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Chuck Berry : le duckwalk du Rock n’ roll

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  • Chuck Berry : le duckwalk du Rock n’ roll


    Charles Edward Anderson Berry est décédé le 18 mars, à l’âge de 90 ans. Vive Chuck Berry. Né à Saint-Louis dans le Missouri  le 18 octobre 1926, Chuck Berry est l’un des pionniers du rock‘n’roll.

    Maybellene (1955), Roll Over Beethoven ‘1956), Rock and Roll Music (1957) et Johnny B. Goode (1958) ont résonné dans toutes les surprises parties.  Ses chansons sont de véritables petites histoires construites autour d’un riff de guitare.  Son attitude sur scène influence également de nombreux guitaristes (Rolling Stones, AC DC). Il est notamment l’inventeur du duckwalk, un mouvement qui s’effectue avec les genoux pliés, parfois avec une jambe en l’air.

    Quatrième d’une famille de six enfants, son père est un petit entrepreneur qui travaille également comme diacre dans une église baptiste du quartier, tandis que sa mère est institutrice. La famille Berry vit dans un quartier afro-américain prospère du nord de Saint-Louis. Charles Berry s’intéresse dès son plus jeune âge à la musique. Il découvre la musique dans l’église locale où il se rend régulièrement avec ses six frères et sœurs. Parallèlement, il apprend la basse et la guitare.

    Entre musique et maison de correction

    En 1944, alors qu’il est en première au lycée, Berry est arrêté par la police pour avoir braqué trois magasins de Kansas City avant de voler une voiture. Il est condamné et envoyé à la Intermediate Reformatory for Young Men, une maison de correction située à Algoa, près de Jefferson City. Durant son séjour, il s’adonne à la boxe et participe à un groupe de chant. Il en ressort le jour de son vingt-et-unième anniversaire, en 1947.

    Charles Berry se marie le 28 octobre 1948 avec Themetta Suggs, dite « Toddy ». Leur fille, Darlin Ingrid Berry, naît en 1950. Pour subvenir aux besoins de sa famille, Berry exerce plusieurs métiers  à Saint-Louis : ouvrier dans une usine Chevrolet et concierge de l’immeuble. Il suit brièvement des cours pour devenir esthéticien au Poro College of Cosmetology fondé par Annie Malone. Sa situation financière est suffisamment bonne pour lui permettre d’acheter une petite maison sur Whittier Street en 1950.

    Country, Blues & Rock n’ roll

    Afin d’arrondir ses fins de mois, Berry joue dans les bars et les boîtes de nuit de Saint-Louis avec des groupes locaux. Il joue du blues depuis qu’il est adolescent, empruntant les riffs et l’attitude de T-Bone Walker. Son style de guitare est également influencé par son ami Ira Harris, qui lui donne des leçons. Il se produit avec le trio du pianiste Johnnie Johnson à partir de 1953. Le trio joue principalement du blues et des ballades, mais Berry décide d’intégrer des chansons de country à leur répertoire. Ce genre, particulièrement populaire chez les blancs de la région, suscite d’abord la surprise dans leur public en majorité noir, mais il attire peu à peu un public plus diversifié.

    Chuck Berry se rend à Chicago en mai 1955. Il y fait la connaissance de Muddy Waters, qui lui conseille d’entrer en contact avec Leonard Chess, le co-fondateur de la maison de disques Chess Records. Leonard Chess, conscient que le marché du rhythm and blues se réduit, cherche à diversifier ses productions. Ce n’est donc pas le blues de Berry qui l’intéresse, mais une chanson plus inattendue : sa reprise de Ida Red, une chanson country de Bob Wills.

    Premier succès avec Maybelline

    Le 21 mai 1955, Berry enregistre sa version de Ida Red, rebaptisée Maybellene à propos d’une course de voitures et d’une fille infidèle, avec Johnnie Johnson au piano, Jerome Green (du groupe de Bo Diddley) aux maracas, Jasper Thomas à la batterie et Willie Dixon à la contrebasse. Le single se vend à plus d’un million d’exemplaires et atteint la première place du classement rhythm and blues du magazine Billboard. Pour l’anecdote, le titre est affublé de deux crédits d’écriture supplémentaires. L’un était le disc jockey Alan Freed, en guise de pots-de-vin, et l’autre Russ Fratto, le propriétaire de Chess !

    À la fin du mois de juin 1956, Roll Over Beethoven se classe no 29 du hit-parade, et Chuck Berry participe à la tournée « Top Acts of ’56 », durant laquelle il se lie d’amitié avec Carl Perkins. Fin 1957, il participe à une autre tournée, « Biggest Show of Stars for 1957 », organisée par Alan Freed, aux côtés des Everly Brothers et de Buddy Holly, entre autres.

    Entre 1957 et 1959, Chuck Berry produit une douzaine de singles à succès, dont quatre qui se classent dans le top 10 des ventes : School Days (mars 1957), Rock and Roll Music (septembre 1957), Sweet Little Sixteen (janvier 1958) et Johnny B. Goode (mars 1958). Il apparaît dans les films Rock Rock Rock (1956) et Go, Johnny, Go! (1959), avec un petit rôle dans le second. À la fin de la décennie, il est devenu une véritable vedette. Il ouvre une boîte de nuit à Saint-Louis, le Berry’s Club Bandstand, et investit dans l’immobilier.

    Retour à la case Prison

    En décembre 1959, Berry est arrêté pour violation du Mann Act  : il aurait eu des rapports sexuels avec une jeune Apache de 14 ans après lui avoir fait franchir une frontière d’État pour la faire travailler dans sa boîte de nuit. Au terme d’un procès de deux semaines, il est reconnu coupable en mars 1960 et condamné à trois ans de prison.  C’est alors que sa popularité commence à décliner tout comme ses  ventes de disques.

    À sa sortie de prison, Chuck Berry bénéficie d’un regain de popularité grâce notamment  aux Beatles qui enregistrent Roll Over Beethoven sur leur deuxième album, tandis que Come On est la face A du premier single des Rolling Stones. D’autres groupes s’en sont fortement inspirés, comme les Beach Boys, dont le tube Surfin’ U.S.A. (1963) reprend la mélodie de Sweet Little Sixteen. Chuck Berry change de maison de disques en 1966 et quitte Chess pour Mercury Records.

    Sa tournée au Royaume-Uni en janvier 1965 est ainsi marquée par des performances limites. Sa méthode de travail, qui consiste à faire appel à des groupes locaux sans répéter avec eux avant les concerts, nuit à sa réputation dans le métier. Sur le sol américain, il se produit lors de grands festivals, comme le Schaefer Music Festival, à Central Park, en juillet 1969, ou le Toronto Rock and Roll Revival Festival, au mois d’octobre.

    Chuck Berry retourne chez Chess Records en 1970. Il décroche son unique no 1 aux États-Unis en 1972 avec My Ding-a-Ling, une chanson amusante et…  pornographique. Le contrat de Berry avec Chess prend fin en 1975 avec un album simplement intitulé Chuck Berry. Quatre ans plus tard, Atco Records publie Rock It, le dernier album studio de Chuck Berry avant 2017.

    Tout au long des années 1970, Berry tourne seul, sans manager ni musicien, dans sa Cadillac, avec sa seule guitare Gibson. Comme à son habitude il demande à des groupes locaux connaissant sa musique de l’accompagner ce qui se révèle pas toujours judicieux. Son concert le plus notable de la décennie est celui qu’il donne le 1er juin 1979 à la Maison-Blanche, à la demande du président Jimmy Carter.

    A la fin de années 1970,  aucun concert ne débute avant que le paiement ne soit complètement effectué et en cash.  Il est condamné pour évasion fiscale à quatre mois de prison et 1 000 heures de travaux d’intérêt général, qui se traduisent par des concerts de bienfaisance.
    En 1986, il fait partie des premiers musiciens intronisés au Rock and Roll Hall of Fame. Il est également classé 7e sur la liste des 10 plus grands joueurs de guitare électrique de tous les temps par le magazine Time en 2009.

    Chuck Berry fut probablement le seul compositeur qui, de son vivant, pouvait se produire en concert dans n’importe quel endroit de la planète en recrutant sur place à la dernière minute généralement dans le bistrot d’en face la salle de concert ! Un artiste atypique, qui a appris à articuler en écoutant Nat King Cole et qui préfère prendre lui-même le volant pendant les tournées, sans limousine ni chauffeur.  Il aura réussi à fusionner le blues et la country pour en faire du Rock n’ roll.

  • Gerry Blyenberg : portrait en 10 questions vintage


    C’est au tour de Gerry Blyemberg de se plier à l’exercice des 10 questions vintage de la Gazette. Présentateur de Wheeler Dealers France, idôle des restaurateurs auto de France… et de Belgique, Gerry est aussi le grand patron de Prorider originals qui offre l’opportunité de faire un road trip sur la côte ouest des Etats-Unis à bord des superbes GT de l’Oncle Sam.

    Notre divin chauve est un vrai passionné de muscle cars mais aussi de Rock n’roll, un mec abordable, accueillant et plein d’humour. On prend tout, même son bouc légendaire et ses Vans !

    • Quelle est ta voiture américaine des 50’s ou 60’s préférée ?

    Gerry : Il y en a tellement…  quand on aime les classic cars il est impossible de n’en choisir qu’une seule …mais voici 3 de mes favorites :  Dodge Coronet 500 1965 , pick-up Chevy Cameo 1955, Ford Fairlaine Thunderbolt 1964 .

    En savoir+ : Le Ford Fairlane Thunderbolt est une série limitée, la seule voiture de course construite par Ford en 1964. 100 unités ont été produites. Assez pour assurer le titre 1964 NHRA Super Stock pour Ford.

     

    En savoir + : La Dodge Coronet est une grosse berline américaine fabriquée dans les années 1950 à 1970, partageant la même plate-forme que les Dodge Royal et Dodge Custom Royal, mais elle est moins cossue que ces dernières. En 1965, la Coronet passe elle aussi dans la gamme intermédiaire.

    En savoir + : Doté d’un moteur V-8, d’une transmission automatique, d’une peinture bicolore et d’un intérieur luxe, le Chevrolet Cameo 1955 est la proposition de Chevrolet pour la catégorie des pick up.

     

    • Quel(le) est ton acteur/actrice américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    Gerry : Audrey Hepburn …. Saviez-vous qu’elle vu le jour à Ixelles en Belgique …a peine à quelques km d’où je suis né 😉 !

    • Quel(le) est ton chanteur/chanteuse américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    Gerry : Même début de réponse que la question 1 :  mais au-delà du talent de chanteur, le grain de folie et surtout le niveau de qualité du musicien importe pour moi  : Chuck Berry , Little Richard, Jerry Lee Lewis, ou encore Johnny Cash …ces mecs étaient déjà des Punks !!!

    En savoir + : Charles Edward Anderson Berry est décédé le 18 mars dernier, à l’âge de 90 ans. Né à Saint-Louis dans le Missouri  le 18 octobre 1926, Chuck Berry est l’un des pionniers du rock‘n’roll, rendu célèbre par sa duckwalck.

     

    En savoir + : At Folsom Prison est un album live de Johnny Cash enregistré le 13 janvier 1968 au sein de la Prison d’État de Folsom, face aux prisonniers.

     

     

     

     

     

    • Quel est l’’événement historique américain des 50’s ou 60’s qui t’a le plus marqué ?

    Gerry : Comme tout l’monde le premier pas sur la lune ou l’assassinat de JFK  ….. mais surtout l’enterrement en 1957 d’une Plymouth Belvedere flambant neuve à Tulsa-Oklahoma en tant que « time capsule » …elle en prendra pour 50 ans la pauvre !!!!

    En savoir + : Le 15 juin 1957, l’état d’Oklahoma fête ses 50 ans. La ville de Tulsa a alors l’idée d’enterrer pendant 50 ans la voiture Américaine la plus moderne de l’époque : une Plymouth Belvedère V8 Coupé Sport blanche et dorée flambante neuve. Cette Plymouth est le symbole de l’ingéniosité industrielle de cette région. Elle sera déterrée en juin 2007 !

    • Quel est ton endroit fétiche aux Etats-Unis ?

    Gerry : Dogtown a Venice Beach .

     

     

     

     

    En savoir + : Depuis le début des 70’s, le skate est une tradition dans les rues du quartier de Dogtown, à Los Angeles, entre Venice Beach et le Santa Monica Pier. Le Venice Beach Skatepark est l’un des spots les plus mythiques du monde.

    • Un objet mythique pour toi ?

    Gerry : Quoi de plus mythique qu’un bon vieux vinyle !!!

    En savoir+ : L’ancêtre du disque vinyle est le 78 tours. Celui-ci apparaît au début du 20e siècle. Il s’agit d’un disque mono sillon de 25 ou 30 cm de diamètre, avec en général un morceau par face. Le 78 tours commence à disparaître avec l’apparition du microsillon dans les années 50. L’arrivée des premières platines « modernes » coïncide avec l’invention du microsillon aux États-Unis, en 1946, par la firme Columbia. Les premiers disques microsillons sont commercialisés en 1948.

    • Un vêtement ou accessoire dont tu ne te lasses pas ?

    Gerry : On m’enterrera avec mes Vans !!!

    En savoir + : Vans est une marque californienne de chaussures de sport, notamment de skateboard, BMX et snowboard. Créée en 1966 par Paul Van Doren, James Van Doren et trois autres partenaires, tous passionnés de sports de glisse. Le premier modèle authentique de Vans, dit « Vans # 44 » apparaît en 1966 dans une boutique californienne.

     

     

    • Tu repars dans les 50’s ou 60’s, quel métier exerces-tu ?

    Gerry : Proprio du « Arnold’s Diner » dans la série  Happy days … je pourrais faire passer tous les potins de l’époque dans la Gazette d’Hector 😉

     

    • Ta passion/collection inavouable  (tant pis il faut se lancer) ?

    Gerry : Rien d’inavouable …. La zic,  Les objets « collectible », le design mid-century , et faire la bouffe .

     

     

     

    • Ton plus beau souvenir des 50’s ou 60’s (ou pour les plus jeunes : ce que tu emmènerais des 50’s ou 60’s dans les années 2000) ?

    Gerry : Tous ce qui avait 2 ou 4 roues  … et quelques légendes du rock !!!

    Merci à Gerry pour sa disponibilité et sa rock n’ roll attitude ! Vous pourrez le retrouvez en octobre 2017 pour une prochaine saison de Wheeler Dealers France. Pour les passionnés d’Amérique et de GT le prochain Prorider GT cruising aura lieu du 9 au 19  octobre 2017. Renseignements : www.prorider-gt-cruising.com

     

     

     

     

     

     

  • Harley Earl et les drôles de dames


    Il est peu de dire que l’industrie automobile des années 50  n’accordait que très peu d’intérêt aux femmes. Sauf un. Harvey J. Hearl le big Boss du design de General Motors.

    Avant gardiste; il est aussi au niveau des moeurs. C’est l’un des premiers à embaucher une femme designer, Helene Rother en 1943. Après la seconde guerre mondiale, les villes américaines se développent et avec elles les banlieues résidentielles (Brie Van de Camp n’est pas très loin). Il est donc nécessaire d’avoir deux voitures, une pour le travail de monsieur et une autre pour madame… qui reste à la maison mais qui a besoin de faire des navettes.  Leur avis en matière automobile commence donc à compter.

    Des designeuses pour General Motors

    Pour vendre des voitures aux femmes, Harvey Earl à l’idée marketing de les associer au processus de conception. En 1955, il se rend à l’Institut Pratt de Booklyn à New York, principale école d’art des Etats-Unis,  pour trouver des candidates. Il trouve son bonheur auprès de 7 candidates que GM baptisera vite« Damsels of design » (les demoiselles du design). Elles viennent coompléter les équipes déjà en place.

    Elles se rendent à Detroit. Six travaillent dans les studios des marques GM : deux à Chevrolet, une chez Buick, Cadillac, Oldsmobile et Pontiac. Trois autres travaillent pour Frigidiare, filiale électro-ménager de GM et doivent réfléchir à la cuisine de demain.

    Festival de la mode féminine automobile

    Les « Damsels of design » ont un studio dans lequel elles testent, les couleurs, les garnitures ainsi que les détails de finition sous la houlette du « Patron » Harley J. Earl. Conscientes d’être de vraies pionnières en la matière, la consécration vient au printemps 1958. GM organise le Festival du printemps de la mode des designeuses automobiles soit en anglais  « the Spring Fashion Festival of Women Designed Cars ».

    L’événement est organisé sous le nouveau General Motors Styling Dome. aux toiles de soie rouge. 10 voitures sont présentées avec leurs innovations en matière de design et de « voiture à vivre ». Le dôme est drapé de tissu rouge tel un chapiteau sous la houlette de Gere Kavanaugh, styliste reconnue. Les cinq  plateformes sont décorées de jacinthes en pot. Trois gigantesques cages descendent du dôme et abritent une centaine de canaries. La touche féminine est bien là. A l’origine, chaque studio a été missionné pour présenter deux voitures. D’abord destinées à être dévoilées en interne, elles rejoignent vite la salle d’exposition du siège principal de General Motors à Detroit pour être exposées au public.

    Des voitures à vivre : Tissu, rangements, sécurité

    Jeannette Linder et son Impala Martinique, cabriolet jaune nacré et blanc, garni avec un tissu d’ameublement

    Il faut dire que le résultat n’a rien à envier aux productions actuelles. En témoigne la proposition de Jeannette Linder et son Impala Martinique, cabriolet jaune nacré et blanc, garni avec un tissu d’ameublement très chic de quatre couleurs. Un ensemble de bagages assortis complète la panoplie. Enfin, miroirs de maquillage et vanity incorporé dans la boîte à gants ajoute la touche féminine… côté passager.

      

    Ruth Glennie a proposé sa vision de la Chevrolet Corvette avec  housse de siège interchangeable suivant les saisons, jaune pour l’été, noire pour l’hiver. La couleur de caisse Olive métallisée lui sied à merveille. La Fancy Free Corvette proposait également une console de rangement pour jumelles et caméra et des ceintures de sécurité rétractables.

    Marjorie Ford Polman propose un dictaphone dans la boîte à gants

    Pour Buick, Marjorie Ford Pohlman et sa Shalimar, un haut de gamme violet et noir avait un dictaphone dans la boîte à gants pour ne rien oublier des rendez-vous de la journée !

    Peggy Sauer s’est attaquée, quant à elle,  à la familiale Oldsmobile Fiesta Carousel dans un bleu métallique. C’est la voiture à vivre, conçu pour le « bien voyager » des enfants.

    Peggy Sauer s’est attaquée la voiture à vivre, pour les enfants

    Au dos de la banquette avant, une plaque magnétique avec un système  d’élastiques, permet de fixer les jouets. Les portes avant comportent des porte-parapluie et un ingénieux système électrique permet déjà de condamner les portes et fenêtres arrières. On a rien inventé.

    Des fortunes diverses pour les designeuses

    Sur les 10  voitures c’est l’Impala Martinique qui gagna les honneurs du vote du public. La corvette fini troisième c’est d’ailleurs la seule encore visible aujourd’hui. A noter que Sue Vanderbilt est devenue directrice adjointe du studio Cadillac.

    De cette expérience  elle retiendra ceci : « nous avons prouvé aux hommes que nous ne sommes pas dans l’entreprise uniquement pour ajouter de la dentelle ou des strass au tapis mais bien pour rendre les voitures attrayantes et utiles aussi bien pour les hommes que pour les femmes ».  Malheureusement, ses collègues ont eu du mal à survivre au départ de Harley J. Earl, le visionnaire.

  • Ericofon : le téléphone star des 50’s


    Jusqu’en 1943,  tous les boîtiers de téléphone sont faits en bois. Une nouvelle matière est étudiée à partir de 1941 et fait son apparition en France en 1943. Son nom la Bakélite.

    Le règne du bakélite

    Un téléphone symbolise cette innovation : le U43. Ce fameux téléphone noir, accessoire visible dans tous les films sur la seconde guerre mondiale, est dur et résistant. Il devient la nouvelle norme et contribue à la démocratisation du téléphone en France.

    Son cahier des charges est ambitieux : être compatible avec les types de réseaux les plus courants, avoir un coût de fabrication faible afin de répondre à une forte demande, et être conçu avec des matériaux disponibles en raison de la pénurie de métaux en période de guerre.

    C’est la société Ericsson qui le conçoit. Il constitue aujourd’hui un accessoire de décoration très apprécié des collectionneurs… tout comme l’Ericofon.

    Un téléphone coloré adepte de la mobilité

    Parallèlement au téléphone en bakélite, la firme suédoise étudie l’idée de pouvoir se déplacer plus facilement avec un téléphone monobloc. L’ergonomie fait son chemin.

    Hugo Blomberg et Ralph Lysell vont travailler pour la société Ericsson sur le projet et proposer en 1949 un concept révolutionnaire, design et coloré : l’Ericofon. Son nom est la contraction de Eri pour Ericsson, Co pour Compagnie et Fon pour telefon.

    L’entreprise suédoise Ericsson, leader en téléphonie dans l’installation des centraux téléphoniques en France, le présente  officiellement en 1953. Le design est révolutionnaire et certainement en avance sur son temps. En effet, tout a été revu pour le rendre plus léger. Les composants sont miniaturisés et le chassis est bien moins lourd que le bakélite des téléphones de l’époque.

    La bakélite est abandonnée, trop sensible aux rayures d’ongles, au profit du plastique ! Qu’on se le dise, l’Ericofon est avant tout destiné aux femmes ! A ce propos, le choix des couleurs est confié à un groupe de 25 femmes de l’entreprise aux styles et goûts divers. Six couleurs sont retenues : rouge, bleu clair, bleu gris, ivoire, vert et gris clair. La couleur arrive dans les foyers français.

    Un problème d’homologation

    Le premier prototype est présenté en 1953 puis industrialisé en 1956. Il ne passe pas l’homologation en France, le lobbying des autres marques fait œuvre. Le test consiste à lâcher le combiné d’une certaine hauteur pour vérifier le raccroché. Problème l’Ericofon n’a pas de combiné proprement dit puisqu’il est monobloc. Ce dernier ne tient pas debout lors du test… sans doute sous la pression de la concurrence.

    La star des hôpitaux

    Pour autant, il peut être commercialisé auprès du marché privé. Ericsson en fait la star des hôpitaux.  Son ergonomie mono bloc facilite sa prise en main et sa mobilité pour les personnes allongées. Par ailleurs, rien n’empêche techniquement les particuliers de le brancher au domicile ce que beaucoup feront. C’est le téléphone d’avant-garde par excellence.

    L’Ericofon connaîtra quelques restylages et perdurera jusqu’en 1976. A son tour il devient démodé et est supplanté par des modèles plus dans l’air du temps. Il est à n’en pas douter le précurseur du téléphone portable. Il est ressorti aujourd’hui en mode Bluetooth. Du néo retro par excellence au prix de 190€ sur le site Les vieilles choses .

    L’Ericofon bluetooth en vente sur www.lesvieilleschoses.com

     

     

  • Oldsmobile Toronado : l’at-traction de l’année 66


    Oldsmobile passe toujours pour la marque innovante de General Motors. Et c’est peu de dire qu’en 1965, elle ne fait pas offense à sa réputation en proposant, avec la Toronado,  la première traction de série produite par GM. Un cas à part au pays de la propulsion produite, la première année, à 40 000 exemplaires.

    Une traction au pays de la propulsion

    La marque travaille sur ce projet depuis 1959. La voiture collectionne les superlatifs. Elle fait 5,36m   de long, 2m de large, pèse 2 tonnes et propose aisément 5 places. On sent déjà ici qu’il va y avoir un malaise vagal à la pompe Texaco.

    Animée par un V8 425 ci de 385 ch, elle est la traction  de série la plus puissante du monde. Anecdote, une chaîne en sortie du moteur V8 entraîne la boîte automatique. Oldsmobile veut surfer sur l’engouement des personnel cars de luxe que sont les Ford Thunderbirds, Buick Riviera ou pour les plus riches la Cadillac Eldorado. Le prix s’en ressent culminant à 4 812$.

    La Toronado est une vraie GT Rien d’étonnant son géniteur n’est autre que le génial Bill Mitchell auteur de la Corvette Salit Window de 1963. Sa courbe « fastback » et sa poupe fuyante renforce son côté sportif. Elle est déjà au coeur du design des 70’S avec ses phares escamotables à l’avant. Curiosités, son tableau de bord et en particulier son compteur de vitesse qui n’est pas un cadran mais un barillet comme sur Citroën GS. On est loin de la Ford Mustang ! Et pour couronner le tout la pédale d’accélération est en forme de trapèze.

    Un confort de fonctionnement

    On ne peut pas louer en revanche sa transmission automatique 3 vitesses Hydra-Matic ou ses freins tambours. En revanche, de l’avis des essayeurs de l’époque, son confort est royal en dépit de son poids élevé, accentué par un silence de fonctionnement apprécié hors phase d’accélération.

    Le magazine Motor Trend lui décerne d’ailleurs le prix de voiture de l’année 1966. Présentée à Paris en 1965, ses ventes resteront confidentielles dans l’hexagone souffrant d’une consommation exorbitante, le double d’une Ford Mustang ou trois DS tout autant que son prix le double d’une Ford Mustang 4,7. Elle faisait aussi 40 ch fiscaux. Une paille.

    Aujourd’hui, il est possible d’acquérir un modèle en bon état pour 20 000 €. Sachez que  comme le proclamait la publicité « Le seul point commun que la Toronado partage avec toute autre voiture, c’est la route ! ». Alors si un modèle atypique vous titille, optez pour la voiture de Star Trek !

  • Air France : 60’s in the air


    Si l’image d’Air France a malheureusement terni ces dernières années, force est de constater qu’elle fut une compagnie aérienne mythique au milieu du 20è siècle. La French touch !

    Tout commence en 1933, sous l’impulsion du Ministre de l’Air, Pierre Cot, cinq grandes compagnies françaises Air Orient, Air Union, les Lignes Farman, la CIDNA, l’Aéropostale font cause commune pour créer, le 30 août 1933, une seule compagnie nationale : Air France. En quelques années seulement, cette nouvelle compagnie aérienne s’impose sur la scène internationale comme une compagnie majeure.

    La crevette prend ses ailes

    Très vite un logo est trouvé. Air France reprend l’emblème d’Air Orient, un cheval ailé à queue de dragon. Alors que le débat fait rage entre l’avion et l’hydravion, le merveilleux animal fait consensus, aussi à l’aise dans le ciel que sur les flots. Il est adopté avec enthousiasme par le personnel, qui le rebaptise la « Crevette ».

    Le Président d’Air France n’est autre qu’Ernest Roume, ancien président d’Air Orient. Air France structure son réseau autour de trois plates-formes : Marignane (Marseille) pour la Méditerranée et l’Orient, Toulouse pour l’Amérique du Sud et Le Bourget pour les liaisons avec les principales villes européennes.

    Portée par l’expansion du transport aérien, la Compagnie connaît un essor spectaculaire. Avec une flotte renouvelée, elle étend et densifie son réseau vers l’Afrique, l’Asie et les Amériques.

    1946, des embauches à tour de bras

    Nationalisée le 26 juin 1945, la flotte est renouvelée. Air France commande aux Etats-Unis des avions de nouvelle génération, comme les quadrimoteurs Douglas et Lockheed. Pour faire fonctionner cette entreprise en plein essor, on embauche à tour de bras. Au 1er janvier 1946, Air France emploie 6 000 agents ; trois ans plus tard, ils sont près de 14 000 !

    Le mythe des hôtesses de l’air

    C’est alors, qu’à l’instar des compagnies aériennes américaines, les premières hôtesses de l’air font leur apparition et la renommée de la compagnie. Les premières hôtesses doivent avoir entre 21 et 30 ans, ‘le visage avenant‘, de la personnalité, de la distinction… et être célibataire (règle en vigueur jusqu’en 1963). Elles ne doivent pas mesurer moins de 1,55 mètre et pas plus de 1,70 mètre. Elles sont souvent d’anciennes infirmières-pilotes secouristes de l’air (les IPSA), formées pendant six mois près de Paris. Les plus grandes marques de haute couture se succèdent pour les vêtir : Dior en 1963, Balenciaga en 1969…

    En à peine trois ans, Air France reprend sa place dans le concert des compagnies internationales. La concurrence s’exacerbe. L’expansion de l’aérien est spectaculaire. En 1949, plus de 20 millions de passagers sont transportés dans le monde, contre 6 millions en 1945.

    Boeing 707 et Caravelle

    Après-guerre, Boeing devient le fer de lance du transport aérien civil. La firme conçoit un prototype, qui révolutionne l’aviation. Le B 707 est capable de transporter 142 passagers à 900 km/h : le double des avions de l’époque ! L’annonce de son lancement en 1954 fait l‘effet d’une bombe. Plus puissants, les avions peuvent transporter plus de passagers, plus vite, plus loin. Un Boeing 707 effectue un Paris-New York en huit heures, avec 180 passagers. Deux fois plus qu’un Super Constellation à hélice qui met plus de quatorze heures pour effectuer le trajet.

    Une Caravelle d’Air Inter

    La France n’est pas en reste avec les légendaires Caravelles. Le premier prototype effectue son premier vol à Toulouse le 27 mai 1955. Premier biréacteur civil au monde produit en série, la Caravelle présente la caractéristique, innovante pour l’époque, d’avoir les moteurs placés à l’arrière du fuselage et non dans les ailes. Elle a aussi la particularité d’avoir une passerelle qui permet de monter à bord sous la queue.

    Destinée aux itinéraires courts et moyen-courriers, la Caravelle fut construite entre 1954 et 1973 par la société française Sud-Aviation, qui deviendra Aérospatiale (un des ancêtres d’Airbus) en 1970.

    Air Inter pour désenclaver les régions

    Brigitte Bardot arrive sur le tarmac avec Air France

    Air France rayonne sur le monde, mais ne dessert que les lignes domestiques en correspondance pour la clientèle internationale, Nice par exemple. Les stars voyagent avec Air France.

    L’État favorise donc la création d’une compagnie intérieure, Air Inter en 1954 qui démarre vraiment son exploitation au début des années 1960. Avec un réseau limité, la jeune compagnie désenclave peu à peu les régions françaises.

    Air France plus grande salle de cinéma au monde

    Il y a 50 ans, Air France fait sensation et installe le cinéma à bord de ses avions. Sur des vols longs parfois de vingt heures, des distractions s’imposent et le cinéma tombe sous le sens. C’est en 1966 que l’on assiste à la projection du premier film à bord. Grâce à des écouteurs individuels – payants en classe éco – les passagers choisissent leur bande son, anglaise ou française. Deux films sont prévus sur les longs trajets, comme Paris-Tokyo.

    Viva Maria de Louis Malle ouvre la programmation en mai 1966 entre Paris et New York.

    Festival en plein ciel avec Air France

    Outre le cinéma, une large gamme de distractions en vol est alors proposée allant de la musique symphonique en stéréophonie aux commentaires d’informations, la variété de l’offre justifie l’appellation de « Festival en plein ciel » et contribue plus que jamais au mythe Air France : le chic à la française, de par les frontières.

    Le défi technologique du Concorde

    Air France est également associé à un défi technologique encore inégalé aujourd’hui : le Concorde.

    Le 25 octobre 1962, un traité est signé entre la France et la Grande Bretagne pour la réalisation d’un avion de transport supersonique.

    Le 13 janvier 1963, le président français Charles de Gaulle suggère que l’avion soit baptisé Concorde et le 24 octobre, une première maquette grandeur nature du « Concord » sans « e » est présentée. Dans les deux langues, le mot signifie la concorde, l’harmonie, l’union.

    100 passagers à Mach 2,2

    La première maquette duConcorde en bois en 1967

    Le Concorde doit être capable de transporter 100 passagers à une vitesse de croisière de Mach 2,2. La moindre pièce de l’avion est à la pointe de la technologie. Son nez qui s’affaisse légèrement est une de ses caractéristiques les plus innovantes. Il s’abaisse pendant les décollages et les atterrissages ce qui permet d’améliorer la vision de la piste pour le pilote.

    Le Concorde 001, premier prototype, sort d’usine le 11 décembre 1967. Après quinze mois d’essais au sol, Concorde 001 décolle de Toulouse le 2 mars 1969 piloté par André Turcat.

    74 pré-commandes avant le choc pétrolier

    Cinq appareils sont commandés par British Airways le 5 avril 1972, qui devient le premier client de l’avion.
    “Nous allons vous emmener au bord de l’espace, là ou le ciel devient plus sombre, là où l’on peut voir la courbe de la Terre. Nous allons traverser l’Atlantique deux fois plus vite que le son, qu’une rafale de balle – 37 kilomètres chaque minute. Nous allons voyager tellement vite que nous seront plus rapides que la rotation de la Terre. Le monde aura les yeux rivés sur nous” déclare Mike Bannister, pilote en chef du Concorde de la British Airways.

    Le 2 juin 1972, le second prototype 002 fait des démonstrations au Moyen-Orient et en Extrême-Orient. Celles-ci amènent un nombre important de commandes pour l’avion, puisque 74 commandes ou options ont été prévues par seize compagnies aériennes, dont huit nord-américaines.

    Cependant, à partir de 1973 une combinaison de facteurs cause l’annulation de la presque totalité des commandes en option. Parmi ceux-ci, on peut citer principalement le premier choc pétrolier.

    La vitesse de croisière du Concorde est de Mach 2,02 à une altitude variant de 16 000 à 18 000 mètres. Il est doté d’une aile delta spécifique dite gothique et de moteurs à postcombustion développés d’abord pour le bombardier britannique Avro Vulcan. Il est aussi le premier avion civil à être équipé de commandes de vol électriques analogiques.

    Un premier vol commercial vers Rio

    Vol commercial du Concorde vers Rio

    Le premier vol commercial a lieu le 21 janvier 1976 à destination de Rio via Dakar.

    Le 4 février 1976, le secrétaire américain aux transports William Coleman lève l’interdiction pour les vols supersoniques au-dessus des eaux territoriales et accorde les atterrissages à Washington et à New York. Air France et British Airways commencent les transatlantiques avec Washington le 24 mai.

    Jusqu’en 1983, les destinations pour Air France sont : Rio de Janeiro, Caracas, Dakar, Mexico, Washington, Dallas et New York. À partir de 1983, pour rentabiliser au maximum son supersonique, la compagnie réduit ses vols à la seule destination de New York, assurant cependant en plus des vols spéciaux appelés charters et des tours du monde.

    Le Concorde volera jusqu’en juillet 2000 et le tragique accident qui entraîna la mort de 113 personnes. Sa seule et unique avarie d’une carrière mythique qui fit la renommée d’Air France.

    Affiche Air France 1950

  • Billie Holiday : Lady Day et ses démons


    Billie Holiday, Eleanora Fagan de son vrai nom, a marqué l’histoire du Jazz vocal par un timbre vocal reconnaissable entre mille. Contemporaine d’Ella Fitzgerald, Billie Holiday a connu un parcours presque similaire ballotée entre une enfance misérable, un destin artistique riche de rencontres et une fin tragique.

    Billie Holiday en 1917

    L’univers familial d’Eleanora n’est pas idyllique. Née le 7 avril 1915 à Philadelphie, d’un père guitariste de Jazz toujours absent et d’une mère d’origine irlandaise aide-ménagère et prostituée à ses heures, la petite Elaneora est confiée tour à tour à ses tantes.  “Papa et maman étaient mômes à leur mariage : lui dix-huit ans, elle seize; moi, j’en avais trois. Maman travaillait comme bonne chez des Blancs. Quand ils se sont aperçus qu’elle était enceinte, ils l’ont foutue à la porte. Les parents de papa, eux, ont failli avoir une attaque en l’apprenant. C’étaient des gens comme il faut qui n’avaient jamais entendu parler de choses pareilles dans leur quartier à Baltimore.” confiera t-elle.

    Violée à 11 ans par un voisin alors qu’elle habite chez sa mère et son beau-père, elle est incarcérée en « centre d’éducation surveillée », centres dans lesquels elle retournera un certain  nombre de fois.

    Eleanora devient Billie Holiday au Log Cabin de Harlem

    En 1928, elle rejoint sa mère à New York qui travaille dans un bordel. Elle commence par faire des ménages dans l’hôtel de passes de sa mère où elle chante à l’occasion mais se prostitue aussi. Elle fait de la prison mais à sa sortie la route s’éclaire.

    Après s’être lancée avec sa mère dans une petite affaire de restauration, elle chante dans plusieurs clubs de Jazz et speakeasies (bars cachés pendant la prohibition). Elle est embauchée au Log Cabin de Harlem où elle chante au pourboire. Elle prend alors le nom de Billie Holiday en référence à l’actrice Billie Dove, son idole blanche du cinéma muet et au nom de son père musicien qu’elle admire.

    En 1933, elle est repérée par John Hammond, producteur chez Columbia qui lui ouvre les portes du studio. Il la fait jouer avec le clarinettiste Benny Goodman. Elle enregistre «Your mother’s son in law et Riffin’ the scotch et gagne 35 $. En 1934, elle se produit au mythique Apollo Theater. Son grand copain est le saxophonist Lester Young avec qui elle gardera une grande amitié jusqu’à la fin de ses jours. C’est Lester qui la surnomme Lady Day. Billie Holiday chante également avec Duke Ellington. Si sa vie sentimentale est déjà tumultueuse, a carrière est lancée. Elle installe sa mère dans un petit restaurant où elles se retrouvent après les concerts.

    Billie Holiday et Count Basie au piano

    Accompagnée de Lester Young, ses disques se vendent bien. Elle chante avec les grands orchestres de Count Basie ou Artie Shaw. Mais la chanteuse noire dans un orchestre blanc s’accommode mal aux tournées dans le sud des Etats-Unis où la ségrégation fait rage. Elle connaît les mêmes problèmes qu’Ella Fitzgerald ou Nat King Cole.

    Billie Holiday et Ella Fitzgerald

    Si du côté artistique tout roule, au niveau personnel Billie Holiday commence à se droguer, influencée par ses rencontres masculines et féminines (On la surnommait aussi Mister holiday en raison de sa bisexualité). Billie tient bien la bouteille et se réfugie dans la marijuana.

    « Strange Fruit » une chanson culte contre la barbarie sudiste

    C’est en 1939, alors qu’elle n’a que 24 ans,  elle obtient son son premier grand succès avec   « Strange Fruit » qu’elle chante au Café Society. Elle y dénonce les lynchages des Afro-Américains qui avaient encore lieu à l’époque dans le sud des États-Unis. Les fruits étranges qu’elle évoque sont les Noirs pendus aux arbres de la Georgie ou de l’Alabama…. « L’odeur du magnolia, douce et fraîche, et soudain l’odeur de la chair qui brûle ». Cette chanson est importante pour elle et évoque un membre de sa famille, enlevé, lapidé, pendu et brûlé par des ségrégationnistes dans le Sud.

    Lady Day vs Lady Drogue

    Son premier mari s’appelle Jimmy Monroe. Voyou et drogué, il lui fait découvrir l’héroÏne et la cocaïne. Elle divorce mais retombe dans ses travers. Elle a une liaison avec Joe Guy, un trompettiste Be Bop qui la fournit généreusement en héroïne.

    « Je suis rapidement devenue une des esclaves les mieux payées de la région, je gagnais 1000 $ par semaine mais je n’avais pas plus de liberté que si j’avais cueilli le coton en Virginie ».

    Billie Holiday à New York en 1947

    En 1944, elle est la première artiste noire à chanter au Metropolitan Opéra où elle signe un contrat en or. Mais on commence à se plaindre de ses prestations. Elle ne respecte pas ses engagements, oublie les paroles, arrive en retard… En 1945, lors d’une grande tournée Billie apprend la mort de sa mère et tombe en dépression. Elle se réfugie dans l’alcool et la drogue.

    Elle devient la Reine des clubs de Jazz de New York. Mais c’est aussi à New York qu’elle sombre dans la drogue, l’alcool et qu’elle a affaire à la justice. Anecdote, elle s’illustre notamment sur la scène du Carnegie Hall pour un concert mythique donné au lendemain de sa sortie en prison pour possession et usage de stupéfiants, le 27 mars 1948.  Lors d’un enregistrement pour Decca en 1949 avec Lester Young et Louis Armstrong elle a du mal à tenir le rythme, se fait remarquer par ses retards et ses excès.

    Billie Holiday au Carnegie Hall de New York

    Après un nouveau passage en prison, la carte de travail de Billie Holiday lui est retirée pour avoir enfreint les critères de bonne moralité. Elle ne peut plus chanter dans les clubs de New York.  En 1950, la maison de disque Decca ne lui renouvelle pas son contrat lassée par ses frasques.

    En1951, elle signe chez Aladdin puis chez Verve. Elle continue ses tournées harassantes et alterne ses concerts à l’Apollo et Carnegie Hall. En 1954, elle part en tournée en Europe. Un de ses meilleurs souvenirs. Elle passe à l’Olympia devant serge Gainsbourg, Juliette Greco, Françoise Sagan.

    Ses meilleurs albums sur la fin de sa vie

    En avril 1955, elle participe au concert hommage à Charlie Parker au Carnegie Hall. Tous les grands du Jazz sont là : Sarah Vaughan, Sammy Davis Jr, Stan Getz, Thelonious Monk… En août de cette même année, elle enregistre un magnifique album Music For Torching. Elle continue de se droguer, perd du poids, fait des cures de désintoxication, tente tant bien que mal de cacher ses bras piqués de partout et paradoxalement  compose ses meilleurs albums : Lady in satin en 1958 et son tout dernier Billie Holiday en 1959.

    Sa tournée en Europe est catastrophique devant lutter contre une cirrhose. Hospitalisée en juillet 1959 pour une insuffisance rénale, elle décède le 17 juillet. Elle a 44 ans. Elle est enterrée dans le Bronx laissant à ses héritiers 1345 $ alors que ses royalties sur une année s’élèvent à 100 000 $. De quoi apprécier l’étendue de sa spoliation par ses divers amants et l’étendue des dépenses liées à la drogue.

    Billie Holiday a marqué l’histoire du jazz vocal par son timbre un peu enroué, ses chansons lentes et mélodieuses : « On m’a dit que personne ne chante le mot faim comme je le fais. Ou le mot amour. Sans doute parce que je me souviens de ce qu’ils signifient », écrit-elle dans son autobiographie.

    Marquée à jamais par la misère, les injustices comme en témoigne le décès de son père mort d’une pneumonie après avoir été plusieurs fois refusé d’hôpitaux ou par la ségrégation qui l’obligeait à se maquiller pour s’éclaircir la peau, Lady day  a fait l’admiration de tous y compris de Franck Sinatra qui l’aimait beaucoup. Diana Ross lui rendra hommage en 1972 dans le Biopic « Lady sings the blues ». A découvrir sans plus tarder.

    Billie Holiday – 1939 – Gilles Pétard Collection

  • Concept Impala 1956 : quand Chevrolet invente la corvette familiale


    Modèle méconnu, le Concept Chevrolet Impala de 1956 constitue pourtant un modèle à part. C’est le dernier concept car dévoilé par Chevrolet lors d’un Motorama. Il est dévoilé au Waldorf Astoria de New York, pendant neuf jours puis au Chicago Auto Show de 1957.

    La voiture de sport 5 places

    Le nom Impala vient de l’antilope africaine du même nom. Le modèle, très élégant, avait pour but de proposer une Corvette familiale. Ce que la Panamera est à Porsche aujourd’hui.

    En pleine vague de la « Personal car », berline au look sportif pour les classes aisées, à l’image de la Thunderbird de Ford ou plus tard la Studebaker Avanti, cette berline sport à toit rigide  propose cinq places. Chevrolet teste ainsi l’idée d’une voiture de sport à deux rangées de sièges.

    Ce concept car en fibre de verre reprend en effet l’avant de la Corvette ainsi que le dessin des ailes arrières. La voiture est animée d’un V8 de 205 cv. Ses roues à rayon arborent fièrement des pneus à flanc blanc.

    Des éléments de style pour la Chevrolet 58

    Si l’ensemble est très réussi, Chevrolet ne poursuivra pas dans cette voix.

    Des éléments seront repris sur des modèles futurs comme le pilier en C à inclinaison inversée sur l’Impala Bel Air 1958.

    1958 Chevrolet Bel Air Impala Sport Coupe

    L’Impala est  introduite en 1958 comme une option sportive et plus richement construite des Bel Air coupés et décapotables. Modèle radicalement opposé au concept présenté en 1956, le modèle de série est  reconnaissable entre tous avec ses ailerons arrières aux yeux de chats.

    Le modèle était unique du fait de ses six lumières arrière. L’Impala est devenue un véritable modèle en 1959 en versions deux et quatre portes.

    Enfin, en 1960, l’Impala est devenue le véhicule le plus vendu dans tous les États-Unis et l’est demeuré pendant toute la décennie.

  • Paul Newman : Old blue eyes avait tous les talents


    Paul Newman voit le jour le 26 janvier 1925 dans la banlieue de Cleveland, dans l’Ohio, d’un père juif d’origine tchèque et d’une mère catholique hongro-polonaise.

    Son père gère un magasin d’articles de sports dans la petite ville de Cleveland. Son enfance est heureuse : «j’étais le gamin le plus envié. Imaginez que vous avez un père dont le métier serait d’équiper les clubs de sport, ce qui lui permettrait de rencontrer toutes les vedettes locales, du base-ball ou du basket ! Formidable, non?» s’amusera t-il plus tard. Adolescent, le jeune Paul pratique natation, tennis, base-ball … Il devient un excellent athlète.

    Rate l’US Air Force pour daltonisme

    Après une enfance tranquille, il s’engage dans l’US Air Force comme pilote mais les tests d’aptitude révèle son daltonisme ! Pendant la seconde guerre mondiale, il est finalement envoyé comme radio/mitrailleur à bord d’un bombardier torpilleur Grumman TBF Avenger. Engagé sur le front Pacifique, il participe à la bataille du Golfe de Leyte. Cependant, de son propre aveu, le service fut plutôt cool : «alors que j’étais certain de me battre et de risquer ma vie chaque jour, je me suis retrouvé sur un bateau à boire de la bière et à lire des centaines de bouquins !».

    A la fin de la guerre, blessé au genou ce qui l’empêche d’entamer une carrière sportive, il s’inscrit en économie politique. Mais à 21 ans, et après 30 mois à bord d’un navire de guerre, il préfère boire et s’amuser avec ses copains, flirter mais aussi… jouer la comédie.

    Papa aux mille métiers

    Il rencontre alors Jacqueline White. Ensemble, ils sont à l’affiche de la pièce John Aime Mary. Paul demande Jackie en mariage en décembre 1949 qui lui donne trois enfants : Scott en 1950, Susan en 1953 et Stéphanie en 1954. Pour faire manger tout  ce petit monde Paul fait toutes sortes de petits boulots : ouvrier agricole dans une ferme de l’Illinois, représentant en encyclopédies, commercial dans une agence de pub, puis il reprend, pendant deux ans, le commerce de son père décédé.

    Mais rien à faire il veut devenir acteur. Ainsi, Il étudie l’art dramatique à Yale, puis à l’Actor’s Studio de New-York que dirige Elia Kazan et Lee Strasberg. Il y retrouve Marlon Brando, Natalie Wood ou encore James Dean. On a connu pire comme casting.

    Joanne Woodward et Paul Newman pour le film, ‘The Long Hot Summer’, 1958.

    Afin de décrocher un contrat, il enfonce les portes des sociétés de production. Il fait alors une rencontre décisive en la personne de William Inge, auteur dramatique qui vient juste de terminer la pièce Picnic. Il en devient la vedette. Picnic reste à l’affiche pendant 450 représentations, jusqu’à l’été 1954. Le rôle féminin tenu par Janice Rule est doublé par une certaine Joanne Woodward, «une grande blonde qui a un petit air de Grace Kelly»… ne laisse pas insensible Paul mais se résout à ne pas quitter le foyer.

    La consécration avec la Chatte sur un toit brûlant

    Paul Newman et Liz Taylor en 1958 dans ‘La Chatte sur un toit brûlant’ de Richard Brooks

    Paul part à Hollywood puis à Broadway où la pièce à suspense Desperate Hours lui vaut sa première vraie reconnaissance critique. L’année 1958 est un peu l’année de sa vie. Il obtient la consécration dans La Chatte sur un toit brûlant de Richard Brooks avec Liz Taylor avec qui il partage l’affiche. Ses yeux bleus font fureur, c’est le Marilyn Monroe au masculin.

    C’est aussi l’année où il divorce de Jacqueline White. Il épouse en seconde noces l’actrice Joanne Woodward pour qui il voue une véritable passion. À eux deux, ils bâteront un record de longévité ; c’est le couple marié à Las Vegas qui a la plus longue durée de vie commune. Ils auront trois enfants : Elina-Teresa (1959), Melissa-Stewart (1961) et Cela-Olivia (1965). Il obtient également en 58, le prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes pour Les Feux de l’Eté, film tournée avec sa nouvelle épouse.

    En 1960, Otto Preminger le sollicite pour Exodus, puis Robert Rossen pour L’Arnaqueur l’année suivante. En 1963, il donne la réplique à sa femme dans La Fille à la casquette (A new kind of love) de Melville Shavelson et avec Maurice Chevalier.

    Butch Cassidy et le kid avec Robert Redford

    Il tourne ensuite avec Hitchcock dans Le Rideau Déchiré en 1966 où il pallie l’absence de Cary Grant. Enfin, il parfait son mythe avec Luke la main froide de Stuart Rosenberg en 1967 ou encore Butch Cassidy et le kid en 1969 avec un autre monstre sacré Robert Redford à qui il donne la réplique.

    Le réalisateur pilote automobile

    Les années 70 sont un tournant dans sa carrière à deux niveaux. Primo, il passe à la réalisation avec Rachel Rachel qui obtient le Golden globe puis Le Clan des irréductibles d’après le roman de Ken Kesey où il interprète le premier rôle face à Henry Fonda.

    Secundo, après avoir découvert en 1968, la compétition automobile, à l’occasion du tournage du film Virages où  il tient  le rôle principal d’un pilote des 500 miles d’Indianapolis tentant de concilier sa carrière et sa vie sentimentale, il met alors à profit sa fortune pour entamer parallèlement une carrière de pilote de course.

    Ainsi, il parvient à décrocher la deuxième place des 24 heures du Mans 1979 en équipage avec Rolf Stommelen et Dick Barbour sur une Porsche 935. Il remportera en 1995, une victoire de catégorie à l’occasion des 24 heures de Daytona (3e au classement général sur Ford Mustang  après une 5e place en 1977 sur Ferrari 365 GTB).

    Un Oscar en guise de consécration
    Dans les années 70, Paul Newman continue en parallèle sa carrière à l’écran. Il est à l’affiche de La Tour Infernale, Buffalo Bill et les indiens de Robert Altman ou encore Juge et Hors la loi de John Huston. La consécration vient en 1986, pour son rôle de “Fast” Eddie Felson dans La Couleur de l’argent de Martin Scorsese. Ce film lui vaut le seul Oscar de sa carrière mais si au bout du compte sa cheminée accueillera au total 39 nominations cinématographiques.

    Il meurt le 26 septembre 2008 à l’âge de 83 ans à son domicile de Westport, dans le Connecticut d’un cancer des poumons. Acteur oscarisé, pilote accompli,  fondateur de plusieurs écuries automobiles : CanAm et CART/ChampCar, défenseur de la cause des homosexuels, il fut également très impliqué dans la lutte contre la drogue suite au décès de son fils Scott d’une overdose en 1978. « Old Blue Eyes » avait tous les talents. 

     

  • Pierre Fillon : Portrait en 10 questions vintage


    La Gazette d’Hector a demandé à Pierre Fillon, président depuis 2012 de l’Automobile Club de l’Ouest qui a en charge de l’organisation des 24 Heures du Mans, de se prêter  à l’interview des 10 questions Vintage.

    Voiture, cinéma, musique, histoire, collection cachée… pas de langue de bois, partez à la découverte des goûts américains de Pierre Fillon. Un grand merci à lui d’avoir pris le temps de jouer le jeu.

    • Quelle est votre voiture américaine des 50’s ou 60’s préférée ?

    Mon modèle préféré est la Ford Mustang.

    En savoir+ : La Ford Mustang est  construite par Ford depuis 1964. Fait unique pour la marque Ford, les Mustang arborent leur propre logotype sur la calandre : un mustang au galop. La Ford Mustang commence sa carrière le 17 avril 1964 et fait une entrée fracassante avec  22 000 exemplaires écoulées le premier jour de sa sortie.

    • Quel(le) est votre acteur/actrice américain(e) des 50’s ou 60’s préférée ?

    Mon acteur préféré est Paul Newman.

    Paul Newman, 1963

    Paul Newman est  né le 26 janvier 1925 à Shaker Heights dans l’Ohio.   Acteur, réalisateur, producteur et scénariste américain, il débute sa carrière en 1961 avec « L’Arnaqueur ». D’autres rôles importants émaillent sa carrière :  Luke la main froide (1967), Butch Cassidy et le Kid (1969), L’Arnaque (1973), La Tour infernale (1974), Le Policeman (1981) et Le Verdict (1982). Au cours de sa carrière il obtient 39 nominations cinématographiques dont  un Golden Globe Award pour «Rachel» en 1969 et l’Oscar du meilleur acteur en 1986 pour son rôle dans «La Couleur de l’argent» de Martin Scorsese.

    En 1958, Paul Newman épouse au El Rancho Vegas l’actrice Joanne Woodward, qu’il a connue pendant le tournage du film « Les Feux de l’été ». À eux deux, ils battent un record de longévité ; c’est le couple marié à Las Vegas qui a la plus longue durée de vie commune.

    En 1968, il découvre la compétition automobile, à l’occasion du tournage du film « Virages » dans lequel il joue le rôle principal, celui d’un pilote des 500 miles d’Indianapolis tentant de concilier sa carrière et sa vie sentimentale. Tombé amoureux de ce sport, il met alors à profit ses fonds propres pour entamer parallèlement une carrière de pilote de course. Il parvient à décrocher la deuxième place des 24 heures du Mans 1979 en équipage avec Rolf Stommelen et Dick Barbour sur une Porsche 935.

    En 1995, Paul Newman remporte aussi une victoire de catégorie à l’occasion des 24 heures de Daytona (3e au classement général sur Ford Mustang  après une 5e place en 1977 sur Ferrari 365 GTB).

    Quel(le) est votre chanteur/chanteuse américain(e) des 50’s ou 60’s préféré(e) ?

    Bob Dylan !

    En savoir+ : Bob Dylan, est né le 24 mai 1941 à Duluth dans le Minnesota. Auteur-compositeur-interprète, musicien, peintre, poète américain, il est une des figures majeures de la musique populaire.

    Ses œuvres les plus célèbres datent majoritairement des années 1960. Ses chansons font écho aux troubles américains du moment comme Like a Rolling Stone, Ballad of a Thin Man, All Along the Watchtower, Masters of War ou encore Gates of Eden. Certaines de ses chansons comme Blowin’ in the Wind et The Times They Are a-Changin’ sont devenues des hymnes anti-guerre, en particulier contre la guerre du Vietnam, et des mouvements civils de l’époque.

    L’un de ses albums studio, Modern Times, publié en 2006, est entré directement à la première place dans le classement Billboard 2008 et a été nommé Album de l’année par le magazine Rolling Stone.

    Le prix Nobel de littérature 2016 lui est décerné à 75 ans « pour avoir créé dans le cadre de la grande tradition de la musique américaine de nouveaux modes d’expression poétique ». Bob Dylan est le  premier musicien à être récompensé par l’académie depuis la création du prix en 1901.

    • Quel est l’’événement historique américain des 50’s ou 60’s qui vous a le plus marqué ?

    L’assassinat de JFK en 1963 à Dallas reste gravé dans ma mémoire.


    En savoir + :
    L’assassinat de John Fitzgerald Kennedy, trente-cinquième président des États-Unis, a lieu le vendredi 22 novembre 1963 à Dallas au Texas à 18 h 30 heure française. Après la traversée du cortège présidentiel à vitesse réduite dans le centre de la ville le convoi passe sur Dealey Plaza, JFK est mortellement blessé par des tirs d’arme à feu.

    Quelques heures après la fusillade, un homme, Lee Harvey Oswald, estt arrêté dans un cinéma pour avoir tué un policier. Identifié comme un des employés du dépôt de livres, lieu dont des témoins ont perçu des tirs sur le cortège, et où l’on a retrouvé, au cinquième étage du bâtiment, un fusil à lunette lui appartenant, il est considéré par la police de Dallas comme le suspect de l’assassinat du président. Deux jours après, lors de son transfert à la prison de Dallas, il est à son tour assassiné par Jack Ruby, un propriétaire de boîte de nuit.

    Afin de dissiper les doutes et interrogations concernant un complot d’assassinat, Lyndon Johnson nomme une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les faits. Les conclusions de la Commission Warren, établissant la seule culpabilité d’Oswald dans l’assassinat, n’empêchent pas les contestataires et critiques. Ceux-ci se focalisant sur la non prise en compte de témoignages et de pièces du dossier, ainsi que sur la théorie de la balle unique, selon laquelle une seule balle avait causé trois blessures en traversant les corps de Kennedy et du gouverneur Connally. Les conclusions officielles sont aussi remises en cause lors de l’enquête du procureur Jim Garrison, aboutissant à un procès retentissant mettant en accusation l’homme d’affaire Clay Shaw pour conspiration d’assassinat.

    En 1976, une seconde commission d’enquête, le House Select Committee on Assassinations, est chargée de réexaminer les pièces et éléments sur l’assassinat de Kennedy. Tout en confirmant l’essentiel des conclusions du rapport Warren, elle conclut cependant à la présence d’un second tireur, et par conséquent à la possibilité d’un complot.

    • Quel est votre endroit fétiche aux Etats-Unis ?

    J’aime beaucoup Carmel en Californie.

    En savoir + : Carmel ou plus exactement Carmel-by-the-Sea est une municipalité américaine de Californie, située à environ 150 km au sud de San Francisco. Elle compte plus 4 000 personnes hors saison touristique.

    Le Forest Theater de Carmel

    Carmel est fondée en 1902 par des artistes qui apprécient la beauté du lieu. La localité accueille de nombreux écrivains mais également des photographes. Elle est connue pour son Forest Theater. Très touristique, elle a eu pour maires plusieurs poètes ou acteurs et un certains Clint Eastwood de 1986 à 1988.

    Clint Eastwood, ancien maire de Carmel, en méditation devant sa Jaguar XK120

    Carmel compte beaucoup de galeries d’art. De la plage de Carmel, on peut voir le célèbre golf de Pebble Beach.

     

     

     

     

     

    • Un objet mythique pour vous ?

    Mon objet mythique est le téléphone à cadran.

    En savoir + : Le téléphone automatique  a été inventé par Almon Strowger, aux États-Unis vers 1891. Celui-ci, entrepreneur de pompes funèbres, soupçonnant les opératrices de privilégier son concurrent, veut éliminer les opérations manuelles lors de l’établissement d’une communication.

    L’intérêt du téléphone automatique est d’appeler directement un correspondant sans passer par une opératrice. L’usager décroche le combiné de son téléphone puis transmet à une machine, à l’aide d’un cadran mobile, la série de chiffres identifiant son correspondant (son numéro de téléphone). Le commutateur automatique est  testé en France dès 1912 à Nice.

    • Un vêtement ou accessoire dont vous ne vous lassez pas ?

    Le scooter !

    En savoir+ : Le premier véhicule s’apparentant à un scooter est fabriqué en 1902 par la marque française Auto-Fauteuil.

    En 1922, l’actrice Gaby Morlay est photographiée sur un petit engin baptisé « scooter », cette photographie est publiée dans l’Histoire de l’automobile et du cycle éditée par le magazine L’Illustration.

    Gaby Morlay sur son “scooter”

    La légende de cette photo était la suivante : « En 1922, parmi les automobiles à deux roues, on vit apparaître la plus petite de toutes, le scooter. C’est là un terme anglo-saxon, qui appartient à l’argot américain. Il signifie à peu près : qui court, qui file, et s’appliquait à un instrument amusant, en vérité un grand jouet. C’était la pédalette dont se servaient les enfants, à laquelle on avait appliqué un petit moteur à explosion. C’était une motocyclette pour rire, ou pour sourire. Mais elle n’a pas vécu ».

    La première vague de scooters, des années 1950 au milieu des années 1970, constitue un véritable phénomène de société ; chaque pays voit naître des dizaines de constructeurs locaux.

     

     

    • Vous repartez dans les 50’s ou 60’s, quel métier exercez-vous ?

    Je repars dans les années 50, je deviens pilote de course.

     

     




     

     

     

    • Votre passion/collection inavouable  (tant pis il faut se lancer) ?

    J’avoue : les trains !

     

     

     

     

     

    • Votre plus beau souvenir des 50’s ou 60’s ?

    Mon plus beau souvenir reste le 1er homme sur la lune en 1969 : Neil Armstrong.

    Neil Armstrong

    En savoir + : Après avoir obtenu son diplôme de Purdue, Armstrong décide de devenir pilote d’essai. Il postule auprès de la NACA, organisme de recherche aéronautique ancêtre de la NASA. Sa candidature est retenue et il y entre en mars 1955.

    Armstrong réalise son premier vol dans un avion fusée, le 15 août 1957, avec le Bell X-1B, à une altitude de 18,3 km.

    En mai 1958, il est sélectionné pour faire partie du programme « Man In Space Soonest » de l’Armée de l’Air américaine. Au cours des mois qui suivent l’annonce du recrutement du Groupe d’astronautes  par la NASA, il est de plus en plus enthousiasmé par le programme Apollo et par la perspective de découvrir un nouvel environnement aéronautique. Mais la candidature d’Armstrong arrive environ une semaine après la date limite fixée au 1er juin 1962. Dick Day avec qui Armstrong avait collaboré étroitement à la base d’Edwards et qui travaille à ce moment-là au Manned Spacecraft Center, glisse le dossier dans la pile des candidatures à étudier.

    Le 13 septembre 1962 Deke Slayton appelle Armstrong et lui demande s’il veut faire partie du Groupe d’astronautes  baptisé par la presse américaine « The New Nine » (les neuf nouveaux). Armstrong accepte sans hésitation. En 1966, Armstrong effectue son premier vol spatial à bord de Gemini  et réalise le premier amarrage de deux engins spatiaux. Il est sélectionné comme commandant d’Apollo 11, la première mission à se poser sur la Lune.

    Le 20 juillet 1969, il pilote le module lunaire Apollo qui alunit. Avec son copilote Buzz Aldrin, Armstrong réalise une sortie extravéhiculaire d’une durée de deux heures vingt qui constitue les premiers pas de l’homme sur un autre corps que la Terre.

     

    Merci à Pierre Fillon, et vivement les 24h du Mans, à qui le tour ?

    L’actu des 24h du Mans pour rappel :

    24h du Mans 2017 : du 17 au 18 juin 2017

    Le Mans Classic 2018 : du 6 au 8 juillet 2018

    Billeterie ici

     

     

     

     

     

     

     


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