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Speakerine : série féministe des sixties

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  • Speakerine : série féministe des sixties


    France 2 a proposé lundi 16 avril les deux premiers épisodes de sa nouvelle série Speakerine. Un thriller en forme de plaidoyer pour les femmes. Un régal !

    Speakerine est  la nouvelle série événement de France 2.  L’histoire ? Christine Beauval (Marie Gillain enfin de retour sur les écrans) est la speakerine vedette de la RTF. Elle est l’épouse de Pierre (le génial Guillaume de Tonquédec), ancien résistant et actuel directeur de l’information de la même chaîne. Ils ont deux enfants.

    Le brushing est parfait mais l’ambiance familiale un peu moins. Mère exemplaire, elle compose avec le paternalisme de son époux, les premières amours de sa fille adolescente et la rébellion de son fils à peine majeur… et proche l’OAS. Elle souhaite s’émanciper et proposer une émission télé dédiée aux femmes. Pas facile dans une société misogyne. « Les hommes de l’époque ne comprenaient pas l’émancipation des femmes », comme le rappelle l’acteur Guillaume de Tonquédec « ça créé de vives tensions dans le couple. Et comme mon personnage est à la fois le mari et le patron de Christine Beauval, il est particulièrement remué. Clairement lui  préférerait que sa femme reste à la maison. Il se trouve déjà bien gentil de la laisser travailler mais il veut que son foyer reste ordonné. »

    Victime d’un corbeau, elle est victime d’agression dans les studios de tournage. Entre trahisons, luttes de pouvoir et vengeance, elle devra se battre pour sauver sa carrière, et se réaliser personnellement.

    Cette série est très bien reconstituée entre les Citroën DS, Renault Ondine, le mobiler Art déco. Mention spéciale pour le décor et les costumes, on s’y croirait ou encore la reconstitution du plateau télé dans une usine de machines-outils, un bâtiment en briques qui longe l’autoroute A1.

    A travers le parcours de Christine Beauval, c’est toute la société française des années 60 que Speakerine explore, entre drame et thriller : les rapports de la presse avec le pouvoir et la censure qui avait cours mais aussi le conservatisme des parents qui est bousculé par les baby-boomers, qui vont prendre le pouvoir et tout révolutionner.

    Speakerine , les lundis à 20h50 sur France 2

  • Martin Luther King : 4 avril 1968 requiem pour les droits


    Le 4 avril 1968 à 18h01, Martin Luther King est assassiné sur le balcon du Lorraine Motel qui devient à partir de ce jour un hôtel mythique dans l’histoire des Etats-Unis. Le pasteur baptiste afro-américain, militant non violent pour les droits civiques des noirs, pour la paix et contre la pauvreté, s’écroule à 39 ans abattu d’une balle dans la gorge par un certain James Earl Ray, ségrégationniste blanc.

    Martin Luther King nait le 15 janvier 1929 au 501 Auburn avenue à Atlanta, transformé aujourd’hui en Musée. Fils d’un pasteur et d’une organiste d’église, il a une soeur aînée Christine et aura un plus jeune frère Albert. Il grandit dans une Amérique ségrégationiste mais dans un milieu privilégié. Ses copains blancs ne sont bientôt plus autorisés à jouer avec lui. La ségrégation raciale fait son oeuvre. A 15 ans il entre à Morehouse collège, une université réservée aux garçons noirs. Il en sort diplômé en Sociologie en 1948 puis enchaîne avec une licence en théologie et enfin obtient son doctorat en théologie l’Université de Boston en juin 1955. En 1953, il épouse Coretta Scott qui lui donnera quatre enfants : Yolanda, Martin Luther King, Dexter Scott et Berenice. Cette même année il devient le pasteur de l’église baptiste à Montgomery en Alabama. On est alors à l’apogée des violences faîtes aux noirs par les ségrégationistes comme l’a vécu un certain Nat King Cole, originaire de Montgomery.

    Rosa Parks, le point de départ

    Le 1er décembre 1955, une jeune femme noire fait trembler à elle seule les certitudes de la blanche amérique : Rosa Parks. Refusant de céder sa place à un blanc dans un autobus, elle est arrêtée et doit payer une amende de 10$. Martin Luther King appelle alors au boycott des bus de Montgomery. Son premier combat.  Les afro-américains organise alors un système de covoiturage pendant 382 jours. Martin Luther king est arrêté, sa maison est attaquée à la bombe incendiaire, des églises sont brulées mais en dépit des violences physiques les 40 000 noirs de la ville continuent à marcher quitte à faire jusqu’à 30 km pour aller travailler. Le boycott s’achève par la décision de la Cour suprême des Etats-Unis le 21 décembre 1956 déclarant illégale la ségrégation des les autobus, restaurants, écoles et autres lieux publics. Une première victoire.

    A partir de ce moment, il reprend à son compte une philosophie chère à Gandhi : la désobéissance civile non violente. Il devient Président de la Southern Christian Leadership Conférence (SCLC). En 1958, il expose son point de vue dans son livre “Stride toward freedom; the Montgomery story”. Le 20 septembre, il est victime de son premier attentat, une femme déséquilibrée (noire) le poignarde dans un magasine Harlem lors d’une séance de dédicace. En 1959, il poursuit son oeuvre épistolaire et publie “The Measure of A Man”. Martin Luther King organise des marches non violentes contre le système de ségrégation du sud et les lois Jim Crow. Les médias commencent à s’intéresser à ce pasteur et une vague de sympathie s’empare de l’opinion publique du Nord. Le mouvement des droits civiques devient le sujet politique le plus important des Etats-Unis en 1960. Cette même année Ruby Bridges est la première enfant noire à intégrer une école de blancs… non sans conséquence pour elle et sa famille. Le FBI met Martin Luther King sur écoute en 1961.

    En 1961, il rejoint les militants du Student NonViolet Coordinating Committee et du National Association for the Advancement of Colored et participe à des actions d’occupation de bibliothèques, stations de bus, restaurants réservés aux blancs à Albany en Georgie. Mais rien n’y fait, le mouvement commence à faiblir en dépit des quelques séjours en prison qu’il effectue.

    Campagne de Birmingham

    Birmingham, ville de 350 000 habitants est peuplée à 65% de personnes blanches et de 35% de personnes noires. Elle est caractérisée par une loi locale la plus dure des Etats-Unis en terme de ségrégation raciale. 10% de la population noire est inscrite sur lesdites électorales. Seuls les emplois manuels aux aciéries sont réservés aux noirs, les salaires des noirs sont inférieurs à ceux des blancs. Plus de 50 attentats racistes non élucidés entre 1945 et 1962 ont donné à la ville le surnom de “Bombingham”.

    Un jeune homme de 17 ans attaqué par un chien policier à Birmingham, Alabama, le 3 mai 1963. Une photo qui fera la couverture du New York Times.

    Le Pasteur Shuttlesworth demande de l’aide à Martin Luther King. Les actions commencent par un Boycott des magasins pour forcer les chefs d’entreprise à ouvrir les emplois de vendeurs aux personnes de couleur et fermer les caisses réservées aux blancs. La lutte se poursuit par des sit-in dans les restaurants et bibliothèques, agenouillement de personnes noires dans les églises réservées aux blancs. Un seul but provoquer des arrestations en nombre et ouvrir ainsi des négociations.

    Martin Luther King est arrêté le 13 avril. Il écrit la célèbre Lettre de la Prison de Birmingham, traité définissant sa lutte contre la ségrégation. C’est alors que John Fitzgerald Kennedy, le jeune Président,  prend la main et fait libérer King. Les scènes de violences policières se multiplient. Relayées par les médias, elles font perdre pied peu à peu à la ville qui ne s’en sort plus économiquement. Plus aucun commerce de la ville ne fonctionne.

    Robert Kennedy alors Ministre de la Justice envoie la Garde républicaine à la suite de deux attentats à la bombe contre un hôtel où résidait Martin Luther King et contre la maison de son frère. Le mouvement de King s’affirme. Le Président Kennedy s’adresse à la nation le 11 juin 1963. Il annonce un projet de loi mettant fin à la ségrégation raciale aux Etats-Unis.

    I have a dream

    President Lyndon B. Johnson rencontre Martin Luther King Jr. le 3 décembre 1963 dans le cas de la promulgation de la Loi sur les droits civiques.

    Le Président Kennedy s’adresse à la nation le 11 juin 1963. Il annonce un projet de loi mettant fin à la ségrégation raciale aux Etats-Unis. Il sera voté le 2 juillet 1964 sous le Président Johnson. Les six grandes organisations pour les dits civiques décident alors l’organisation d’une grande marche sur Washington le 28 août 1963. Cette démarche est un manifeste pour la fin de la ségrégation raciale dans les écoles publiques, l’interdiction de discriminer dans le monde du travail, la protection des militants des droits civiques contre la violence policière, un salaire minimum de 2$ de l’heure. La marche connaît un succès phénoménal avec plus 250 000 personnes. Face au Lincoln Mémorial, Martin Luther King prononce alors son fameux discours “I have a dream” pour la fraternité qui fera date.

    Le terrible attentat du 15 septembre vient parachever de manière tragique cette lame de fond. Le Ku Klux Klan fait exploser une bombe contre l’église baptiste de Birmingham pendant la prière provoquant la mort de quatre jeunes filles noires et blessant 22 enfants, provoquant l’indignation nationale.

    Le 14 octobre 1964, Martin Luther King devient le plus jeune lauréat du Prix Nobel de la Paix pour avoir mené une résistance non-violente afin d’éliminer les préjudices raciaux aux États-Unis.

    Selma l’insoumise

    Décembre 1964, Martin Luther King et le SCLC se joignent au comité étudiant non violent à Selma toujours en Alabama. La moitié des habitants de la ville est noire mais seulement 1% est inscrit sur ls listes électorales. Le 7 mars une marche vers la capitale de l’Etat Montgomery distante de 80 km est organisée mais les manifestants pacifistes sont arrêtés sur le Pont Edmund Pettus par la police et une foule de belligérants à coups de gaz lacrymogènes. Ce jour est connu sous le nom de Bloody sunday. Les reportages montrant des manifestants pacifistes se faisant lyncher font le travail de l’opinion.

    La journée du 21 mars est la bonne. Après 20km par jour, plus de 25 000 marcheurs atteignent Montgomery le 25 mars . Martin Luther King prononce son discours “How Long, Not Long”.

    Après ce “fait d’arme”, Martin Luther King s’installe en 1966 à Chicago près des bidonvilles pour continuer la lutte. Ses nouveaux combats sont la lutte contre la pauvreté et la Guerre du Vietnam. Un combat incompris par la majorité des américains au début du conflit (ce qui ne sera plus le cas au début des années 70). King commence à se mettre les médias à dos. On ne touche pas au patriotisme américain. Martin Luther King traverse pays de long en large pour rassembler une armée multiraciale des pauvres afin de faire signer une déclaration des droits de l’homme des pauvres. Il dénonce le militarisme ambiant en opposition aux besoins des pauvres du pays.

    Lorraine Motel, fin du voyage


    Fin mars 1968, Martin Luther King se déplace à Memphis pour soutenir les éboueurs en grève. A 18h00, le 4 avril, alors qu’il sort sur le balcon du Lorraine Motel, sa garde rapprochée entendent des coups de feu et courent à l’extérieur. Martin Luther King gît par terre une balle dans la gorge. Il a 39 ans.

    Assassinat de Martin Luther King

    Son autopsie révèle un corps extrêmement fatigué, rongé par le stress. Son coeur paraissait celui d’un homme de 60 ans après avoir parcouru plus de 9 millions de kilomètres.

    Jackie Kennedy et Coretta Scott King à l’enterrement de Martin Luther King Jr

    L’assassin est un certain James Earl Ray, ségrégationniste blanc arrêté avec un faux passeport à l’aéroport Heathrow de Londres. Il est extradé et est condamné à 99 ans de prison. Sa culpabilité ne fait pas encore aujourd’hui l’unanimité. A qui profitait crime ?

    Martin LutherKing est enterré au Martin Luther King Jr National Historic site à Atlanta. avec l’inscription “Enfin libre”. Le Lorraine Motel est aujourd’hui le National Civil Rights Muséum. Le 4 avril 1968 est un jour férié aux Etats-Unis. Le combat continue.

     

    Le bus de Rosa Parks est maintenant exposé au musée Henry Ford (Dearborn, Michigan).

    Le Lorraine Motel est aujourd’hui le National Civil Rights Muséum.

  • Paradiso Ibiza Art Hotel : Miami est en Europe


    Le Paradiso Ibiza Art Hotel est la très bonne nouvelle de l’année. Imaginez les Hôtels Art deco si typiques de Miami à 2 heures de Paris. C’est ce que vous propose cet hôtel qui ouvrira ses portes le 7 juin prochain.

    Vous connaissiez le Colony de Miami. Effacez tout. Nous vous proposons Ibiza. La baie de San Antonio à Ibiza, une des plus belles de Méditerranée,  accueille un joyaux.

    Le décor est fabuleux. Piscine rose bonbon, murs pastel et déco 100% années 70, l’établissement aux inspirations pop et aux couleurs acidulées accueillera ses clients dans un décor unique au monde.

    Plus de 50 artistes contemporains issus de disciplines artistiques différentes ont été chargés de faire de cet hôtel, un véritable centre culturel. Du hall, à la chambre en passant par le bar cet établissement est un musée.Le Paradiso Ibiza Art Hotel possède une piscine extérieure et une galerie d’art. Ornées d’un mobilier de style années 70, les suites comprennent un réfrigérateur Smeg et des enceintes Marshall. Climatisées, elles comportent un balcon, une kitchenette et une salle de bain privative.

    In bed with Art Gallery

    Une Suite Zéro avec des murs complètement transparents de verre sera proposée à ceux qui souhaitent passer la nuit… gratuitement… pour vivre l’expérience de l’art en mode 360° ! A vous de jouer !

    Alors ne tardez plus, réservez votre chambre sur paradisoibiza.com. Miami est à deux encablures.
  • Chevrolet Bel Air 57 : icône de la middle class américaine


    Lancée en 1950, la Chevrolet Bel Air était à l’origine une version berline de la Chevrolet Deluxe. Seuls les modèles Hardtops deux portes dans la gamme Chevrolet étaient désignés par le nom Bel Air jusqu’en 1952, à la différence des modèles StyleLine et FleetLine pour le reste de la gamme. 1950 est une année phare pour Chevrolet qui remporte le titre de 1er constructeur américain avec plus d’un million et demie modèles vendus. Une fierté pour Général Motors.

    Chevrolet Bel Air Convertible, 1955

    En 1953 Chevrolet fait de la Bel Air un modèle à part entière. Elle doit son nom l’un des plus chics quartiers de Los Angeles sur les collines de Santa MonicaElvis posera ses valises dans les années 60. Voiture idéale des familles américaines, qui devait débourser 2600 $ à l’époque, sa ligne moderne et élégante séduira plus de 48 000 foyers jusqu’en 1975 .

    Avec l’arrivée du nouveau small block V8 en 1955 Chevrolet fait de sa Bel Air la Pace Car convertible officielle pour les 500 miles d’Indianapolis en Indy car.

    Chevrolet Bel Air Sport Coupe, 1957

    Mais le plus beau modèle reste sans aucun doute celui de 1957 avec ses ailes reconnaissables entre toutes. Long de 5 mètres, le nouveau millésime est caractérisé par une large bande chromée sur les flancs arrières. Chromes à profusion, lettrage or pour Bel Air et une possibilité de motorisation en V8 de 4,6 litres de 283 chevaux la rendent luxueuse. C’est que la Ford Thunderbird avec ses lignes de Top model fait un carton.

    Si les ailerons arrières ne sont pas très hauts comparés à la concurrence, ils sont à leur apogée pour Chevrolet. La grande nouveauté se situe au niveau des moteurs V8 avec deux options possibles : le “TurboFire” de 185cv et le “Super TurboFire” de 220cv. A noter qu’une deuxième boîte de vitesses automatique, la Turboglide, était optionnelle. La Turboglide fournissait un rapport de démultiplication variable en continu qui permettait un changement de rapport imperceptible. La boite Powerglide  à deux vitesses constituait, quant à elle, l’offre de série.

    Enfin, la Bel Air a eu une déclinaison break Nomad Townsman directement inspirée du concept car Nomad de 1954 sur base de Corvette. Sa capacité de chargement n’avait rien à envier à la longueur de la route 66. Nomad fut rattachée à la série Bel Air, bien que sa carrosserie et ses garnitures soient spécifiques au modèle.

    Concept car Chevrolet Nomad – Motorama 1954 – NYC

    A noter que la Chevrolet Bel Air a fait aussi dernièrement les beaux jours du cinéma avec le film “Les Figures de l’Ombre” de 2016 qui raconte le destin extraordinaire des trois scientifiques afro-américaines qui ont permis aux États-Unis de prendre la tête de la conquête spatiale, grâce à la mise en orbite de l’astronaute John Glenn. Une Chevrolet Bel Air 55 apparaît également dans le Biopic “Truman Capote” sorti en 2005. Une vraie star de ciné.


  • Rétromobile Paris – Wimille ou la beauté oubliée


    Le Rétromobile 2018 a une nouvelle fois su éveiller ma curiosité. Je ne vais pas faire une énumération à la Prévert sut tous les magnifiques modèles de cette édition mais m’attarder sur deux modèles que je ne connaissais pas.

    DS Limousine 1968

    La Lincoln de Lyndon Johnson

    Le premier est la DS limousine de 1968. Celle-ci avait été conçue pour dépasser en longueur la Lincoln utilisée par le président des Etats-Unis. Longue de 6,53 m et immatriculée 1 PR 75 (PR pour président de la République) elle est livrée le 14 novembre 1968 au Général de Gaulle qui voulait faire la nique aux américains.

    Véritable OVNI c’est le carrossier  Henri Chapron qui se chargea de cette mission. En 1970, deux SM rallongées, à quatre portes et décapotables, prirent  le relais suite à une commande de Georges Pompidou. Elles seront empruntées par les présidents Giscard d’Estaing, Mitterrand ou encore Chirac.

    Le deuxième modèle est la Wimille 2 de 1948. Jean-Pierre Wimille (1908-1949), pilote français d’exception a conduit avant guerre pour l’écurie Bugatti et après guerre pour Alfa Romeo, il est le concepteur de la « voiture du futur ». Considéré comme le meilleur pilote de son époque et l’un des plus grands pilotes français de tous les temps, ses titres sont éloquents :  Grand Prix automobile de France en 1936 et 1948, 24 heures du Mans en 1937 et 1939, Grand Prix automobile de Suisse et de Belgique en 1947, Grand Prix automobile d’Italie en 1948…

    Jean-Pierre Wimille en 1936 au Grand-Prix de Deauville

    Au Retromobile Paris, les véhicules qui ont fait sa légende étaient exposés comme cette Alfa Romeo engagée pour la première fois au Grand Prix de Pau de 1938. Jean-Pierre Wimille remportera  trois victoires, le GP de Bourgogne et du Roussillon en 1946 puis le GP de São Paulo en 1948.

    Alfa Romeo type 308 de 1938

     

     

    En hiver 1949, l’Écurie Gordini dont fait parti Jean-Pierre Wimille, est invitée en Argentine pour participer à plusieurs compétitions. Dans une courbe rapide qu’il passait régulièrement, Wimille surpris par un groupe de spectateurs est contraint de sortir de la piste à plus de 140 km/h… sa Gordini se retourne, il meurt sur le coup. Et pourtant sur ce circuit Jean-Pierre Wimille avait coiffé pour la première fois de sa vie un casque! Malgré quatre accidents sans gravité sur plus de cent quatre-vingt courses, il portait jusqu’alors un simple serre tête !

    Wimille et ses cyclopes

    Au delà du pilote ce que l’on sait moins c’est que Jean-Pierrre Wimille était un vrai concepteur de voitures avec des particularités bien à elles inspirées de la course : trois places de fronts, conducteur avancé vers l’avant, et deux passagers de chaque côté en léger retrait.

    Ses prototypes conçus par le Designer Philippe Charbonneau et appelés Cyclope en raison de son gros phare central, devaient initialement êtres dotés de gros V8 américains produits par Ford. Malheureusement le concept trop avant-guardiste ne correspondait pas à la politique commerciale de Ford, et le tout fut abandonné.

    Après la guerre, il conçoit une voiture de série assez révolutionnaire, la JW qu’il présente au Salon de l’Automobile 1948. Elle est motorisée par un Ford V8 en position arrière. avec 3 places à l’avant.

    Trois places de fronts

    La Wimille est la première voiture de sport moderne à moteur central arrière. Construit sur un châssis tubulaire et bénéficiant d’une excellente aérodynamique (Cx de 0,23), il dispose de trois places frontales — les Matra Bagheera et Murena n’ont rien inventé —, d’un volant central avec le siège conducteur décalé vers l’avant, d’un vaste pare-brise panoramique et de portes et glaces cintrées mordant sur le toit. Jean-Pierre Wimille avait prévu d’installer son propre moteur, un V6 inédit de 1,5 litre développant 70 ch. Mais cette mécanique tardant à être mise au point, le pilote devra renoncer à la fabriquer. A la place, c’est le quatre cylindres de la Traction qui est monté dans la voiture. Avec 56 ch seulement, celle-ci flirte néanmoins avec les 150 km/h grâce à son aérodynamique.

    Wimille 2 de 1948 au Rétromobile Paris

    Peu satisfait de cette première ébauche, Jean-Pierre Wimille décide de la construction d’un deuxième prototype, de forme plus élégante et à l’habitacle plus généreux. Sachant que Citroën refusera de lui céder ses moteurs pour une mise en production, il conclut en 1947 un accord avec Ford France. La deuxième Wimille apparaît au salon de Paris 1948, qui corrige les défauts de la première — l’empattement a été allongé et les voies élargies pour une meilleure habitabilité.

    Un V8 Ford de 60 cv

    Elle comprend de nombreux éléments fournis par le constructeur, dont le V8 de 2,2 litres emprunté à la Vedette et associé à une boîte électromagnétique Cotal. Grâce à un excellent Cx, les 160 km/h sont atteints malgré la faible puissance (60 ch). Dessinée par Philippe Charbonneaux, la nouvelle carrosserie est réalisée par Faget-Varnet. Elle est désormais équipée d’un petit coffre à bagages et de vitres coulissantes et non plus fixes comme précédemment.

     

    Hélas, quelques semaines plus tard, Jean Pierre Wimille se tue au volant d’une Simca-Gordini pendant les essais du Grand Prix de Buenos Aires, ses plus proches collaborateurs décident de continuer sans lui le projet de voiture et présente au salon de Paris 1949 le prototype Wimille 2 avec une face avant corrigée et ne comprenant plus qu’un seul phare en son centre.

    Simca Gordini identique à celle du tragique accident argentin de janvier 1949

    Cette beauté aperçue au Rétromobile Paris me fait dire que côté fessiers Kim Kardashian n’a rien inventé. Un délice !

  • Hôtel Les Théâtres Paris :  la conciergerie de Scapin  


    C’était un week-end chargé pour La Gazette d’Hector, le 9 et 10 février derniers sur Panam. Outre le concert rythmé de Ben L’Oncle Soul à la Salle Pleyel, le salon Rétromobile Paris 2018 constituait le point d’orgue de l’escapade.

    Pour se loger, j’ai pris mes à l’Hôtel Les Théâtres dans le 2ème arrondissement. Après le Platine Hôtel et le Plumes Hôtel, je poursuis la découverte des Boutiques hôtels bien nés à l’univers particulier. Celui-ci est un 4* et vous plonge directement dans l’ambiance pourpre et velours des vieux théâtres. Vous voilà acteur mais aussi spectateur.

    Le ton est donné dès l’entrée, un vrai guichet à l’ancienne où le personnel aux bretelles et nœuds papillon vous « ouvrent » votre séjour de la plus belle des façons.

    Chambre Molière

    La chambre Molière dans laquelle j’ai séjourné est un décor. Molière vous toise et l’envie de converser avec lui est tentante.

    Le mobilier est étudié, abat-jours, téléphone et trompe l’œil apporte une ambiance réelle à la chambre. Même l’accroche porte « Ne pas déranger » a été rebaptisé « En répétition » ! A noter que la literie est extrêmement confortable.

    Vous avez aussi la possibilité de choisir la chambre Feydeau ou Cocteau qui ont également leur signature.

    Téléphone à disposition et hammam en accès

     

    La petite attention vient du téléphone portable mis à disposition du client. Baptisé « Dringme », il sert de téléphone (4G) en appels illimités sur les portables et fixes en Europe, USA et Canada et de guide dans Paris avec les bonnes adresses (restaurants, théâtres, taxi…). Vous pouvez l’emporter en balade le temps de votre séjour.

    Après une journée à crapahuter le hammam est la cerise sur le gâteau. Ici la sonnette de l’entracte ne résonne pas, vous êtes libre de vous détendre. Un vrai bonheur, bienvenue après une journée chargée.

    Hammam – hôtel Les Théâtres

    Machine à dégustation de vin

    Le petit déjeuner se prend au salon ou devrais-je dire à la bibliothèque où les œuvres s’entremêlent dans une ambiance cosy et cocooning. Classique, il ne m’a pas transporté. J’aime retrouver des produits frais (laitage, jus de fruit…) et des viennoiseries, pâtisseries que je ne retrouve pas à la maison. Cela participe aussi au voyage. En revanche l’espace bar est très étudié et vous offre un vrai moment de relaxation.

    Le bar et la salle du petit déjeuner

    Il est possible de se servir un verre de grand cru à la parfaite température, grâce à la machine de dégustation de vins au verre D-Vine (peut-être pas dès le matin…). Profitez de ce concept original basé sur la confiance et faites votre propre cocktail !

    Voici donc un Boutique Hôtel de très bonne facture, avec un personnel aux petits soins. Un beau décor pour vous transporter dans l’âme de la littérature française.

    HÔTEL LES THÉÂTRES

    98 Rue de Cléry

    75002 ParisFrance

    +33 1 44 82 50 82

  • L’Héroïne de “We can do it ! ” est décédée


    Naomi Parker Fraley héroïne de l’icônique affiche “We can do it” est décédée à l’âge de 96 ans.  Elle aura ignoré presque jusqu’à sa mort qu’elle était l’inspiration du créateur de l’affiche.

    Le poster emblématique des luttes féministes

    Publicité US pour inciter les femmes à travailler et participer ainsi à l’effort de guerre.

    Cette ouvrière d’une usine d’équipement militaire d’Almeda, en Californie, avait inspiré cette affiche à l’artiste J. Howard Miller. Son bandana rouge à pois blancs, son bleu de travail et son biceps brandi ont fait le tour du monde. À la fin de l’année 1941, les États-Unis sont frappés par l’attaque de Pearl Harbor et entrent dans la Seconde Guerre mondiale. Les femmes remplacent en nombre les hommes dans les usines.

    L’objectif de Roosevelt était de permettre aux États-Unis de remporter la guerre avant tout, de par leur puissance économique. Et les femmes, du coup, se sont vues ouvrir des emplois. Elles sont 12% dans les chantiers navals et 40% dans les usines. Placardée dans les usines américaines en 1943 pour célébrer le travail des femmes, cette campagne avait été initiée pour décourager l’absentéisme et les grèves à répétition. Les militants féministes ont par la suite repris ce slogan à leur compte.

    Naomi Parker Fraley alias Rosie the riveter

    Aux Etats-Unis, les millions de femmes qui ont travaillé durant la guerre sont connues sous le nom de « Rosie the Riveter » (Rosie la riveteuse), dont le poster est l’une des incarnations. Naomi Parker Fraley a ignoré presque jusqu’à sa mort à Longview, dans l’Etat de Washington, qu’elle était l’inspiration probable du créateur de l’affiche J. Howard Miller.

    Une longue enquête pour identifier l’héroïne

    26 Mars 1942, Alameda, California, Etats-Unis – Naomi Parker en pleine séance d’usinage

    Longtemps, une autre ouvrière, Geraldine Hoff Doyle, avait été identifiée à tort. Une longue enquête menée à partir de 2010 jusqu’en 2015 par le professeur James J. Kimble de l’université américaine de Seton Hall a conduit à un cliché publié dans la presse en 1942 sur lequel on voit Naomi Parker Fraley. Sur l’image en noir et blanc, la jeune femme âgée d’une vingtaine d’années porte un foulard à pois qui retient ses cheveux alors qu’elle manipule une machine de l’usine d’équipement militaire où elle travaillait.

    « Les femmes de ce pays ont besoin d’icônes de nos jours », avait déclaré Naomi Parker Fraley dans une interview au magazine People en 2016. « Si elles pensent que j’en suis une, cela me rend heureuse ». L’affiche est  exposé au @memorialcaen

    Naomi Parker Fraley et l’affiche qui l’a rendue célèbre sur le tard.

     

  • Oldsmobile 88 Delta 1955 : perdue de vue


    Avec la Chevrolet Biscayne, l’une des nombreuses attractions du GM Motorama de 1955 était le Oldsmobile 88 Delta. Sans doute l’un des plus beau concept car des 50’s. Bi-ton, sa carrosserie propose deux tons de bleu ainsi qu’un toit et des passages de roue avant en aluminium brossé de toute beauté. Nul ne sait ce qu’est devenu ce magnifique objet du désir. (suite…)

  • Christmas list : sélection 2017


    La Gazette d’Hector vous propose sa sélection de produits vintage pour Noël. Il y en a pour tous les goûts librairie, musique, mode, revue…

    • Revue

    Carlingue, Revue vintage, life style & locomotion

    La Gazette d’Hector est très attachée à la revue Carlingue qui propose des articles de qualité sur tout ce qui roule qui vole ou qui navigue avec style et élégance : auto, bateau, avion…

    Parce que le futur était mieux avant offrez un an d’abonnement à la revue Carlingue (soit 4 numéros à partir du #8 à paraître le 15 janvier 2018) et glissez la carte cadeau dans une enveloppe sous le sapin !

    Abonnement 1 an : Revue Carlingue, vintage life style & locomotion 45,00 €

    • Livre
      Midnight modern by Tom Blashford

    Tom Blashford est australien. Il parcourt le monde à la recherche de nouvelles ambiances. Et celle trouvée à Palm Springs est pour le moins exceptionnelle. L’architecture mid-century si caractéristique du désert modernise associée aux plus belles classic cars de l’Amérique est magique.

    Midnight Modern : Palm Springs Under the Full Moon – 57€ – Editions powerHouse books chez tous les bons libraires.

    • Bande dessinée

    Angel Wings Intégrale: Cycle 1 – Burma Banshees

    Romain Hugault est un jeune illustrateur, fils d’un colonel de l’armée de l’air, pilote confirmé depuis ses 17 ans. Sa grande passion pour l’histoire et les techniques de l’aviation sont à l’origine de ses différentes séries et notamment d’Angel Wings.

    L’histoire ? 1944. Alors que les forces japonaises occupent toute la Birmanie et menacent désormais l’Inde et la Chine, les pilotes des forces américaines assurent un audacieux et dangereux pont aérien continu entre ces deux pays alliés afin d’endiguer l’avancée nippone. Angela Mc Cloud est une « WASP », une femme du Woman Airforce Service Pilot. Sa mission, amener son C-47 Dakota au-dessus du Hump, le massif himalayen, pour ravitailler les bases chinoises, dernier verrou pouvant faire basculer la guerre… Entre deux attaques de l’aviation ennemie, « Angel » devra faire ses preuves pour être admise et gagner le respect des Burma Banshees, l’escadrille qui escorte les cargos, aux P40 Warhawk ornés d’un crâne blanc.

    BD Angel Wings T1- 14€ ou Cyle 1 Burma Banshees (3 Tomes) : 29€ – Editions Paquet

    • Vinyl

    A brand new me – Aretha Franklin

    Elvis symphonique – Elvis Presley

    propositions de vinyles de qualité car ils concernent tous deux des enregistrements avec le Royal philharmonie orchestra de Londres. Une référence !

    En janvier 1967, Aretha Franklin rejoint Atlantic Records à l’âge de 24 ans et signe une des plus prodigieuses séries gagnantes de l’histoire de la pop music en publiant cinq hit-singles au cours de la même année. Rhino célèbre le 50ème anniversaire de cette signature historique en offrant l’opportunité de redécouvrir les succès d’Aretha Franklin comme vous ne les avez jamais entendus.

    A Brand New Me associe la voix de la Reine de la Soul aux nouveaux arrangements du Royal Philharmonic Orchestra sur ses plus célèbres enregistrements pour Atlantic Records, dont “Respect,” “Think,” “A Natural Woman (You Make Me Feel Like)”, “Don’t Play That Song (You Lied),”, “I Say A Little Prayer”, “You’re All I Need To Get By”, “Son Of A Preacher Man”.
    Le Royal Philharmonic Orchestra a enregistré ces arrangements aux studios Abbey Road de Londres, avec de nouveaux chours dirigés par Patti Austin.

    L’album est produit par Nick Patrick et Don Reedman, les créateurs du succès mondial ‘If I Can Dream : Elvis Presley With The Royal Philharmonic Orchestra’ (17,99€).

    A Brand New Me, un album intemporel qui restitue le talent unique, la soul, le groove et la puissance gospel d’Aretha Franklin est lui aussi à 17,99€.

    • Mode
      Pap ou pas cap

    Il va être de temps de réinvestir dans le noeud pap’ et les élégants de Pap ou pas cap proposent des coffrets sympathiques avec boutons de manchettes. Alors, pas d’excuse, on fonce ! toutes les idées vintage du moment sont là. Joyeux Noël à toutes et à tous.

    Coffret Pap ou pas cap : 70€. Noeud papillon seul : 35€

     

    Isa Duval

    Si vous n’avez pas d’idée pour Madame, offrez-lui sa broche vintage. Vous trouverez bien dans les créations d’Isa Duval son portrait. Illustratrice et passionnée par les année 60 et 70, cette créatrice vous présente sa collection de broches pop et colorées, 100% made in Paris.

    Uniquement sur internet : www.isaduval.com

     

  • La Maison CHAPAL ouvre sa boutique en ligne


    Le dernier trimestre 2017 est pour la Maison Chapal et son Président Jean-François Bardinon particulièrement riche. La Maison spécialisée dans le cuir, la fourrure et la maroquinerie de luxe depuis le début du XXè siècle s’est créée ses lettres de noblesse en revisitant les vêtements de nos héros automobiles ou de l’aviation.

    Elle a organisé en octobre dernier sa journée de l’automobile au Polo Club de Paris. Le meilleur de l’élégance et des passionnés d’automobile étaient réunis au départ d’un rallye pour un périple de 160 km vers l’aérodrome de Compiègne. Amilcar CGS3, Porsche 911 T de 1967 avec à son bord Paul Belmondo, Bentley Sport Saloon de 1936, MGA de 1959, Aston Martin International Headlam coupé de 1930… avec à l’arrivée les plus belles ailes volantes, qui ont fait l’histoire de l’aviation.

    Aujourd’hui la Maison de Luxe de la Rue de Rivoli arbore fièrement son dernier né et fait entrer la tradition par la grande porte du nouveau siècle avec sa  boutique en ligne Chapal-Shop.com. “Nous voulions estomper les barrières de la vente à distance” explique le Maître de Maison “pour que chaque client puisse vivre une véritable expérience de la beauté et de la qualité. Il faut transmettre une émotion et éveiller les sens de telle sorte que l’expérience d’achart en ligne se rapproche le plus possible de la réalité”.

    Divisé en quatre rubriques : Homme, Femme, Accessoires et Maison Chapal, le site très sobre et élégant montre tout le savoir faire d’une maison qui a gardé les méthodes traditionnelles de tannage et de finissage afin de préserver l’excellence dans les choix des matières.

    Chaque produit a le détail technique de sa conception. La force de cette Maison, qui ne reçoit que sur rendez-vous, est de garder l’humain au coeur de sa stratégie digitale. Chaque personne ayant passé une commande est recontactée individuellement pour affiner ses choix sur-mesure.
    Le digital accueille bien volontiers un des survivants chic & vintage du luxe à la française.

    www.chapal-shop.com

     


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