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Cary Grant : Mr Screwball comedy

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  • Cary Grant : Mr Screwball comedy


    Archibald Alexander Leach tel est le vrai nom de Cary Grant, célèbre acteur hollywoodien. Né le 18 janvier 1904 à Bristol en Angleterre et mort le 29 novembre 1986 à Davenport (Iowa), il est naturalisé citoyen des États-Unis le 26 juin 1942.
    CaryArchibald est enfant unique. Il vit une enfance malheureuse et agitée avec une mère Elsie, fragile suite au décès d’un précédent enfant, et qui est placée par son père dans un hôpital psychiatrique lorsqu’ il avait dix ans.

    Son père a ensuite un fils d’une autre femme et lui raconte que sa mère est partie pour de longues vacances. C’est à  seulement à 30 ans qu’il découvre la supercherie.

    Le départ pour les Etats-Unis à l’adolescence

    A 14 ans, il est renvoyé de la Fairfield Grammar School de Bristol. Il rejoint alors la  Bob Pender stage troupe et voyage avec le groupe aux États-Unis lors d’une tournée de deux ans. À la fin de la tournée, il reste sur place pour poursuivre sa carrière scénique.

    Jeune homme, il devient  chanteur dans les comédies musicales de Broadway à New York. On l’associe vite au genre “loufoque”. Grand (1m87),  menton dit en fesses d’ange, son accent britannique mi-aristocratique mi-ouvrier de représentant de commerce fait de lui un spécialiste du genre dit screwball comedy.

    la mort aux troussesAu début des années 30, il enchaîne les spectacles et part pour Hollywood en 1931, où il prend le nom de Cary Lockwood. Il signe avec Paramount Pictures qui lui fait opter pour un nouveau nom : Cary Grant. Les initiales C et G ont déjà porté chance à Clark Gable et Gary Cooper, deux des plus grandes stars de l’époque.

    La consécration en 1933

    Après des participations et un premier rôle face à Marlène Dietrich dans Blonde Venus, sa célébrité vient en 1933 grâce deux films à grand succès Lady Lou et Je ne suis pas un ange. Le premier est nommé pour l’Oscar du meilleur film, ce qui sauve la Paramount de la faillite.

    Arsenic_et_Vieilles_DentellesEn 1936, l’acteur ne supporte plus que la Paramount ne voie en lui qu’un sosie de Gary Cooper. Il devient donc indépendant et pilote seul sa carrière. Il obtient également la nationalité américaine en 1942.

    L’As de la Screwball comedy

    Cary Grant joue alors  dans les plus célèbres screwball comedies, dont L’impossible monsieur Bébé (1938) avec Katharine Hepburn, La dame du vendredi (1945)  et surtout Arsenic  et vieilles dentelles (1944). Ginger Rogers et Marilyn Monroe lui donnent également  la réplique dans  Chérie, je me sens rajeunir (1952).

    Marilyn Monroe avec Cary Grant dans "Chérie je me sens rajeunir" - 1952

    Marilyn Monroe avec Cary Grant dans “Chérie je me sens rajeunir” – 1952

    Cary Grant joue souvent des personnages charmeurs mais troubles. Humour, drame et séduction rythment ses comédies.

    Au milieu des années 1950, Grant crée sa propre maison de production, Grantley Productions, et produit plusieurs films distribués par Universal, tels Opération jupons, Indiscret, Un soupçon de vison.

    Electron libre dans le milieu du cinéma, Cary Grant contrôle chaque aspect de sa carrière. Il décide quels films tourner et s’implique dans le choix du réalisateur et de ses partenaires. Il négocie même parfois un pourcentage sur les bénéfices, un privilège rare à l’époque.

    L’acteur fétiche d’Hitchcock

    La mort aux trousses d'Hitchcock - 1959

    La mort aux trousses d’Hitchcock – 1959

    Charmant mais peu stable, il s’est marié cinq fois. Cary Grant est surtout connu pour avoir été l’acteur fétiche d’Hitchcock pourtant bien connu pour ne pas aimer les acteurs ( à contrario des actrices). Grant apparaît ainsi dans de grands classiques du maître du suspense : Soupçons (1941), Les Enchaînés (1946), La Main au collet (1955)  avec Grace Kelly et La Mort aux trousses (1959). Grâce à Hitchcock Cary Grant sort de la comédie pour des rôles plus dramatiques.

    Cary Grant et Audrey Hepburn dans Charade - 1963

    Cary Grant et Audrey Hepburn dans Charade

    En 1963, il joue aux côtés d’Audrey Hepburn dans «  Charade ». Trois ans plus tard, Cary Grant décide de se retirer après son dernier film « Rien  ne sert de courir ». Hitchcock tentera en vain de le débaucher pour son film « Le rideau déchiré ». In fine c’est Paul Newman qui héritera du rôle.

     

    Le rôle de James Bond dans les cartons

    Anecdote et non des moindres, Ian Fleming s’est inspiré de sa séduction et de son apparence soignée pour créer le personnage de James Bond. En 1961, il est le premier acteur à avoir été approché par Ian Fleming pour le rôle, qu’il refusa parce qu’à 58 ans, il se sentait trop vieux pour incarner le célèbre agent secret.

    Cary Grant 900x600Éloigné des écrans, l’acteur reste néanmoins actif. À la fin des années 1960, il accepte un poste au comité de direction de Fabergé. Une fonction qu’il assume pleinement en assistant aux assemblées.

    À la fin de sa vie, il fait des tournées aux États-Unis appelées A Conversation with Cary Grant au cours desquelles sont projetés des extraits de ses films suivis de débats.

    Le 29 novembre 1986 alors qu’il  se prépare pour une représentation à l’Adler Theater à Davenport dans l’Iowa il est victime d’un accident vasculaire cérébral. Il meurt dans la nuit au St. Luke’s Hospital à l’âge de 82 ans.

    DVD PlayerScreenSnaps_02_smOn se consolera avec l’American Film Institute qui le classera  deuxième acteur de légende du cinéma américain juste derrière Humphrey Bogart et devant James Stewart. Si l’on devait comparer Cary Grant à un acteur contemporain, Georges Clooney en serait le digne héritier.

  • Lincoln Indianapolis 1955 Boano : orange mécanique


    Les années 50 ont eu le mérite d’apporter leurs lots annuels de concept cars comme en témoigne la page Motorama de la Gazette d’Hector. Les américains ont été très productifs et force est de constater  que cette Lincoln Indianapolis de 1955 ne ressemble  à nul autre pareil.
    lincoln-indianapolis-1955-boano-00-avantAu début des années 50, les constructeurs américains n’hésitent pas à travailler avec les grands carrossiers italiens pour leur concept cars. Ainsi en 1955, Ford demande à Boano d’habiller un chassis de Lincoln 55. Le résultat futuriste et aéronautique est typiquement américain : chrome, fuselage ostentatoire, intérieur design.

    Lincoln à l’épreuve de l’école italienne

    Mais qui est donc ce Felice Mario Boano ? Designer chez Ghia pendant 9 ans, on lui doit la Lancia B20 ou la Fiat 1100.  Parallèlement, au début des années 50, Chrysler fait carrosser plusieurs concepts cars chez Ghia. Boano se fait remarquer.

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    Il ouvre ensuite à Turin sa propre carrosserie en 1953. Ford le contacte pour lui proposer de travailler sur un concept car. Avec ce projet, Boano joue la surenchère avec une face avant imposante. Les phares superposés aux extrémités encadrent une moustache chromée remplaçant la calandre et surplombant une large prise d’air quasiment invisible.

    1955_Lincoln_Indianapolis_Concept_by_Boano_008_8512Le pare-brise et la lunette panoramiques sont très tendances à cette époque. L’habitacle est très gracieux, grâce à l’encadrement supérieur de la portière et au panneau de custode triangulaire.

    Inspiration aéronautique encore et toujours

    Les faux échappements latéraux ne font que renforcer le style de la voiture qui nous en met plein la vue. Un avion de chasse ! Comme sur les autres concepts présentés sur la Gazette d’Hector, les lignes de la voiture sont fortement inspirées  par l’aéronautique. 
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    Côté mécanique, le V8 culbuté de 341 ci développant 225 ch de série est relié à une transmission automatique 4 vitesses.

    Devant le pare-brise panoramique, le volant et la colonne de direction sont ceux de la Lincoln 1955 de série.

    Planche de bord très travaillée

    lincoln-indianapolis-1955-boano-07-planche1La planche de bord est masquée par un large volet décoré des lettres stylisées du mot Indianapolis. Il s’escamote vers le bas grâce à un bouton. Les cadrans et les commandes sont, là encore, largement inspirés de l’aéronautique.

    La face arrière, semblable à la face avant,  comprend des modules verticaux incorporant les feux arrière et les échappements fonctionnels.

    Les pneus à flancs blancs sont à demi recouverts par des passages de roues descendant très bas comme cela se faisait à l’époque.

    Poussière et résurrection

    lincoln-indianapolis-1955-boano-10-plein-arrAprès avoir été exposée au Salon de Turin, l’Indianapolis est expédiée aux Etats-Unis. Henry Ford , offre la voiture à l’acteur Errol Flynn, le chanceux. Au début des années 60, elle est détériorée par un incendie, puis change de main plusieurs fois, est partiellement restaurée dans les années 70 avant d’être entreposée pendant 20 ans. Au début des années 2000, elle subit une profonde restauration et reçoit sa teinte orange actuelle.

    La voiture est actuellement côté 1.550.000 dollars. Un exemplaire unique qui fera parler de Lincoln comme d’un constructeur très original dans  la production de concept cars. Un constructeur qui refera parler de lui quelques années plus tard avec la fameuse Batmobile des années 60. De quoi susciter des réactions !lincoln-indianapolis-1955-boano-04-echappements

  • Festival de Cannes : entre Glamour et Scandale


    Le Festival de Cannes bat son plein et nous réserve chaque année son lot d’émotions. Il ne se passe pas une année sans qu’un sein  s’échappe d’une robe (Sophie Marceau), qu’un réalisateur soit prié de quitter le festival (Lars Von Tier), qu’une grève de photographes soit déclenchée à l’encontre d’une actrice (Isabelle Adjani), qu’un palmarès soit hué (Palme d’Or de Pulp Fiction)… mais pour ce qui est de la période qui nous intéresse à savoir les années 50, la décennie a également été riche en « affaires ».

    Le 11ème Festival de CANNES se déroule du 2 au 18 mai : vue en contre-plongée d'un photographe prenant en photo Jayne MANSFIELD souriante, une rose à la main, tous deux penchés à un balcon d'une chambre du Carlton lors du festival de Cannes en mai 1958.

    Vue en contre-plongée d’un photographe prenant en photo Jayne MANSFIELD souriante, une rose à la main, tous deux penchés à un balcon d’une chambre du Carlton lors du festival de Cannes en mai 1958.

    Petit retour en arrière pour commencer sur la création du Festival. Dans les années 30, le Festival de la Mostra de Venise est sous l’emprise du fascisme de Mussolini et de sa censure. La France veut alors créer un Festival du monde libre. Biarritz puis Cannes sont pressenties. Cette dernière remporte la palme ayant fait le choix de prendre à sa charge le financement du festival.

    Le 1er festival doit avoir lieu le 1er septembre 1939 avec la venue de vedettes américaines comme Gary Cooper… mais cette date coïncide avec la date du début de la seconde guerre mondiale. Le projet s’écroule. Il reprendra en septembre 1946 avec des problèmes de pénuries en tout genre et des problèmes techniques. Le festival se rode. Le palmarès est exponentiel et récompense à peu près tout le monde. Nous sommes sous l’ère diplomatique d’après-guerre, il ne faut vexer personne.

    Brigitte Bardot met Cannes dans sa poche

    Rendez-vous mondain affiché, le Festival prend son essor dans les années 50 avec l’arrivée des actrices américaines, italiennes et françaises qui feront, pour certaines d’entre elles, beaucoup parler d’elles.brigitte-bardot

    En 1953, la jeune Brigitte Bardot (encore brune), alors âgée de 18 ans, pose pour les photographes sur la plage avec la complicité du “vieux briscard” du cinéma américain : Kirk Douglas (ici avec son superbe maillot de bain). Naissance d’une légende. Brigitte Bardot prend déjà la pause : la presse loue son naturel,  sa naïveté, sa sensualité. Elle n’a pourtant que quelques apparitions au cinéma. Nous sommes à 3 ans de Et Dieu créa la femme qui fera sa renommée mondiale à Cannes.

    Simone Silva se met Cannes à dos

    Le scandale vient  en 1954, lors de la 8è édition du Festival. Tout commence lors d’un pique-nique aux îles de Lérins, la starlette anglaise de série B Simone Silva pose aux côtés de Robert Mitchum. Devant l’insistance des photographes, elle enlève le haut et dissimule sa poitrine avec la complicité ou  le « dévouement » de l’acteur américain. Les clichés provoquent un scandale. Elle se voit alors contrainte de quitter Cannes.

    Simone Silva : le cliché du scandale

    Simone Silva : le cliché du scandale

    En Amérique l’affaire prend de l’ampleur sous la pression de l’opinion publique. La délégation américaine décide de quitter le Festival. Robert Favre Le Bret, le délégué général, se rend aux États-Unis pour négocier et persuade les Américains de rester en compétition. Malgré tout, les producteurs interdisent à l’actrice Grace Kelly de participer au Festival devenu synonyme de débauche. Ce sera la fin de Simone Silva qui ne pourra plus faire de cinéma. Elle finira par se suicider trois ans plus tard.

    Grace Kelly fait rêver Cannes

    En 1955, Grace Kelly est malgré tout de retour. Elle vient présenter Le crime était presque parfait d’Hitchcock. Elle rencontre pour la première fois le Prince Rainier de Monaco. Au milieu des années 1950, faute de touristes, l’avenir de la Principauté de Monaco est incertain. Le prince Rainier III veut faire de la principauté le passage obligé de la Jet Set et souhaite se rapprocher des Etats-Unis. Aristote Onassis, proche de la famille royale va plus loin et suggère un mariage avec une actrice. Dès lors, tout est mis en œuvre pour pousser la belle Grace Kelly dans les bras de Rainier.grace_kelly

    Leurs fiançailles ont lieu le 6 janvier 1956 et le mariage le 17 avril. Anecdote : ce sont les studios Metro Goldwyn Mayer qui financeront en grande partie ce mariage.

    Jayne Mansfield fait sa star

    En mai 1958, Jayne Mansfield, rivale de Marilyn Monroe,  se rend au Festival de Cannes avec son mari, Mickey, acteur et ancien Mister Univers. Le buste et le muscle font sensation ! Elle est interviewée par Léon Zitrone. La France découvre alors son petit gloussement sensuel qui a participé à la naissance de son mythe.

    Jayne Mansfield à Cannes en mai 1958.

    Jayne Mansfield à Cannes en mai 1958

    Enfin, car il faut toujours finir par une belle histoire, en 1959, Romy Schneider (20 ans) et Alain Delon (23 ans), jeunes fiancés, irradient la Croisette par leur beauté (photo en haut de page).  Ils représentent à eux seuls le rendez-vous glamour français de l’année, un certain charme à la française, entre projecteurs, art de vivre, champagne et romantisme.

     

     

     




    Festival de Cannes – 1953 – INA

  • Chapal : Prêt à porter & maroquinerie de luxe au parfum gazoline


    1832. Chapal ne date pas d’hier et a réussi pourtant à garder au fil des siècles son ADN : luxe, cuir, fourrure et fait main. Une image indissociable à l’histoire, le savoir-faire et à la culture française portée par un homme Jean-François Bardinon, Président, passionné d’automobiles et notamment des courses « classic ».

    Belmondo_1Chapal, manufacture française, démarre à Crocq dans la Creuse avec une tannerie de peaux de lapins. En 1881, elle ouvre sa première tannerie américaine à Brooklyn. Dès le début du XXè siècle, Chapal devient une référence dans les vêtements de fourrure et de cuir.

    Une aventure portée par l’aviation

    En 1914, le célèbre aviateur George Guynemer, pilote de l’escadrille des cigognes,  l’unité de chasse la plus victorieuse des ailes françaises en 14-18, porte la tenue conçue par Chapal. Plus tard, Charles Lindbergh,  surnommé L’aigle solitaire, entre dans la légende en devenant le premier pilote à relier, sans escale, New York à Paris le 21 mai 1927 en 33 heures et 30 minutes, à bord de son avion Spirit of Saint Louis. Il arbore  le célèbre blouson modèle A1 vert olive de Chapal.

    Blouson Chapal A1. Modèle porté par Charles Lindberg lors de sa traversée de l'Atlantique en avion.

    Blouson Chapal A1. Modèle porté par Charles Lindberg lors de sa traversée de l’Atlantique en avion.

    L’aspect verni et craquelé des blousons Bombardier est l’invention et la signature de la maison.

    En 1968, Chapal  se voit confier la tenue officielle des JO d’Hiver de Grenoble. Reconnue par les armées françaises, américaines mais aussi par la maison Dior en 1972, pour qui elle réalisera pendant 20 ans les collections prêt à porter cuir et fourrure, Chapal est aujourd’hui associée au sport automobile.

     L’automobile de collection comme inspiration

    Indissociable des 24h du Mans Classic  mais aussi de la marque Jaguar, pour qui elle réalisera des intérieurs en cuir pour ses modèles XKR et XK en 2004 et 2011, la marque recrute Paul Belmondo, pilote de courses automobiles, comme ambassadeur.

    f21c98d1cd42aa5343731178ea2f6e4f_tourime_limousin_diapo_750Chapal a gardé les méthodes traditionnelles de tannage et de finissage afin de préserver l’excellence dans les choix des matières. Jean-François Bardinon imagine ses collections au travers de l’histoire de l’aviation et de l’automobile : blouson anglais à bandes très sixties (2 900€), blouson RAF de la Royale Air Force en mouton retourné (3 200€).

    Chapal complète ses lignes de vêtements avec des accessoires extrêmement réussis comme des gants, casques (1 800€), chaussures de pilotes (600€) et lunettes (240€). La Gazette a un petit faible pour le casque « 1950 » en cuir avec lunettes, référence aux courses automobiles d’antan.

    Casque de course automobile 1950

    Casque de course automobile 1950

    Et si l’univers auto est bien présent chez Chapal, c’est que son Président inspiré n’hésite pas à prendre le volant d’une Allard J2 de 1950 tous les deux ans aux 24h du Mans Classic. Pendant plusieurs années, le staff, les hôtesses de cette course mythique ont d’ailleurs été habillés par Chapal.

    Allard - 1950

    Allard J2 de Jean-François Bardinon – 1950

    Enfin, il n’est pas inutile de rappeler que la marque est présente au salon Rétromobile de Paris en février et au salon de l’homme en novembre.

    Si le luxe à la française devait se résumer à une marque, la mythique Chapal réunirait tous les critères : produits d’exception, savoir-faire, tradition et histoire.  Un incroyable survivant chic & vintage à l’opposé de notre monde uniformisé.

    Maroquinerie Chapal

    Maroquinerie Chapal

    www.chapal.fr

  • BMW 507 : le King en guise de légende


    Au lendemain de la seconde guerre mondiale, l’industrie allemande n’est pas au mieux de sa forme. BMW mise beaucoup sur la moto alors  la branche auto souffre. Au milieu des années 50, l’entreprise munichoise prend le taureau par les cornes et se lance dans la fabrication d’un roadster sportif très haut de gamme. La BMW 507, produite avec grand soin, au compte-gouttes, va ainsi devenir l’un des modèles les plus légendaires de la marque.

    Une ligne italienne pour un prix exorbitant

    C’est en novembre 1956 que démarre la production du roadster BMW. Il est l’œuvre d’Albrecht Goertz dont la ligne est digne des meilleurs carrossiers italiens du moment. Goertz, dessinateur industriel allemand exilé aux USA, fût élève de Raymond Loewy, le célèbre designer Franco-américain à qui l’on doit notamment le dessin des Studebaker.

    Au Salon de Berlin 1955, la BMW 507 est présentée en guest sur le stand

    Présenté au monde en septembre 1955 au salon de l’automobile de Francfort,au salon de New York puis à Berlin, le roadster 507 requiert tous les suffrages. Il a pour ambition de rivaliser sur le marché américain avec les légendaires Mercedes-Benz 300 SL, Ford Thunderbird, Chevrolet Corvette C1, et autres Ferrari.
    Cabriolet biplace de 4,38 m, la 507 est un canon de beauté. Flancs tendus, avant rebondi et arrière fuyant, c’est un symbole de puissance et de vitesse. Elle séduit un public aisé, voiture des stars et des princes, avec un prix astronomique de 5 millions de francs en 1955 (oups).

    bmw_507Les prévisions de vente sont de 1000 unités par an mais  la diffusion reste confidentielle avec 253 exemplaires dont une dizaine en France et 2 prototypes. Le tarif est à mettre en regard de celui de la Mercedes-Benz 300 SL, nettement plus puissante, et le double d’une Jaguar XK 140. L’erreur que BMW commet est sans doute de ne pas s’engager en compétition automobile pour porter la carrière commerciale de son bolide. BMW jette l’éponge en 1959 pour éviter  la faillite. Les pertes s’élèvent à 15 millions de Deutsche Mark.

    Un V8 pour une vitesse de pointe de 217 km/h

    BMW507CoupeEt pourtant sur le papier tout se présente bien. La carrosserie est façonnée en aluminium de façon artisanale. Le cabriolet est motorisé par le premier  moteur V8 de la marque, avec 3,2 Litres de cylindrée, poussé à 150 chevaux par deux carburateurs Solex, pour une vitesse maximum annoncée de 217 km/h. Malgré des chiffres qui paraissent aujourd’hui assez quelconques, le moteur fait preuve d’une certaine modernité qui permet à BMW de démontrer ses talents de motoriste.

    1280px-BMW_503_2012-09-01_13-54-42Le V8 munichois se démarre via un bouton-poussoir situé sous la clé de contact. A l’usage, ce V8 se distingue par des performances de très bon niveau : 0 à 100 en 11″ aidé par un poids relativement peu élevé de 1300 Kg. L’habitacle est intégralement habillé de cuir.  Le compte-tours et l’indicateur de vitesse sont posés derrière le grand volant blanc à quatre branches sont magnifiques. La BMW 507 se distingue à l’époque par une excellente répartition des masses, un centre de gravité bas et une direction très précise. Taillée pour l’Amérique, la BMW 507 offre aussi un grand confort de roulement. Les sièges n’ont que peu de maintien mais sont très confortables. Dans la production locale, seule la Corvette vient concurrencer la BMW et pour beaucoup moins cher.

    Une voiture de légende adoptée par le King

    Elvis Presley et sa BMW 507 blanche qu'il fera repeindre en rouge.

    Elvis Presley et sa BMW 507 blanche qu’il fera repeindre en rouge.

    De nombreuses stars du spectacle de l’époque en possèdent une dont Alain Delon et Elvis Presley. Ce dernier en achète une blanche en Allemagne entre 1958 et 1960, durant son service militaire à la base américaine de Ray Barracks à Friedberg. Il la fait même repeindre en rouge, agacé de devoir nettoyer en permanence les traces de messages laissées sur la carrosserie au rouge à lèvres ! A la fin de son service militaire, la star abandonne la 507 en Allemagne. L’armée américaine va se charger de transporter le véhicule aux Etats-Unis où il débute une nouvelle vie mouvementée. Selon la légende, Elvis l’aurait offerte à Ursula Andress quelques années après son retour aux États-Unis, où elle apparaît dans leur film musical commun L’Idole d’Acapulco de Richard Thorpe de 1963.

    La 507 apparaît également dans l’un des trois films de la trilogie Fantomas d’André Hunebelle. Le modèle utilisé pour le film est la voiture personnelle de Jean Marais, amateur éclairé de voiture de sport et de BMW en particulier.

    La BMW d'Elvis adjugée 1 650 000 dollars à New York

    La BMW d’Elvis adjugée 1 650 000 dollars à New York

    BMW aux petits soins

    Mise en vente sur le marché de l’occasion, elle trouve refuge chez un animateur radio peu précautionneux. Un nouveau propriétaire se porte alors acquéreur en 1968 avec la volonté de la restaurer… Enfin retrouvée, dans un état de délabrement avancé et sans son V8 de 150 cv, la BMW 507 d’Elvis est finalement vendue aux enchères en 2014 à New York, 1 650 000 dollars ! L’acquéreur n’est autre que BMW Group classic.

    La BMW 507 d’Elvis restaurée

    L’entreprise va alors, pendant 2 ans, entreprendre un travail de restauration magnifique. Elle lui redonne sa couleur d’origine, le blanc avec un décapage à l’acide complet de la carrosserie. La sellerie a été refaite. Les manivelles des vitres et poignées de portes sont réalisées en impression 3D. Le V8 est reconstitué à l’aide de pièces détachées d’origine.

    Des enchères qui s’envolent

    En dépit de son retentissant échec commercial, uniquement dû à son prix astronomique, la BMW 507 reste la voiture plus emblématique de la marque. La plupart des exemplaires aujourd’hui ont été restaurés. Les montants demandés lors des rares transactions atteignent des sommets. A l’instar des Ferrari, sa ligne fantastique la rend aujourd’hui inaccessible.

    En héritage, la 507 aura laissé les ouïes latérales de requin, signe distinctif repris sur les roadsters Z3 et Z8 tout comme ce long capot plongeant vers l’avant. Car en vraie star de ciné elle ne veut pas mourir !

  • Studio Harcourt : le Portrait « Made in Paris »


    Souvenez-vous du temps où les salles de cinéma de quartier portaient les noms évocateurs de Palace, Rex, Capitole, Royal, Majestic. Le temps où les multiplexes n’existaient pas. A côté des caisses  les portraits de Jean Gabin, Brigitte Bardot, Alain Delon, Lino Ventura… vous accueillaient avec une signature mythique Studio Harcourt.

    Catherine Deneuve à l'âge de 4 ans en 1947

    Catherine Deneuve à l’âge de 4 ans en 1947

    Catherine Deneuve - 1960

    Catherine Deneuve en 1960

    Le studio de photographie Harcourt est créé en 1934 par Jacques et Jean Lacroix, éditeurs de magazines spécialisés (Guérir, Santé magazine, Archeologia, La Vie des bêtes,…) , Robert Ricci (fils de la couturière Nina Ricci) et Germaine Hirschfeld alias Cosette Harcourt, photographe.

     

    Le style Harcourt : l’éclairage

    Dans les années 30, les écrivains font le succès de l’image du studio Harcourt. Colette Harcourt, qui dirige le studio, impose du matériel de cinéma à l’instar de ce que proposait la Metro Goldwin Mayer pour ses photos. Le gros travail réalisé sur l’éclairage – la marque du studio Harcourt – fait la renommée du 49 avenue d’Iena. La haute bourgeoisie de l’époque se bouscule pour passer sous les objectifs.

    Cosette Harcourt, directrice du studio Harcourt

    Cosette Harcourt, directrice du studio Harcourt

    Grâce au carnet d’adresses de Cosette Harcourt  – c’est une amie de Coco Chanel – le studio prend son essor et se spécialise dans la photographie en noir et blanc avec comme modèles des personnalités parisiennes et françaises du cinéma et du milieu de la culture.

    Magazine Vedettes n° 137 du 24 juillet 1943

    Magazine Vedettes n°137 du 24 juillet 1943

    Elle s’emploie à créer une marque et un mythe. Les photographes œuvrent pour la marque mais s’effacent derrière ce style unique. Le “style Harcourt” et son halo clair-obscur, sur fond gris-noir, devient une référence pour les clients, synonyme de cinéma et de vedettes.

    C’est d’ailleurs au sein du magazine Vedettes, créé  par les frères Lacroix, que les photos des artistes sont diffusées comme Josephine Baker ou Marlene Dietrich.

    Jean Marais - 1943

    Jean Marais – 1943

    Joséphine Baker - 1939

    Joséphine Baker – 1939

    1939. la deuxième guerre mondiale éclate. Jacques Lacroix épouse Cosette Harcourt qui est juive. Les allemands prennent « d’assaut » le studio pour se faire photographier. Les intellectuels laissent place aux vedettes de cabaret de l’époque. 1945, les américains remplacent les allemands au studio Harcourt, tout l’Etat Major y passe.

    L’âge d’or : le cinéma des années 50 et 60

    Vint ensuite la génération de la nouvelle vague avec en chef de file Brigitte Bardot qui incarne la nouvelle jeunesse française. Du studio Harcourt Roland Barthes dira : «En France, on n’est pas acteur si l’on n’a pas été photographié par les Studios Harcourt » (Mythologies – 1957). C’est alors l’âge d’or du studio Harcourt. Le studio est partout  dans la presse et notamment celle des frères Lacroix, avec l’Agence France Presse, dans les cinémas où sont affichés les portraits des actrices et acteurs.

    Alain Delon

    Alain Delon

    Brigitte Bardot

    Brigitte Bardot

    Le studio est une des premières entreprises à démarcher la clientèle privée par téléphone. Quatre-vingt personnes travaillent alors au studio. De huit mille clients en 1940, le studio passe à neuf mille entre 1951 et 1958. Il y a plus d’un millier de clients par mois, soit une quarantaine de clients quotidiens. Cosette quitte le studio qu’elle avait créé en 1968 et meure en 1976 à l’âge de 76 ans laissant derrière elle un héritage artistique des plus élégants.

    Un fond de 5 millions de photos préservé

    Jack Lang alors ministre de la Culture achète le fonds de photos du studio en 1986, composé de 5 millions de négatifs allant de 1934 à 1991 et représentant plus de 300 000 personnes dont 1 500 célébrités. Le Fond Harcourt est actuellement administré et numérisé à la Médiathèque de l’architecture et du patrimoine et conservé au fort de Saint-Cyr à Montigny-le-Bretonneux.

    Ce fabuleux trésor trouve ses origines au travers de la passion que portait Cosette Harcourt pour le cinéma et le spectacle. C’est aujourd’hui une signature française, un style unique. Harcourt évolue avec son temps mais garde à jamais la maxime de Cosette « Chez Harcourt on est toujours beau ».

    Jean Dujardin

    Jean Dujardin

    Laëtitia Casta

    Laëtitia Casta

    Mélanie Doutey

    Mélanie Doutey

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    Lou Doillon

     

     

     

     

    Les modèles « harcourisés » s’appellent aujourd’hui Laetitia Casta, Jean Dujardin, Lou Doillon mais aussi Barbie, Harley Davidson, Minnie et même cocotte minute pour ses 100 ans. Il reste à tout jamais  l’atelier de portraits d’art made in Paris.

    www.studio-harcourt.eu

    Les 100 ans de la Cocotte minute en 1999

    Les 100 ans de la Cocotte minute en 1999

    Minnie Mouse

    Minnie Mouse

  • Dean Martin, le Cool Crooner


    Dean Martin n’a pas commencé sa carrière comme chanteur. Ce que l’on sait moins c’est qu’au milieu des années 40, Dean Martin, formait un formidable duo d’humoristes avec le non moins célèbre Jerry Lewis.

    Dean Martin

    Dean Martin

    Un début de carrière dans le “Stand up”

    Après avoir fait des petits boulots puis travaillé dans un club de New York, il fait la connaissance en 1946 de Jerry Lewis qui se produit alors sur scène dans un numéro de pantomime. Ils se mettent à improviser ensemble sur scène avec succès. Le duo comique Martin and Lewis est lancé et deviendra le plus célèbre des États-Unis.

    Le 24 février 1953 Marilyn participe à l’émission « The MARTIN and LEWIS Show »

    Le 24 février 1953 Marilyn participe à l’émission « The MARTIN and LEWIS Show »

    Ils commencent une carrière au cinéma, avec un premier film : My Friend Irma. Dans la foulée, suivent My Friend Irma Goes West puis At War with the Army. Les rôles sont bien définis, douceur et droiture pour Dean Martin, idiotie burlesque pour Jerry Lewis.  Ils tournent plus de treize films ensemble puis se séparent au sommet de leur gloire en 1956.

    Un Rat pack avec Sinatra et Davis Jr

    Dean Martin se dirige alors vers la musique et la télévision. Il se révèle en tant qu’acteur dramatique dans Le Bal des maudits avec Montgomery Clift et Marlon Brando, puis au côté de John Wayne dans Rio Bravo. Il réalise plusieurs tubes, dont Volare et That’s Amore. Il devient le digne représentant de la « cool music ».

    Dean Martin, Sammy Davis Jr, Frank Sinatra : The Rat Pack

    Dean Martin, Sammy Davis Jr, Frank Sinatra : The Rat Pack

    Avec ses amis Frank Sinatra et Sammy Davis Jr, ils forment un groupe nommé The Rat Pack, dont la musique est associée au courant du jazz vocal.

    En 1960, la joyeuse troupe tourne dans Ocean’s eleven appelé aussi en France L’inconnu de Las Vegas , film qui sera repris par Steven Soderbergh en 2001 avec Brad Pitt et Georges Clooney. L’histoire ? Onze amis de longue date et vétérans de la Seconde Guerre mondiale décident de braquer ensemble cinq des plus grands casinos de Las Vegas. Tous ces casinos appartiennent au nouveau mari de l’ancienne femme de Danny Ocean. Shirley MacLaine accepte de faire un caméo (apparition fugace) dans le film. L’actrice déclare avoir accepté cette apparition uniquement pour voir ses amis du Rat Pack à Las Vegas. Autre fait avéré, durant le tournage, Sammy Davis, Jr. ne fut pas autorisé à séjourner dans certains hôtels de Las Vegas en raison de la couleur de sa peau. Ce n’est qu’après l’intervention de Frank Sinatra qu’il fut autorisé à avoir une chambre.

     

    Sammy Davis Jr, Frank Sinatra et Dean Martin dans Oceans 11

    Sammy Davis Jr, Frank Sinatra et Dean Martin dans Oceans 11

    Frank Sinatra et Dean Martin dans Oceans 11

    Dean Martin au clavier dans Oceans 11

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un ami de Marylin et de la mafia

    En 1962, Dean Martin tourne au côté de Marilyn Monroe, une amie, Something’s got to give généralement traduit par « Quelque chose doit craquer » ; film tristement célèbre, car inachevé à cause du décès de Marilyn.

    Pour compléter la légende, Dean Martin et son ami Frank Sinatra (chanteur d’origine sicilienne) possèdent des liens très étroits avec la Mafia italo-américaine. Leur ami commun n’est autre que le boss Sam Giancana, patron mafieux de Cosa Nostra. De quoi enrichir encore le mythe du « Cool Crooner ». Une réputation sulfureuse confirmée par Jean-Paul Belmondo, qui un temps fréquenta la bande de crooner. Il disait de Dean Martin que ce dernier “possédait une bonne droite” et qu’il ne s’était jamais risqué à le provoquer !

    Dean_Martin_Photo_10Dean Martin enchaîne les tubes Everybody Loves Somebody qui déloge les Beatles du Hit Parade en 1964, In the Chapel in the Moonlight ou Gentle On My Mind en 1968. Il obtient, par ailleurs au cinéma, de beaux succès au box office avec Embrasse-moi, idiot, Les Quatre Fils de Katie Elder, la série des Matt Helm, parodie de James Bond, ou encore Cinq cartes à abattre.

    Un show TV sur NBC

    The Rat Pack lors du "Dean martin show"

    The Rat Pack lors du “Dean Martin show”

    En 1965, il anime le Dean Martin Show, une émission hebdomadaire sur NBC. A chaque date, son ami et pianiste Ken Lane (auteur notamment de Everybody Loves Somebody) l’accompagne. Un invité surprise se cache derrière une porte et Dean Martin ne sait quasiment jamais de qui il s’agit. Il doit alors improviser.

    Le show se termine toujours sur quelques notes de Everybody Loves Somebody après que Dean ait remercié l’ensemble de ses invités, et lancé aux auditeurs de la NBC, la chaîne productrice du show : Please take care of yourself. L’émission s’achève en 1974.

    Dean Martin décède d’un cancer à 78 ans le jour de Noël 1995 à Beverly Hills (Californie). Sur sa tombe est inscrit : Dean Martin – Everybody Loves Somebody.

     

     

  • Ali MacGraw : une affaire de style


    Ali MacGraw a marqué le cinéma américain des années 70 au travers de deux films incontournables au succès avéré : Love Story et Guet Apens.

    ali-macgraw3Née en 1939 dans l’État de New York, d’un père Américain d’origine écossaise (à la main un peu lourde) et d’une  mère juive d’origine hongroise, Elisabeth Alice MacGraw, alias Ali, commence sa carrière en 1960 comme assistante-photographe pour des magazines féminins comme Harper’s Bazaar puis Vogue.

    Ali MacGraw for Avril Rayon

    Ali MacGraw for Avril Rayon

    Elle devient  top-model et styliste photographique avant de se marier avec Robin Martin Hoen, un banquier, en 1961 dont elle divorcera en 1962.

    En 1969, elle joue dans Goodbye Columbus, de Larry Peerce. Mais c’est son rôle dans Love Story, de Arthur Hiller, en 1970, qui la consacre à tout jamais. Le film raconte l’histoire d’un étudiant en droit, issu d’une famille aisée, qui rencontre à la bibliothèque une jeune fille venant d’un milieu beaucoup plus modeste que lui. C’est un énorme succès dans le monde entier. Le couple qu’elle forme avec Ryan O’Neal devient mythique. En 1971, elle est nommée pour l’Oscar de la meilleure actrice et pour le Golden Globe de la meilleure actrice dans un film dramatique.

    Ali MacGraw dans Love story

    Ali MacGraw dans Love story

    Le 24 octobre 1969, elle épouse le producteur Robert Evans ; leur fils, Josh Evans, est acteur. Ils divorcent en 1972, après qu’Ali MacGraw eut une aventure avec Steve McQueen sur le tournage de Guet-Apens (The Getaway) de Sam Peckinpah, autre gros succès. Ali MacGraw et Steve McQueen se marient le 31 août 1973. Leur mariage durera cinq ans.

    Get Apens - 1972

    Guet-Apens avec Steve Mac Queen – 1972

    Ali MacGraw a incarné le look “All-American”. De son style inspiré la Nouvelle-Angleterre à son style bohème des années 70,  Ali MacGraw aura traversé les salles de cinéma avec un style bien à elle qui restera.

     

    Ali MacGraw - 1971

    Ali MacGraw – 1971

    Ali MacGraw

    Ali MacGraw – 1970

    Ali MacGraw - 1969

    Ali MacGraw – 1969

  • Coca-Cola : laboratoire du design pendant plus d’un siècle


    L’un des symboles de la réussite américaine a vu le jour en 1886. La boisson Coca Cola est inventé par un pharmacien. Le créateur de cette singulière innovation est John Pemberton.

    collection Coca ColaEn 1855, ce dernier  s’installe à Colombus. Il obtient un diplôme en pharmacie à Atlanta. Il invente des produits tels que la liqueur au gingembre, des pilules pour le foie, une teinture pour les cheveux ou encore un sirop pour la toux.

    Le vin français à l’origine du Coca Cola

    En 1886, la ville d’Atlanta impose l’interdiction du vin français qui contenait de l’alcool. C’est alors que John Pemberton va modifier ce vin pour obtenir un nouveau produit sans alcool. Ce nouveau sirop est composé de cannelle, d’orange, de noix de Kola, de Coriandre, de citron, de acide citrique, de caféine, de feuille de coca, de sucre, d’eau et de colorant caramel.

    Le soda n’obtient pas un grand succès  mais un employé de la pharmacie décide de remplacer l’eau par de l’eau gazeuse. Le goût est transformé. Les consommateurs adhèrent à ce nouveau produit. Elle est vivifiante, rafraîchissante et sans alcool. Le mythe est né.

    Le nom Coca-Cola quant à lui est donné par Frank Robinson, le comptable de Pemberton en référence aux feuilles de Cola et à la noix de Kola qui composent laboisson. Les médias commencent à  s’intéresser à ce nouveau produit. Coca Cola est vendu sur tout le territoire américain. En 1905, les bouteilles de Coca-Cola sont bouchées avec des capsules. Les bouteilles n’ont pas de forme spécifique. Seul le logo Coca-Cola permet de différencier la bouteille.

    Les bouteilles Coca Cola de 1899 à 1986

    Les bouteilles Coca Cola de 1899 à 1986

    Une bouteille reconnaissable même de nuit

    C’est dix ans plus tard en 1915, que les bouteilles prennent un nouveau design. Il se disait qu’on pouvait les  distinguer  “au toucher même quand il fait nuit”. Cette forme de bouteille appelée La Dame au fourreau apparaît suite à un concours. Le grand gagnant de ce concours est la Root Glass Company, une usine de verre de Terre-Haute, dans l’Indiana. Face à 11 concurrents, Alexander Samuelson, souffleur de verre de cette compagnie donne naissance à la bouteille Coca.

    Si Coca-Cola est connu pour son goût unique, la marque est aussi célèbre pour ses objets cultes. Quelques années seulement après le lancement de la boisson, le matraquage publicitaire est mis en place par la Coca-Cola Company pour faire connaître la boisson, qui se fait par le biais d’affiches mais aussi d’objets du quotidien.

    Une bouteille en verre brevetée

    Ainsi en 1913, pas moins de cent millions d’objets griffés Coca-Cola sont recensés : 50.000 thermomètres, 20 millions de buvards ou encore un million de calendriers. Mais le premier objet culte par excellence est l’éventail. Elle n’apparaît en France qu’en 1919 à l’issue de la première guerre mondiale.

    Les objets collectors les plus prisés sont sans doute les premiers verres qui ont servi à populariser le Coca-Cola auprès du grand public. Pour accompagner ce service, des plateaux qui reprennent les visages féminins des affiches sont produits en masse. Puis, suivent des lampes, des portefeuilles, des miroirs, des almanachs, des livres de cuisine, des horloges, des montres, des couteaux de poche et des décapsuleurs et même des appareils photo.

    Camera Coca Cola

    Camera Coca Cola

    La bouteille Coca-cola  est devenue un objet culte. Fait unique dans l’histoire des brevets américains, l’emballage est breveté comme marque.

    Un Père Noël qui passe du vert au rouge à cause de Coca

    Dès les années 1930, la Coca-Cola Company, qui a compris l’intérêt publicitaire que pouvait représenter le Père Noël, lance une méga campagne de pub à travers le monde. La marque s’approprie le personnage et l’habille de rouge et blanc aux couleurs de la marque dans le monde entier.

    La marque le représente en train de boire le breuvage gazéifié sucré à grandes goulées pour reprendre des forces pendant la distribution de jouets. De quoi populariser le personnage aux quatre coins du globe tout en vantant les mérites du coca, y compris l’hiver. Un coup de maître.

    La pin-up au service de la marque

    A la fin des années 40, le designer Raymond Loewy oeuvre pour Coca Cola. Il est chargé de moderniser les équipements de distribution comme la fontaine distributeur Dole Deluxe en 1947, un incontournable. Le camion Hobbs est aussi modernisé pour faciliter la livraison. Le  refroidisseur, quant à lui, a bénéficié de nouvelles fonctionnalités .

    Camion Hobbs

    Camion Hobbs

    Les couvercles ont été conçus pour s’ouvrir sur l’avant plutôt que sur les côtés. Loewy a ajouté un ouvre-bouteille à l’avant de la machine avec un conteneur pour capturer les couronnes et a même ajouté le message «Avoir un Coke” à la porte (voir photo en haut de page).

    Dole Deluxe fountain Coca Cola - 1947

    Dole Deluxe fountain Coca Cola – 1947

    Dans les années 50-60, Elvis Presley, Marilyn Monroe, Frank Sinatra et Steve McQueen… tous ont été photographié avec la célèbre bouteille à la main. Au cours  de ces années, la marque surfe sur le Glamour avec les  figures les plus utilisées dans la publicité : les pin-up girl  que le célèbre dessinateur Gil Elvgren produit pour la marque.

    A la sortie de la guerre, la pin-up est révélatrice de l’utilisation du corps féminin comme symbole d’une société optimiste en pleine croissance économique. Elle est utilisée par la publicité mais aussi par la presse en raison de son efficacité prouvée et testée. La pin-up s’adresse à la fois aux hommes et aux femmes. Son érotisme léger et conventionnel permet de vendre les produits sans grande difficulté.

    Illustration Gil Elvgren pour Coca Cola

    Illustration Gil Elvgren pour Coca Cola

    Les objets sont tellement nombreux qu’il n’est pas difficile d’en trouver. On peut dénicher de belles affiches pour 35 euros sur internet. L’objet recherché étant la glacière qui se négocie aux alentours de 400 euros.

    Coca Cola a cette particularité d’avoir parcouru plus d’un siècle d’existence avec un mono produit mais une créativité sans limite.

  • The McGuire Sisters – L’Instant Présidents


    Les années 40-50 ont vu émerger les Girl group à l’instar du trio vocal Andrews Sisters qui a régalé les GI’s avec son swing, caractérisé par des  accords très resserrés appelés « close harmony ». Ensuite, les 50’s ont vu arriver Les McGuire Sisters (1953-1968), groupe phénomène, qui a régalé les américains durant 15 ans. Présentation.

    McGuire Sisters

    McGuire Sisters

    Filles d’Asa Mc Guire, un métallurgiste vétéran et Lillie, pasteur ordonné, Phyllis, Dorothy et Christine, ont parcouru un long chemin de la petite église de Middletown, Ohio où elles ont commencé à chanter en 1935, Phillis, la plus jeune avait alors 4 ans.

    La radio écoutée en cachette

    Encore adolescentes,  les sœurs chantent avec des chœurs d’église. Elles remportent un concours de talents amateurs organisé au sein de leur cinéma local. Pour autant, les filles McGuire ont l’interdiction par leurs parents d’écouter de la musique profane. C’est en cachette qu’elles écoutent, à la radio, leurs groupes favoris comme les Andrews Sisters et les Sœurs Dinning.

    En 1949, elles commencent  à chanter dans les hôpitaux d’anciens combattants militaires. En 1950, elles partent en tournée pendant neuf mois avec l’United Service Organizations (USO), association à but non lucratif qui fournit des services de loisirs et de soutien moral aux membres de l’armée américaine. De retour, elles participent à  un programme de radio religieuse diffusée quotidiennement sur  la station radio de Dayton.

    Le Talent Scout comme point de départ

    Alors qu’elles chantaient à la radio, l’agent Karl Taylor accompagné de sa femme, entendent leur performance dans la voiture. Taylor leur propose de les aider et commence à chanter à l’Hôtel Van Cleef à Dayton dans l’Ohio. En 1952, elles décident de se rendre  à New York pour se faire auditionner  par Arthur Godfrey, présentateur de l’émission Talent Scout, un programme mettant en vedette des artistes amateurs qui font leurs débuts à la télévision nationale. Elles y participeront régulièrement pendant 7 ans. Elles signent rapidement avec la maison de disque Coral records. En 1954, leur premier tube Pine Tree, Pine Over Me sort. D’autres suivent comme Goodnight, Muskrat Ramble, Lonesome Putois et Alphabet de Noël.McGuire

    Un million pour « Sincerely »

    En 1955, les sœurs ont leur premier million d’exemplaires venus  avec une version de Sincerely, enregistré à l’origine par les Moonglows. La version des Mc Guires est resté au numéro 1 aux Etats-Unis pendant 10 semaines, et a accéléré leur percée dans les clubs, les théâtres et à la télévision. Elles chantent ensuite sur le Red Skelton Show,  le Phil Silvers Show mais aussi au Waldorf Astoria, le Desert Inn  Las Vegas et le Coconut Grove à Los Angeles.

    Franck Sinatra et les McGUIRE Sisters

    Franck Sinatra et les McGuire Sisters

    En 1957, elles enregistrent Sugartime avec Steve Allen au piano. Le mot «sucre» apparaît vingt   huit fois dans la chanson de deux et une minute et demie. Le numéro de Mars du magazine LIFE met en vedette les Mc Guire, le groupe vocal « le plus vendu de tous les temps ».

    Cette même année Coral records les invite à enregistrer leur version de Autour du monde en 80 jours , le thème du film de Mike Todd qui mettait en vedette David Niven. Elles font leur première visite à Londres en 1961, où elles se produisent. Jusqu’à 1961, les succès pleuvent comme No More, Moonglow, Theme From Picnic, Every Day Of My Life, Sugartime, Ding DongMay You Always et Just For Sake Old Time. Elles participent d’ailleurs au Franck Sinatra Show.

    La couverture de Life avec les Mc Guire Sisters

    La couverture de Life avec les Mc Guire Sisters

    La fin d’un style en 1968

    Phyllis apparaît dans le film Come Blow Your Horn avec Frank Sinatra en 1963 et le groupe chante avec Dean Martin en 1965. Mais peu à peu le style des Mc Guire se démode, dépassé par des groupes plus glamour comme Les Supremes ou les Shirelles. En 1968, l’une de leurs dernières performances se déroule au Ed Sullivan Show, diffusé à partir de Caesar’s Palace de Las Vegas. Au sommet de leur popularité en 1968, les Mc Guire Sisters décident de mettre un terme à leur carrière. Christine et Dorothy souhaitent se consacrer à leur famille. Phyllis continue en solo, apparaissant régulièrement à Las Vegas et d’autres villes.

    les McGUIRE Sisters

    Elles ouvriront un restaurant à Bradenton, en Floride, en l’appelant Mc Guire Pub. Le groupe aura chanté devant cinq présidents : Richard Nixon, Jimmy Carter, Gerald Ford, Ronald Reagan et George Bush ainsi que devant la Reine d’Angleterre.

     


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