Angie Dickinson : la reine du thriller


Angie Dickinson reste à jamais la beauté du film Rio Bravo tourné avec John Wayne en 1959 et qui lui vaudra un Golden Globe.

Angie Dickinson, Angeline Brown de son vrai nom, est née le 30 septembre 1931 à Kulm, petite bourgade du Dakota du Nord, où son père travaille comme journaliste à la « gazette » locale. A l’âge de 10 ans, elle part avec ses parents et ses trois autres soeurs vivre à Burbank, en Californie. Douée pour les lettres, ses succès à des concours de beautés locales vont cependant très vite lui tracer sa carrière vers le cinéma.

La comédie musicale Mademoiselle porte bonheur en 1954

Après ses études, elle travaille comme secrétaire pour la Burbank Airplane Parts Factory. En 1953, elle termine seconde d’un concours de Miss America local, et se fait remarquer par la chaîne de TV NBC, qui lui offre de petits rôles. En 1954, elle fait ses premiers pas au cinéma dans une comédie musicale, Mademoiselle Porte-bonheur, aux côtés de Doris Day qui la prend sous son aile.

Angie Dickinson et ronald Reagan en 1955

En 1955, elle joue aux côtés d’un certain Ronald Reagan dans Le Bagarreur du Tennessee .

Pendant les quatre années suivantes, elle enchaîne les petits rôles interchangeables, principalement dans des westerns, face à des partenaires comme Robert Mitchum dans L’ Homme au fusil ou  Randolph Scott dans Le Vengeur et tient le premier rôle dans China Gate de Samuel Fuller : “Les producteurs et les réalisateurs n’arrivaient pas à me mettre dans une case”, se souvient-elle “J’étais trop ceci, trop cela, je n’étais pas voluptueuse comme Marylin Monroe…mais finalement ce n’était pas forcément plus mal. Se préoccuper uniquement de son physique et de son apparence ne m’intéressait pas”.

Un Golden Globe pour Rio Bravo avec John Wayne

Angie Dickinson avec Howard Hanks sur le tournage de Rio Bravo

Pour éviter d’être cataloguée comme starlette blonde platine et sex-symbol elle accepte de se faire teindre les cheveux, peu avant de se présenter au casting de Rio Bravo.

Angie Dickinson et Howard Hanks. En arrière plan John Wayne.

Elle est recommandée à Howard Hawks par John Wayne pour tenir le rôle féminin principal. Sa performance lui vaut le Golden Globe de la meilleure actrice.

L’histoire ? Un shérif arrête le frère de l’homme le plus puissant de la région. Il n’a pour alliés qu’un adjoint ivrogne, un vieillard boiteux, un gamin, une joueuse de poker et un hôtelier mexicain, et contre lui une armée de tueurs.

La Reine du polar dans les 60’s

Les années 1960 sont l’âge d’or de sa carrière, avec tout d’abord L’inconnu de Las Vegas (Ocean’eleven) avec les crooners de l’époque dont Dean Martin. Elle incarne Beatrice Ocean, l’épouse du gangster Danny Ocean alias Frank Sinatra.

Angie Dickinson et Dean Martin dans Oceans 11

Le film raconte l’histoire de onze amis de longue date et vétérans de la Seconde Guerre mondiale dans la 82e division aéroportée. Ils décident de braquer ensemble cinq des plus grands casinos de Las Vegas. Tous ces casinos appartiennent au nouveau mari de l’ancienne femme de Danny Ocean.

En 1964, elle donne la réplique à Lee Marvin dans un grand classique du thriller : A bout portant de Don Siegel suivi en 1966 d’un autre chef-d’œuvre du genre, La Poursuite impitoyable, aux côtés de Marlon Brando, Jane Fonda et robert Redford .

Le point de non retour avec Lee Marvin

Un an plus tard, elle retrouve Lee Marvin sous la direction de John Boorman dans le thriller, Le Point de non retour. C’est le premier films  tourné à Alcatraz après sa fermeture en 1963. C’est aussi le premier film où tous les acteurs ont un micro individuel à chaque plan afin de permettre une grande intimité avec le spectateur. En France, le film rentre en deuxième position la semaine de sa sortie.

Femme flic dans les 70’s

Au début des années 70, sa carrière connaît un creux. Elle rebondit alors grâce à la TV avec une série culte qui va durer quatre ans, Sergent Anderson, dans laquelle elle incarne une femme policière. Elle remporte le Golden Globe de la Meilleur actrice dans une série dramatique en 1975.

Remise en selle, elle aborde le virage des années 1980 avec le sulfureux Pulsions de Brian De Palma. Alors âgée de 49 ans, l’actrice incarne une quadragénaire nymphomane victime d’un maniaque sexuel. Le film fera polémique en raison de la violence et de la crudité de certaines scènes.

Un cameo pour le Ocean’s eleven de Soderbergh

En 2001, elle accepte de faire un cameo (apparition fugace) pour Steven Soderbergh dans Ocean’s Eleven, remake du film de Lewis Milestone.

Femme intelligente qui ne se sera pas laisser aller à la pin up attitude de l’époque, sa beauté, louée par tous, a quelque chose, nous semble t-il ici, de Virginie Efira.

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