• Palm Springs : l’oasis à paillettes d’Hollywood


    Palm Springs ça résonne comme une série policière américaine. On ne sait pas trop où ça se situe mais on imagine que c’est au bord de l’océan. En fait pas du tout. Palm Springs est en plein désert comme Las Vegas. A deux heures de voiture de Los Angeles, cet oasis du désert de Mojave est resté mythique pour avoir été le refuge des stars d’Hollywood dans les années 50 et 60.
    Le refuge d’Hollywood
    palm-springs
    Cet écrin de verdure au cœur de la vallée de Coachella est aujourd’hui un musée à ciel ouvert, témoin d’une époque ou les architectes  rivalisaient de modernisme. Capitale du vintage américain, Palm Springs semble figé dans le temps. Ghetto riche, Palm Springs fut donc autrefois un ghetto de stars.
    Les « 354 jours de soleil par an» y sont pour beaucoup tout comme la recherche d’une vie décontractée au coeur du désert loin de l’effervescence de Los Angeles mais surtout une clause dans les contrats des stars de cinéma leur interdisant de s’éloigner à plus de deux heures des studios d’Hollywood.
    La célèbre villa de Franck Sinatra "Twin Palms"

    La célèbre villa de Franck Sinatra “Twin Palms”

    La région de Palm Springs inclut les villes suivantes de Cathedral City, Desert Hot Springs, Indian Wells, La Quinta, Coachella, Indio, Palm Desert et Rancho Mirage. Aujourd’hui, on explore Chino Canyon, un quartier accroché à flanc de colline qui fut le laboratoire d’expérimentation de cette aventure du modernisme. On visite les maisons des stars de l’architecture et surtout, on les loue comme la très célèbre Twin Palms au 1148 East Alejo Road, conçue par Emerson Stewart Williams en 1947 où vécurent Frank Sinatra et Ava Gardner (2000 euros les trois nuits).

    Entre 1940 et 1970, de nombreuses célébrités ont le coup de foudre pour ces maisons : Franck Sinatra en est l’ambassadeur. Autour de la piscine en forme de piano, le crooner, redevenu célibataire, organise des fêtes légendaires. Après son mariage, avec la non moins légendaire Ava Gardner en 1951, cette dernière donne régulièrement de la voix lors de mémorables disputes. Sur le toit de l’ancienne maison de The Voice, l’antenne reliée aux studios de Capitol Records, à Hollywood, est toujours visible.
    Elvis suivi de Priscilla à Palm Springs

    Elvis suivi de Priscilla à Palm Springs en 1967

    Elizabeth Taylor, Spencer Tracy, Katherine Hepburn, Judy Garland, Kirk DouglasDean Martin et Elvis Presley, Steve McQueen complètent le tableau et  font de cette ville un décor géant de Mad Men. En 1967, au 1350 Ladera Circle, la maison où Elvis et Priscilla passent leur première année de mariage. Surnommé The Honeymoon Hideaway (Cachette pour lune de miel), le bâtiment dispose d’une rotonde surmontée d’un toit triangulaire.

    Le courant du Desert modernism                                                                                                                                  
    La maison du designer Raymond Loewy à qui l'on doit le dessin des Studebaker et des logos Lucky Strike, BP, LU...

    La maison du designer Raymond Loewy à qui l’on doit le dessin des Studebaker et des logos Lucky Strike, BP, LU…

    Palm Springs possède la plus grande concentration d’architecture moderne du milieu du siècle dernier. Raymond Loewy y avait d’ailleurs sa villa où il conçut la Studebaker Avanti en 1962. Avec leurs lignes angulaires, épurées parfaitement adaptées au désert environnant, une large utilisation du verre, des pièces spacieuses où se mélangent intérieur et extérieur, ces villas sont connues aujourd’hui comme les dignes représentantes du Desert modernism. La Elrod House servira même de décor au James Bond Les Diamants sont éternels. 

    Les centres commerciaux, les écoles, les églises, les hôtels… et même l’aéroport sont du même acabit architectural. L’actuel office du tourisme, ancienne station-service, est devenu le monument phare de la ville. Plusieurs hôtels mid-century vous embarquent également dans ce voyage dans le temps. En plein centre-ville, ils arborent la rituelle piscine au milieu d’un patio et le mobilier coloré des années 50.
    Station service de Palm Springs devenue aujourd'hui Office du tourisme

    Station service de Palm Springs devenue aujourd’hui Office du tourisme

    La géométrie de la ville est simple et il facile de la parcourir à pied. Toute l’activité se concentre autour des deux artères principales où rivalisent les boutiques vintage, les galeries d’art et les antiquaires spécialisés.

    Le téléphérique de Palm Springs vous emmène à 2600 m d'altitude

    Le téléphérique de Palm Springs vous emmène à 2600 m d’altitude

    La saison la plus touristique s’étale de janvier à mai, lorsque la température est la plus douce. Les environs de la ville méritent aussi la visite, notamment les Indian Canyons, anciennes terres des Indiens Cahuillas. Le téléphérique escaladant les San Jacinto et Joshua Tree National Park offre une vue impressionnante … sur les 120 parcours de golf. Construit dans les années 1960, il vous transporte à 2600 mètres d’altitude.

    Inspirée par la Chapel de Le Corbusier la City National Bank - 1959 1959

    Inspirée par la Chapel de Le Corbusier la Bank America – 1959

    Comme à Hollywood, le trottoir devant le futur Palm Springs Art Museum – Architecture and Design Center a son Walk of Fame. Les étoiles de granit bordeaux rendent hommage aux architectes spécialistes de ce Desert Modernism.

    Aujourd’hui, Palm Springs continue à faire parler d’elle. Cette ville de 45 000 habitants qui double l’hiver a été élue en 2013 dans le top des destinations hivernales. Paradis de la communauté homosexuelle (ils sont plus de 30 %) et des hipsters, Palm Springs accueille aussi sont lot de frenchy comme Michel Polnareff. Il se dit que Cheetah (de Tarzan) y vit toujours !  Affaire à suivre.

    La Elrod House est une résidence conçue par l'architecte John Lautner et construit en 1968. Elle est située sur le bord d'une colline. Elle fut le théâtre en 1971 du James Bond "Les Diamants sont éternels".

    La Elrod House est une résidence conçue par l’architecte John Lautner et construit en 1968. Elle est située sur le bord d’une colline. Elle fut le théâtre en 1971 du James Bond “Les Diamants sont éternels”.

     

     

     

     

     

     

     

     

    Marilyn Monroe en 1949 au Racquet club de Palm-Springs

    Marilyn Monroe en 1949 au Racquet club de Palm-Springs

    Frank Sinatra et l'acteur Yul Brynner

    Frank Sinatra et l’acteur Yul Brynner

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pour en savoir +

    La  “Twin Palms” de Franck Sinatra

    Les maisons cultes de Palm Springs à louer avec AD magazine 

    L’office de tourisme de Californie : Palm Springs

    L’office de tourisme de Palm Springs 

     

  • Jean Shrimpton : la mode Swinging london


    Jean Shrimpton est le mannequin anglais emblématique du Swinging London* à qui l’on doit l’essor de la minijupe en 1965. Fin octobre 1965, Jean Shrimpton fait sensation à la Melbourne Cup lorsqu’elle arrive à cette course de chevaux portant une courte robe blanche sans manche s’arrêtant à 10 cm au-dessus des genoux.

    Jean Shrimpton à la Melbourne cup en 1965.

    Jean Shrimpton à la Melbourne cup en 1965.

    Sans chapeau, collants ou bas, ni gants, avec juste des kitten heels bicolores, elle arbore une montre d’homme, chose inhabituelle à l’époque. Son apparition déclenche de nombreuses réactions dans les médias mondiaux. Alors que Londres est la capitale de la mode portée également par la célèbre Twiggy, sa tenue est considéré par certains en Australie comme « insultante ou scandaleuse ». A cette époque, Jean Shrimpton est l’image publicitaire des cosmétiques Yardley of London et Revlon.

    jeanshrimptonJean Shrimpton, est née le 6 novembre 1942 à High Wycombe en Angleterre. A l’âge de dix-sept ans, elle poursuit ses études à Londres pour devenir secrétaire. Elle rencontre par hasard  Cy Enfield, metteur en scène de théâtre et de cinéma, qui lui suggère de rejoindre le Collège Lucie Clayton, une école de mannequinat.

    Une série de photos mythique sà New York
    En 1960, elle débute réellement sa carrière et apparaît sur les covers de Vogue, Glamour, ELLE, Vanity Fair, Newsweek…. Alors qu’elle commence tout juste à être connue, elle rencontre le photographe David Bailey lors d’une séance photos pour une publicité. En 1962, ils réalisent une première série d’images réalisées pour le Vogue britannique à New York. Le magazine n’est pas convaincu par les mises en scène de Jean avec ce look naturel nécessitant ni coiffure ou maquillage mais David Bailey impose son point de vue . Le magazine les publie ; elles marqueront l’histoire de la photographie de la mode des années 60 et feront de Jean Shrimpton le mannequin le mieux payé au monde. jean-shrimpton7

    Jean Shrimpton à New York City photographiée par David Bailey pour Vogue, 1962.

    Jean Shrimpton à New York City photographiée par David Bailey pour Vogue, 1962.

    En juin 1963, le magazine Glamour la nomme Mannequin de l’année. Elle contraste à l’époque avec le look aristocratique des mannequins des années 50. Avec son visage fin, ses longs cils, ses longues jambes, et ses cheveux avec une frange, elle est surnommée The Shrimp (la crevette), surnom qu’elle n’aime pas.

    Popularise la mini jupe dans la rue : le swinging London                                  Jean Shrimpton participe à l’essor de la mini jupe : le vêtement va quitter les podiums et  vitrines de magasins pour descendre dans la rue et devenir le symbole du London look.  Fin octobre 1965, Jean Shrimpton fait tourner toutes les têtes à la Melbourne Cup  lorsqu’elle arrive portant une courte robe blanche sans manche s’arrêtant à 10 cm au-dessus des genoux. Son apparition déclenche de nombreuses réactions outrées dans les médias mondiaux. Mais toutes les femmes au monde vont vouloir alors une mini jupe. Pour cette tournée de promotion, elle est payée 2 000 £, somme considérable à l’époque.

    Jean Shrimpton et Terence Stamp

    Jean Shrimpton et Terence Stamp

    En 1965, Jean Shrimpton est alors en couple avec l’acteur Terence Stamp, ami de David Bailey. En 1966, elle inspire le personnage de Jane dans le film Blow Up. L’année suivante, elle joue le rôle de Vanessa Ritchie dans le film Privilège. Le film porte sur la construction médiatique d’une pop-star… Sa sortie restera confidentielle comme on dit…

    Au début des  années 1970, Twiggy la remplace en couverture des magazines. Elle rejette cette vie de célébrité et arrête sa carrière de mannequin pour ouvrir un petit commerce d’antiquités. Elle se marie à nouveau et a un enfant. Elle reste aujourd’hui l’un des premiers “super model” britannique.

    Jean Shrimpton

    *Swinging London est à l’origine un titre de Time magazine de 1966. Il fut utilisé par des journalistes américains pour expliquer pourquoi Londres était devenue la capitale de la culture pop et de la mode dans le monde.

  • Havaianas : la tong culte depuis 1962


    C’est en 1962 que naît la plus célèbre Tong de la planète : Havaianas. On doit cette icône des sixties à l’entreprise brésilienne Alpargatas, spécialisée à l’époque dans la fabrication de chaussures en toile et en corde.

    HavaianasAu début des sixties cette dernière décide de lancer une nouvelle marque inspirée des ancestrales sandales japonaises Zori  à la semelle en paille de riz. En caoutchouc, elle réunit toutes les qualités : peu onéreuse,  antidérapante, confortable, résistante, sans odeur.

    Zori japonaise

    Zori japonaise

    Un modèle unique blanc et bleu

    La marque Havaianas fait un tabac. Son nom veut dire hawaïennes en portugais. Les premiers modèles, nommés Havaianas Tradicional, sont disponibles dans une version unique : brides bleues et semelle blanche et bleue.

    En 1964, presque tous les ouvriers brésiliens possèdent leur paire. Des représentants de commerce, sillonnent le pays au volant de leur van Volkswagen vintage pour  vendre les tongs Havaianas dans les petites villes de province de tout le Brésil, directement depuis leurs vans.

    Van Havaianas en 1964

    Van VW Havaianas en 1964

    Ces derniers sont toujours accueillis avec enthousiasme et les Havaianas sont alors vendues dans de simples sacs en plastique. Apothéose : en 1966, le modèle de Tong est breveté : “un nouveau type de semelle avec une bride”.

    Une erreur qui paye

    En 1969, les Havaianas bleues et en blanches vont connaître une petite transformation. Une erreur de fabrication mène un jour à la production d’un lot de tongs vertes avec semelle blanche. Elles font un carton. Les réactions sont si positives que la marque saisit l’opportunité de fabriquer des paires marrons, jaunes. La mode s’empare alors du phénomène et les couleurs se multiplient.Havaianas

    Le mouvement hippie peace & love des années 1970 ainsi que la philosophie consistant à se débarrasser de l’excédent matériel contribue à propulser Havaianas sur le devant de la scène.

    Havaianas constitue aujourd’hui la marque de Tong de référence populaire et vintage.

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  • Gulf Oil : le sport auto dans les gènes


    Si aujourd’hui Gulf est réputée pour proposer une ligne de vêtements et d’accessoires en lien avec son passé de sponsor de courses automobiles, la Gazette d’Hector vous propose de redécouvrir l’histoire passionnante de cette compagnie pétrolière.

    Une compagnie créée en 1901

    Gulf_logo.svgLa compagnie est créée en 1901. Gulf est  lancée avec la découverte de pétrole à Spindletop au Texas. Un groupe d’investisseurs s’unissent pour promouvoir le développement d’une raffinerie à Port Arthur, le port le plus proche et notamment William Larimer Mellon de la Mellon bank de Pittsburgh. Gulf fera la fortune de la banque de Pitsburgh en Pensylvanie.

    Les rendements de Spindletop culminent à 100 000 barils par jour après la découverte du site mais commencent déjà à décliner. En 1927, de nouvelles découvertes offrent à Spindletop sa meilleure production et Gulf cherche d’autres sources de revenus pour maintenir ses investissements. La construction du pipeline Glenn Pool connectant les gisements de l’Oklahoma avec la raffinerie de Port Arthur le long de 640 kilomètres est la solution. Gulf construit alors tout un réseau de pipelines et de raffineries dans l’est et le sud des États-Unis.

    En 1934, Kuwait Oil Company est formée par une alliance entre British Petrolium (BP) et Gulf. Le capital était réparti entre ces deux géants. Cette affaire très viable permet  de donner à Gulf des bases économiques suffisantes pour la conquête des marchés européens, africains et indien.

    Ses propres stations-services

    Sation Gulf à Miami en 1939

    Sation Gulf à Miami en 1939

    C’est alors que Gulf décide de construire ses propres stations-services reconnaissables entre mille avec son disque orange. C’est un gage de qualité pour les clients à une époque où utiliser de l’essence démarquée était un pari risqué.

    À la fin des années 1930, le manager de Gulf aviation, Alfred J. Williams, commande à la Grumman Aircraft Engineering Corporation la construction de deux avions destinés à la promotion de Gulf. Portant les couleurs et l’emblème de la marque, Williams entreprend alors un tour d’Europe sur l’un d’eux. Un des deux avions est désormais exposé au National Air and Space Museum de Washington.

    A l’initiative des Drive-in et cartes routières

    En 1941, elle est  la compagnie la plus importante et la neuvième du classement en 1971. Elle fait partie des  7 sœurs qui regroupaient alors sept compagnies pétrolières – Exxon, Mobil, Chevron, Texaco, Gulf, Royal Dutch Shell, BP – dont les dirigeants se sont partagés le monde au cours d’une chasse au coq de bruyère, en 1928 dans le cadre des “accords d’Achnacarry”.
    stationGulf continue de grandir dans l’entre-deux-guerres se concentrant sur le marché nord-américain. La compagnie se caractérise par un développement vertical. Elle est active dans tous les secteurs de l’industrie pétrolière : exploration, extraction, transport, raffinement et vente. Elle introduit également des innovations commerciales et techniques comme les premiers drive-in, les cartes routières (nous on avait Michelin)…

    station gulfDans les années 60, Gulf est le premier sponsor de NBC news notamment pour la couverture des événements aérospatiaux américains. Gulf utilisa son lien avec la chaîne pour offrir des cadeaux dans ses stations comme des stickers de logos de missions spatiales, des maquettes de navettes spatiales ou encore un livre intitulé « Nous venons en paix » et présentant de nombreuses photos de l’alunissage d’Apollo 11. Une des publicités particulièrement mémorables de la coopération de Gulf et de NBC pendant leur couverture des missions Apollo montre des vues aériennes de l’Universe Ireland avec Tommy Makem and the Clancy Brothers chantant Bringin’ Home the Oil. Le but était de promouvoir les opérations de Gulf dans la baie de Bantry.

    Une Ford GT40 aux couleurs de Gulf Oil

    steve mac queen

    Steve Mac Queen de l’équipe “Gulf” lors du tournage du film “Le Mans”

    Gulf Oil est  avant tout associée à sa participation aux courses automobiles comme lorsqu’elle sponsorise l’équipe John Wyer automotive dans les années 60 et 70. L’empreinte bleu clair et orange associée aux Ford GT40 et Porsche 917 est l’une des couleurs de course les plus connues. La victoire de Jacky Ickx aux 24h du Mans de 1969 en est l’apothéose.

    Plus tard, le film Le Mans (1971) où Steve McQueen incarne un coureur de l’équipe Gulf contribue à intensifier l’encrage de la marque dans le sport auto. La montre, une Heuer Monaco, que Steve McQueen porte pour le film est éditée aux couleurs et avec le logo Gulf.

    Publicité Gulf avec un Thunderbird Landau de 1967

    Publicité Gulf avec un Thunderbird Landau de 1967

    Si Gulf existe toujours aujourd’hui, les années 70 mais surtout 80 et 90 marquèrent l’éclatement des activités de la marque, dû à des mauvais choix stratégiques. On peut trouver des stations service Gulf dans plusieurs pays notamment au Royaume-Uni, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse et à Madagascar. Pour autant, force est de constater l’attractivité de la marque auprès des passionnées d’automobile à qui il est proposés vêtements et accessoires en bon souvenir du passé.

    Voir la boutique en ligne : Gulf Oreca Store

  • Et Bardot créa Saint-Trop’


    San Torpes plus connue sous le nom de Saint-Tropez doit son nom aux moines de l’Abbaye de Saint-Victor de Marseille. Ces religieux, propriétaires au XIe siècle de la presqu’île, et de toutes les terres adjacentes, ont élevé ici une chapelle en souvenir du martyr Torpes décapité à Pise pour ne pas avoir voulu abjurer sa récente foi chrétienne. Son corps fut ensuite livré aux flots avec un coq et un chien dans une barque, portée par le courant Ligure, qui aurait alors échoué sur les rivages du golfe. Haut les cœurs !

    Le rendez-vous des écrivains et des artistes

    saint-tropez6Avec ses jolies maisons colorées, ses petites rues, sa place des lices et son cœur animé, le village de Saint-Tropez séduit. Véritable port marchand depuis l’antiquité, la commune attire également les artistes de tout bord pendant plusieurs siècles. Des écrivains comme Maupassant en passant par les peintres, notamment impressionnistes et pointillistes, tous se donnent rendez-vous sur le port de Saint-Tropez pour profiter de sa lumière et de sa météo clémente.

    Les bravades de la mi-mai

    Plus proche de chez nous, dans les années 20, Saint-Tropez devient à la mode et possède déjà de quoi accueillir les riches touristes, la bourgeoisie aristocratique et industrielle d’avant- guerre. Ces touristes se donnent rendez-vous pour les bravades de Saint-Tropez, fête votive qui se déroule, chaque année, les 16, 17 et 18 mai. Tous les ans, depuis 1558, le lundi de Pâques, le Conseil municipal nomme le Capitaine de ville. Initialement chargé durant son année de capitanat de conduire la milice locale et d’assurer la défense de la ville, son rôle est aujourd’hui moins belliqueux mais n’en demeure pas moins important. Entouré de son Etat-major, le Capitaine de ville assure la direction de ces Bravades.

    saint-tropez8Ce ravissant port de pêche de 5 640 habitants en hiver connaît alors un coup d’arrêt. Les bombardements du Débarquement, le 15 août 1944, endommagent gravement le port, mais à la différence des autres villes et ports à l’époque, le port est  reconstruit sur le même modèle avec les fonds du Plan Marshall, donnant aujourd’hui une image à peu près fidèle de ce qu’était la ville il y a quatre siècles.

    Le mythe B.B. en 1956

    Brigitte BardotA la fin de la guerre : Picasso, Matisse, Prévert, Sagan, Colette, Cocteau y apprécient le calme, l’authenticité et la lumière merveilleuse de la Méditerranée. Mais un phénomène médiatique vient à tout jamais briser la tranquillité ce petit port qui, il n’y pas si longtemps votait communiste : Brigitte Bardot.

    Notre icône nationale, tourne en 1956 Et Dieu créa la femme. Le film, présenté au festival de Cannes,  est tourné à Saint-Tropez bien connu de Brigitte Bardot où ses parents possédaient déjà une maison. Les équipes de tournage vont s’installer dans différents endroits de la commune : le port, le centre-ville et le quartier de la Ponche et sa plage. A l’époque, Saint-Tropez est encore une petite commune tranquille et discrète, méconnue des touristes (bien heureux ceux qui ont pu acheter à cette époque…).

    "La madrague" de Brigitte Bardor

    “La madrague” de Brigitte Bardot

    En 1958, pendant le tournage de la Femme et le Pantin, Brigitte Bardot ne tarde pas à acquérir une résidence : la Madrague qui fera le bonheur des paparazzi.

    D’autres vedettes s’y installent : Eddy Barclay, Mick Jagger , Eddy Mitchell… Les fêtes tropéziennes deviennent le rendez-vous incontournable de la Jet Set internationale où des fêtes débridées sont organisées.

    Le Gendarme de Saint Tropez

    La Ford Mustang dans le Gendarme de Saint Tropez en 1964.

    La Ford Mustang dans le Gendarme de Saint Tropez en 1964.

    En 1964, le film Le Gendarme de Saint Tropez, avec Louis de Funès fait déplacer 7,8 millions de spectateurs dans les salles obscures.  Ce succès au box office contribue à faire de Saint-Tropez une destination incontournable pour les touristes français.

    Au début des années 70, un esprit de liberté souffle sur le petit Port de pêche avec l’apparition des premiers monokinis. Mais la guerre entre les Anciens, garants des traditions et des Modernes, adeptes des seins nus, tourne à l’avantage des Anciens … momentanément.

    Un terroir festif

    musee gendarmerieAujourd’hui, les rappeurs ont remplacés les actrices et les chanteurs, les Yachts sont plus nombreux que les bateaux de pêche mais Saint-Tropez a su garder son terroir et notamment ses vignes. Des vignerons, qui ont su s’adapter à l’ADN des lieux et proposer des produits festifs comme l’Ice Tropez : un rosé pétillant du Domaine Tropez associé à de la pêche blanche. L’esprit de Saint-Tropez dans un verre.

    Enfin, côté actualité , la fameuse Gendarmerie du village est aujourd’hui transformée en Musée de la Gendarmerie et du Cinéma et ouverte au public depuis juin 2016.

     

     

    Brigitte Bardot et Sacha Distel à Saint Tropez

    Brigitte Bardot et Sacha Distel à Saint Tropez

    Kirk Douglas sur le marché de Saint Tropez - Photo Daniel Angeli

    Kirk Douglas à Saint Tropez – Photo Daniel Angeli

    Les fêtes d'Eddy Barclay, moments incontournables de l'été de la Jet set

    De gauche à droite : Alain Delon, Brigitte Bardot et Eddy Barclay

    Mariage de Mick et Bianca Jagger à Saint Tropez

    Mariage de Mick et Bianca Jagger à Saint Tropez

  • Le Mans Classic 2016 : quand l’automobile raconte des histoires


     

    MOTORSPORT : LE MANS CLASSIC (FRA) 2016/07/08-10

    Le plateau 3 (1957-1961) avec ici une Ferrari – Photo : Stéphanie Bezard

    Tout était réuni  ce week-end pour faire de la 8è édition du Mans Classic un vrai succès populaire. Si les bleus ont pris le bouillon (ou le Porto), les réjouissances ont bien eu lieu dans la Sarthe.  L’Automobile Club de l’Ouest  peut aisément se féliciter de l’engouement populaire qu’a suscité ce rendez-vous biennal qui a réuni – record battu – 123 000 passionnés pour cette édition 2016.

    Samedi, à 16h00, la star américaine Pharrell Williams mythique interprète de la chanson « Happy », brandissait le drapeau tricolore, pour laisser partir hommes et machines à l’assaut des 13,629 km du circuit des 24 Heures réunis en six plateaux distincts.

    490 concurrents et des guest

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    La Lotus Elan de 1965 conduite par François Fillon

    Des passionnés qui ont pu admirer pas moins de 550 bolides de 1923 à 1993. Dix anciens vainqueurs des 24 Heures avaient fait le déplacement  et 490 concurrents ont été sélectionnés avec soin par Peter Auto, l’organisateur de l’épreuve missionné par  l’Automobile Club de l’Ouest.  A noter, la présence de François Fillon, ancien premier ministre et passionné de courses automobiles. Ce dernier  n’a pas failli et a pris le volant d’une Lotus Elan de 1965. Son frère Pierre n’est autre que le Président de l’Automobile Club de l’Ouest.

    Jaguar à l’honneur

    Exposition Camions transporteurs - Photo : Stéphanie Bezard

    Exposition Camions transporteurs – Photo : Stéphanie Bezard

    Pour la première fois, c’est le “Jaguar Classic Challenge” qui assurait le lever de rideau, avec une soixantaine de représentantes de la marque de Coventry parmi les plus iconiques – Type C, D, E, XK et Mk et notamment la Type D victorieuse de l’édition 1955. La très belle expo  Spéciale F.F.V.E. dédiée aux transporteurs des écuries de course a permis de se rendre compte que certains camions n’avaient rien à envier aux Classic cars.

    L’année de la Ford GT 40

    Si le circuit a tenu toutes ses promesses,  il est peu de dire que les abords ont livré leurs lots de merveilles : 180 clubs de 60 marques pour un total de 8500 voitures, des célébrations du Centenaire BMW et du 50ème anniversaire de la première victoire de la Ford GT40 aux 24 Heures du Mans.  Une année exceptionnelle pour Ford, de retour cette année aux 24h du Mans en juin dernier, qui pour rappel, a remporté le trophée dans la catégorie GTE Pro avec Sébastien Bourdais à son volant.

    Ferrari fait recette

    Photo Stéphanie Bézard

    Vente Artcurial : Ford Thunderbird Coupé de 1962 – Photo Stéphanie Bézard

    Au cours du week-end, la vente Artcurial a fait sensation. Présentée au salon de Paris dans un état irréprochable, la Ferrari 250 GT Berlinetta SWB de 1961 au châssis court, mise à prix à 5 M€  a trouvé preneur pour  à 7,6 M€.

    Autre temps fort de l’événement, le très prestigieux Concours Le Mans Heritage Club a réuni 24 châssis, triés sur le volet, ayant tous participé aux 24 Heures du Mans de 1923 à nos jours.

    Le jury, constitué de nombreux spécialistes du monde de l’automobile, a décerné dimanche après-midi les prix suivants :

    • 1er de Classe 1923-1939 : Loraine Dietrich (Philippe Leroux)
    • 1er de Classe 1949-1953 : DB HBR53 (Dominique Lanlaud)
    • 1er de Classe 1954-1964 : Frazer Nash (Bill Holroyd)
    • 1er classe 1965-1971 : Ford GT40 (Frédéric Collot)
    • 1er de classe 1972- 1982 : Inaltera 001 (Edgar Richoz)
    • 1er de classe 1983-2016 : McLaren F1 GTR (François Perrodo)

     

    La Frazer Nash

    Concours Le Mans Heritage club : 1er prix pour la Frazer Nash – Catégorie 1954-1964

    Un Dress code à entretenir

    La 8è édition du Mans Classic a donc confirmé le succès des éditions précédentes auprès d’un public fidèle au rendez-vous et conquis un nombre important de nouveaux visiteurs. Rendez-vous en 2018 pour une 9è édition toujours plus riche et des paddocks accessibles à tous permettant une proximité avec les pilotes et leurs machines version Chapal.

    chapalA noter que l’idée du Dress code fait l’unanimité à la rédac’ de la Gazette. Ne faut-il pas faire preuve d’élégance quand tant d’histoire (s) nous est offert ?

    Photo Stéphanie Bezard

    Photo Stéphanie Bezard

     

     

     

     

     

     

    Pour revivre en vidéo l’édition 2016

  • Le Mans Classic : le rétro à toute épreuve


    lemansclassic_Epi (que) : s’il y a un mot qui résume bien Le Mans Classic c’est  celui-ci.

    Abandonné en 1970, suite au grave accident du pilote belge Willy Mairesse, le départ style Le Mans, dit en épi, est remis au goût du jour grâce au rendez-vous “historique” sarthois. La prochaine édition de Le Mans Classic se déroulera du 6 au 08 juillet 2018 et réunira des bolides ayant concouru entre 1923 et 1993.

    Le Mans ClassicDress code conseillé

    Depuis 2002, c’est l’organisateur Peter auto  – à qui l’on doit notamment le Tour Auto Optique 2000, les  10 000 tours du Castellet ou encore le Chantilly Arts & Élégance – qui supervise ce rendez-vous de passionnés. Nouveauté cette année, le Dress code fait son apparition.

    Dress code La Mans Classic

    Dress code Le Mans Classic

     

    concours dresscode_Florian

    Photo lauréate du concours photo “Dress code Facebook”

    Les spectateurs sont invités à venir habillés en mode 50’s, 60’s ou 70’s suivant les appétences de chacun. Un concours Dress Code Le Mans Classic a d’ailleurs été organisé sur Facebook.

    Bal 60 ‘s et boutiques rétro

    A cela s’ajoute la possibilité au cours du week-end de se faire une coupe 50’s, de participer au bal 60’s et de découvrir plus de 200 boutiques dédiées aux objets rétro, publications et antiquités automobiles.exposant

    Drive-in en Fiat

    Un Drive-in proposera 4 films. L’écran gonflable sera installé dans un espace situé à proximité de la fameuse passerelle Dunlop. Chaque spectateur, prendra place à bord d’une Fiat 124 Spider, Fiat Abart, Fiat 500 S où sur un confortable transat. Il se verra remettre un casque audio pour ne pas être perturbé par le bruit des moteurs qui rugiront sur le circuit voisin.

    Programme du Drive-in :

    VENDREDI 6 JUILLET A PARTIR DE 22H00
    Fast and Furious
    (2001 ; Rob Cohen)
    Rush
    (2013 ; Ron Howard)

     

    SAMEDI 7 JUILLET A PARTIR DE 22H00
    Retour Vers le Futur
    (1985 ; Robert Zemeckis)
    The Man & Le Mans
    (2015 ; Gabriel Clarke & John McKenna)

    7 plateaux de courses

    plateau4Côté  compétition, que du beau monde ou devrais-je dire de belles cylindrées. Les Jaguar Type D de 55, les Ferrari victorieuses de 66 ou les Ford GT40 de Jacky Ickx… s’élanceront, en épi, sur la piste mythique de 13,6 km, suivant leur année d’engagement. En tout 7 plateaux se défieront sur 3 jours :

    • Plateau 1 : véhicules de 1923 à 1939
    • Plateau 2 : véhicules de 1949 à 1956
    • Plateau 3 : véhicules de 1957 à 1961
    • Plateau 4 : véhicules de 1962 à 1965
    • Plateau 5 : véhicules de 1966 à 1971
    • Plateau 6 : véhicules de 1972 à 1981
    • Plateau 7 (nouveauté) Groupe C Racing : véhicules de 1982 à 1993

    Voir le programme

    Enfin, que chacun garde à l’esprit que Le Mans Classic a lieu tous les deux ans. Il serait donc impardonnable de rater l’édition 2018. Prenez votre casque visière et vivez au cœur de la légende d’une compétition mythique.

    Plateau 1 - Le Mans Classic

    Plateau 1 – Le Mans Classic






     

     

  • 24h du Mans : l’endurance d’une course mythique


    Qui n’a pas lu la célèbre bande dessinée « Le Fantôme des 24h » de Jean Graton relatant les exploits de Michel Vaillant sur les pistes du Mans, course mythique avec le Grand Prix de Monaco et les 500 miles d’Indianapolis.

    Une première édition en 1923

    Affiche de la 1ère édition des 24h du Mans en 1923

    Affiche de la 1ère édition des 24h du Mans en 1923

    Tout commence en octobre 1922 par une simple conversation dans les allées du salon de l’Auto sous le dôme du Grand Palais. George Durand, secrétaire général de l’Automobile Club de l’Ouest, Charles Faroux , rédacteur du journal  “L’Auto” et Émile Coquille, administrateur de la société de roues Rudge-Whitworth, tombent d’accord pour lancer un “Grand Prix d’Endurance de 24 heures”  au sud de la ville du Mans, dans le département de la Sarthe.

    Départ de la première édition des 24h du Mans en 1923

    Départ de la première édition des 24h du Mans les 26 et 27 mai 1923

    Ce nouveau type de compétition basée sur une épreuve d’endurance  embarque des équipages de deux pilotes par voiture qui se relaient jour et nuit.

    La première édition,  courue sous une pluie battante, réunie  trente-trois équipages et 17 constructeurs dont 15 français, les 26 et 27 mai 1923. Elle est  remportée par André Lagache et René Léonard sur une Chenard & Walcker. Les  128 tours sont couverts  à la moyenne de 92,064 km/h.

    La piste, mesure 13 km et emprunte une partie du circuit Bugatti et  une grande partie de route nationale. Les passages les plus célèbres sont les virages du Tertre Rouge, Mulsanne, Arnage et la ligne droite des Hunaudières, longue de presque 6 km où aujourd’hui les prototypes maintiennent une vitesse de près de 400 km/h pendant une minute. Deux chicanes ont été ajoutées depuis pour éviter « l’envol »  des voitures.

    Un départ spectaculaire et des accidents terribles

    24h du Mans et son départ en épi

    24h du Mans et son départ en épi

    Le mythe de cette course vient aussi à son départ  spectaculaire style « Le Mans ». Depuis 1949, le départ est donné par une personnalité, différente chaque année, et non plus par un membre de l’ACO. Les pilotes s’élancent en courant vers leurs voitures placées en épi sur le côté opposé. Ce départ est remis en cause en 1968 à la suite de l’accident de Willy Mairesse, pilote Belge (3è au Mans en 1967). Les 24 heures du Mans 1968 est l’épreuve qui va détruire sa carrière et sa vie. Dès le premier tour, Mairesse se crashe violemment lorsque la portière de sa Ford GT40 s’ouvre, sans doute mal fermée au départ. Blessé gravement à la tête, il tombe dans le coma. Il doit arrêter sa carrière en raison des séquelles et se suicide dans sa chambre d’hôtel en 1969.

    Ford GT 40 accidenté de Willy Mairesse

    Ford GT 40 accidenté de Willy Mairesse

    L’année suivante, pour marquer son opposition à ce type de départ, Jacky Ickx traverse la piste en marchant et s’élance en dernier. Cela ne l’empêche pas de finir premier sur sa Ford GT 40. En 1970, le départ est légèrement amélioré avec les pilotes déjà à bord des voitures. L’année suivante, le départ voiture arrêtée est définitivement abandonné.

    Accident de 1955

    Accident tragique de 1955

    Mais le pire moment dans l’histoire du Mans est l’accident survenu en 1955 au cours de laquelle 84 spectateurs, ainsi que le pilote Pierre Levegh, sont tués par l’envol de la Mercedes-Benz 300 SLR. Ce carnage provoque un choc dans le monde des sports automobiles qui conduit à la suppression de beaucoup de courses en 1955, telles que les Grands Prix de France, d’Allemagne et de Suisse.

    Ferrari, Jaguar, Ford au Palmarès

    Victoire de Jacky Ickx au 24h du Mans en 1969 sur Ford GT40

    Victoire de Jacky Ickx au 24h du Mans en 1969 sur Ford GT40

    Côté Palmarès, on peut noter la victoire de Maurice Trintignant en 1954 sur Ferrari, de la  Jaguar Type D, chère à Steve McQueen,  entre 55 et 57, mais aussi la domination sans partage des Ferrari entre 1960 et 1965. Les Ford GT 40 prennent le relais entre 1966 à 1969 avec notamment la victoire de Jacky Ickx cette dernière année, après une lutte  acharnée avec Porsche.

    Dans les années 70, le mythe est entretenu par le Film de Steve McQueen « Le Mans », sorti en 1971 en dépit de conditions de tournage catastrophiques. L’acteur, passionné par la course automobile donne le départ de la course l’année suivante.

    Grille de départ en 1966

    Grille de départ en 1966

    Tous les ingrédients, dans les 24h du Mans, sont réunis pour faire de cette course un incontournable dans la carrière d’un pilote : endurance, vitesse, tragédie, constructeurs mythiques, Hollywood. La planète automobile toute entière se donne rendez-vous  tous les ans, au mois de juin, pour vivre ce week-end magique. Un moment à vivre au moins une fois dans sa vie.

    Pour revivre cette fabuleuse compétition avec les volants bois, les casques-visière en cuir n’hésitez pas à vous rendre à Le Mans Classic. Les éditions ont lieu les années paires début juillet. Tenue 50’s vivement conseillée !

    Pour en savoir plus : http://www.lemansclassic.com


  • Pan Am : boarding for the dream


    Si Air France évoque en chacun d’entre nous l’image de l’excellence française dans les années 60 et 70, eu égard à l’image fantastique que drainait Concorde, il est une compagnie américaines qui symbolise à elle toute seule l’âge d’or du voyage : la Pan Am. Première compagnie à avoir desservi 6 continents et 80 pays.

    Un pilote d’exception comme ambassadeur : Charles Lindbergh

    Pan American Airways est fondée en 1927 par Juan Trippe. La compagnie dessert en premier lieu Key West en Floride à La Havane. Rapidement le réseau de Pan Am est étendu à travers l’Amérique centrale et l’Amérique du Sud. Pan Am rachète de nombreuses compagnies en Amérique centrale et en Amérique du Sud, et remporte la plupart des contrats gouvernementaux de courrier par avion.  C’est Charles Lindbergh qui négocie ces contrats.  Surnommé « L’aigle solitaire », il est connu pour avoir été le premier pilote à relier, sans escale,  New York à Paris le 21 mai 1927 en 33 heures et 30 minutes, à bord de son avion Spirit of Saint Louis.

    50sAlors que Pan Am développe son réseau en Amérique du Sud, elle négocie aussi avec la Grande-Bretagne et la France pour ouvrir une desserte aérienne entre les États-Unis et l’Europe  mais la France est peu enthousiaste, car sa compagnie nationale Aéropostale est un acteur important en Amérique latine et un concurrent de Pan Am sur certaines lignes.

    Après-guerre : le début de l’âge d’or

    Après la guerre, la flotte de Pan American est rapidement remplacée par des avions civils plus rapides, comme le Boeing 377. Pan Am invente la classe touriste en 1952 (3800 $ l’aller-retour Paris – New York). La Pan Am commence à investir dans de nouvelles innovations, comme l’avion à réaction avec le Boeing 707.

    Publicité Pan Am - 1958

    Publicité Pan Am – 1958

    Elle stupéfait l’industrie en commandant pas moins de 45 avions. Idem en 1968 avec la commande de 25 gros porteurs Boeing. La Pan Am se dynamise en associant étroitement son identité à nouvelle flotte à la pointe de la modernité. Elle fut aussi une des trois premières compagnies aériennes à signer des options de commande pour le Concorde, finalement vendu à British Airways et Air France. Son identité visuelle reflète ce dynamisme avec un globe bleu royal et Pan Am écrit en grosses lettres.

    L’hôtesse de Pan Am, l’atout charme

    Série TV "Pan Am"

    Série TV “Pan Am”

    Les représentantes de cette Pan Am moderne et excitante sont ses hôtesses de l’air. Le marketing de Pan Am crée le mythe de l’hôtesse en bleu charmante, éduquée, multilingues, cosmopolite. La série télévisée Pan Am,  avec l’actrice américaine Christina Ricci, montre très bien l’âge d’or de la compagnie en suivant les aventures de ces hôtesses de l’air.

    Betty Lou Rubble, Hôtesse de l'air de la Pan American Airlines

    Betty Lou Rubble, Hôtesse de l’air de la Pan American Airlines

    En 1962, avec l’augmentation du trafic, Pan Am passa commande à IBM du PANAMAC, un ordinateur puissant qui enregistrait les réservations d’avion et d’hôtel, et gère une quantité d’informations très importante sur les villes, les pays, les aéroports, les avions, les hôtels et les restaurants. L’ordinateur occupe le quatrième étage de l’immeuble Pan Am, qui est alors en construction à Manhattan et qui est pendant longtemps le plus grand immeuble de bureaux au monde.

    Pan Am construit aussi Worldport, un terminal à l’aéroport JFK qui reste le plus grand terminal aérien du monde pendant de nombreuses années, reconnaissable à son toit elliptique de 16 000 m2, suspendu au-dessus du terminal par 32 jeux de poteaux et câbles d’acier.

    1973 : début de la chute de Pan Am

    PanAm 59La crise pétrolière de 1973 marque le début de la chute de Pan Am. Une combinaison du prix élevé des carburants, de la faible demande de transport aérien, et une surenchère d’offres sur le marché international du voyage aérien entraîne une chute des revenus et profits de la Pan Am. Comme d’autres compagnies aériennes de premier plan, Pan Am investit dans une flotte importante de nouveaux Boeing 747 dans l’espoir que la demande de transports aériens continuerait à augmenter. La disparition de la cette compagnie mythique intervient en 1991.PANAM.VINTAGE

    Air Hollywood ré-enchante la Pan Am expérience

    Mais comme le mythe ne doit pas mourir, l’entreprise Air Hollywood, en Californie, propose de revivre l’expérience Pan Am à bord d’un simulateur de vol, réplique d’un luxueux Pan Am 747. L’expérience Pan Am  commence au bureau exclusif de check-in First & Clipper classe où l’agent de clientèle Pan Am fournit à chaque passager son laisser-passer d’embarquement en première classe.

    Hôtesses d'Air Hollywood

    Hôtesses d’Air Hollywood

    L’hôte est invité au Clipper Club où il a l’occasion de parcourir les souvenirs panaméricains d’époque : uniformes authentiques, sièges d’avion, sacs à main … A bord, les hôtesses ornées d’uniformes panaméricains originaux accueillent les passagers à bord avec un verre de champagne accompagné de la voix apaisante de Frank Sinatra. Les intérieurs de chaque cabine sont restaurés uniquement avec des éléments de décoration de la cabine et l’image d’origine de Pan Am.

    Avant de décoller, l’équipage effectue une démonstration de sûreté en vol suivi d’un bref message de bienvenue du poste de pilotage. Invité à prendre place autour de leur table, les passagers ont leur repas de 4 plats servi dans le pur style Pan Am. Après le dîner, une sélection de vidéos est proposée  avec un cocktail. A la fin du vol , les passagers ont la possibilité de découvrir le poste de pilotage.

    Sac Pan Am

    Des produits dérivés pour entretenir le mythe

    Aujourd’hui de nombreux produits dérivés maintiennent le mythe en vie. Cette compagnie ne veut décidément par mourir et c’est tant mieux tant elle évoque une Amérique dynamique, séduisante, exploratrice au cœur de l’âge d’or  des années 50 et 60.

  • Exposition James Bond 007 : Bond ne meurt jamais


    expo James Bond“Mlle Anders, je ne vous avais pas reconnue toute habillée” (L’Homme au Pistolet d’or – 1974). Et voici donc une des répliques les plus fameuses du célèbre agent de sa Majesté : Bond, James Bond.

    La Halle de la Villette propose jusqu’au 4 septembre une fantastique exposition sur « 50 ans de style Bond ». Proposée à Londres en 2014, cette exposition réunie plus 500 accessoires, costumes et décors.

     

    Aston Martin DB5

    Aston Martin DB5

    L’entrée nous plonge directement dans le Mythe avec les célèbres Aston Martin : une DB5 « vintage » chère à Sean Connery et une incroyable DB10 survivante du dernier opus Spectre qui avait, pour les aficionados, comme poursuivante une non moins spectaculaire Jaguar CX-75.

    “J’aime une femme en Bikini. Elle ne dissimule pas d’arme” (L’homme au pistolet d’Or)

    Cette première mise en condition nous pousse vers la deuxième pièce scénographiée, avec le corps de Jill Masterson alias Pussy Galore, intégralement repeint d’or, référence à une scène mythique de Goldfinger.

    Pussy Galore avec le corps intégralement repeint d’or

    Pussy Galore avec le corps intégralement repeint d’or

    On découvre ensuite le fameux Pistolet d’or avec sa balle gravée 007 et l’on apprend qu’il a été fabriqué avec un briquet, un stylo et un bouton de manchette. « » sort du barillet !

    Une reproduction des fameux lingots d’or de Goldfinger est l’occasion de découvrir que certains petits malins du tournage les ont gardés puis revendus, des années plus tard, avec une belle plus-value.

    Le Pistolet d'or avec la balle gravée "007"

    Le Pistolet d’or avec la balle gravée “007”

     

    La visite se poursuit par un espace dédié à Ian Fleming, l’auteur des aventures de James Bond.  Né le 28 mai 1908 à Mayfair et mort le 12 août 1964 à Canterbury, Ian Fleming est officier du renseignement naval pendant la seconde guerre mondiale.

    Il est impliqué dans la planification de l’opération Goldeneye,  prévue par les Alliés durant la Seconde Guerre mondiale, qui consiste à protéger et contrôler l’accès au détroit de Gibraltar. Son service durant la guerre ainsi que son métier de journaliste ont participé à la création de l’environnement du personnage de James Bond.

    “Je sais tout à votre sujet : sexe pour le dîner, mort au petit-déjeuner” (Meurs un autre jour) 

    Machine à écrire Ian Fleming

    Machine à écrire de Ian Fleming

    Ian Fleming a écrit son premier James Bond, Casino Royale, en 1952 dans sa résidence de la Jamaïque baptisée Goldeneye achetée en 1946. Fleming avait été séduit par le site après un congrès anglo-américain de renseignement en 1942.

    Anecdote, pour la rédaction de son premier James Bond, il commande une machine à écrire portable plaquée or modèle Royal Quiet Deluxe lors d’un déplacement à New york. Il s’agit d’un cadeau de mariage qu’il s’est fait lui-même et qui lui coûte 174 $. En mai 1995, la machine est vendue par Christie’s à un enchérisseur anonyme pour la somme de 56 000 £. L’exposition présente une réplique de cette machine à écrire.

    “J’en ai vu qui avaient la tête comme une montgolfière, mais comme vous jamais” (L’homme au pistolet d’Or)

    Le coup de la "Malette"

    Le coup de la “Malette”

    Une autre salle présente des petits trésors … mallette porte-couteau de James, passeports, billets d’avion, carte bleue, lunettes de soleil… mais aussi étui à cigarettes  décodeur de combinaisons de coffres-forts, râteau radar… ou encore la jambe plâtrée de la section Q.

     

    CasinoLe clou de l’exposition est la magnifique salle de Casino reconstituée avec les costumes et les robes mythiques des James Bond girls : robe pourpre griffée Roberto Cavalli portée par Eva Green dans Casino Royale (2006), fourreau tatoué de la sublime Bérénice Marlohe à Macao dans Skyfall (2012), assorties chacune  des  aquarelles des créateurs.

    “Mr Bond, je pense que vous êtes un dinosaure sexiste et misogyne, une relique de la Guerre Froide” (Goldeneye)

    Bikini Ursulla AndressUne vitrine présente les légendaires bikinis d’Ursulla Andress dans Dr No (1962) et Halle Berry dans Meurs un autre jour (2002). A vous de faire votre choix. A noter que le maillot de bain d’Ursulla Andress a été confectionné à la hâte à partir du propre soutien-gorge de l’actrice. Il a été recouvert d’une toile de coton. Un ceinturon militaire en toile blanche ainsi qu’une boucle en bronze. Le modèle sera repris 40 ans plus tard par Jinx avantageusement représentée par Halley Berry dans Meurs un autre jour.

    “Quand on est en Egypte, il faut se livrer à une visite approfondie de ses trésors” (L’espion qui m’aimait)

    Tenue de Madonna dans "Meurs un autre jour"

    Tenue de Madonna dans “Meurs un autre jour”

    La tenue de Madonna en escrimeuse « fétichiste » est aussi mise en valeur. L’inspiration des  stylistes est représentée au travers des coupures de presse. Nous sommes, à l’époque, en pleine vague Porno chic.

    Enfin, une large place est faite aux méchants avec les costumes travaillées agrémentées de vidéos. « Requin » et ses dents métalliques alias Richard Kiel est en bonne place !

    Il est peu de dire que cette exposition n’est pas une exposition au rabais : voitures, décors reconstitués, costumes , anecdotes de tournage… un expo royale pour ainsi dire. Bien loin du “Spectre” de l’échec.

    "Requin" et Barbara Bach alias Major Anya Amasova dans "L'espion qui m'aimait"

    “Requin” et Barbara Bach alias Major Anya Amasova dans “L’espion qui m’aimait”

    Infos pratiques :

    James Bond 007 à la Grande Halle de la Villette

    Du 16 avril au 4 septembre 2016

    Lieu : Grande Halle de la Villette

    Horaires : 10h30-19h tous les jours

    Tarifs : 22€ tarif normal, 17€ tarif enfant, 70€ tarif famille

    http://www.jamesbond007-exposition-paris.fr/


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