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Constantin Joffé : la pellicule en Vogue

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  • Constantin Joffé : la pellicule en Vogue


    Constantin Joffé est né en Russie en 1922. En mai 1937, il décide de s’envoler pour les Etats-Unis à bord du tragique Hindenburg, dirigeable à coque rigide, fierté de l’Allemagne Nazie, qui s’enflammera à son arrivée sur l’aéroport de Lakehurst, près de New-York. Fort heureusement, Constantin Joffé… retenu aux toilettes rate le vol. Un vol aller-retour équivalent à 10 000€ actuels.

    Ainsi après une traversée paisible et confortable de l’Atlantique en 59h, au départ de Francfort, la coque du LZ 129 Hindenburg, construit par la firme allemande Zeppelin, prend feu en touchant le mât d’amarrage, peut-être sous l’effet d’orages électriques. L’incendie se propage en 34 secondes aidé par les 200 000 m3 d’hydrogène. Du fait d’un embargo des États-Unis frappant l’Allemagne Nazie, l’exploitant du dirigeable avait dû utiliser l’hydrogène à la place de l’hélium, un gaz inerte et non inflammable.

    Sur les 97 personnes à bord, dont 61 membres d’équipage et 36 passagers, 35 périssent en direct devant les caméras. L’arrivée, puis l’accident sont commentés par Herbert Morrison, un journaliste radio présent sur place. Diffusé quelques heures plus tard par la station de radio de Chicago WLS, et le lendemain par la station nationale NBC, ce reportage est entrecoupé par les sanglots du journaliste. Pour la première fois, un accident majeur est en temps réel par un média audiovisuel.

    Dix mois plus tôt, il avait survolé fièrement le Stade olympique de Berlin le jour de l’ouverture des JO, le 1er août 1936.

    Mannequin au Mariage License Bureau de New York, vêtue d’une robe Jeanne Barrie, gants Dawnell, sac Ronay. Costantin Joffé, 1940

    Model crossing street wearing back-buttoned ermine cape on a side-buttoned suit of black Forstmann wool — Image by © Condé Nast Archive/CORBIS, 1946

     

    Constantin Joffé déménage alors en France et rejoint la Légion étrangère française. Il combat pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est capturé et passe quelques mois dans un camp de concentration.

    Constantin Joffé parle cinq langues, il rejoint finalement les États-Unis au début des années 40 et devient photographe professionnel. Il travaille pour Condé Nast, groupe américain d’édition de presse magazine détenant les titres The New Yorker, Vogue et Vanity Fair. Il travaille notamment pour Vogue et Glamour magazine à la grande époque des années 50 et 60.

    On lui doit auusi une photographie de Marlboro Man, les films publicitaires de voitures Hertz et la réalisation du premier spot de lave vaisselle Joy. Dans ses dernières années il déménage en Floride et décède en 1992 d’un cancer.

    L’élégance de la mode l’époque des 30 glorieuses caractérise son œuvre.

    VOGUE, 1947

    1946

    VOGUE, août 1945

    1945

    New York, 1944

    New York, 1944

  • American Look : l’industriel design vu par General Motors


    American Look est un film promotionnel de General Motors de 1958 célébrant la gamme automobile Chevrolet en tant que référence du design et du style industriel américain. Ce film souligne la contribution des designers d’intérieur, industriels, produits et automobiles à l’ère du  “populuxe”.

    Le populuxe désigne un produit ou service à la mode dont le prix, relativement accessible. Le plus souvent positionné en entrée de gamme, il est considéré comme tendance, design, élégant et distingué. L’expression a été créée et popularisée par le sociologue américain Thomas Hine, dans son livre Populuxe (1986).


    Ce film de 28 mn met en vedette une gamme d’extérieurs architecturaux contemporains, d’intérieurs, d’emballages, d’équipements de bureau et de machines industrielles. La seconde partie du film est consacrée au processus de création d’une Chevrolet Impala de 1959 au nouveau centre technique de General Motors à Warren dans le Michigan.

    Le Dôme du centre technique de General Motors à Warren

    Déclarant que “la plus grande liberté du peuple américain est la liberté de choix individuel”, American Look est une ode à la société de consommation. 

  • RIVIERAS : coming out chez le mocassin des seniors


    On a tous le souvenir du Padre avec ses chaussures en filet et toile bricolant de son garage. Vous savez, les chaussures hybrides entre tennis en toile et espadrilles  avec une fine semelle en gomme. À l’origine, le modèle a  vu le jour dans les années 50, disséminé partout le long des côtes espagnoles de la Costa Brava à la Costa Blanca. Le mocassin du “senior” par excellence. On s’est d’ailleurs tous juré de bannir ces chaussures de la maison.

    C’était sans compter sur les deux cousins les plus fadas de France : Dan Amzallag et Fabrizio Corveddu, qui se sont mis bille en tête de vouloir relancer  la chaussure dont personne ne voulait plus. Une belle prise de risque et qui s’avère aujourd’hui une réussite totale. Coup de pouce du destin, ces chaussures n’avaient jamais été brevetées. Une aubaine. Ni une ni deux, nos deux fanfarons  lancent la marque Rivieras, en référence aux vacances sous le soleil de la Méditerranée et au style vestimentaire chic et décontracté. Ils modernisent la forme et lui apportent de la couleur ; chaque style doit trouver sa paire de Rivieras. La communication est de toute beauté jouant sur les couleurs franches et les paysages de méditerranées. Le vintage a de l’allure.

    Et pour changer l’image on invite au voyage en rappelant que «À marée basse comme à marée haute, pieds croisés ou pied au plancher, sur les pavés ou sur un tapis rouge, Rivieras dessine une marche entre la plage et la ville et reste fidèle à son manifeste : nuit blanche et plein soleil. Avec ses trois degrés de ventilation, 10°, 20° et 30°, la collection Classic s’adapte à chaque saison».

    En cuir, en toile de denim, en toile de coton alvéolée façon résille, en couleurs naturelles ou flashy, pour les hommes comme pour les femmes, il existe des Rivieras pour tous les goûts. De la côte, les Rivieras voyagent en  ville. Elles deviennent branchées, basses ou montantes et côtoient le jean slim et  le bermuda pour un tarif s’échelonnant de 60 à 110€.

    Rivieras est désormais disponible dans plus de 500 points de vente en Europe et dans 300 autres répartis entre le Japon, la Corée, la Chine, les Etats-Unis, le Canada et l’Australie… Les mocassins en toile ressortent du placard en version chic et branchée  et s’imposent comme les chaussures de l’été.

  • Apollo Theater : panthéon de la musique noire


    Quel est le point commun entre Ella Fitzgerald, Billie Holliday, James Brown, Ray Charles ? Ils ont tous chanté au Théâtre Apollo, cette salle légendaire située en plein Harlem, à New York. Avec le Madison Square Garden, c’est l’autre salle mythique de New York. De prime abord ce petit établissement ne paie pas de mine. Une devanture un peu délabrée et  1500 fauteuils seulement à l’intérieur.

    Entre fin 1865 et début 1866, c’est une salle de bal, appelée Apollo Hall, ouverte par un ancien général de la Guerre de Sécession, Edward Ferrero. Une fois son bail achevé, en 1872, le bâtiment est converti en théâtre, qui ferme ses portes  au début du nouveau siècle.

    Le lieu est repris à partir de 1932 par Sidney Cohen puis par Brecher and Schiffman en 1935. Il est renommé Apollo Theater. Dès lors, la musique noire américaine est accueillie avec succès et l’Apollo theatre devient un haut lieu new yorkais du jazz classique où se succèdent les big bands de Count Basie et Duke Ellington. L’Apollo compte environ 1 750 places. Il est réservé à un public blanc. Peu à peu, la fin de la prohibition et l’effervescence du quartier à cette époque  favorisent le développement et l’évolution des clubs de jazz qui vont s’ouvrir à un plus large public et aux gens de couleur.

    Ella Fitzgerald découverte au cours de l’Amateur Night @ The Apollo Theatre

    En 1934, le théâtre ouvre ses portes aux amateurs avec l’ Amateur Night show : Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Diana Ross & The Supremes, Gladys Knight & the Pips, Patti LaBelle, Marvin Gaye, Stevie Wonder, Aretha Franklin, Ben E. King, The Jackson Five sans oublier James Brown se succèdent. Ce dernier reviendra sur la scène de l’Apollo en 1962 enregistrer à ses frais son disque Live at the Apollo devant 1 500 personnes déchaînées. Tous ont fait leurs premiers pas sur scène grâce à ce concours organisé tous les mercredis soir à l’Apollo Theater.

    Un candidat pendant l’Amateur Night de l’Apollo

    De cette histoire des lieux est née une expression emblématique, utilisée comme slogan publicitaire et qui fera rêver beaucoup de noirs américains en quête d’ascension sociale : « Apollo Theater : where stars are born and legends are made » (« Le Théâtre Apollo, où naissent des étoiles et se créent les légendes »).

    James Brown à l’Apollo Theater en 1962

    Comme souvent le choc musical des années 70 vient perturber ce lieux mythique transformé en cinéma en 1975 avant sa fermeture en 1976.  Après son rachat en 1985, l’Apollo Theater retrouve, son aura perdue et remet au gout du jour l’événement qui avait fait sa gloire :  « La Nuit des amateurs ». Il est classée sur la liste nationale des sites historiques. Il reçoit la visite de 1,3 million de personnes chaque année. Barack Obama y est passé pour y prononcer un discours quelques mois avant son élection à la Maison Blanche. Tout un symbole.

    Barak Obama à l’Apollo Theater

  • Lauren Bacall : The Look


    Nous sommes dans les années 40, Hollywood vit son âge d’Or et inonde le monde de son lot de stars toutes plus glamour les unes que les autres : Rita Hayworth, Gene Tierney, Janet Leigh… Ronald Reagan. Tous les studios, Warner, Fox et MGM en tête, sont à l’affut le nouveau visage du cinéma. Et c’est une photo publiée dans Harper’s Bazar qui va apporter la lumière : elle se nomme Betty Perske plus connue sous le nom de Lauren Bacall.

    Alors que sa mère se trouve au cinéma – ça ne s’invente pas – la petite Betty Joan Perske nait le 16 septembre 1924 dans le Bronx à New York. Ses parents d’origine roumaine l’élève dans la tradition juive orthodoxe (elle est la cousine germaine de Shimon Peres, ancien président de l’État d’Israël et Lauréat du prix Nobel de la paix). Son père prend rapidement la poudre d’escampette alors qu’elle n’a que 8 ans. Sa mère reprend alors son nom de jeune fille : Bacal.

    Merci Harper’s Bazar
    Très vite, la jeune Betty rêve de devenir actrice et a pour idole Bette Davis. A 17 ans elle débute le théâtre et suis les cours de l’American Academy comme une certaine Catherine Hepburn ou Cary Grant. Elle devient aussi mannequin et dès mars 1943, elle fait la couverture du Harper’s Bazar. C’est alors que le réalisateur Howard Hawks la remarque.

    Ce dernier a pour ambition de « créer » un nouveau profil de star de cinéma. Il est le réalisateur de L’impossible Monsieur Bébé ou Scarface. Hawks travaille sur le film Le port de l’angoisse avec Humphrey Bogart dans le rôle titre.

    Humphrey Bogart et Lauren Bacll dans “Le Port de l’angoisse” (1944)

    Il lui fait passer des essais et l’embauche dans la foulée. Hawks change son prénom pour Lauren (qu’elle n’aimait pas du tout) et Betty ajoute un L à Bacall.

    Lorsqu’Howard Hawks lui annonce qu’elle aura pour partenaire Humphrey Bogart, Lauren Bacall ne se montre guère enthousiaste, indiquant qu’elle aurait préféré jouer avec Cary Grant. Bacall est terrifiée par la caméra et garde la tête baissée contre sa poitrine, levant seulement les yeux pour regarder son partenaire. C’est de là que lui vient son surnom « The Look ». In fine, son regard et sa voix rauque si caractéristiques font merveille, le film, sorti en 1944, est un vrai succès.

    Quatre films avec Bogart
    Howard Hawks enchaîne un deuxième film avec les mêmes acteurs Le grand sommeil (qui sortira en 1946). Dans Les passagers de la nuit, Bogart qui fait son troisième film avec Lauren Bacall s’introduit dans sa loge pour l’embrasser, elle a 19 ans il en a 44. Bacall qui surnomme Bogart « Bogie », est sous le charme de cet homme cultivé, drôle , aimant lire. Très vite, ce dernier quitte sa femme et épouse Lauren Bacall le 21 mai 1945. Ils auront deux enfants au cours de leur 12 ans de vie commune.

    Lauren Bacall et Humphrey Bogart dans Key Largo

    Le couple Bogart est indissociable à la ville et au cinéma. Ensemble, ils prennent la tête du comité du 1er amendement avec Sinatra, Groucho Marx et John Houston. En 1947 débute la chasse aux sorcières ou plus exactement aux communistes. Hollywood n’est pas épargnée. Accusé de violer les principes de base de la démocratie, la commission Mc Carthy passe outre et inscrit sur une liste noire 300 artistes d’Hollywood, le couple Bogart-Bacall ne pourra rien y faire.

    Marilyn Monroe, Humphrey Bogart, Lauren Bacall, lors de la première de “Comment j’ai épousé un millionnaire” à Los Angeles le 4 novembre 1953

    En 1948, elle tourne son dernier film avec Bogart Key Largo. Cheveux ondulés, regard fondant, voix éraillée, sourcils en circonflexe Lauren Bacall est à cette époque la nouvelle femme fatale du cinéma.

    En 1953, elle tourne pour la Fox avec Marilyn Monroe Comment épouser un millionnaire puis La femme modèle avec Gregory Peck du réalisateur Vincente Minelli. Dans ce film elle remplace au pied levé Grace Kelly partie se marier sur un rocher célèbre. C’est à cette époque, en 1956, qu’elle se sépare d’Humphrey Bogart. Atteint d’un cancer, il décède le 14 janvier 1957.

    Une nouvelle vie commence pour Lauren Bacall mais c’est aussi le début de l’oubli. Indissociable de Bogart les studios hollywoodiens ne lui font plus confiance. Elle vole alors de bras en bras, ceux de Sinatra puis de Jason Robards, acteur alcoolique avec qui elle se marie en 1961. Ils resteront ensemble 8 ans et auront un enfant. C’est alors qu’elle repart pour New York pour refaire du théâtre. En 1970, Broadway lui propose de jouer dans Applause. D’autres pièces suivront. Elle termine sa carrière en faisant des apparitions dans Prêt à porter de Robert Altman ou Le crime de l’orient express et fait du doublage. Elle décède le 21 août 2014 à New York.

    En 1999, Lauren Bacall est classée 20e actrice de légende dans le classement de l’American Film Institute. Pour l’anecdote, Humphrey Bogart termine premier. Ils resteront à jamais le couple mythique du cinéma américain.

  • Slim Aarons :   carte postale de la Jet set


    Slim Aarons et ses Leica

    Slim Aarons, George Allen de son vrai prénom, né en 1916 à Manhattan est un photographe américain réputé pour ses photographies de la jet set et de la haute société dans les années 1950, 1960 et 1970.

    Pourtant, la vie d’Aarons commence sous les affres de la guerre. A l’âge de 18 ans, il s’enrôle dans l’armée américaine et travaille comme photographe à l’académie militaire de West Point. Il devient reporter de guerre lors de la Seconde Guerre mondiale où il est décoré de la Purple Heart.

    Le photographe de la Jet set

    Après 1945, Aarons rejoint le magazine Holiday armé de son Leica où il devient un des photographes officiels.

    Il rejoint ensuite la Californie et commence à photographier des célébrités dans des endroits magnifiques, à la manière de natures mortes. C’est là qu’il prend la photographie la plus admirée, Kings of Hollywood, une photo du nouvel an 1957 représentant Clark Gable, Van Heflin, Gary Cooper et Jimmy Stewart se détendant dans un bar « sapés comme jamais ».

    Marilyn Monroe avec le courrier de ses fans par Slim Aarons, 1952

    Le travail de Slim Aarons apparaît dans Life, Town & Country, Holiday, Travel and Leisure. Une référence. Tout le monde le connait : de John Fitzgerald Kennedy à Marilyn Monroe, dès les années 50, tous le côtoient aux soirées de gala et apprécient son oeuvre. L’ancien président des Etats-Unis, qu’il croise en voiture à Palm Springs un été lui demande : “Est-ce que la fille que tu as shooté au bord du lac de Côme était aussi belle en vrai ? “. Autre anecdote : le film d’Alfred Hitchcock, Fenêtre sur cour (1955), dont le personnage principal est un photographe interprété par James Stewart, se déroule dans un appartement réputé être inspiré de celui d’Aarons.

    Un livre témoin incontournable

    Alvin and Lilly Fuller-dans leur nouvelle maison à Palm Beach en Floride pose devant leur Mercedes 190 SL.

    Les photographies d’Aarons ont la particularité de ne faire appel à aucun artifice de lumière et maquillage. Il utilise uniquement la lumière naturelle. Aarons a bâti sa carrière sur ce qu’il appelle «photographier des gens attirants faisant des choses attirantes dans des endroits attirants». «Je connaissais tout le monde» déclare-t-il au cours d’un entretien avec The Independent, en 2002 (il est décédé en 2006). «Ils m’invitaient à leur fêtes car ils savaient que je ne leur ferais pas de mal. J’étais l’un d’entre eux». Slim Aarons avait une vraie passion pour la Dolce Vita ce qui lui permettait de se fondre dans cet univers.

    Quand Slim Aarons publie A Wonderful Time en 1974, son album photo sur le Jet set de l’époque, le livre tombe à plat. Quatre décennies plus tard, c’est une inspiration essentielle pour les meilleurs designers, directeurs artistiques et décorateurs d’intérieur. Un livre en version original s’arrache aujourd’hui à 2000$ : «Je n’arrive pas à comprendre pourquoi les gens l’aiment tellement aujourd’hui», s’interrogeait-il à l’époque.

    En faisant irruption à Newport, Acapulco, Palm Beach, Capri ou encore Palm Springs, dans le monde des piscines luxueuses de la Jet set , Aarons a su rendre les gens riches sexy et faire de ce livre une œuvre cool et chic.

    L’actrice australienne Mara Lane au Sands de Las Vegas en 1954

  • Coureur du dimanche : quand courir devient une joie


    Nous vous avions fait découvrir il y a quelques mois une marque Made in France, d’inspiration vintage, Sports d’époque qui remettait au goût les maillots célèbres de nos champions d’antan. Aujourd’hui, nous partons à la découverte d’une petite marque française qui fait le buzz par son ton décalé et son élégance : Coureur du dimanche. Une marque Made in France qui pointe le bout de son pied pour égayer vos foulées. Découverte.

    Mathieu Pelestin, Florian Bachelard et Maxime Marchal, les créateurs de la marque Coureur du dimanche – Photo Manuel SALAZAR

    Née d’une passion commune de trois lyonnais pour la course à pied, nos trois lascars ont rapidement fait le constat que les marques américaines ou allemandes… fabriquées en Asie dominaient le marché. Ils se lancent alors un défi à la volée : et pourquoi ne pas courir en Made in France ? « Si vous êtes capable d’acheter un Tee shirt d’un grand équipementier fabriqué à l’autre boit du monde, pourquoi ne pas faire le choix d’un Tee shirt qualitatif et élégant fabriqué près de chez nous ? ». La rencontre du running et du savoir-faire français avec une touche bien de chez nous : l’humour donnent alors naissance à Coureur du dimanche.

    Tricotage, teinture, impression textile, sérigraphie et confection… les savoir-faire mobilisés aux quatre coins de la France sont légions. Le comité Miss France, le Téléthon, la French tech… s’y mettent et s’arrachent les Tee shirts techniques et élégants du petit nouveau. Ici la grisaille et le froid trépassent sous les semelles de la créativité. Car courir c’est important mais autant le faire haut en couleurs. Le prix du Tee shirts homme ou femme s’élève à 65€, le prix de la qualité et du savoir-faire tricolore pour un produit technique.

    Et si le cœur vous en dit optez pour l’un des messages sur le maillot qui fera de vous un membre de la communauté CDD  : « La vie est belle », « Petites foulées », « Cocorico », « Attrape-moi si tu peux », « Impossible n’est pas français », « Métro, boulot, cardio », « Retour de blessure » ou encore « Vitesse de croisière ». Vous n’aurez plus qu’à poster sur Instagram votre vision du Coureur du dimanche !

    Avec Coureur du dimanche, courez autrement, la foulée commence ici !

    www.coureurdudimanche.com

     

     

  • Hedy Lamarr : actrice et inventrice du GPS


    Hedwig Eva Maria Kiesler est née le 9 novembre 1914 à Vienne, en Autriche. Surnommée “la plus belle femme du monde”, cette actrice – scientifique a eu une vie faite de rebondissements.

    L’extase en guise de notoriété

    Hedwig se présente seule, à seize ans, probablement recommandée par une relation de ses parents dont la situation financière s’est dégradée, aux studios Sascha de Vienne. Georg Jacoby l’engage pour deux films : Geld auf der Strasse (1930) avec Rosa Albach-Retty, la grand-mère de Romy Schneider, et Tempête dans un verre d’eau (1931). Elle doit sa notoriété à un film tchèque sorti en 1933 : L’extase. Elle est filmée en gros plan simulant un orgasme et courant toute nue dans un champ après un cheval qui a emporté sa robe. Un scandale à l’époque. Présenté à la Biennale de Venise, ce long-métrage est condamné par le pape Pie XII, mais, comme bien souvent quand l’Eglise se mêle de cinéma, propulse la jeune Hedy Lamarr au rang de star planétaire.

    A la fin des années 30, la Metro Goldwin Mayer lui propose un contrat de sept ans où elle tourne une quinzaine de films aux succès plus ou moins avérés. C’est à cette époque qu’elle adopte son nom de scène : Hedy Lamarr.

    Une geek avant l’heure

    Touche à tout, Hedy Lamarr, a des passions multiples. L’une d’entre elles l’a conduit vers une invention qui profite aujourd’hui au monde entier : le radio guidage. Lamarr avait pris connaissance de technologies de différentes armes lorsqu’elle avait été mariée de 1933 à 1937 à Friedrich Mandl, un très important fabricant d’armes autrichien pro nazi.

    Hedy Lamarr et George Antheil au cours de leurs expériences

    Quand elle n’était pas sur un plateau de tournage, Hedy Lamarr passait son temps à inventer. Ainsi, en 1941, elle met au point, avec le compositeur et pianiste américain George Antheil, un système commutateur de fréquence capable de guider une torpille en utilisant la technologie appelée «zapping radio» et qui permet au système émetteur-récepteur de la torpille de changer de fréquence, rendant pratiquement impossible la détection de l’attaque sous-marine par l’ennemi. De quoi contribuer à la défaite des Allemands… En clair, il s’agit d’un principe de transmission toujours utilisé pour le positionnement par satellites (GPS), les liaisons cryptées militaires, les communications des navettes spatiales avec le sol, la téléphonie mobile ou dans la technique Wi-Fi.

    Cette femme est donc à l’origine de nos communications par téléphone portable avec la « technique Lamarr ». Son invention n’est pas prise au sérieux ou tout du moins on ne lui dit pas. Le dossier est pourtant classée “secret défense”. Une starlette qui fait la leçon à l’US Army n’est pas très bon pour l’image… En 1942, le brevet US 2.292.387 est néanmoins accordé à George Antheil et Hedy Kiesler Markey, de son nom de femme mariée. Ce procédé est finalement utilisé dans la crise des missiles de Cuba en 1962 et pendant la guerre du Vietnam.

     

    Des caprices et des hommes

    À la fin des années 40, Hedy Lamarr se lance dans la production de films. Comédie, drame, péplum, elle essaye à peu près tous les genres sans parvenir au succès mis à part Samson et Dalila de Cecil B. DeMille en 1949. En 1949, Hedy Lamarr remporte le seul prix de sa carrière, le Prix pomme acide de l’actrice la moins coopérative remis par les Golden Apple Awards… Intelligente, capricieuse, Hedy Lamarr a aussi la passion des hommes. Et il y a du beau monde : David Niven, Marlon Brando, Jean-Pierre Aumont, Eroll Flyn, Orson Welles, Charlie Chaplin, Billy Wilder, Otto Preminger, Charles Boyer, Clark Gable, James Stewart, Robert Taylor, Robert Walker, Spencer Tracy ou le photographe Robert Capa. Sur les hommes, elle estime qu’“en dessous de 35 ans, un homme a trop à apprendre, et je n’ai pas le temps de lui faire la leçon.” Elle se mariera six fois.

    Jean-Pierre Aumont se souvient d’elle en ces termes : « Il y avait une actrice autrichienne, Hedy Lamarr, qui était une des reines d’Hollywood ; elle regrettait tellement le climat pluvieux de son Tyrol natal qu’elle avait fait installer, dans le jardin de sa propriété en Californie, une machine à faire la pluie ».

    À la fin des années 50, Hedy Lamarr se retire de la vie publique et amorce une descente aux enfers. Elle passe devant les tribunaux pour vols à l`étalage, expérimente la chirurgie esthétique et dilapide sa fortune. Elle reçoit rétroactivement le prix de l’Electronic Frontier Foundation américaine en 1997. Elle décède trois ans plus tard en Floride à l`âge de 85. À titre posthume, elle et George Antheil sont ensuite admis au National Inventors Hall of Fame en 2014. Les Geek lui disent merci.

    BOMBSHELL : le documentaire sur Hedy Lamarr

    Hedy Lamarr : From Extase to WiFi est un film documentaire biographique américain, réalisé par Alexandra Dean sorti en 2017. Il raconte les débuts fulgurants dans Extase aux prémices des nouvelles technologies chères à notre ère digitale. Ce double portrait est celui d’une actrice qui fascina le monde par sa beauté et sa liberté sexuelle exacerbée. L’autre, plus intime, est celui d’un esprit scientifique insoupçonné. Obsédée par la technologie, Hedy inventa un système de codage des transmissions qui aboutira au GPS et bien plus tard au Wifi. Il s’agit d’une invitation contemporaine à redécouvrir une figure complexe, celle d’une enfant sauvage partie conquérir Hollywood pour fuir son mari pro-Nazi.

  • Natalie Wood : l’enfant star


    Natalie Wood de son vrai nom Natalia Nikolaïevna Zakharenko est la  fille d’une danseuse et d’un directeur de cinéma, tous deux émigrants russes née en 1938 à San Francisco. Elle commence une carrière d’actrice à l’âge de cinq ans dans le film La nuit sans Lune, poussée par une mère tyrannique. Son premier succès vient en 1947 dans Le Miracle de la 34e rue.

    Nathalie Wood, 5 ans, joue du piano pour sa mère.

    Pour les scènes de larmes, la mère de Natalie allait jusqu’à arracher les ailes d’un papillon pour faire pleurer sa fille et satisfaire les réalisateurs. Ambiance. Un jour où Natalie devait traverser un pont sous une pluie diluvienne, la petite fait une chute et se casse le poignet. Sa mère, effrayée à l’idée que le réalisateur ne renvoie Natalie à cause de cette blessure, n’en informe personne et oblige Natalie à se taire et à continuer le tournage sans la faire soigner. En résultera une malformation osseuse très visible, que Natalie Wood dissimulera toute sa vie sous d’énormes bracelets ou des vêtements.

    Natalie Wood en 1955

    Une adolescence avec les plus grandes stars

    La suite est un conte de fée. En 1952, elle rencontre Nicholas Ray dont elle tombe éperdument amoureuse. Elle a quinze ans, lui quarante-cinq. Grâce à lui, elle obtient le rôle de Judy, le premier rôle féminin de La Fureur de vivre (1955) où elle donne la réplique à James Dean.  Rôle qui lui vaudra une nomination pour l’Oscar du meilleur second rôle féminin et remporte un Golden Globe en tant que révélation. Pendant sa liaison avec Ray, Dennis Hopper devient son amant.

    Natalie Wood en indienne dans ‘La prisonnère du désert’

    Elle enchaîne l’année suivante avec La Prisonnière du désert, mémorable film de John Ford où elle incarne le rôle d’une enfant de fermiers enlevée par les Indiens et élevée par eux, jusqu’à ce que son oncle, John Wayne, la retrouve. A noter que sa petite sœur Lana Wood, âgée, de 9 ans joue également dans le film. Elle apparaîtra bien plus tard dans le James Bond Les diamants sont éternels avec bien d’autres atours en tant que Plenty O’Toole (Abondance Delaqueue).

    Robert Wagner l’homme de sa vie

    Robert Wagner et Natalie Wood en 1957 à Palm Springs

    En 1956, elle rencontre l’acteur Robert Wagner, qu’elle épouse un an plus tard, le 28 décembre 1957, à Scottsdale en Arizona. Ils se séparent en 1961 et divorcent le 27 avril 1962. Elle a alors commencé une relation avec l’acteur Warren Beatty rencontré dans le film La fièvre dans le sang d’Elia Kazan pour lequel elle est nommée une deuxième fois aux Oscars.

    La même année, elle tourne dans la comédie musicale West Side Story. Suit une troisième nomination aux Oscars en 1963, pour Une certaine rencontre film social qu’elle tourne avec le non moins célèbre Steve McQueen.

    Natalie Wood et Steve Mc Queen dans ‘Une certaine rencontre’ en 1963

    Elle épouse ensuite le scénariste et producteur anglais Richard Gregson dont elle a une fille, Natasha, en 1970, et en divorce pour se remarier avec Robert Wagner, le 16 juin 1972. Ce dernier devient l’acteur vedette de la série L’amour du risque de 1979 à 1984. Une fille, Courtney, naît le 9 mars 1974. Natalie Wood interrompt quelque temps sa carrière pour s’occuper de ses deux filles.

     

     

    Une fin tragique non élucidée

    Natalie Wood et Robert Wagner photographiés en 1965

    Sa carrière prend fin dramatiquement en 1981 quand elle est retrouvée noyée près de l’île californienne de Santa Catalina. Au moment de sa mort, elle tournait le film de science-fiction Brainstorm, qui sortira sur les écrans près de deux ans après, en septembre 1983. Les circonstances de sa mort demeurent floues. L’actrice est retrouvée noyée à deux kilomètres du bateau, en chemise de nuit et chaussettes. Officiellement, sa mort fut considérée comme noyade accidentelle, et cela malgré le fait que l’autopsie constata de nombreuses contusions. Le 16 novembre 2011, le bureau du sheriff de Los Angeles déclare rouvrir l’enquête. Le capitaine du bateau, Dennis Davern livre en novembre 2011 une nouvelle version du contexte de l’accident, qui n’est pas celle de l’époque. Selon lui, une dispute a éclaté entre Natalie Wood et Robert Wagner sous les yeux de Christopher Walken.

    Le 11 juillet 2012, la cause de la mort de Natalie Wood passe du statut “accidentelle” à “non déterminée”, ce qui relance l’enquête de ce triste soir du 29 novembre 1981. Le 15 janvier 2013, la cause de la mort de Natalie Wood est qualifiée de “noyade et autres facteurs indéterminés”, en raison de la présence d’ecchymoses sur l’avant-bras droit, le poignet gauche et le cou. Ces blessures auraient été faites avant l’entrée du corps dans l’eau. Natalie Wood était hydrophobe, elle est enterrée au Westwood Village Memorial Park Cemetery de Los Angeles.

  • AMC Rambler Marlin : la fastback ratée… et recherchée


    Dans les années 60, les voitures à toit profilé dit fastback ne se dément pas, mode lancée par la mythique Ford Mustang et la Barracuda et sa lunette arrière si particulière. Ainsi, chez American Motors, la tendance du toit profilé ne passe pas inaperçue.  Faute de moyens, la marque décide de bricoler un nouveau modèle, en utilisant la carrosserie de la Classic 3+3, pour lui greffer un toit profilé.  On lui donne le nom d’un poisson, le Marlin, sorte d’espadon.

    Rambler Ambassador, 1960

    American Motors est créé en 1954 lors de la fusion de Nash Kelvinator et de Hudson. Le nouveau groupe concentre ses efforts sur la gamme Rambler, en abandonnant dès 1957 les autres productions Nash et Hudson. La Rambler trouve son marché face aux encombrantes voitures des trois autres grands constructeurs américains, Ford, General Motors et Chrysler. Ce n’est qu’à la fin des années 50 que la concurrence s’intéresse à ce créneau des compactes, mais Rambler y est déjà solidement implanté. En 1960, la marque Rambler occupe le quatrième rang sur le marché américain derrière Chevrolet, Ford et Plymouth. La gamme s’étoffe vers le haut avec la série Ambassador.

    Le concept car Tarpon, préfiguration de la Marlin

    Un concept car plein de promesses

    À cette époque, American Motors jouait le rôle de suiveur et scrutait tout ce que produisait Détroit. Les designers de cette époque sont jeunes et l’idée de produire une voiture pour les jeunes aiguisent les neurones. Le concept car Tarpon voit le jour en janvier 1964.

    Richard Teague a été designer automobile chez AMC pendant 26 ans. Il était responsable de certains des véhicules intemporels d’AMC. Il décrit le développement de la conception fastback : “Nous avions à l’origine une voiture appelée Tarpon, qui aurait dû être produite … C’était vraiment une voiture soignée, un petit fastback serré. Nous l’avons montré à la convention de la SAE Society of Automotive Engineers (SAE) et tout le monde a été emballé! Sa planche de bord avait une panoplie complète d’instruments, typée sport, des sièges baquets, des roues en aluminium poli et la carrosserie était peinte vermillon avec des particules d’or. Mais la chose qui a tué le Tarpon était le fait que nous n’avions pas de V8 à ce moment-là … “. Le président d’AMC, Roy Abernathy n’aimait pas les petites voitures. Il ne jurait que par les grosses berlines. et décide de mettre la Tarpon sur une base de Rambler Classic. Teague se rattrapera plus tard avec avec l’AMC AMX.

    AMC Rambler 1965

    Suite à cette décision, la Tarpon perd son équilibre de ligne, son assiette est déséquilibrée avec un arrière très long. Sa taille passe de 4.57 à 4.95 m. Elle dispose d’un 6-cylindres de 3.8 litres de 155 ch, d’un V8 de 4.7 litres de 198 ch et d’un V8 de 5.4 litres de 270 ch. Il fallait que cette auto puisse accueillir une famille de cinq. Bob Nixon, l’un des designers qui a participé à la conception de la Marlin, déclarera plus tard que dessiner la Marlin “c’était comme construire une Corvette sur un chassis de Buick”.

    Des ventes en chute libre dès la 2ème année

    La première année en 1965, la Marlin se vend à 10 327 exemplaires et 6 et 8 cylindres.  Les Marlin, 1965, avaient un prix de vente débutant à 3 100 US soit 600$ de plus qu’une Mustang ! La deuxième année, elle perd son partronyme Rambler pour devenir AMC, mais tout s’écroule avec des ventes s”élevant à 4 547.  Les changements cosmétiques apportés aux modèles 1966 sont limités à une nouvelle calandre en aluminium, une barre stabilisatrice ajoutée aux modèles six cylindres et un toit de vinyle noir, offert en option. Afin de relancer les ventes, le prix de la Marlin est diminué de 500,00 $, soit 2 600,00 $, alors que le nom Rambler fut remplacé par celui de AMC.  Cette diminution de prix n’est possible qu’avec la suppression d’équipements de base comme le servofrein.  Comme la Studebaker Avanti, la carrière de la Marlin dure 2 ans et s’achève en 1967.

    Paradoxalement, le modèle 67 – désormais sur un chassis d’Ambassador – est le plus abouti et le plus élégant avec une grille de calandre noire, décorée par une barre chromée qui soutient deux phares antibrouillards et des feux de route superposés.

    Et comme la Marlin n’est pas à un paradoxe près, comme toutes les mal aimées, Edsel, Studebaker… elle est aujourd’hui très recherchée par les collectionneurs.recherchée par les collectionneurs.

    AMC Rambler Marlin de 1966 à Palm Springs. Un modèle aujourd’hui très recherchée.


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