s’avérera impossible en France compte tenu des restrictions d’acier en vigueur à l’époque.

Tom Delaney en Angleterre avec la CHS en 1948

Importé au Royaume Uni par un passionné d’automobiles convaincu de son potentiel, Tom Delaney, les mêmes raisons produisirent les mêmes effets et la mise en production échoua.

Après de multiples tentatives de fabrication, la CHS finira par être oubliée dans un garage britannique pendant près de 70 ans… jusqu’à ce jour de 2012 où Christophe Chausson, petit-fils de l’un des deux fondateurs, acquiert le prototype lors d’une vente aux enchères. Patiemment restauré par une équipe de spécialistes, le prototype sera exposé pour la première fois à Rétromobile.

Prototype Chausson avant sa restauration en 2012

Un ouvrage inédit retraçant l’histoire des Usines Chausson et du prototype CHS sera disponible à l’occasion du salon Rétromobile 2017. Abondamment illustré, ce livre de 176 pages écrit par Christophe Chausson permet de découvrir une entreprise méconnue qui fut l’un des fleurons de la construction automobile en France.

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