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Anne Francis : sur « La planète interdite »

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  • Anne Francis : sur « La planète interdite »


    Une fois n’est pas coutume, c’est une actrice presque méconnue qui a les phares de La Gazette. Anne Lloyd Francis reste dans les annales du cinéma pour être l’héroïne du premier film de science-fiction tourné en couleurs et en cinémascope. Il  bénéficie alors du plus gros budget consacré à ce genre  avec un coût de production de 1,9 million de dollars. Tourné en  1955, le film sort le 15 mars 1956.800px-Forbiddenplanetposter

    Une actrice formée à Broadway

    anne-francisAnne Lloyd Francis, est née à Ossining dans l’État de New York le 16 septembre 1930. Elle décède d’un cancer à  Santa Barbara (Californie) le 2 janvier 2011. Enfant unique, c’est à l’âge de cinq ans, qu’elle débute en devenant modèle durant la Grande Dépression afin d’aider financièrement sa famille, et débute à Broadway à l’âge de onze ans.

    Mariée en  1952 puis divorcée,  elle épouse en 1960, en secondes noces,  le docteur Robert Abeloff dont elle divorce 4 ans plus tard. Elle a une fille unique avec lui, Jane Elizabeth Abeloff, en 1962 à Los Angeles. En 1970, elle adopte une fille, Margaret West et c’est l’une des premières adoptions autorisée à une personne célibataire dans l’État de Californie.

    Le ticket charme du film de science-fiction

    110103-anne-francis-hmed-8a.grid-4x2C’est donc en 1956, qu’Anne Francis décroche le rôle d’ Altaira Morbius dans La Planète interdite après avoir joué dans le film de science-fiction Rocket Man en 1954. Comme souvent, sa présence constitue le ticket « charme » du film. Ce qui devait être une série B de science-fiction devient  plusieurs années avant 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick – le plus gros budget du cinéma fantastique hollywoodien. Fidèle à sa tradition, la MGM va tout mettre en œuvre pour produire Planète Interdite et en faire un film de référence du cinéma fantastique des années 50. Le scénario s’inspire de La Tempête, la dernière tragédie de William Shakespeare, dont il constitue une transposition dans le genre du « Space opera ».

    La part d’ombre que l’on porte en soi

    Anne FrancisL’histoire ? Un croiseur fédéré entre dans le système d’Altaïr avec pour mission de récupérer l’équipage du Bellerophon, vaisseau dont on n’a plus de nouvelles. Ils ne trouveront qu’un unique survivant, le Dr Morbius, qui réside seul avec sa fille sur une planète mystérieuse sur laquelle rôde une force inquiétante. Le problème est qu’il refuse de repartir sur Terre, tout en priant ses «sauveteurs» de repartir avant qu’il n’arrive malheur. Mais le Commander Adams, séduit par la jeune Altaïra, n’aura de cesse de découvrir ce qui se cache en ce monde inconnu… Ouaou ! La question du double maléfique que l’on porte en soi est clairement évoquée avec le fameux Dr Morbius. Cette part d’ombre est incarnée par le monstre invisible issu des pulsions destructrices de l’inconscient du professeur Morbius, monstre éthéré, invisible, qui ne manifeste seulement durant le sommeil.

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    Planète interdite a fortement influencé la série télévisée Perdus dans l’espace. Les personnages sont différents car la série présente famille naufragée sur une planète. Mais le véritable vecteur de la série est le robot, une copie quasi conforme de celui du film. Cette  série a elle-même engendré, en 1998, le film Perdus dans l’espace.

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    A noter également, la musique du film, composée par les époux Louis et Bebe Barron, est la première bande originale de film entièrement électronique. Ils sont aujourd’hui considérés comme les précurseurs de la musique électronique sur bande magnétique.

     

    En 2013, le film est sélectionné par la National Film Registry de la Bibliothèque du Congrès américain pour y être conservé, comme étant «culturellement, historiquement ou esthétiquement important».

    Anne Francis continue alors sa carrière principalement à la télévision. Connue pour son rôle de Détective Honey West, elle décroche  en 1966 le Golden Globe de la meilleure actrice dans une série télévisée.

     

  • 24h du Mans : l’endurance d’une course mythique


    Qui n’a pas lu la célèbre bande dessinée « Le Fantôme des 24h » de Jean Graton relatant les exploits de Michel Vaillant sur les pistes du Mans, course mythique avec le Grand Prix de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis.

    Une première édition en 1923

    Affiche de la 1ère édition des 24h du Mans en 1923

    Affiche de la 1ère édition des 24h du Mans en 1923

    Tout commence en octobre 1922 par une simple conversation dans les allées du salon de l’Auto sous le dôme du Grand Palais. George Durand, secrétaire général de l’Automobile Club de l’Ouest, Charles Faroux , rédacteur du journal  “L’Auto” et Émile Coquille, administrateur de la société de roues Rudge-Whitworth, tombent d’accord pour lancer un “Grand Prix d’Endurance de 24 heures”  au sud de la ville du Mans, dans le département de la Sarthe.

    Départ de la première édition des 24h du Mans en 1923

    Départ de la première édition des 24h du Mans les 26 et 27 mai 1923

    Ce nouveau type de compétition basée sur une épreuve d’endurance  embarque des équipages de deux pilotes par voiture qui se relaient jour et nuit.

    La première édition,  courue sous une pluie battante, réunie  trente-trois équipages et 17 constructeurs dont 15 français, les 26 et 27 mai 1923. Elle est  remportée par André Lagache et René Léonard sur une Chenard & Walcker. Les  128 tours sont couverts  à la moyenne de 92,064 km/h.

    La piste, mesure 13 km et emprunte une partie du circuit Bugatti et  une grande partie de route nationale. Les passages les plus célèbres sont les virages du Tertre Rouge, Mulsanne, Arnage et la ligne droite des Hunaudières, longue de presque 6 km où aujourd’hui les prototypes maintiennent une vitesse de près de 400 km/h pendant une minute. Deux chicanes ont été ajoutées depuis pour éviter « l’envol »  des voitures.

    Un départ spectaculaire et des accidents terribles

    24h du Mans et son départ en épi

    24h du Mans et son départ en épi

    Le mythe de cette course vient aussi à son départ  spectaculaire style « Le Mans ». Depuis 1949, le départ est donné par une personnalité, différente chaque année, et non plus par un membre de l’ACO. Les pilotes s’élancent en courant vers leurs voitures placées en épi sur le côté opposé. Ce départ est remis en cause en 1968 à la suite de l’accident de Willy Mairesse, pilote Belge (3è au Mans en 1967). Les 24 heures du Mans 1968 est l’épreuve qui va détruire sa carrière et sa vie. Dès le premier tour, Mairesse se crashe violemment lorsque la portière de sa Ford GT40 s’ouvre, sans doute mal fermée au départ. Blessé gravement à la tête, il tombe dans le coma. Il doit arrêter sa carrière en raison des séquelles et se suicide dans sa chambre d’hôtel en 1969.

    Ford GT 40 accidenté de Willy Mairesse

    Ford GT 40 accidenté de Willy Mairesse

    L’année suivante, pour marquer son opposition à ce type de départ, Jacky Ickx traverse la piste en marchant et s’élance en dernier. Cela ne l’empêche pas de finir premier sur sa Ford GT 40. En 1970, le départ est légèrement amélioré avec les pilotes déjà à bord des voitures. L’année suivante, le départ voiture arrêtée est définitivement abandonné.

    Accident de 1955

    Accident tragique de 1955

    Mais le pire moment dans l’histoire du Mans est l’accident survenu en 1955 au cours de laquelle 84 spectateurs, ainsi que le pilote Pierre Levegh, sont tués par l’envol de la Mercedes-Benz 300 SLR. Ce carnage provoque un choc dans le monde des sports automobiles qui conduit à la suppression de beaucoup de courses en 1955, telles que les Grands Prix de France, d’Allemagne et de Suisse.

    Ferrari, Jaguar, Ford au Palmarès

    Victoire de Jacky Ickx au 24h du Mans en 1969 sur Ford GT40

    Victoire de Jacky Ickx au 24h du Mans en 1969 sur Ford GT40

    Côté Palmarès, on peut noter la victoire de Maurice Trintignant en 1954 sur Ferrari, de la  Jaguar Type D, chère à Steve McQueen,  entre 55 et 57, mais aussi la domination sans partage des Ferrari entre 1960 et 1965. Les Ford GT 40 prennent le relais entre 1966 à 1969 avec notamment la victoire de Jacky Ickx cette dernière année, après une lutte  acharnée avec Porsche.

    Dans les années 70, le mythe est entretenu par le Film de Steve McQueen « Le Mans », sorti en 1971 en dépit de conditions de tournage catastrophiques. L’acteur, passionné par la course automobile donne le départ de la course l’année suivante.

    Grille de départ en 1966

    Grille de départ en 1966

    Tous les ingrédients, dans les 24h du Mans, sont réunis pour faire de cette course un incontournable dans la carrière d’un pilote : endurance, vitesse, tragédie, constructeurs mythiques, Hollywood. La planète automobile toute entière se donne rendez-vous  tous les ans, au mois de juin, pour vivre ce week-end magique. Un moment à vivre au moins une fois dans sa vie.

    Pour revivre cette fabuleuse compétition avec les volants bois, les casques-visière en cuir n’hésitez pas à vous rendre à Le Mans Classic. Les éditions ont lieu les années paires début juillet. Tenue 50’s vivement conseillée !

    Pour en savoir plus : http://www.lemansclassic.com


  • GM Futurliner : L’Eléphant rouge Roi de la parade


    En 1939, Harley Earl, père de la Corvette, supervise pour General Motors la conception d’un bus avant-gardiste destiné à promouvoir le groupe à  l’Exposition universelle : le GM Futurliner.  Plusieurs de ces bus seront utilisés ensuite pour la Parade du Progrès de 1940  puis celle de 1953.pop4-0689-resized-600

    Un projet nommé : Parade du progrès

    Qu’est-ce que la « Parade du progrès »  me direz-vous ? GM utilise ce véhicule pour une exposition itinérante, appelée “Parade of Progress”, où sont présentés des objets innovants tels que les téléviseurs, radars, moteurs d’avion, micro-ondes, … on doit cette Parade du Progrès au directeur de recherche de GM, Boss Kettering Charles.

    La "Parade of Progress"

    La “Parade of Progress”

    La parade commence en 1936, avec huit camions Streamliner construits à cet effet, remplacés en 1941 par les Futurliners. Douze Futurliners sont construits au total. L’exposition itinérante s’arrête pendant la Seconde Guerre mondiale, mais est relancée en 1953 avec des bus restaurés.

    Huit bus Art déco de 400 ch

    Le GM Futurliner est « propulsé » par un 400 ch qui ne dépasse pas les … 65 km / h. En effet, long de 10 mètres et haut 3,5 mètres, ce drôle d’engin fuselé pèse 15 tonnes.

    Parade of ProgressL’extérieur de chaque Futurliner est habillé de détails Art déco grâce au talent du designer Robert E. Bingman. Chaque camion a huit roues, quatre sur chaque essieu. Chaque jante fait 20 pouces, entourée d’ un pneu sur mesure US royal à bande blanche du plus bel effet.

    La large bande de chrome balayée autour de chaque véhicule, fait allusion à la technologie, tandis que la forme aérodynamique est caractéristique du design américain de l’époque. Les concepteurs ont également été inspirés par le bombardier Boeing Flying Fortress lancé en 1935, et incorporé un dôme de verre pour la cabine.

    28b0d8268b59388a31e2a39237cbbd27Un motif graphique blanc ailé met en valeur le lettrage GM sur le nez du camion. La couleur et la vitesse de pointe timide du bus lui vale le  surnom d’ Eléphant rouge.
    1950 General Motors Futurliner Parade of Progress Tour Bus 4Bien que chaque véhicule soit énorme, il ne contient que des sièges pour trois personnes. « Le pilote » accède au haut du cockpit par une porte avant et un escalier, situés près de la roue avant droite. Le conducteur est assis au centre, sur une chaise rembourrée en deux tons chaux et vinyle vert. Une banquette pour deux est située à l’arrière de la cabine.1939_GM_Futurliner_For_Sale_Inside_resize

    Un bus couteau suisse à 4 000 000 $

    cars-period-futurliner-3-800x533L’étroitesse de l’intérieur vient du fait que la majorité de l’espace est  destiné à l’exposition. Chaque Futurliner présente une nouvelle technologie.

    Le côté du véhicule comprend deux portes à commande électrique qui s’ouvrent pour donner accès à l’exposition présentée à l’intérieur du bus.

    Le toit s’ouvre également et est composé de spots alimenté par un générateur portable. Chaque véhicule est aussi équipé d’ un système de sonorisation puissant.

    teaserbox_44600089Neuf Futurliners existent encore aujourd’hui. Un d’entre eux  a été mis en vente aux enchères en 2006 et a atteint la somme de 4.000.000 $. Inutile de rappeler qu’un éléphant ça coûte énormément.

     

  • Pan Am : boarding for the dream


    Si Air France évoque en chacun d’entre nous l’image de l’excellence française dans les années 60 et 70, eu égard à l’image fantastique que drainait Concorde, il est une compagnie américaines qui symbolise à elle toute seule l’âge d’or du voyage : la Pan Am. Première compagnie à avoir desservi 6 continents et 80 pays.

    Un pilote d’exception comme ambassadeur : Charles Lindbergh

    Pan American Airways est fondée en 1927 par Juan Trippe. La compagnie dessert en premier lieu Key West en Floride à La Havane. Rapidement le réseau de Pan Am est étendu à travers l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud. Pan Am rachète de nombreuses compagnies en Amérique centrale et en Amérique du Sud, et remporte la plupart des contrats gouvernementaux de courrier par avion.  C’est Charles Lindbergh qui négocie ces contrats.  Surnommé « L’aigle solitaire », il est connu pour avoir été le premier pilote à relier, sans escale,  New York à Paris le 21 mai 1927 en 33 heures et 30 minutes, à bord de son avion Spirit of Saint Louis.

    50sAlors que Pan Am développe son réseau en Amérique du Sud, elle négocie aussi avec la Grande-Bretagne et la France pour ouvrir une desserte aérienne entre les États-Unis et l’Europe  mais la France est peu enthousiaste, car sa compagnie nationale Aéropostale est un acteur important en Amérique latine et un concurrent de Pan Am sur certaines lignes.

    Après-guerre : le début de l’âge d’or

    Après la guerre, la flotte de Pan American est rapidement remplacée par des avions civils plus rapides, comme le Boeing 377. Pan Am invente la classe touriste en 1952 (3800 $ l’aller-retour Paris – New York). La Pan Am commence à investir dans de nouvelles innovations, comme l’avion à réaction avec le Boeing 707.

    Publicité Pan Am - 1958

    Publicité Pan Am – 1958

    Elle stupéfait l’industrie en commandant pas moins de 45 avions. Idem en 1968 avec la commande de 25 gros porteurs Boeing. La Pan Am se dynamise en associant étroitement son identité à nouvelle flotte à la pointe de la modernité. Elle fut aussi une des trois premières compagnies aériennes à signer des options de commande pour le Concorde, finalement vendu à British Airways et Air France. Son identité visuelle reflète ce dynamisme avec un globe bleu royal et Pan Am écrit en grosses lettres.

    L’hôtesse de Pan Am, l’atout charme

    Série TV "Pan Am"

    Série TV “Pan Am”

    Les représentantes de cette Pan Am moderne et excitante sont ses hôtesses de l’air. Le marketing de Pan Am crée le mythe de l’hôtesse en bleu charmante, éduquée, multilingues, cosmopolite. La série télévisée Pan Am,  avec l’actrice américaine Christina Ricci, montre très bien l’âge d’or de la compagnie en suivant les aventures de ces hôtesses de l’air.

    Betty Lou Rubble, Hôtesse de l'air de la Pan American Airlines

    Betty Lou Rubble, Hôtesse de l’air de la Pan American Airlines

    En 1962, avec l’augmentation du trafic, Pan Am passa commande à IBM du PANAMAC, un ordinateur puissant qui enregistrait les réservations d’avion et d’hôtel, et gère une quantité d’informations très importante sur les villes, les pays, les aéroports, les avions, les hôtels et les restaurants. L’ordinateur occupe le quatrième étage de l’immeuble Pan Am, qui est alors en construction à Manhattan et qui est pendant longtemps le plus grand immeuble de bureaux au monde.

    Pan Am construit aussi Worldport, un terminal à l’aéroport JFK qui reste le plus grand terminal aérien du monde pendant de nombreuses années, reconnaissable à son toit elliptique de 16 000 m2, suspendu au-dessus du terminal par 32 jeux de poteaux et câbles d’acier.

    1973 : début de la chute de Pan Am

    PanAm 59La crise pétrolière de 1973 marque le début de la chute de Pan Am. Une combinaison du prix élevé des carburants, de la faible demande de transport aérien, et une surenchère d’offres sur le marché international du voyage aérien entraîne une chute des revenus et profits de la Pan Am. Comme d’autres compagnies aériennes de premier plan, Pan Am investit dans une flotte importante de nouveaux Boeing 747 dans l’espoir que la demande de transports aériens continuerait à augmenter. La disparition de la cette compagnie mythique intervient en 1991.PANAM.VINTAGE

    Air Hollywood ré-enchante la Pan Am expérience

    Mais comme le mythe ne doit pas mourir, l’entreprise Air Hollywood, en Californie, propose de revivre l’expérience Pan Am à bord d’un simulateur de vol, réplique d’un luxueux Pan Am 747. L’expérience Pan Am  commence au bureau exclusif de check-in First & Clipper classe où l’agent de clientèle Pan Am fournit à chaque passager son laisser-passer d’embarquement en première classe.

    Hôtesses d'Air Hollywood

    Hôtesses d’Air Hollywood

    L’hôte est invité au Clipper Club où il a l’occasion de parcourir les souvenirs panaméricains d’époque : uniformes authentiques, sièges d’avion, sacs à main … A bord, les hôtesses ornées d’uniformes panaméricains originaux accueillent les passagers à bord avec un verre de champagne accompagné de la voix apaisante de Frank Sinatra. Les intérieurs de chaque cabine sont restaurés uniquement avec des éléments de décoration de la cabine et l’image d’origine de Pan Am.

    Avant de décoller, l’équipage effectue une démonstration de sûreté en vol suivi d’un bref message de bienvenue du poste de pilotage. Invité à prendre place autour de leur table, les passagers ont leur repas de 4 plats servi dans le pur style Pan Am. Après le dîner, une sélection de vidéos est proposée  avec un cocktail. A la fin du vol , les passagers ont la possibilité de découvrir le poste de pilotage.

    Sac Pan Am

    Des produits dérivés pour entretenir le mythe

    Aujourd’hui de nombreux produits dérivés maintiennent le mythe en vie. Cette compagnie ne veut décidément par mourir et c’est tant mieux tant elle évoque une Amérique dynamique, séduisante, exploratrice au cœur de l’âge d’or  des années 50 et 60.

  • RETRO-TOUR : visitez Paris en side-car… et avec un barbu


    Rencontrés sur le salon du Vintage début juin, les Gentlemen sider de Retro-Tour proposent un vrai concept original pour visiter Paris.

    Découvrir Paris à bord d’un side-car

    Rassurez-vous, ces sympathiques barbus ne sont pas les descendants de d’Honoré Landru mais des guides aux petits soins qui vous emmènent à bord d’un side-découvrir l’histoire et les secrets de Paris à travers des anecdotes atypiques. Une expérience vraiment décalée à bord d’une magnifique Ural RETRO d’origine russe.

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    Cette dernière rend hommage à l’ Ural M72, modèle de l’armée soviétique de le seconde guerre mondiale qui, pour la petite anecdote, est inspiré généreusement du  modèle BMW R71 allemand…

    Elle allie les valeurs authentiques de la marque, telles que la robustesse, la simplicité et le look RETRO ; tout en s’inscrivant dans la modernité: démarreur électrique, suspension, frein à disque pour une virée en toute sécurité.

    Une virée atypique dans le Paris secret

    La devise de RETRO-TOUR est : Originalité, authenticité et partage. Rémi, Julien et Charlie vous embarquent dans une virée atypique suivant le circuit retenu pour vous faire découvrir les monuments et les lieux atypiques du Marais, Saint Germain des Prés, Montmartre
    Trois circuits sont proposés :

    Retro Classic tour

    Un Concentré du meilleur de Paris et des incontournables monuments parisiens.

    Prix : 69€

    Passager supplémentaire : 20€

    Durée : 40 mn

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    Great escape

    Cette Formule idéale  permet de profiter pleinement des charmes de la capitale : Anecdotes, clin d’œil sur l’histoire de la ville, lieux insolites en dehors des sentiers battus.

    AUDR0018Prix : 129€

    Passager supplémentaire : 20€

    Durée : 1h30

    Retro by night

    Qui dit Paris, dit Romantisme. La magie de ce circuit by night  vous fait profiter du spectacle de la ville lumière. Le tour prévoit une dégustation de Champagne devant la Tour Eiffel et plusieurs arrêts photos.

    Prix : 189€ avec 2 passages avec champagne et photos  polaroïd. Le tour est personnalisable.

    Durée : 1h30

    Enfin, il est tout à fait possible de réserver une demi-journée ou une journée complète pour respectivement pour 329€ ou 595€.

    L’histoire de Paris dans un fauteuil

    Les Gentlemen Siders de RETRO-TOUR sont de vrais parisiens, amoureux de leur ville. Leurs connaissances permettent d’explorer le Paris secret, méconnu des touristes et de sortir des sentiers battus. Ils ont par ailleurs suivi  une formation sur l’histoire de Paris en plus de leurs connaissances personnelles pour apporter le maximum d’informations sur la Capitale.AUDR0012

    Alors faîtes confiance aux barbus de RETRO-TOUR et vivez une expérience Vintage et enrichissante, hors des sentiers battus qui vous fera découvrir la capitale autrement.

    http://www.retro-tour.com

  • Ursula Andress : légendaire bikini à tout jamais


    Ursula Andress est associée à jamais à Dr No, premier volet de la saga des James Bond, sorti en 1962. Actrice helvético-américaine, née le 19 mars 1936 à Ostermundigen, dans le canton de Berne, Ursula Andress débute pourtant au cinéma en Italie.
    Portrait of Ursula Andress, 1960’sUrsula Andress passe une grande partie de son enfance à voyager auprès de son père diplomate. Passionnée de sciences naturelles, elle croise à seize ans le chemin de Daniel Gélin, alors sur le tournage romain de L’affaire Maurizius de Julien Duvivier. Sous le charme de l’acteur, elle l’accompagne à Paris où elle suit des cours de comédie tout en fréquentant les artistes de Saint-Germain-des-Près. Très proche de Brigitte Bardot, avec qui elle travailla un temps aux studios de Cinecitta en Italie, elle lui confiera des anecdotes concernant sa liaison avec Daniel Gélin pour lequel elle fit une fugue.

    Une idylle avec James Dean

    Ursula Andress à 19 ans avec James Dean

    Ursula Andress à 19 ans avec James Dean

    De la France, Ursula Andress part pour les Etats-Unis où le producteur Charles K. Feldman veut la faire percer. A cette époque, elle rencontre James Dean : “J’avais 19 ans, lui 24. Son agent Dick Clayton m’a appelée pour me dire que Jimmy voulait absolument me rencontrer. Je connaissais son nom, mais je n’avais vu aucun de ses films. Quelques jours plus tard, il est venu me voir, chez moi, à Hollywood, et on ne s’est plus quittés. James Dean était quelqu’un qui souffrait. Il m’a toujours fait penser à Marilyn Monroe. Pour lui, je représentais la force. J’étais surtout, me disait-il, très différente de toutes les femmes qu’il côtoyait. Il ne supportait plus Hollywood et voulait quitter l’Amérique. Très vite, il m’a demandé de l’épouser. Il voulait qu’on aille s’installer en Europe. J’étais moins amoureuse de Jimmy qu’il ne l’était de moi. Peu de temps avant, j’avais rencontré John Derek pour qui j’avais eu un vrai coup de cœur. Quand la Paramount a appris ma relation avec John, ça a été un énorme scandale. On m’a interdit de le revoir car non seulement il était marié, mais en plus j’étais mineure !”. Playmate principale du Playboy de juin 1955, Ursula Andress ne retient cependant pas l’attention d’Hollywood.

    Un golden Globe pour Dr No

    Ursula Andress dans "James Bond contre Dr No"

    Ursula Andress dans “James Bond contre Dr No”

    En 1961, le producteur Albert Broccoli la remarque sur une photo et lui propose d’incarner Honey Rider dans James Bond contre Dr. No. A 26 ans, elle devient vite  l’un des principaux sex-symbols des années 1960 grâce à l’une des scènes les plus célèbres du cinéma occidental : sa sortie de l’eau en bikini blanc. Un bikini confectionné à la hâte comme nous l’apprend l’exposition James Bond « 50 ans de style » actuellement à Paris. Son fameux bikini a été vendu 41 250 £ s aux enchères chez Christie’s en 2001.

    Sean Connery et Ursula Andress dans "James Bond contre Dr No"

    Sean Connery et Ursula Andress dans “James Bond contre Dr No”

    James Bond 007 contre Dr No lui apporte un Golden Globe et une notoriété mondiale. Elle raconte en 2015 à Paris Match cet épisode de sa vie : «Sean Connery restera pour moi le seul et unique James Bond. Si j’avais pu imaginer qu’on en parlerait encore cinquante ans plus tard ! Je ne voulais pas faire ce film. Kirk Douglas m’a convaincue d’accepter. Tout le monde, à l’époque, voulait que je fasse du cinéma, sauf moi. J’avais peur du succès et du prix à payer. Je n’ai jamais été une actrice ambitieuse. Mes amours sont toujours passées avant mon travail. Je choisissais des films faciles où je ne donnais rien de mon âme. J’adorais le star-système, les limousines et les palaces. Ces années à Hollywood ont été extraordinaires ». 

    Des Tournages avec Elvis, Dean Martin et Franck Sinatra

    "Les Quatre du Texas" avec Ursula Andress, dean Martin, Franck Sinatra et Anita Ekberg

    “Les Quatre du Texas” avec Ursula Andress, dean Martin, Franck Sinatra et Anita Ekberg

    Divorcée de John Derek en 1962, la jeune comédienne entame alors une carrière internationale. Elle tourne en 1963 aux Etats-Unis le western « Quatre du Texas », auprès de Dean Martin et Frank Sinatra.  Dans ce western, Jack Thomas (Franck Sinatra) et Joe Jarrett, (Dean Martin) deux passagers voyageant en diligence, parviennent à repousser le gang de voleurs du bandit Matson (Charles Branson), puis se disputent les 100 000 $ contenus dans les coffres du véhicule. Jack et joe seront tour à tour amis et ennemis accompagnés de deux superbes femmes Elya (Anita Ekberg) et Maxine (Ursula).

    Elvis Presley et Ursula Andress dans "L'idole d'Acapulco"

    Elvis Presley et Ursula Andress dans “L’idole d’Acapulco”

    Elle tombe ensuite dans les bras d’Elvis Presley avec L’Idole d’Acapulco en 1963.  Elle raconte : « Après “Dr. No”, on m’a proposé de faire un film avec Elvis, qui était la star du moment. J’ai d’abord refusé, car je le trouvais très ordinaire. On m’a organisé un rendez-vous avec lui et, à ma grande surprise, je suis tombée sous le charme. Il était très bien élevé, tout le contraire de ce que j’imaginais. Je lui ai dit que je détestais le rock et que je n’aimais que le gospel ! Du coup, il m’a fait cadeau d’une vingtaine de chansons inédites que le colonel Parker refusait de laisser sortir. On est devenus amis très vite. Il adorait me faire la cuisine dans sa petite maison. Il était adorable, très exclusif, et nous sommes restés amis jusqu’à sa mort. Lui aussi, comme Jimmy, voulait s’installer en Europe. Il me disait qu’il avait l’impression de vivre dans une prison. J’ai vu de près le succès et les désastres qu’il causait ».

    Enfin, en Grande-Bretagne, elle donne la réplique à Peter O’Toole et Woody Allen dans la comédie « Quoi de Neuf, Pussycat ? » en 1965.

    Une passion nommée Belmondo

    Ursula Andress et Jean-Paul Belmondo dans "Les tribulations d'un Chinois en Chine"

    Ursula Andress et Jean-Paul Belmondo dans “Les tribulations d’un Chinois en Chine”

    Son premier film français elle le doit à Philippe De Brocca dans « Les Tribulations d’un Chinois en Chine » où elle rencontre Jean-Paul Belmondo qui reste son compagnon pendant huit ans  « Une grande passion qui a duré huit ans. On s’est aimés et bagarrés comme des fous, mais on a aussi beaucoup ri. Il grimpait le long des gouttières pour me rejoindre, arrivait à un rendez-vous debout sur le toit d’une Rolls. Un jour, il a même provoqué une inondation dans un hôtel pour que les pompiers défoncent la porte de ma chambre que, ce soir-là, je refusais d’ouvrir ! Il n’y a plus d’hommes comme lui. Les vrais hommes, c’est comme les éléphants ou les tigres : une espèce en voie de disparition. Il faut les protéger ! Quand je vois les jeunes d’aujourd’hui, le nez collé sur leur Smartphone, je suis effondrée ». Belmondo qu’elle attire sur le tournage de Casino Royale de Peter Sellers, film-parodie de James Bond  au bénéfice d’une apparition marquante d’un légionnaire bagarreur.

    Ursula Andress dans Casino Royal de Peter Sellers en 1967

    Ursula Andress dans Casino Royal de Peter Sellers en 1967

    Ursula Andress dans Casino Royale en 1967

    Au sommet de sa gloire au début des années 70, elle partage l’affiche, pour son dernier gros succès,  avec Alain Delon et de Charles Bronson pour « Soleil Rouge » western réalisé par Terence Young. Du soleil de l’Ile du Dr No à Soleil Rouge la carrière d’Ursula Andress aura été rayonnante.

    Alain Delon et Ursula Andress dans "Soleil Rouge"

    Alain Delon et Ursula Andress dans “Soleil Rouge”

     

     

     

     

     

     

     

  • Exposition James Bond 007 : Bond ne meurt jamais


    expo James Bond“Mlle Anders, je ne vous avais pas reconnue toute habillée” (L’Homme au Pistolet d’or – 1974). Et voici donc une des répliques les plus fameuses du célèbre agent de sa Majesté : Bond, James Bond.

    La Halle de la Villette propose jusqu’au 4 septembre une fantastique exposition sur « 50 ans de style Bond ». Proposée à Londres en 2014, cette exposition réunie plus 500 accessoires, costumes et décors.

     

    Aston Martin DB5

    Aston Martin DB5

    L’entrée nous plonge directement dans le Mythe avec les célèbres Aston Martin : une DB5 « vintage » chère à Sean Connery et une incroyable DB10 survivante du dernier opus Spectre qui avait, pour les aficionados, comme poursuivante une non moins spectaculaire Jaguar CX-75.

    “J’aime une femme en Bikini. Elle ne dissimule pas d’arme” (L’homme au pistolet d’Or)

    Cette première mise en condition nous pousse vers la deuxième pièce scénographiée, avec le corps de Jill Masterson alias Pussy Galore, intégralement repeint d’or, référence à une scène mythique de Goldfinger.

    Pussy Galore avec le corps intégralement repeint d’or

    Pussy Galore avec le corps intégralement repeint d’or

    On découvre ensuite le fameux Pistolet d’or avec sa balle gravée 007 et l’on apprend qu’il a été fabriqué avec un briquet, un stylo et un bouton de manchette. « » sort du barillet !

    Une reproduction des fameux lingots d’or de Goldfinger est l’occasion de découvrir que certains petits malins du tournage les ont gardés puis revendus, des années plus tard, avec une belle plus-value.

    Le Pistolet d'or avec la balle gravée "007"

    Le Pistolet d’or avec la balle gravée “007”

     

    La visite se poursuit par un espace dédié à Ian Fleming, l’auteur des aventures de James Bond.  Né le 28 mai 1908 à Mayfair et mort le 12 août 1964 à Canterbury, Ian Fleming est officier du renseignement naval pendant la seconde guerre mondiale.

    Il est impliqué dans la planification de l’opération Goldeneye,  prévue par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, qui consiste à protéger et contrôler l’accès au détroit de Gibraltar. Son service durant la guerre ainsi que son métier de journaliste ont participé à la création de l’environnement du personnage de James Bond.

    “Je sais tout à votre sujet : sexe pour le dîner, mort au petit-déjeuner” (Meurs un autre jour) 

    Machine à écrire Ian Fleming

    Machine à écrire de Ian Fleming

    Ian Fleming a écrit son premier James Bond, Casino Royale, en 1952 dans sa résidence de la Jamaïque baptisée Goldeneye achetée en 1946. Fleming avait été séduit par le site après un congrès anglo-américain de renseignement en 1942.

    Anecdote, pour la rédaction de son premier James Bond, il commande une machine à écrire portable plaquée or modèle Royal Quiet Deluxe lors d’un déplacement à New york. Il s’agit d’un cadeau de mariage qu’il s’est fait lui-même et qui lui coûte 174 $. En mai 1995, la machine est vendue par Christie’s à un enchérisseur anonyme pour la somme de 56 000 £. L’exposition présente une réplique de cette machine à écrire.

    “J’en ai vu qui avaient la tête comme une montgolfière, mais comme vous jamais” (L’homme au pistolet d’Or)

    Le coup de la "Malette"

    Le coup de la “Malette”

    Une autre salle présente des petits trésors … mallette porte-couteau de James, passeports, billets d’avion, carte bleue, lunettes de soleil… mais aussi étui à cigarettes  décodeur de combinaisons de coffres-forts, râteau radar… ou encore la jambe plâtrée de la section Q.

     

    CasinoLe clou de l’exposition est la magnifique salle de Casino reconstituée avec les costumes et les robes mythiques des James Bond girls : robe pourpre griffée Roberto Cavalli portée par Eva Green dans Casino Royale (2006), fourreau tatoué de la sublime Bérénice Marlohe à Macao dans Skyfall (2012), assorties chacune  des  aquarelles des créateurs.

    “Mr Bond, je pense que vous êtes un dinosaure sexiste et misogyne, une relique de la Guerre Froide” (Goldeneye)

    Bikini Ursulla AndressUne vitrine présente les légendaires bikinis d’Ursulla Andress dans Dr No (1962) et Halle Berry dans Meurs un autre jour (2002). A vous de faire votre choix. A noter que le maillot de bain d’Ursulla Andress a été confectionné à la hâte à partir du propre soutien-gorge de l’actrice. Il a été recouvert d’une toile de coton. Un ceinturon militaire en toile blanche ainsi qu’une boucle en bronze. Le modèle sera repris 40 ans plus tard par Jinx avantageusement représentée par Halley Berry dans Meurs un autre jour.

    “Quand on est en Egypte, il faut se livrer à une visite approfondie de ses trésors” (L’espion qui m’aimait)

    Tenue de Madonna dans "Meurs un autre jour"

    Tenue de Madonna dans “Meurs un autre jour”

    La tenue de Madonna en escrimeuse « fétichiste » est aussi mise en valeur. L’inspiration des  stylistes est représentée au travers des coupures de presse. Nous sommes, à l’époque, en pleine vague Porno chic.

    Enfin, une large place est faite aux méchants avec les costumes travaillées agrémentées de vidéos. « Requin » et ses dents métalliques alias Richard Kiel est en bonne place !

    Il est peu de dire que cette exposition n’est pas une exposition au rabais : voitures, décors reconstitués, costumes , anecdotes de tournage… un expo royale pour ainsi dire. Bien loin du “Spectre” de l’échec.

    "Requin" et Barbara Bach alias Major Anya Amasova dans "L'espion qui m'aimait"

    “Requin” et Barbara Bach alias Major Anya Amasova dans “L’espion qui m’aimait”

    Infos pratiques :

    James Bond 007 à la Grande Halle de la Villette

    Du 16 avril au 4 septembre 2016

    Lieu : Grande Halle de la Villette

    Horaires : 10h30-19h tous les jours

    Tarifs : 22€ tarif normal, 17€ tarif enfant, 70€ tarif famille

    http://www.jamesbond007-exposition-paris.fr/

  • Elvis Presley : élevé au Gospel


    Le 8 Janvier 1935, à Tupelo dans le Mississippi, Gladys et Vernon Presley ont des jumeaux, Jessie Garon et Elvis Aaron, nés à 4h du matin dans la modeste maison familiale.  Jesse est mort-né. Elvis sera le fils chéri et protégé de sa mère Gladys dont l’arrière grand-mère est cent pour cent Cherokee.

    Gladys, Elvis et Vernon Presley en 1937

    Gladys, Elvis et Vernon Presley en 1937

    Elvis grandit dans un milieu ouvrier. À l’église, il entend ses premières influences musicales avant de découvrir des bluesmen noirs de la région et des émissions de radio country qu ‘il écoute en famille.

    Elvis à 12 ans

    Elvis à 12 ans

    Une guitare plutôt qu’une bicyclette…

    A l’âge de 10 ans, Elvis se voit offrir, par sa mère, une guitare à 12,95 $. Il aurait préféré un bicyclette oui mais voilà Gladys a peur des chutes pour son protégé… Une décision qui allait sans doute tracer le destin du jeune Elvis. Son institutrice l’ inscrit alors à un radio crochet organisé lors d’un concours agricole. Perché sur un tabouret, tétanisé par le trac, Elvis interprète a cappella “Old Shep” une chanson country. Il décroche une cinquième place au concours, cinq $ et l’accès gratuit à tous les manèges.

    La maison d'Elvis Presley à Tupelo

    La maison d’Elvis Presley à Tupelo

    Quelque temps plus tard, Vernon Presley, se retrouve au pénitencier de Parchman suite à une falsification de chèque (un petit 0 qui s’était glissé en trop… zut alors). Gladys et son fils sont expulsés de leur maison. Vernon libéré pour bonne conduite est de retour à la maison. La famille reprend le chemin de l’Eglise fondamentaliste de type Pentecôtiste où les Presley ont coutume de prier ensemble et de chanter… Elvis sera toute sa vie très croyant et restera influencé par les chants gospel de son enfance comme  “I believe” ou “How great thou art”.

    Plymouth 1937

    Plymouth 1937

    Un déménagement vers …Sun records

    A la recherche de meilleures conditions de vie, la famille Presley quitte Tupelo, dans son antique Plymouth 1937, et vient s’installer à Memphis dans le Tennessee. Pendant 5 ans, les parents d’Elvis vivent dans différents appartements pauvres du nord de la ville et vont d’un travail à l’autre. Elvis va à la Christine School, puis au Humes High School. Il travaille à temps partiel pour différents employeurs pour aider sa famille.

    Elève moyen, Elvis Presley est un garçon sans histoire, timide et réservé, ses professeurs sont unanimes à louer la politesse et la bonne volonté. La musique prend de plus en plus de place dans ses loisirs. La nuit, il se branche sur WDIA station, radio noire sur laquelle passe BB King, Muddy Watters, etc. Avec ses parents, il écoute religieusement chaque samedi le Grand Ole OPry en direct du Ryman Auditorium de Nashville.

    A young Elvis PresleyÀ l’adolescence, Elvis est reconnu dans son milieu pour jouer de la guitare et chanter du gospel. Il remporte le premier prix du spectacle de de Humes High School lors du spectacle de fin d’année. Il obtient son diplôme de fin d’études le 3 juin 1953.

    Un premier 45 tours en 1953

    Cette année, il enregistre son premier disque 45 tours pour 4 $ : My Happiness et That’s Wen Your Heartaches Begin au Memphis Recording Service (siège de Sun Records) pour l’offrir à sa mère (œdipe quand tu nous tiens). Puis lors de l’été de la même année, il enregistre son premier simple chez Sun. Les titres Sony Bear Cat de Rufus Thomas, le Feenlin’good de junior Parker et Just walkin’in the rain des Prisonaires. Le succès n’est pas au rendez-vous. Elvis change souvent d’emploi à cette période et étudie pour devenir électricien.

    Sun records

    Sun records

    En 1954, il enregistre un autre démo chez Sun et Sam Phillips, le propriétaire, est grandement intrigué par ce jeune garçon à la signature vocale particulière. Phillips lui attribue des musiciens locaux, Scotty Moore à la guitare et Bill Black à la basse. Sa version de That’s All Right de Arthur Big Boy Crudup devient le premier de cinq 45 tours à paraître sur l’étiquette Sun. Ils commencent à jouer dans des clubs et spectacles locaux.

    Elvis Presley à l'émission Louisiana Hayride

    Elvis Presley à l’émission Louisiana Hayride

    Une présence d’Elvis au Grand Ole Opry ne se passe pas particulièrement bien. Malgré tout, les 3 acolytes continuent d’enregistrer et de voyager. Le 16 octobre 1954, ils passent pour la première fois à la radio dans le cadre d’une émission country sur les ondes de KWKH à Shreveport en Louisiane. Cette prestation amène Elvis à signer un contrat d’un an pour 52 samedis soirs à l’émission Louisiana Hayride. La station diffuse dans 13 états américains par l’intermédiaire de 190 stations. C’est à cette période qu’Elvis rencontre Andreas Cornelius van Kuijk alias “Colonel” Tom Parker, un promoteur d’artistes. Son style inhabituel, ses mouvements sexy commencent à créer l’excitation partout où il passe et font parler de lui au niveau national. 

    Un contrat record chez RCA en 1955

    En 1955, il négocie le transfert de contrat de Sun Records à RCA en incluant les cinq 45 tours déjà enregistrés. Le prix de la transaction est sans précédent: 40 000 $ plus un bonus de 5000 $ pour Elvis. Au même moment, il signe un contrat avec Hill And Range Publishing Company qui crée une firme à part nommée Elvis Presley Music Inc.

    Elvis et Les Jordanaires

    Elvis et Les Jordanaires

    Le 10 janvier 1956, à 21 ans, Elvis Presley a sa première séance d’enregistrement pour RCA à Nashville. Parmi les chansons enregistrée, on retrouve Heartbreak Hotel.

    Un groupe Gospel pour l’accompagner

    Les Jordanaires, un quatuor de gospel et de country, commencent à travailler avec Elvis pour ces séances et partent ensuite en tournée avec lui. Ils allaient participer à de nombreux films à ses côtés et demeurer son groupe officiel jusqu’à la fin des années 60.

    Elvis au Russwood Park le 4 juillet 1956.

    Elvis au Russwood Park le 4 juillet 1956

    Elvis, his father Vernon, and his grandmother Minnie Mae, 1959

    Elvis, son père Vernon et sa grand-mère Minnie Mae, 1959

     

     

     

     

     

     

     

    Rare Vintage Performance of Elvis Presley Singing Gospel – Peace in the Valley

  • Grand Prix de Monaco : l’essence du rocher


    Le Grand Prix de Monaco historique s’est déroulé mi-mai. Le Grand Prix de Formule 1 est attendu quant à lui, le dernier dimanche de mai. L’occasion de revenir sur une des plus anciennes courses automobiles, inégalée, tant son circuit en ville constitue un rendez-vous mythique .

    GP de Monaco -1960

    GP de Monaco -1960

    Disputée en Principauté, sur un circuit urbain conçu en 1929 et inspiré par les courses de Santa Monica ou Corona en Californie , il a, à cette époque, pour ambition d’ être une vitrine de la Principauté au même titre que le rallye automobile Monte-Carlo créé, quant à lui en 1911. Le petit territoire monégasque (1,5 km² à l’époque) limite le tracé du circuit qui n’offre pas beaucoup d’opportunités de dépassements. C’est son charme, la bagarre est intense.

    Première course en 1929 avec 16 pilotes

    La course inaugurale a lieu le 14 avril 1929. Seize pilotes prennent le départ du premier Grand Prix de Monaco sur une grille tirée au sort, remporté par William Grover-Williams, au volant d’une Bugatti.  Il boucle les cent tours du circuit de 3,180 km à une moyenne de 80 km/h… Interrompue pendant la guerre de 1938 à 1947, l’épreuve reprend en 1948 mais n’a pas lieu l’année suivante du fait du décès du Prince Louis II.

    Premier succès pour Fangio en 1950

    Le 21 mai 1950, le circuit accueille la seconde manche du premier championnat du monde des conducteurs. Dès le premier tour de la course, l’Italien Farina part à la faute à la sortie du virage du « Bureau de Tabac » et provoque ce qui reste encore aujourd’hui l’un des plus gros carambolages de l’histoire de la F1. Dix pilotes doivent abandonner. Juan Manuel Fangio à bord de son Alfa Roméo parvient à se faufiler au milieu des monoplaces abandonnées.  Débarrassé de ses principaux adversaires, l’Argentin remporte facilement son premier succès en championnat du monde.

    Grand Prix de Monaco - 1955

    Grand Prix de Monaco – 1955

    L’épreuve redevient en 1952 une course de voitures de sport mais le Grand Prix automobile de Monaco fait sa réapparition en 1955 au championnat du monde des conducteurs  pour ne plus jamais s’effacer du calendrier.

    Le circuit de Monaco serpente autour du port d’Hercule, dans les rues de Monte-Carlo et de La Condamine, enchaînant les virages serrés. La piste étroite est exigeante et rend les dépassements difficiles.

    Maurice Trintignant 1er vainqueur français

    Grand Prix de Monaco - Paul Hawkins - 1955

    Grand Prix de Monaco-Paul Hawkins -1955

    Lors de l’édition de 1955, les redoutables Mercedes W196 de Fangio et Moss cassent toutes les deux leur moteur. L’huile répandue sur la piste par la Mercedes de Moss est la cause probable de l’un des accidents les plus spectaculaires de l’histoire de la F1 puisqu’au freinage de la chicane, Alberto Ascari perd le contrôle de sa Lancia D50 qui plonge dans les eaux du port. Les hommes-grenouilles sauveront  de la noyade le malheureux, qui pour la petite histoire décédera quelques jours plus tard dans un autre accident à Monza.

    Grand Prix de Monaco 1955 - Maurice Trintignant vainqueur sur Ferrari

    Grand Prix de Monaco 1955 – Maurice Trintignant vainqueur sur Ferrari

    La course est remportée par Maurice Trintignant (Ferrari) qui devient le premier pilote français à remporter une épreuve du championnat du monde (voir image en haut de page). La tenue est digne de Chapal !

    Grand Prix de Monaco - Accident de Bandini en 1967

    Grand Prix de Monaco – Accident de Bandini en 1967

    Enfin en  1967,  à la lutte avec le futur vainqueur et futur champion du monde, Denny Hulme, l’Italien Lorenzo Bandini, à bout de forces, part à la faute à la chicane du port et heurte violemment les barrières. Prisonnier de sa voiture en flammes, il décédera de ses blessures trois jours plus tard. À la suite de ce drame, les organisateurs décident de réduire la longueur de l’épreuve de 100 à 80 tours, soit compte tenu des moyennes de l’époque, de 2 h 30 à 2 h de course.

    Accident de Lorenzo Bandini - 1967

    Accident de Lorenzo Bandini

    Il est peut de dire que le Grand Prix de Monaco est entré dans la légende au travers de ses grands pilotes, ses catastrophes et ce circuit si atypique qui donne un éclat indéniable à la Principauté.

    Aujourd’hui, Monaco organise une édition “Historique” tous les deux ans depuis 1997. Une belle rétrospective des bolides d’antan.

    Les 8 séries du Grand Prix Historique :

    Série A : Voitures de Grand Prix et Voiturettes d’avant-guerre
    Série B : Voitures de Grand Prix F1 et F2, construites avant 1961, moteur avant
    Série C : Voitures de Sport à moteur avant ayant couru de 1952 à 1955 inclus
    Série D : Monoplaces de Formule Junior, moteur avant, freins à tambour, de 1958 à 1960 inclus
    Série E : Voitures de Grand Prix de Formule 1- 1500, de 1961 à 1965 inclus
    Série F : Voitures de Grand Prix de Formule 1 de 1966 à 1972 inclus
    Série G : Voitures de Grand Prix de Formule 1 de 1973 à 1976 inclus
    Série H : « Solo Ferrari » Sport et GT à moteur avant et freins à tambours construites à partir du 1er janvier 1955

    Grand Prix Historique de Monaco 2016

    Grand Prix Historique de Monaco 2016

  • Harley J. Earl : père de la Corvette


    Harley J. Earl. Ce nom ne vous dit peut-être pas grand chose et pourtant cet homme est le père de nombreux chefs d’oeuvre de l’automobile à commencer par la première Chevrolet Corvette ou la Cadillac Eldorado.

    Harvey J. Earl

    Harley J. Earl (1893-1969)

    Styliste automobile américain, il a créé le premier studio de style d’un constructeur automobile et est devenu vice-président de la General Motors de 1937 à 1959. Harley Earl sera celui qui imposera les fameux ailerons des voitures américaines des années 1950.

    Baigné dans l’automobile dès son plus jeune âge

    Le père de Harley Earl commence par construire des carrosses en 1889 et fait évoluer son activité au fur et à mesure que le secteur de l’automobile se développe. C’est en 1908 qu’il fonde la société Earl Automotive Works qui se consacre à la production de carrosseries sur-mesure pour les stars hollywoodiennes de l’époque.

    Harley Earl interrompt rapidement les études qu’il avait entreprises à l’université de Stanford pour rejoindre la compagnie de son père et s’y former. Il finira par prendre naturellement la succession de la direction.

    De Earl Automotive Works à Cadillac

    Maquette en pâte à modeler

    Maquette en argile

    En 1925, la société de Harley Earl se fait rachetée par un distributeur Cadillac qui maintient Harley à la direction de l’atelier de carrosserie. A cette occasion, il rencontre régulièrement Lawrence P. Fisher, le Manager Général de la division Cadillac. Fisher, est impressionné par les réalisations et la méthode de travail de Harley, qui utilise de la pâte à modeler, pour ses études de lignes de carrosserie.

    L’homme fort de la section Art and Colour

    Cadillac LaSalle - 1927

    Cadillac LaSalle – 1927

    Earl entre à la General Motors en 1925. Très vite son coup de crayon produit ses effets avec la magnifique  Cadilac LaSalle en 1927. Cette réalisation connait un franc succès, si bien que le Président de la General Motors l’engage à la tête d’un service créé sur-mesure pour lui, la section Art & Colour.

    Plus de dix ans plus tard une autre auto fait parler d’elle : la Buick Y-Job. C’est le premier concept car dont objectif est de déterminer si le public est prêt à accueillir de nouvelles lignes et de nouvelles idées.

    Buick Y job

    Buick Y job – 1937

    Précurseur, il introduit la peinture au chrome et l’utilisation de l’argile pour la conception de ses modèles. Pourtant le design n’est donc pas une priorité pour les mentalités de l’époque. Malgré les réticences des cadres et ingénieurs de la General Motors, le service Art & Colour réussit en 10 ans à récupérer jusqu’à 50 % du marché automobile.

     

    La vice-présidence de la GM et un concept : l’obsolescence dynamique

    En 1937, Harley Earl est promu Vice-Président de la General Motors. Avec le président, Earl met de nouvelles façon de faire et de penser en place qui vont révolutionner l’industrie automobile et seront finalement adoptée par l’ensemble des principaux constructeurs mondiaux.

    L’obsolescence dynamique : un concept marketing selon lequel la compagnie va lancer un nouveau modèle par an et qui permettra au groupe de gagner des parts de marché. C’est ainsi que General Motors crée le fameux salon de l’auto itinérant : Motorama GM de 1953 à 1961. Il a pour vertu de présenter toutes les nouveautés et concept cars du groupe. Un choix judicieux qui se reflète immédiatement dans le nombre de ventes de voitures. Ainsi verront naître des concept cars très novateurs comme la la Buick LeSabre en 1951, qui sera pendant deux ans la voiture personnelle d’Harley Earl, la Odlsmobile Golden Rocket en 1956, ou encore la série des Firebird avec leurs moteurs à turbine à gaz inspirés par le monde de l’aéronautique.

    GM Buick Le Sabre - 1951

    GM Buick Le Sabre – 1951

    golden_rocket

    Oldsmobile Golden rocket – 1956

    Firebird III avec son moteur à turbine à gaz

    Firebird III avec son moteur à turbine à gaz – 1959

     

     

     

     

     

    Un univers des fusées omniprésent qui favorisera la naissance du concept  des ailerons de Cadillac : les fameux tail fins.

    Cadillac Eldorado - 1959

    Cadillac Eldorado – 1959

    Harley Earl n’hésite pas également à féminiser les bureaux de style pour être au plus près des attentes des clients. Une révolution. Avec Earl fini la voiture noire de Tonton Ford, les intérieurs s’habillent aussi de couleurs.      

    Et en 1953 naquit la Corvette

    En janvier 1953, Earl sort de l’usine la Chevrolet Corvette, une voiture en fibre de verre, choix totalement novateur pour une voiture de série. Dès sa présentation la Chevrolet Corvette surprend par la beauté de son design. Présentée au Motorama GM dans les salons du prestigieux hôtel Waldorf Astoria de New York, la Corvette fait sensation parmi des dizaines de show cars illustrant le futur de l’automobile américaine.

    Chevrolet Corvette au motorama de 1953

    Chevrolet Corvette au Motorama de 1953

    Pourtant ce petit roadster n’a pas une base mécanique des plus innovantes. Châssis de Chevrolet Bel Air raccourci, six cylindres ” Blue flame” de 150 cv, boîte auto 2 rapports.  Devant l’enthousiasme des visiteurs, Général Motors décidé de lancer une petite production de 300 exemplaires. Le processus de fabrication de l’usine de Flint reste très artisanal. La Corvette est tout d’abord livrée couleur Polo white avec intérieur en Skaï rouge. Les couleurs noir, bleu et rouge sont proposées à partir de 1954. Bien vite, sous l’impulsion de l’ingénieur Duntov, un V8 est installé pour en faire une vraie voiture de sport et une des plus grandes réussites du 20ème siècle tant par son côté visionnaire que stylistique.

    Une fin de carrière innovante jusqu’au bout

    Mais en 1957  Harley Earl perçoit un changement de production à opérer et veut s’orienter vers les petites voitures, telles que la Volkswagen Coccinelle et les petites japonaises, qui inondent alors le marché. Earl n’est pas soutenu par les ingénieurs et cadres de la GM qui considèrent que cette orientation n’est pas pertinente.

    Il quitte alors General Motors en 1958 non sans lancer un dernier concept Car et une innovation : la Cadillac Cyclone. Cette dernière a comme particularité de disposer d’un radar anti-collision. Ca ne vous rappelle rien ?

    Cadillac Cyclone - 1959

    Cadillac Cyclone – 1959

     

     

     

     

     


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